JUDAS PRIEST – Rockhal @ Esch-sur-Alzette, 16 juin 2015

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Non, la BWOHM n’est pas morte – même si elle est en phase terminale de sa perpétuelle apogée. La British Wave of Heavy Metal a secoué la planète à la fin des seventies et au tout début des eighties en prenant la relève des Black Sabbath et autres icônes fondatrices. Elle disparaitra avec ses derniers dinosaures, qu’il se nomment Iron Maiden, qu’ils s’appellent Saxon ou qu’ils se prénomment encore JUDAS PRIET pour n’en citer que quelques étendards encore bien verts. Avec le JUDAS à l’affiche ce soir, c’est donc une page d’Histoire qui se lit à livre ouvert sur la scène de la Rockhal. Et au terme "dinosaures", nous préférons quant à nous l’appellation "valeur sûre" ou "monstre sacré"…

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Quelle autre vague, quelle autre tendance, quel autre genre musical a en effet pu traverser autant de décennies en renouvelant d’une part continuellement son public devenu maintenant intergénérationnel, et en conservant d’autre part intacte toute sa force de frappe (au propre comme au figuré) ainsi que son succès de foule? Même les plus grand festivals mainstream européens et nord-américains ont de tous temps conservé comme headliner ces légendaires noms de la BWOHM, que cette British Wave Of Heavy Metal soit de la première heure ou de la seconde vague…

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Le groove metal de Five Finger Death Punch est une honnête pâtée pour les rock’n’roll dogs présents ce soir à la Rockhal, et pour les chiennes toutes de noir et de cuir revêtues. Une demi-heure est néanmoins suffisante pour rôder les tympans avant un cours intermède houblonné. L’immense drap estampillé JUDAS PRIEST qui masque la scène tombe ensuite à l’heure précise, découvrant un impressionnant décorum principalement constitué d’écrans LED. Outre quelques animations, ils exhiberont surtout les pochettes de la vaste discographie dans laquelle les prêtres de Judas puisent ce soir, baladant leur public à travers les glorieuses périodes de leur carrière constituée de hauts et de plus bas.

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La Harley Davidson que chevauche Rob HALFORD en fin de set tient de la scénographie et de l’iconographie JUDAS PRIEST qui a traversé les âges sans ride aucune prendre – ce qui n’est pas particulièrement son cas. Son cuir non-chevelu n’est pas de l’étoffe de celui de ses oripeaux, mais qu’importe le flacon pour autant qu’on ait l’ivresse. Celle, à l’instar d’une madeleine de Proust, qui nous replonge une centaine de minutes durant dans l’étuve d’un Forest National plein comme un oeuf par un beau, grand et mémorable soir de 1983 (peut-être parce qu’un certain Ted NUGENT en partageait l’affiche?). Après tout qu’importe, la BWOHM a encore de beaux restes et est promise à la poursuite d’un bel avenir – même si celui-ci n’est que fonction de l’espérance de vie de ceux qui la constituent… A l’image d’une vieille pute dont la bouteille compense peut-être la vieillesse, mais qui n’a plus rien non plus à prouver.

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