RAMBLIN’ MAN FAIR 2017 – jour 1 @ Maidstone, UK

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Avec une affiche ratissant large qui mêle du primeur et de jeunes pousses à peine écloses à du fruit nettement plus mûr (voire même avarié…), le Ramblin’ Man Fair persiste et signe haut la main en proposant un menu aussi varié que consistant. Cette 3ème édition, qu’il nous est donné de couvrir depuis ses débuts en 2015, confirme le caractère de son affiche tout aussi british que la météo: s’il faisait sec hier soir vendredi pour la prestation de SAXON, il pleut comme vache qui pisse ce samedi. Welcome in UK…
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TOSELAND confirme sur la mainstage tout le bien qu’on pensait déjà de lui après l’avoir découvert ici-même. Dandy boy consistant, il réussit à allier look et efficacité, ce qui est rarement le cas de ces playboys plus de pacotille que rockers. REEF enchaîne, et c’est la claque du jour. Notre surprise-découverte de cette édition aligne un bassiste hors-paire qui suinte un look Double Live Gonzo, et qui flanque au band comme un zeste de Grand Funk Railroad magistralement assumé par un lead-vocal qui assure sans faille.

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Par contre, le verdict BRITISH LION est implacable pour Steve HARRIS qui ferait bien mieux de s’occuper full time d’IRON MAIDEN plutôt que de s’égarer dans de vagues projets parallèles sans consistance aucune. A l’image de DOKKEN qui s’en suit sur la scène principale: Mick Brown a quitté les fûts de Ted Nugent pour retourner à ses premières amours dokkéniènes – ou comment abandonner le bâton de dynamite pour faire le choix du pétard mouillé (et on ne parle pas de la pluie ici). Avec un leader qui a perdu tout autant sa voix que son charisme, l’exercice débouche sur un mièvre résultat.

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SCORPION CHILD stone à merveille bien évidemment, avant que Glenn HUGHES ne prenne le relais. Ses compositions ou celles qu’il cosigne avec ses compères de BLACK COUNTRY COMMUNION tiennent toujours admirablement bien la route en live, malgré le fait que The Voice of r’n’r nous impose trop souvent ses interminables vocalises maintenant plus irritantes qu’autre chose. Comme pour ne se prouver qu’à lui-même qu’il sait encore tenir la note…

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Outre un remarquable hommage qu’il rend à Coverdale et particulièrement apprécié du public, il met l’audience à genoux avec un terrible Burn en clôture de set. Comme si tout le monde attendait ça

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The PICTURE BOOKS, excellentissimes comme à leur habitude, font trop vite place nette à LIONIZE tandis que s’ébrouent sous le marquee la charmante Jessica LYNN: si c’est la fille de l’autre, elle a tout d’une grande. RIVAL SONS décroche la palme de la sono la plus puissante de la journée, et hérite par la même occasion de la place d’honneur à l’applaudimètre. Pas étonnant qu’ils racontaient backstage devant la caméra l’excellent souvenir qu’ils gardent de leur tournée en première partie de BLACK SABBATH.

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De Kenny WAYNE SHEPHERD, nous ne profiterons malheureusement que de l’excellente prestation unplugged qu’il délivre backstage pour les caméras du festival, préférant pour notre part assister au feu d’artifice BLACK STAR RIDERS. Ils ont aujourd’hui sans conteste transcendé le mythe THIN LIZZY et franchi le Styx (?!) pour entrer par la grande porte dans l’arène du real classic rock.

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Malgré un solo de batterie tout aussi inutile que superflu, le band a aujourd’hui gagné ses lettres de noblesse et définitivement coupé le cordon ombilicale THIN LIZZY tout en perpétuant remarquablement sa patte et sa griffe. Le bassiste, en retrait, semble même exorciser le lourd poids du passé et de l’héritage Lynott. Pour preuve, seul Boys are back in Town a ravivé la mémoire de ceux qui l’ont gardée…

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EXTREME clôture cette journée avec une prestation en demi-teinte. Comme une erreur de casting, avec un show relativement creux et en dents de scie, qui ne trouvera jamais sa véritable vitesse de croisière. Tout le monde n’est pas égal face au vieillissement…
Demain est un autre jour, et c’est tant mieux car on remet le couvert.

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Now online : MONSTER MAGNET @ Ostende – 26 mars 2016

En ligne: MONSTER MAGNET @ De Zwerver Muziekclub, Ostende/Oostende – 26 mars 2016…!

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MONSTER MAGNET – Ostende – 26 mars 2016

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Leffinge. Une petite bourgade qu’on dirait de poupées, retranchée à 10 km de la côte et d’Ostende. A 10 bornes de chez Arno, quoi… Dans la pénombre de la nuit tombante, la mignonne placette garnie de pavés humides et méchamment glissants est d’architecture tout ce qu’il y a de plus conventionnel, typée Flandre profonde: propre et nette. Ilot de lumières vives et d’animation, les lieux comportent une devanture qui contraste avec cette quiétude ambiante: De Zwerver, un café tout aussi propret que d’aspect parfaitement conforme à ce décor de carte postale. Verdomme, se serait-on trompé d’adresse tant l’endroit semble incongru ?! MONSTER MAGNET n’a quand même pas traversé l’Atlantique et choisi ce bistro de gros village, dans cette arrière-boutique d’un improbable arrière-pays, pour honorer la Belgique de sa seule date (sold out depuis des mois) sur ce sol si peu national qu’il en est devenu flamand ?!

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De fait, une fois la porte du café franchie, l’aspect et la dégaine de cette foule bigarrée se révèlent être en parfaite adéquation avec le lieu effectivement recherché. Le code vestimentaire et la musique d’ambiance ne laissent en outre planer aucun doute. Nous poussons jusqu’au fond du bistro et là, surprise: une large porte donne sur un Centre Culturel insoupçonnable depuis la route, et une vaste salle de concerts/spectacles moderne et fonctionnelle digne des plus grandes cités s’offre à notre regard interloqué. Bienvenue en Flandre, waar Vlamingen (& euros) thuis zijn.

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Les quatre albums que MONSTER MAGNET a signés sous le label A&M représentent pour nous la quintessence du plus pur stoner & spacerock qui soit. Et comme un hasard (ou un bonheur) ne vient jamais seul, c’est précisément l’époque que cette tournée judicieusement intitulée Celebreting the A&M years met en scène – la boucle est bouclée.

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Jusqu’il y a très peu et de longues années durant, notre thérapeute nous avait imposé un MOTORHEAD annuel. A défaut de posologie suffisante ou en cas de problèmes d’approvisionnement, la Faculté nous avait également prescrit l’un ou l’autre MONSTER MAGNET en guise de placebo. La bande à feu Lemmy n’étant plus, il y a fort à penser que le placebo va désormais supplanter la prescription initiale désormais administrée à dose tout aussi soutenue. Restera à lever le voile dans les années à venir sur un mystère qui perdure: la guitare de Wyndorf est-elle finalement branchée ou pas…?

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Space Lord, en cette veille de Pâques, faite que Dave Wyndorf et ses quatre lémuriens ne soient pas brutalement arrachés à notre affection et qu’ils poursuivent longtemps encore leurs salvatrices exactions et leurs sanglantes incursions par chez nous (waar Vlamingen & euros thuis zijn). Le beffroi de Bruges en tremble encore d’effroi, et même la mer qui s’était retirée bien, bien loin à marée basse alors qu’elle était pourtant montante n’est toujours pas revenue. Les moules se sont refermées, et même les mouettes ne rient désormais plus: le monstre a tout magnétisé.

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SCORPION CHILD a traversé l’Océan dans les bagages de MONSTER MAGNET pour briller dans le même registre. Un clavier hypnotique à dose létale, un mélange toxique de métaux lourds, de Krautrock, de psychédélisme et de stoner injectés dans un hard-rock bluesy en est la parfaite illustration sonore.

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Même la bande-son d’Uncle Acid durant l’intermission affichait la même insolente lourdeur. Mother fucker, pas étonnant que la terre est plate et basse dans la région avec autant de densité concentrée au même endroit…

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