The DEAD DAISIES @ Saarbrücken – 24 juillet 2018

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Ah! ça c’est quelque chose, ces bons vieux spots incandescents rouges et jaunes, et bleus, verts…! A force de ne plus voir que ces projecteurs LED de par toutes les scènes que nous fréquentons, on en oublierait vite la chaleur – au propre comme au figuré – l’inertie et la rémanence de ces bons vieux spots. Rien de tel pour donner du ronflant, de l’ampleur et du volume – à l’instar de vieux microsillons au rendu si chaud et si rond comparativement à cette musique numérique compressée.

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Si le spot incandescent est donc au LED ce que le microsillon est au format numérique compressé, le ronflant, l’ampleur et le volume de ce light show "à l’ancienne" est également à l’image de la bande son: The DEAD DAISIES compose du classic (hard) rock vintage mais teinté d’une sonorité post-moderne et d’une r’n’r touch tout ce qu’il y a de plus actuelle. On adoooooore, et nous ne sommes pas les seuls car on se bouscule au portillon de The DEAD DAISIES.

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Co-fondé en 2013 par John Corabi (ex-Mötley Crüe, Ratt), on trouve aujourd’hui à ses côtés Marco Mendoza (ex-Ted Nugent, Thin Lizzy, Whitesnake), Deen Castronovo (ex-Journey, Bad English) et Doug Aldrich (ex-Whitesnake, Dio). Mais d’autres pointures ont également rejoint en court de route ce projet-band pour faire un bout de chemin ensemble, en provenance notamment de Guns N’ Roses, INXS, The Rolling Stones, The Cult, Nine Inch Nails, The Scream, Bad Moon Rising,… (excusez du peu !).

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Avec toutes ces références offertes à nos ouïes gustatives, M’sieurs-Dames, comment ne pas tomber sous le charme de la patte ou plutôt de la griffe DEAD DAISIES on vous l’ demande ?! Pour notre part, on ne comprend toujours pas non plus pourquoi The DEAD DAISIES ne porte pas encore le titre de supergroup que s’arrogent pourtant sans complexe d’autres formations au pedigree nettement moins prestigieux.

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Malgré leurs références, The DEAD DAISIES ne se la pètent pourtant pas, continuant inlassablement à alterner méga-salles et clubs plus intimistes comme l’est ici le Garage à Saarbrücken. La complicité non feinte ni artificielle entre les 5 gusses fait autant plaisir à voir qu’à entendre. Sans chichi et avec une salle au répondant similaire, des groupes pareils, des concerts de cette trempe et une ambiance comme celle-ci, c’est triste de ne plus en rencontrer tous les jours ma p’tite dame.

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Ceci dit, et pour la troisième fois en quatre concerts ce mois-ci, encore un agreement à signer, un ! Le droit à l’image n’a jamais aussi bien porté son nom, à moins qu’il ne s’agisse plutôt de non-droit. Bah! si c’est le prix à payer pour shooter frontstage ces grands garçons depuis le pit, why not ?! Ah oui, les inusables AC ANGRY officiaient derechef en première partie: nos Poulidor des planches en photos sur notre Facebook et sur notre Instagram.

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Maintenant online : AIRBOURNE @ Den Atelier, Luxembourg

Maintenant en ligne : l’ouragan AIRBOURNE @ Den Atelier, Luxembourg – 19 juin 2017 :

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AIRBOURNE – Den Atelier @ Luxembourg, 19 juin 2017

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Si s’éclater des canettes de bière sur le crâne et, la guitare en bandoulière, jouer les voltigeurs fous par-dessus la structure de la scène est synonyme de dérangement mental ou de dérèglement neurologique grave, Docteur, alors AIRBOURNE est à la fois totalement dérangé et profondément déréglé. Si ce n’est que ce soir, l’étroitesse de la scène ne permet ni l’installation de leur traditionnel mur de Marshall – LE mur du son – ni les aussi inutiles que folkloriques acrobaties de O’Keefe (O’Keefe, on le kiffe…).

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31° à l’extérieur, et combien plus encore à l’intérieur de Den Atelier ?! L’Australie s’invite ainsi à Luxembourg sur une scène bien, bien trop exiguë pour contenir toute l’explosivité d’AIRBOURNE, déjantés parmi les déjantés, possédés par les esprits du rock’n’roll parmi tous les possédés de la terre. AIRBOURNE est une équation sans inconnue. AIRBOURNE, c’est l’alpha sans l’omega : on sait où ça commence, on ne sait pas où ni comment ça se termine. Ou plutôt si, on ne le sait que trop bien…

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Le sillage d’AIRBOURNE, ce sont les bières fraîches, les filles hot et un hellraising r’n’r toutes aiguilles dans le rouge. Les bad-boys & party-animals Australiens demeurent à un niveau – sonore et autre – rarement atteint, et surtout s’y maintiennent sans perdre une once de leur énergie et toujours sans compromission aucune: de vrais adolescents attardés dans toute la positive, explosive et plénitude acception du terme, une bande d’adorables morveux et de sales gamins comme on les a-do-re…

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L’escadrille AIRBOURNE a compris depuis belle lurette qu’on peut déclencher un tsunami avec seulement trois accords. Et quand on utilise une capsule de bière (australienne) en guise de potard de volume sur sa gratte, ce n’est pas juste pour avoir l’air cool. En sueur et dégoulinant de bière, elle a une utilisation ô combien pratique lorsque tu utilises ton petit doigt qui, autrement, glisserait avec un potard Gibson standard. S’il fallait y penser, AIRBOURNE l’a fait….

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Une fois n’est pas coutume, la prestation de AC ANGRY franchit le stade "passable" pour acéder au niveau "acceptable". Qu’en sera-t-il de la prochaine de ces infatigables porteurs d’eau, de ces éternels Poulidor de première partie ?!

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AIRBOURNE – Rockhal (Esch-sur-Alzette, GD Lux) – 17 juillet 2014

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Il y a toujours une première fois pour tout. En ce qui nous concerne, ce concert d’AIRBOURNE est notre première – bien des fois envisagée mais toujours reportée. Et quelle première, Madre de Dios! Nous savions que le rock’n’roll existait encore, frais et spontané, enjoué et dégoulinant, basique et sans compromission, mais nous ne savions pas à quel point cette fraicheur était effectivement puissante. Puis-san-te !

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AIRBOURNE, c’est back to the roots. C’est le retour aux fondamentaux, le retour aux sources, brutes et bestiales mais raffinées. Spontanées mais pas brouillonnes ni bâclées. AIRBOURNE, c’est le Jardin d’Eden: tout y est pur et sans fard, tout y est innocence et bon enfant, tout y est vierge et naïf. Tout y est à la fois intemporel et éphémère, violent mais pas méchant, doux mais piquant.

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AIRBOURNE, c’est le Moïse sauvé des eaux: l’avenir d’un peuple, qui en est ses racines mais également son futur. AIRBOURNE nous a séduit, faut-il le cacher?! Non, la candeur, la bonne humeur, la spontanéité et la fraicheur d’AIRBOURNE que nous connaissions sur CD nous ont littéralement subjugué sur scène.

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Comment est-il possible, après 60 ans de rock’n’roll, de ne pas être en fait retourné plus tôt à ses fondamentaux, à ses accords basiques, à son tempo binaire et à son cri primal…? La sueur est toujours bonne conseillère, et avec AIRBOURNE c’est en m³ qu’il faut en compter les litres. Tout comme c’est au bulldozer qu’il faut dénombrer les décibels oscillant entre 100 et 110, avec comme étalon le Marshall: 24 + 12 = 36. Back to the roots, qu’on vous dit. Hein? Quoi? Comment…?.

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On en oublierait presque AC ANGRY qui officiait en première partie. A force de les voir endosser ce rôle ici-même, c’est qu’on s’y habituerait presque. On s’y habitue, mais on ne s’y fait pas encore tout à fait, dirons nous…

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SAXON – Rockhal (Esch-s/-Alzette ; GD Lux) – 23 février 2014

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Un réglage défectueux ou malencontreux, et hop! une série de mauvais clichés pour la postérité. Qu’il en soit donc ainsi, mais bon…
Un inconvénient du frontstage est de succomber à la tentation de jeter un oeil sur les set-lists scotchées à même la scène, et rarement lisibles depuis le 1er rang. Mais c’est en la présente circonstance l’occasion de s’assurer que le « morceau à la demande » en cours de show (Motorcycle Man réclamé en l’occurrence ce soir par le public) est bel et bien absent de ladite set-list. Celle-ci ne comprend à cet égard que la seule mention « Requests ». Dont acte…

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Le grand Biff au look de yéti à la crinière blonde mouille bien sa chemise, il faut le lui reconnaître. Il met tout son cœur et toute son énergie à entretenir un bien chaleureux dialogue avec a so great looking audience (?!) qui, pourtant, n’a pas sorti le fin du fin de sa garde-robe. Majoritairement composée de bedonnants et/ou dégarnis ex-adolescents de l’époque fin seventies / début eighties, l’audience se replonge 35 ans plus tard dans cette vague British Steel aux relents d’Iron Maiden, Judas Priest et autres Riot ou Def Leppard. A l’inverse de la set-list, la grande carcasse de Biff semble insensible aux outrages du temps (même si celui-ci a sorti ses effets) et c’est une espèce de grand bond dans le passé que ce grand blond nous offre sans compromission.

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Certains courants hard-rock d’il y a 30 ou 35 ont pris de l’âge, et toutes les tendances ne sont pas égales face aux ravages du temps. Il en est ainsi de la veine SAXON, qui sonne définitivement eighties – même son dernier album n’échappe pas au naphtélène. La légendaire efficacité du band n’a rien perdu de sa poigne, mais il flotte comme un parfum de naphtaline dans la Rockhal – et l’excès de naphtaline, c’est bien connu, peut provoquer chez certains des crises de tachycardie. Ce soir, la nôtre a duré 1h45 – ce qui est en soi un très bon signe! Sans doute cette crise aurait-elle duré plus longtemps encore si nos faux vikings avaient été suivi par la bande à Lemmy – double affiche Motorhead – Saxon annulée en novembre dernier déjà de par la défection du premier nommé (voir ci-dessous). SAXON est venu, SAXON a vu, SAXON a vaincu : le band ne nous a réservé aucune surprise, a fait son job et est reparti comme il était arrivé. On n’en demandait pas plus, et nous n’en avons pas eu plus : la meilleure façon de ne pas être déçu n’est-elle pas de ne pas en attendre de trop? Juste ce qu’il faut – et on l’a eu. Et même un peu trop de AC Angry en première partie, d’ailleurs…

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BLACK LABEL SOCIETY – 11 juin 2012 – Rockhal de Esch-sur-Alzette (G.D. Lux)

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80 minutes de concert, sans même rappel (!), ce n’est pas banal – et c’est heureux. Franchement chiche, le Jeffrey Phillip Wielandt (alias Zakk WYLDE), voire même carrément radin. Ce n’est pourtant pas faute de nous en mettre plein les mirettes et plein les oreilles : pas moins de 20 amplis Marshall aux lampes scintillantes tapissent la scène de part et d’autres des drums, posés sur autant d’enceinte estampillées (feu) Sir Marshall, sans compter les 4 modules disposés devant le podium de la batterie ! Y a pas à dire mais point de vue tableau, ça en jette un max dans le club de la Rockhal. Pareil ravissement ne m’avait pas été offert depuis longtemps. Et pour compléter le tableau, trois impressionnants barbus et chevelus déboulent sur scène à 21h37, dont le moindre n’est pas le Zakk himself. Qu’il est loin le temps où ce freluquet d’à peine 20 ans officiait discrètement dans l’ombre d’Ozzy Osbourne lorsque je découvris son jeu de guitare déjà cataclysmique un beau soir de 1989 à Forest National ! Le petit Zakari Wyland est depuis devenu l’impressionnant Zakk WYLDE, et la métamorphose est tout bonnement effrayante tant en regard de son jeu, de son style que de son look à la carrure de bûcheron canadien. Rehaussé de sa coiffe indienne à la Nuge durant les deux premiers morceaux, son faciès n’en est que plus impressionnant encore, avec sa chevelure aussi longue que sa barbe rasta tombant jusqu’au nombril.

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Passant de la guitare au synthé (!), sa voix est énorme, sauvage et agressive pour parfois devenir mélancolique. Zachary est un musicien, compositeur, interprète, multi-instrumentaliste et improvisateur de talent. Néanmoins, le long solo qu’il nous assène (dont il nous assomme, plutôt), aussi soporifique que superflu – voire même franchement nul et inutile – est à la charnière d’un trop court set dont l’intensité et la densité de la seconde moitié sont un cran en-dessous d’une première demi-heure explosive. BLS reste le Zakk Wylde Band tant ses trois comparses ne sont que de simples faire-valoir, avec toutefois une mention particulière pour le bassiste dont le jeu est cependant écrasé par le rouleau compresseur des deux guitares et de la batterie. 80 minutes après le baisser du rideau (à l’effigie du BLS bien évidemment), le tsunami prend fin. Soulagement pour les tympans fragiles, mais déception pour le portefeuille : la minute d’over-décibel devient décidément de plus en plus onéreuse avec certains groupes, faudrait revoir ça les gars…

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AC ANGRY assurait préalablement la première partie, en envoyant la sauce en hors d’oeuvre qui convenait parfaitement au plat consistant et de résistance qui s’en suivait. Carré et brut de brut. Les barbus (et/ou chevelus) en nombre ce soir dans la Rockhal ne s’y sont pas trompés – et les dégarnis et les rasés de près non plus d’ailleurs.

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(Autres reviews de Black Label Society @ Intensities in Tens Cities – All the World is a Stage, Chap.1 :
The Vintage Years 1978-2011).