MC5’s Brother Wayne KRAMER – R.I.P. 1948-2024

It takes five seconds… And right now, right now it’s time to KICK OUT THE JAMS, Brothers & Sisters ! Il faut se faire à l’idée, ou plutôt à l’imparable et implacable constat : ont commencé et vont continuer à nous quitter, les uns après les autres, les pères fondateurs du rock’n’roll des sixties – voire du début des seventies. Aujourd’hui est venu le tour de Brother Wayne KRAMER (30 avril 1948 – 02 février 2024), légendaire cheville ouvrière du pour le moins militant MC5 qui vient tout juste d’être rappelé par les dieux Décibels. Sic transit gloria mundi...

Il y a des moments qui marquent la vie d’un homme, ou à tout le moins celle d’un amoureux du real rock’n’roll. Et côtoyer une légende vivante, un des authentiques pères fondateurs du (hard)(punk) rock américain qu’est Brother Wayne KRAMER en est un. C’était en 2018 déjà, lors de la tournée du 50ème anniversaire de MC5 1968 – 2018 à l’occasion de laquelle KRAMER rebaptisa son MC en MC50 en s’entourant au passage de Billy Gould (Faith No More) et de Kim Thayil (Soundgarden) notamment – excusez du peu. Nous savourions backstage la prestation de The Bronx sur la mainstage du Sjock Festival quand nous réalisons soudain que le petit bout d’homme venu depuis un bon moment se planter à nos côtés pour faire de même n’était rien moins que Wayne KRAMER himself. Le temps de reprendre – quand même – un peu nos esprits, de le saluer poliment comme si de rien n’était, comme s’il faisait partie d’un quelconque crew, voilà t’y pas qu’il nous tend la main avec un large sourire qui barre son faciès presque juvénile.

Nous resterons un long moment encore côte-à-côte avec cet homme à l’allure jeune et svelte, tout aussi élégant que distingué. Néanmoins, le volume sonore de la prestation de The Bronx nous empêchera d’entamer une véritable conversation une fois les banalités de circonstance échangées. Puis Sir KRAMER de tourner les talons et de repartir peinard vers sa loge-container. Ainsi donc, Bro Wayne KRAMER vient de nous serrer la main : nous faut-il éviter de la laver pendant quelques semaines ?! Il reviendra peu après pour assister à la fin de la puissante prestation de The Bronx, ces derniers insistant ensuite poliment auprès du photographe accrédité que nous sommes pour que nous leur tirions le portrait alors qu’ils entourent The Legend afin d’immortaliser un moment qui semble manifestement compter pour eux aussi.

Puis vient l’échauffement de MC5(0) backstage toujours à nos côtés, et KRAMER de laisser involontairement tomber son mediator par terre, juste à nos pieds. Nous le ramassons prestement pour le lui tendre tout aussi fissa ; KRAMER nous répond simplement avec son seul sourire dont il semble ne jamais se départir en nous lançant un chantant « It’s for you…! ». Ce mediator jaune que nous conservons précieusement depuis lors demeure – outre nos clichés – presque le seul élément tangible et matériel qui fait que cette rencontre ne fût pas un rêve éveillé ni un fantasme…

Nous croiserons à nouveau Bro Wayne KRAMER quelques semaines plus tard dans le baskstage du Sinner’s Day Festival 2018 où MC5(0) est également à l’affiche. Guère l’occasion à nouveau de lui adresser longuement la parole, KRAMER étant accaparé entre deux échauffements par les co-headliners Fisher Z (John Watts), John Cale, etc. manifestement honorés voire impressionnés de partager l’affiche et la scène avec Mister MC5 himself. Nous étions en 2018 ; c’était hier, mais nous ne reverrons malheureusement plus cette grande figure de son vivant, ce véritable père fondateur de la bande originale de notre vie.

Kick Out The Jams, Brothers & Sisters ! C’était en 1968 déjà. C’était 5 gars de Detroit, Motor City (MC5). C’était sur la scène du légendaire Grande Ballroom que partageaient déjà à l’époque d’autres monstres sacrés de la Motor City, Alice Cooper, Ted Nugent, Bob Seger, Iggy Pop & The Stooges,… qui aujourd’hui saluent unanimement sa mémoire. C’était l’heure de gloire de Detroit et de ce son industriel, garage-rock qui poussait chaque band à jouer plus fort que son concurrent. C’était l’heure de gloire du rock from Detroit, aux antipodes des beatniks de la côte Ouest et des hippies de San Francisco. C’était testostérone versus shit, décibels versus peace & love. C’était viril, c’était garage, c’était rock’n’roll, c’était Detroit Motor City Madhouse. RIP Brother Wayne KRAMER, 30 avril 1948 – 02 février 2024. Tempus Fugit

Now online : MC5(0) @ Sinner’s Day – 1er déc. 2018

Si Wayne KRAMER est de longue date entré au Panthéon du Rock’n’Roll, il est maintenant devenu une légende. Une légende vivante…

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Pour fêter le 50ème anniversaire de son Kick Out The Jams devenu culte dès sa sortie, le guitariste et leader originel de MC5 termine à Genk une tournée mondiale articulée autour de cet album fondateur. Pour l’occasion, Kramer renomme son groupe MC50, devenu supergroup de par la présence d’un casting de derrière les fagots en s’entourant du meilleur: le guitariste de Soundgarden, le batteur de Fugazi, le bassiste de Faith No More, et le chanteur de Zen Guerilla (excusez du peu).

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Nous avions eu l’immense privilège d’assister à leur prestation explosive au Sjock Festival cet été, mais de là à imaginer que ce n’était alors qu’une mise en jambe, qu’une simple mise en bouche comparativement au bouquet final de cet ultime set de cette ultime tournée, ce 1er décembre au Sinner’s Day Festival. Avec le recul suffisant, nous pouvons qualifier la prestation de ce soir de véritable concert de l’année. Regardez-moi cette énergie !

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Full review now online (read below).
Clichés complémentaires disponibles dans notre GALERIE

MC5(0) @ Sinner’s Day Festival – Genk – 1er décembre 2018

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C’est à Genk que Wayne KRAMER choisit de mettre un terme à la tournée mondiale de MC5 après avoir dévasté une soixantaine de villes des deux côtés de l’Atlantique. À l’instar de son nombre de bougies, le groupe arbore un nouveau blason : MC50, célébrant de la sorte le 50ème anniversaire de cette perle fondatrice du punk qu’est Kick Out The Jams.

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1968-2018: le feu roulant de KRAMER n’a rien perdu de sa superbe, et cette dernière date semble décupler son énergie et celle de ses comparses, notamment Kim Thayil en provenance directe de Soundgarden ainsi que Billy Gould, ex Faith No More, qui remplace à la basse Dug Pinnick (King’s X) que nous avions vu cet été. Wayne KRAMER demeure ainsi le seul membre fondateur de MC5 aux commandes de la tournée, mais avec l’intelligence de s’entourer d’une bande de musiciens hyper talentueux à laquelle se joignent également Brendan Canty de Fugazi à la batterie et Marcus Durant de Zen Guerrilla qui endosse un costume de front man.

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Il y a 50 ans, les 5 de la Motor City MC5 enregistrait à Detroit, leur ville natale, leur « Kick out the Jams ». Rarement, les paroles d’une chanson auront été aussi explicites, ce qui vaudra au groupe les foudres de la censure: certains disquaires refusent de distribuer le vinyle, dont ils jugent les propos offensants. MC5 réagit violemment, et se fait virer de sa maison de disques. Ce brûlot live est aujourd’hui considéré comme le disque précurseur du punk…

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50 ans plus tard, Kramer crie haut et fort dans le communiqué officiel de sa tournée qu’il revient pour jouer « Kick Out the Jams » encore une fois, car c’est le meilleur hommage qu’il puisse rendre au groupe originel en ramenant le monstre à la vie. Ainsi, lors de chaque date, KRAMER & Co jouent l’album dans son intégralité, variant les plaisir en complétant chaque soir la setlist de quelques autres pépites.

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L’ultime set de cette tournée jubilaire est une véritable explosion, un feu d’artifice, le bouquet final. Au point qu’il est parfois difficile de concevoir que c’est bien le même Wayne KRAMER survolté sur scène que celui, paisible et sage, qui déambule backstage quelques instants auparavant à l’instar d’un papy rangé.

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Nous avions eu l’immense honneur d’assister l’été dernier au set de MC50 au Sjock Festival, mais la prestation de juillet est sans commune mesure avec l’énergie déployée ce soir, telle le rouleau compresseur d’une rage scénique comme pour mieux conjurer et compenser la probable émotion de mettre la clé sous le paillasson de cette tournée. Et les incroyables, émouvantes et longues étreintes du band tant avant de monter sur scènes qu’au moment de la quitter nous ramènent bien à la triste réalité: les 50 bougies de Kick Out The Jams sont ce soir définitivement soufflées.

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Sinner’s Day Festival 2018 avec VIVE la FETE / MC5 / FISCHER-Z / John CALE / GANG of FOUR / COCAINE PISS / FUNERAL DRESS / RED ZEBRA / …

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L’édition 2018 de la grande messe annuelle de la new wave et du punk souffle les quarante bougies de cette nouvelle vague qui déferla sur nos contrées dès 1978. Raison de plus pour que le Sinner’s Day Festival célèbre l’évènement avec cette cinquième édition articulée autour de deux scènes installées dans ce célèbre Limburghal de Genk.

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Une Belgian Stage accueille la nouvelle génération noire-jaune-rouge ou à tout le moins la filière blanc-bleu-belge. La Mainstage ne brasse quant à elle que du beau monde où les classiques intemporels jouxtent les valeurs sures (hormis un insipide et totalement inintéressant CABARET VOLTAIRE dont on se demande encore ce qui a amené les organisateurs à programmer une telle daube). Les Liégeois de COCAINE PISS reprennent bien vite possession des lieux malgré un punk-rock qui commence vite à lasser, dans genre qu’ils peinent à renouveler et qui n’amène finalement pas grand chose au style. Dommage de galvauder toute cette énergie, toute cette jeunesse, toute cette fougue….

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GANG Of FOUR prend le relais sur la Mainstage pour la première claque de la journée. Autant leur new-wave peut être froide et impersonnelle sur disque – voire totalement inintéressante – autant celle-ci prend une toute autre dimension sur les planches. Le quatuor parvient à en faire un moment de bravoure avec une prestation destroy et couillue à souhait, sans aucune commune mesure avec leur production studio. Allumés comme de véritables possédés, ils gagnent le paris de transformer leur set en une véritable démonstration de force, épique et violente à la Red Hot Chili Pepper de la grande époque.

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FUNERAL DRESS assure la relève sur la Belgian Stage dans la bonne humeur et dans un joyeux bordel qui en font les dignes héritiers du punk, poussant presque le stéréotype jusqu’à en faire une caricature. Ils ne réinventent cependant pas le genre, tout juste bons à massacrer un style musical qui semble en définitive plus que jamais et définitivement suranné.

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Les vétérans de RED ZEBRA poursuivent le programme dans une ambiance locale de kermesse flamande dans laquelle nous sommes en plein, offrant tantôt du easy listening à la mode Slade, tantôt du mainstream à la sauce Golden Earring parfaite pour faire descendre les frites-andalouse-fricandelle là où il faut, aidées par une Cristal tiède qui ne fait pas particulièrement honneur à la tradition brassicole locale.

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John CALE nous réserve la seconde (très) bonne surprise de la journée. Autant sa période Velvet Underground avec Lou Reed ou encore avec Brian Eno a plutôt le don de nous irriter grave, autant ce grand monsieur revêt une stature de véritable monstre quand il en revient à ses fondamentaux. Sombre, lourd, lugubre, grave, puissant et profond, John CALE tantôt derrière son clavier, tantôt à la guitare, réussit la gageure de conquérir toute l’assistance dans une impressionnante communion, avec un redoutable band qui n’y est pas non plus pour rien. Total respect…

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Les intéressants WHISPERING SONS sur la Belgian Stage laisseront ensuite la place à VIVE LA FETE. La bande à la plus pulpeuse de toutes les Flamandes les plus pulpeuses (Els Pynoo) nous avait déjà tapé autant dans l’oeil que dans l’oreille il y a 10 ans au Sziget Festival avec une synthpop à la sonorisation de dEUS le Père. Et l’effet bomblast est identique ce soir avec une prestation live d’un effet dévastateur sans aucune commune mesure avec le côté clinique et propret d’une production studio sans beaucoup de relief. C’est vrai qu’avec Danny Mommens (dEUS) à la gratte et aux compos…

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Mais tout cela est bien évidemment sans compter sur les deux ras-de-marée de la journée qui justifient et motivent avant tout notre présence à ce sacré Sinner’s Day Festival: FISCHER-Z et MC50

Now online : SINNER’s DAY FESTIVAL – 01 dec. 2018

from Backstage to Fronstage, all the World is a Stage – y compris à domicile ou quasi, bien que le Limbourg ne soit quand même pas notre terroir profond. Nos premiers pas dans ce célèbre Limburghal de Genk nous laissent néanmoins l’impression de débarquer dans une grande kermesse flamande bien bordélique à tous points de vue. Ce grand foutoir est à ce point inorganisé qu’on se retrouve ni plus ni moins backstage au milieu des roadies alors que nous cherchions à rejoindre tout simplement le guichet "Press" pour y retirer précisément notre backstage pass.

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Toujours est-il: maintenant en ligne, un impérial John CALE ô combien efficacement entouré, un incomparable John WATTS aux commandes de son vaisseau-amiral FISCHER-Z et un tout bonnement flamboyant Wayne KRAMER accompagné d’un explosif MC5 / MC50 de légende…

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VIVE LA FETE qui n’a jamais aussi bien porté son nom avec un son plus lourd que jamais, GANG of FOUR plus destroy de matos qu’on ne pourrait l’être en 2018. Quant à se demander si COCAINE PISS porte bien son nom ou pas…

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Voyons tout ça dans le détail, en ce compris nos sacrés FUNERAL DRESS et autres RED ZEBRA mais avec un foutu focus sur notre iconique Wayne KRAMER...

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The BRONX @ SJOCK Festival – Gierle – 06 juillet 2018

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Les Californiens nous avaient déjà laissé une p… de bonne impression au Cabaret Vert il y a deux ans. Dans notre chef, une première impression est souvent confirmée – ou en tous cas rarement démentie – qu’elle soit bonne, excellente ou exécrable.

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Le SJOCK Festival ne fait pas mentir l’adage en permettant à The BRONX d’offrir une prestation qui détourne de leur stress footballistique les plus férus de l’écran géant où est projeté depuis la Russie le quart de finale Belgique – Brésil.

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The BRONX, c’est simple, c’est carré, c’est efficace et hop! emballé c’est pesé. Et quand on assiste à un set d’une telle intensité en pouvant échanger quelques banalités backstage avec Wayne KRAMER qui s’en délecte tout autant que nous (avant de prendre la relève sur les planches avec son MC5 / MC50), mais nom de Dieu que demander de plus ici-bas?!

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Leur set terminé, deux des membres de The BRONX nous demandent de leur tirer le portrait en compagnie dudit KRAMER qu’ils encadrent avec dévotion, tout respectueusement, fiers comme des paons, excités comme des puces. Mais sans doute pas avec l’index aussi nerveux que le nôtre… Que souhaiter de plus encore? Priceless

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MC5 / MC50 @ Sjock Festival – Gierle – 06 juillet 2018

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It only takes five seconds
Il y a de ces moments uniques qu’on vit d’autant plus intensément qu’on a pleinement conscience qu’ils ne se reproduiront plus jamais. Comme lorsque surgit tout à coup à nos côtés Wayne KRAMER qui nous rejoint backstage pour se délecter de la prestation de The BRONX sur la mainstage du Sjock Festival. Ouch ! OMG ! En voulant serrer la main que nous lui tendons en guise de simple et cordiale salutation, il sort la sienne de sa poche en faisant tomber un onglet. Se baisse pour le ramasser fissa, et nous le fourgue dans la paume de la main en nous tapant dans le dos, sans mot dire mais avec un sourire malicieux qui en dit bien plus long.
Priceless…

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Ou quand ce même KRAMER se joint aux quelques Belges que nous sommes, agglutinés autour d’une tablette posée sur un Marshall au repos, tentant de suivre à la fois d’un oeil la prestation de The BRONX qui terminent leur set et de l’autre la fin du quart de finale de cette Coupe du Monde où les Diables Rouges finiront pas sortir les Brésiliens par un magistral 2-1.
Surréaliste…

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Des mythiques 5 gars de MC5 – Motor City – il ne reste plus aujourd’hui que Wayne KRAMER. Mais s’il ne fallait en rester qu’un… C’est donc sous l’appellation MC50 (en l’honneur des 50 ans de l’inégalable et fondateur "Kick Out The Jams" sorti en 1968) que KRAMER nous balance ce soir toute la sauce pour l’intégrale de cet album, entouré pour la circonstance de Kim Thayil (Soundgarden) et Dug Pinnick (King’s X).

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Avec l’allure d’un gentleman, la distinction d’un lord et la prestance d’un seigneur, papy KRAMER du haut de ses 70 balais nous envoie du lourd sans faire mine d’y toucher. Du bout de ses doigts qui courent sur le manche, il est effarant de constater que Kick Out The Jams n’a pas pris une seule ride en un demi-siècle. Et Zen Guerrilla aux vocals, depuis la voix jusqu’à l’apparence, a tout pour parfaire l’illusion. Nous ne serions pas né en 1964 qu’on se croirait retourné en 1968 – aidé en soi par le décor sauce sixties de ce Sjock Festival.

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MC5 et The Amboy Dukes rivalisaient de surenchère sonore pour faire de Detroit, à la fin des années ’60, la Motor City qui a accouché ensuite de monstres sacrés nourris aux décibels: d’Iggy Pop à Wayne Kramer, de Ted Nugent à Alice Cooper, de Kiss à Bob Segers en passant par Grand Funk Railroad, c’est toute une génération qui a enfanté la puissance du son garage de Detroit, qui a permis cette démesure sonore sans nulle pareille. Nous en avons des images qui se bousculent plein la tête, et les tympans en érection. Priceless. Total respect, Brother Kramer

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‘Cause right now it’ time to…
Right now it’s time to...
It’s time to...
Kick Out The Jams, Motherfuckers.

Now online : The SJOCK FESTIVAL – Gierle – 6 – 8 juillet 2018

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Maintenant en ligne, le plus ancien festival de Belgique toujours en activité – tel un volcan – qui fête cette année sa 43ème édition, excusez du peu: le SJOCK FESTIVAL.
Sans doute le festival le plus décontracté et le plus cool qui soit, mais aussi le plus déjanté, le plus festif et le plus décalé de toutes ces grands-messes auxquelles nous prenons part de l’intérieur.

Turbonegro_Sjock_July2018_0385.JPG (photo: Turbonegro)

Un festival bon enfant aux relents surannés golden sixties et à taille humaine, qui n’a pas encore été phagocyté par les grands noms du circuit, et qui n’a pas encore été cannibalisé non plus par les majors du secteur. Tels les irréductibles Gaulois, le SJOCK FESTIVAL résiste encore et toujours à l’envahisseur impérialiste (LiveNation ?), capitaliste (Herman Schueremans ?) voire communiste (Kim Jung Un ?).

MC50_Sjock_July2018_0389.JPG (Photo: Wayne Kramer encadré par deux membres de The Bronx)

Le SJOCK se revendique être – à raison – le festival plus secret de Belgique, Your Rock’n’Roll higlight of the year… Oh que oui ! Lointaine est déjà l’origine de ce festival de potes du club des jeunes d’un village perdu de la Campine flamande (dont certains sont toujours à la manoeuvre !), qui a grandi, grandi et grandi pour voir défiler les plus grands noms qui soient, sans tapage, sans bruit, sans vague, sans marketing ra(va)geur et sans se prendre la tête.

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Le SJOCK FESTIVAL est devenu ce qu’il est aujourd’hui, accueillant encore de sacrées pointures mondiales qu’on ne verra nulle part ailleurs en Belgique cette année: des déjantés de TURBONEGRO aux revenants de DEAD KENNEDYS, des poulettes de The DARTS aux rageurs de The BRONX en passant par LORDS of ALTAMONT et The BONNEVILLES, il n’y a que du bon. Et il y a même un peu plus: je vous le mets…?

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Mais s’il ne fallait mentionner qu’un seul nom parmi tant d’autres, nous choisirions sans hésiter Brother Wayne KRAMER et ce qu’il reste de son mythique MC5. Oui, vous avez bien lu: MC5(0) en Belgique, Brothers & Sisters. Pincez-nous…! Sorti en 1968, l’inégalable "Kick out the Jams ! " célèbre son demi-siècle avec Brother Wayne KRAMER qui nous le rebalanee dans les gencives – version intégrale. OMG !

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