SLASH – Rockhal, Esch-sur-Alzette – 26 avril 2024

Image : Slash @ Rockhal – 17 juin 2015

Cela fait bien longtemps déjà que GUNS’n’ROSES n’est plus que l’ombre de lui-même, avec un Axl Rose lourdaud courant après sa splendeur et sa prestance d’antan et un SLASH qui n’a plus rien à voir non plus avec celui qui nous éblouit pourtant à chacune de ses prestations solo – comme ce soir encore une fois, again & again. Pas un bonsoir, pas un mot adressé au public tout le concert durant, si ce n’est en finale pour présenter son vieux complice Myles fuckin’ Kennedy. Ah oui, et SLASH par deux fois (oui : 2 fois!) a souri ce soir, chose suffisamment remarquable que pour être soulignée. Caché derrière ses légendaires lunettes et coiffé de son tout aussi traditionnel haut-de-forme, Monsieur Muscles nous a fait la démonstration plus de deux heures durant qu’il demeure le seul, l’unique, le grand SLASH qui semble traverser les années en bonifiant.

Grand guitariste, certes – mais combien de singes savants ne voyons-nous pas sur YouTube où la technicité n’attend pas le nombre des années avec des mômes qui n’ont pas l’âge de parole et qui te vomissent le moindre solo de SLASH ? Grand guitariste, oui, mais surtout – surtout – compositeur exceptionnel et c’est bien à travers cette double dimension que résident le génie et la magnificence de SLASH. Comme à chacune de ses tournées – et pour qui n’a pas eu la curiosité d’aller fureter online pour au contraire conserver intacte la surprise orgasmique du grand soir – l’incertitude demeure quant au morceau et au moment béni des dieux où notre Musclor va partir en vrille et en délire. Once again, et surprenamment, c’est sur Wicked Stone que l’instant magique survient. A l’instar donc de sa tournée 2019 où, au Cirque Royal de Bruxelles, ce moment de grâce sans nul pareil est entré (et surtout reste) dans le top 5 absolu de tous nos instants musicaux once in a lifetime. Et que dire, que penser de son jouissif Rocket Man qui a dû faire frémir à distance le membre usé d’Elton John?!

Entouré de ses Conspirators qui assurent et qui transpirent maintenant la cohésion après tant d’années, secondé de main de maître par un Myles Kennedy omniprésent et fidèle à lui-même, SLASH demeure bel et bien l’un des derniers grands seigneurs / saigneurs du circuit. Méritoirement installé à même pas 60 berges au Panthéon comme s’il était déjà devenu un respectable dinosaure, les deux ou trois décennies a venir l’assurent d’un couronnement impérial alors que les concurrents ne se comptent déjà plus que sur les doigts d’une seule main. Même un surprenant Mammoth VH aka Wolfgang Van Halen (fils de feu le bien nommé) officiant en opening act ne nous contredira pas…

Un peu de vintage, non peut-être !? Back to 1984…

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Les Monsters of Rock font halte au stade de Karlsruhe… C’était en 1984. C’est au Chapitre 1 de Intensities in tens Cities – All the World is a Stage, The Vintage years 1978-2011 : http://www.intensities-in-tens-cities.eu

MONSTERS OF ROCK – 1 sept. 1984 – Karlsruhe

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Mon premier "vrai" festival, dans le stade – impressionnant – de Karlsruhe (Allemagne) avec AC-DC en tête d’affiche – 3ème fois que notre route se croise, et pour mon plus grand bonheur. Que du beau monde sur scène au préalable – enfin, presque: ACCEPT (berk !), MOTLEY CRUE (argh !), puis quand même Gary MOORE (qui vient alors de quitter Thin Lizzy et qui n’a pas encore sombré dans un blues (?) soporiphique et commercial), mais surtout Ronnie James DIO (une des plus belles voix du rock ?) inaugurant son Last in Line , notre cinglé d’Ozzy OSBOURNE (toujours capable du meilleur comme du pire…), et enfin nos compères de VAN HALEN à la grande époque – l’unique époque, finalement: celle de David LEE ROTH: on aime ou on n’aime pas, en tous cas ce sont ceux qui n’aiment pas qui regrettent le plus de l’avoir raté en son temps, allez-y comprendre. Feu d’artifice et tout le toutim en fin de prestation acédécienne: vivement la prochaine…!