LA VILLA STRANGIATO – 13 octobre 2012 – Spirit of 66 @ Verviers

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Ils sont fous, ces Romains : un aller/retour Rome-Verviers pour 2h30 (quand même !) de Tribute to RUSH au Spirit, faut être motivé ! Ou tout simplement aimer ce qu’on fait, et aimer le partager avec ceux qui aiment et apprécient à sa juste valeur. La dernière venue de RUSH en Belgique date du sold out de Forest National en mai 1983 – il y a plus de 29 ans ce soir. Raison de plus pour se remémorer cette affiche vintage qui reste un collector pour ceux qui la considèrent comme tel !

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Les tribute bands de RUSH doivent se compter sur les doigts d’une main, sur le Vieux Continent du moins, tant s’attaquer à la complexité architecturale et technique des Canadiens relève du défi kamikaze. Ces Italiens de La Villa Strangiato en ont cependant la trempe et les c…, étant les seuls à tourner épisodiquement à travers l’Europe. Pour leur seconde venue au Spirit (voir http://www.intensities-in-tens-cities.eu – Chap.1 – pour leur premier show à Verviers), ils nous offrent un florilège d‘Exit Stage Left en première partie, ensuite rien de moins que l’intégrale de Moving Pictures en second set, s’il vous plait. Le troisième set (trois rappels !) fait la part belle au solde de cette période 1974 – 1981.

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Rien à redire : ces trois véritables virtuoses nous offrent une démonstration de force tout en finesse, faisant preuve d’une maestria à la hauteur de celle de leurs maîtres, quasi. Impressionnants de décontraction et de naturel, jonglant simultanément des pieds et des doigts avec pédales et manches, le rendu est tout simplement bluffant et sidérant. La Stratocaster crache ses arpèges à la sauce Alex, la Rickenbacker ronronne grassement en laissant des trace de cambouis sur les planches et le xylophone scintille de mille feux dans la pénombre. Pour peu qu’on ferme les yeux, on s’y croirait véritablement. Et en les ouvrant, on réalise plus encore l’exploit – le leur, mais aussi celui des originaux. Tout simplement bluffant…

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Il reste que l’audience de RUSH reste marginale en Belgique alors même que leurs tournées européennes – évitant notre Royaume depuis 1983 – sont sold out dans les plus grandes arenas que compte le continent. Et un Spirit of 66 quasi vide ce soir comme il y a deux ans en est la triste illustration, rappelant que la Belgique fait exception – sans même parler des quelques Hollandais et Allemands venant renforcer un public pour le moins maigrichon. Mais il en faut plus pour désarçonner le trio : ils n’en ont que faire, heureux qu’ils sont de leur prestation face à ce qui est le plus important pour eux : des facies rayonnant et appréciant la prestation à sa juste valeur. Confiant d’ailleurs au bar après coup qu’il évitent en Italie de jouer les soirs de match de foot afin de ne pas se retrouver face à une telle désaffection. Votre déplacement et votre prestation n’en sont que plus appréciables, les gars : Hold Your Fire !

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LA VILLA STRANGIATO – (RUSH Tribute) – 22 octobre 2011 – Verviers @ Spirit of 66

(Autres photos et commentaires sur Intensities in Tens Cities – Chap 1: The Vintage Years 1978 – 2011)


Un tribute band tout à la gloire de RUSH, et chez l’ Francis à Verviers en plus : c’est-y pas tout beau tout bon tout ça ?! Ce trio italien termine une tournée de 5 concerts en Allemagne et en Hollande – qui sont par ailleurs les 5 premiers et seuls concerts du batteur qui officie ce soir dans la formation, et c’est là une véritable claque qu’il nous assène en nous l’apprenant tout en sirotant une bonne bière belge au coin du bar en fin de soirée ! Car, il faut l’avouer, je suis bluffé. Totalement bluffé. Sur mon cul – pour être trivial. Je venais ce soir au Spirit plus par curiosité qu’autre chose, car l’occasion n’est pas tous les jours donnée d’assister à un Rush Tribute, et parce que le manquer m’aurait… manqué. Je monte par curiosité à Verviers et en redescends séduit, tout à fait sous le charme, conquis et to-ta-le-ment bluffé.

     
     
     
     

Une magie a opéré ce soit à l’insu de mon plein gré, contre toute attente et même presqu’à mon corps défendant tant cette infidélité platonique ne me semble pas naturelle ni conforme à mes principes. Pas particulièrement attiré par tous ces tribute bands – du moins les tributes de groupes qui sont encore actifs, pas comme les tributes de Mozart, Beethoven ou Bach qui font le quotidien des théâtres et autres opéras… – je ne me doutais nullement que les Canadiens de mon coeur étaient dotés d’ersatz italiens. Ou quand la poutine nord-américaine rencontre la bolognaise du Vieux Continent – même si ces Italiens sont Romains et non pas Bolognais.


Ils nous délivrent l’intégrale du live Exit Stage Left de 1981, et pour peu on s’y croirait. Damned, ils m’ont bien eu ces lascars ! Totalement fous, ces Romains. Et impressionnants de maestria. Non, là, franchement, mine de rien et sans avoir l’air d’y toucher, ils trouent un nouveau trou du cul au monde civilisé, ces p’tits gars (pardon aux oreilles chastes). Et même si une longue route les attend demain vers  »Roma Caput Mundi » afin de les ramener à bon port dans une voiture surchargée de matos (nous apprennent-ils…), ça n’empêche de passer un excellent moment ensemble au coin du bar after-gig.

     
     
      
       

Au demeurant, la foule n’était pas nombreuse au Spirit ce soir : tant pis pour les absents, qui ont toujours tort c’est bien connu. Mon premier concert de RUSH est aussi celui où le trio a pour la dernière fois foulé les planches d’une scène belge (Forest, 1983) : serait-ce un remake ce soir en terre verviétoise ?! "Thanks so so so much for the beautiful pictures. We spent a beautiful evening and we are very happy to shared our passion for Rush with new friends. Sure we’ll keep in touch and hope to meet you soon", voilà qui est écrit, paroles d’Italiens gais comme quand ils savent qu’il auront de l’amour et du vin (et du RUSH !). All the world’s indeed a stage…