HELLFEST @ Clisson, 21-23 juin 2019

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Aaaaaaah, le HELLFEST…! Avec l’historique Download, le mythique Wacken et notre Graspop national, nous voici face au quatrième mousquetaire – et non des moindres. En ce solstice d’été 2019, le vignoble nantais accueille la 14ème édition de cette grand-messe devenue incontournable au même titre que les trois premières nommées. Sold out depuis près d’un an en moins de deux petites heures, les 180.000 tickets pour ces 3 jours et ces 3 nuits d’Enfer sont à l’image de l’événement: dantesque, hallucinant, colossal, titanesque mais surtout magique…

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Le site semi-permanent offre un décorum digne du meilleur Mad-Max, quand ce n’est pas plutôt Games of Throne ou Alien. Aucun festival – par définition éphémère – n’est en mesure de rivaliser avec des infrastructures ici permanentes. A moins que peut-être Tomorrowland dans un tout autre registre, mais sans les deux immenses mainstages dont peut se prévaloir le Hellfest, flanquées de pas moins de 5 écrans LED aussi démesurés et gigantesques que les scènes elles-mêmes.

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Un premier écran à gauche de la scène gauche, un second à droite de la mainstage right, un troisième entre les deux scènes, et enfin deux écrans identiquement démesurés en toile de fond de chacune des deux scènes revenant latéralement sur leurs flancs. Un dispositif visuel qualitatif et quantitatif tout bonnement exceptionnel et unique pour ne manquer aucun rictus caché, aucun poil de barbe rebelle ou aucun ongle mal coupé. Redoutablement efficace, ou effroyablement intrusif c’est selon…

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Trois immenses chapiteaux semi-ouverts hébergent 3 scènes supplémentaires tandis qu’un 6ème et dernier lieu de débauche sonore, en total open-air quant à lui, est lové dans l’amphitéâtre de la War-Zone au décor (permanent) apocalyptique, entre Mad-Max et… Auschwitz. 160 groupes et autant de concerts vont transformer le parc de Clisson en un enfer pavé de bonnes intentions 3 jours et 3 nuits durant, sous un soleil de plomb aussi implacable et redoutable qu’une sonorisation tout bonnement ex-cep-tion-nel-le et jamais – ô grand jamais – auparavant nulle part rencontrée.

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3 jours et 3 nuits de peace & love, d’amour et d’amitié, de fête et de débauche sonore, de gastronomie et de divertissements, de déguisements et de wall of death, de pit-circle et de bières. Le Hellfest est devenu le plus gros vendeur de bières français avec 800.000 litres vendus en trois jours (pour 180.000 personnes, frêles femmes et jeunes enfants compris) sur 350 mètres de linéaires, alimentés par 15 citernes de 250 hectolitres, 40 tanks de 1.000 litres, huit semi-remorques et 4 km de tuyaux qui courent enterrés sous les pieds des festivaliers.

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Mais notre HELLFET, c’est aussi près de 65 km parcourus en trois jours, entre parkings et site du festival, entre mainstages et espace-presse, entre scènes diverses et VIP area, entre bars, fronstage et conférences de presse. Ce sont 3 jours passés a faire inlassablement le pied-de-grue de midi à minuit dans l’accès des différents pits photos, sous un soleil de plomb, entre les hurlements de la foule dans le dos et le véritable mur de la scène qui se dresse devant nous – mainstage #2 à ce point haute que sont totalement éclipsés de nos objectifs le batteur ou les musicos se tenant quelque peu en retrait…

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« Notre » HELLFEST, ce sont aussi 3 jours de stress et de tension, de peur de perdre une seule des 200 ou 250 précieuses secondes dont les photographes accrédités sont gratifiés pour tirer le meilleur cliché du set sur lequel ils ont jeté leur dévolu, sacrifiant par là d’autres prestations simultanées ou quasi. Notre HELLFEST dans le photo-pit est en définitive tout sauf une sinécure, et s’apparente davantage à un des douze travaux d’Hercule qu’à une promenade de santé ou à un moment festif de pur délire. Et dire qu’il y en a qui croient qu’on s’amuse…

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Notre HELLFEST, ce sont donc aussi et surtout des moments puissants et uniques, magiques et épiques, entre belles surprises et grosses claques, entre émotions et passion(s), mais aussi entre frustrations et quelques rares déceptions. Si le HELLFEST a hébergé les adieux définitifs à la France de SLAYER, de KISS et de LYNYRD SKYNYRD – excusez du peu – c’est bel et bien la prestation de TOOL qui était très attendue de beaucoup. Le fondateur du HELLFEST, Ben Barbaud, avoue depuis longtemps que la venue des Américains faisait partie de ses objectifs prioritaires depuis des années…

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Ainsi, il est minuit et demi en ce dimanche, troisième et dernier soir, quand TOOL déboule sobrement, discrètement, sur scène en toute fin de festival et déstabilise une bonne partie du public. Comme à l’accoutumée, les Californiens restent dissimulés dans une semi-pénombre, laissant toute la place à leur musique. Se retranchant derrière leur musique. Tout pour leur musique. Même les écrans géants ne les montrent pas un seul instant, affichant au contraire les mêmes images expérimentales et anxiogènes que nous avions pu découvrir la semaine dernière à Amsterdam où nous avons eu la chance de les découvrir.

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Pas un mot non plus, pas un bonsoir, pas un merci, mais une musique allant crescendo, déversée sur Clisson par le biais d’une sonorisation d’une perfection aussi apocalyptique et hallucinante que tout simplement… parfaite. N’en demeure pas moins que face à un parterre de 60.000 personnes, l’absence de tout visuel du band sur les immenses écrans LED est pour certain du foutage de gueule. D’autres y voient au contraire l’expression ultime que TOOL n’en a que pour sa musique et rien que pour sa musique, ses structures alambiquées secouées de déflagrations. Et quelles déflagrations…

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Au préalable, ANTHRAX prépare sur la mainstage #2 l’arrivée de SLAYER avec un Tom Araya qui semble particulièrement ému de faire ses adieux au public français. Vétérans en tournée d’adieu, SLAYER ne faillit pas à sa réputation avec quasiment que des tempos rapides du début à la fin. On aime ou – comme nous – on n’aime pas vraiment. Toujours est-il qu’Araya n’a manifestement pas envie de partir, et restera longtemps à saluer un public en délire sous les flashs d’un gigantesque feu d’artifice qui salue ainsi les adieux français de SLAYER (… ou qui annonce l’arrivée de TOOL sur la mainstage #1 ?).

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Autres adieux réussis la veille, et le mot est faible: ceux de LYNYRD SKYNYRD avec ce véritable moment chaire-de-poule et cet intense et émouvant set. Au soleil couchant qui baigne d’une chaude lumière horizontale la mainstage #1, le rappel (tout à fait imprévu?) qu’entament les Sudistes avec leur magistral FreeBird à l’heure même de quitter la scène fait partie de ces rares et précieux moments qui comptent dans une vie. Ce morceau de bravoure sera par ailleurs la seule – la seule – entorse à un planning rigoureusement tenu à la seconde près sur les 6 scènes du HELLFEST les 3 jours durant. Remarquable, émouvant et poignant pied-de-nez de LYNYRD SKYNYRD au système en guise d’ultime révérence après 50 ans de bons, loyaux et fidèles services. Masterclass.

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Distingué et tout en élégance, cet ultime Freebird – et nous réalisons alors que plus jamais il ne nous sera donné de l’apprécier en live. Feu Ronnie Van Zant prendra même les commandes des lead vocals via une séquence filmée en noir et blanc: après nous avoir réservé sur Simple Man photos et vieux films de famille projetés sur les écrans, LYNYRD est tout simplement magique pour ses adieux. Tout simplement magique. Séquence émotions, avec un public qui le lui rend à l’unisson…

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Richie KOTZEN, bien loin de Poison et de Mr Big, nous déverse à l’heure de l’apéro son excellent blues-rock-hard-soul à la Rory Gallagher. Tout l’opposé d’une double cuvée germanique également présente à l’affiche: à EISBRECHER, totalement dans la lignée de Rammstein, nous préférons leurs excellentissimes compatriotes et vétérans de BÖHSE ONKELZ

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Que du beau monde à mentionner dans le lineup de DEADLAND RITUAL, à commencer bien évidemment – à tout seigneur tout honneur – par son fondateur Geezer Butler en manque manifeste de Black Sabbath, rejoint par Steve Stevens (Billy Idol), Matt Sorum (Guns N’ Roses) et Franky Perez (Apocalyptica). Un set composé en grande partie de reprises de Sabbath, de Heaven & Hell, de Velvet Revolver et de Billy Idol: que du bonheur pour un supergroupe / tribute band (biffer la mention inutile).

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Un EAGLES of DEATH METAL malgré tout surprenant annonce l’arrivée d’un tout grand WHITESNAKE. Même si Coverdale n’a plus vraiment sa légendaire voix, le band est là pour assurer malgré de dispendieux et inutiles soli de guitares et de drums (quoique Aldridge demeure un batteur hors-pair). Ces démonstrations surannées n’ont définitivement pas (plus) leur place en festival dans le cadre d’un set d’une petite heure – si ce n’est en la présente circonstance pour permettre au beau David d’aller reposer ses cordes vocales. Et vu ce qu’il en fait encore, on ne peut que lui pardonner.

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A bien vite oublier, malgré l’avoir évité depuis des décennies: DEF LEPPARD – l’erreur de casting, ou plutôt l’erreur tout court qui perdure et se maintient en haut des affiches de manière incompréhensible depuis des lustres, entre tubes US insipides et ballades sirupeuses d’une totale vacuité. Tout l’inverse d’un ZZ TOP qui fête en grandes pompes ses 50 ans de carrière, démontrant une forme olympique avec un set sans grande surprise si ce n’est une présence scénique et un enthousiasme communicatif qu’on ne leur connaît guère.

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Pour ses adieux à la scène, KISS présente une mise en scène pharaonique, mais la démesure ne compense pas une prestation sans beaucoup d’âme malgré une set list plongeant loin dans le passé – et rappelant aux ignares que KISS a indéniablement fait partie des grands du rock’n’roll… avant de devenir une vulgaire arme de distraction massive. En 2019, KISS tire la langue – et pas que Gene Simmons – à l’occasion donc de ce qui est également leur dernier concert en France au terme de 45 années de carrière.

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Les gars livrent une performance souvent poussive et trop rarement exaltante, malgré une setlist pourtant emplie de tubes et une débauche d’effets visuels et pyrotechniques. Mais le concept ou plutôt le produit-marketing s’essouffle, et sans doute n’est-il pas inopportun de ranger définitivement la clé sous le paillasson avant la prochaine tournée de trop. Quoique nous avions déjà assisté en 2000 – il y a 19 ans ! – à trois shows US de leur Farewell Tour 2000 !! Bon sang ne saurait mentir, dit-on.

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Les Sudistes de BLACKBERRY SMOKE nous réservent la surprise d’un savoureux « Come Together » en clôture de set, avant de laisser la place à un CLUTCH qui a davantage sa place dans de plus modestes salles que sur la mainstage #1 du HELLFEST. Après avoir déjà supporté la daube de Def Leppard, le grunge sans âme de STONE TEMPLE PILOTS nous assène le coup de grâce à travers une prestation commerciale expédiée sans relief aucun, jusqu’à ce qu’ANTHRAX réveille la plaine de Clisson avec e.a. leur inévitable mais très réussi et inévitable «Antisocial».

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Pour qui apprécie le mariage entre Heroic Fantasy et Power Metal, les 5 guerriers de GLORYHAMMER partent à la guerre. On ne sait trop si la reine sera sauvée à la fin, mais on s’en tape royalement. Notre premier GODSMACK sur la mainstage #1 consiste en une bien appréciable surprise de métal alternatif US bien gentillet, à l’inverse de leurs compatriotes encapuchonnés de UADA qui nous plongent dans les ténèbres d’un black metal atmosphérique aux mélodies spectrales: sobre, brutal mais diablement somptueux.

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La scène française du 1er jour déverse sur la plein de Clisson un peu de tout, à boire et à manger. Les prestations musclées de LOFOFORA, de NO ONE IS INNOCENT et de DAGOBA sur la mainstage #2 précèdent celle passablement dispensable d’ULTRA VOMIT. Avant que le charme et le magnétisme de MASS HYSTERIA nous réserve le thrill que ne parvient cependant pas à nous fourguer un prévisible et GOJIRA froidement technique.

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Le doom de nos chouchous d’UNCLE ACID & THE DEAD BEATS ravage la Valley Stage en ajoutant un brin de heavy et un soupçon de stoner à leur horrifique pseudo-psychedelisme. Les hypnotiques MY SLEEPING KARMA leur avaient solidement préparé le terrain un peu plus tôt sur la même scène, dénotant d’un KVERLERTAK éjaculant un concentré enthousiasmant de métal suintant le death, le rock, le punk et le black sur la Altar Stage. Tout l’anti-thèse de la rigidité d’un DREAM THEATER fidèle à lui-même qui ne nous exalte pas plus que la semaine dernière à la Rockhal de Luxembourg, mais sans non plus la verve d’un DROPKICK MURPHYS qui n’a pourtant guère sa place sur la mainstage #1 en prélude aux guerriers de SABATON. Les Suédois remplacent au pied-levé MANOWAR suite à un sombre et obscur forfait déclaré plus tôt dans la journée, et qui terminera sans doute devant les tribunaux.
SABATON réserve une place de choix à quelques extraits de leur dernière galette qu’ils nous avaient présentée en exclusivité il y a quelques semaines à Verdun, et sa dimension scénique achève de nous convaincre…

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TESLA roule à l’électricité (ah ah ah) et sait faire parler les watts (hi hi hi), mais pas vraiment la poudre (boum !). Et à propos de poudre, notre vénéré et vénérable SLASH nous laisse sur notre faim – une fois n’est pas coutume. Non pas qu’il n’avait pas la gnac, le SLASH, mais corseté dans un format festival qui ne convient pas à son tempérament de feu, ce type de prestation chronométrée n’est manifestement guère compatible avec son explosivité naturelle et peu contrôlable. Et dire que son concert de début d’année au Cirque Royal à Bruxelles demeure – mais alors là sans discussion aucune – dans notre top 5 historique…

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TRIVIUM ainsi que LAMB of GOD ne transcendent pas la mainstage #2, tout le contraire d’un excellentissime CANDLEMASS qui demeure une de nos plus belles claques prises de plein fouet au même titre que WOLFHEART. Un cran en-dessous, YOB ainsi que UADA demeurent au rang des belles découvertes, de même que les guignolesques ME FIRST AND THE GIMME GIMMES qui ont irradié toute la War Zone, cette fameuse zone déjantée un tantinet excentrée et comme hors de tout référentiel sur le festival…
Clisson 2019 est mort. Vive le HELLFEST 2020 !

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WITHIN TEMPTATION – Rockhal @ Esch-s/-A. – 05 mars 2015

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La force et l’énergie d’EPICA, mais également la richesse et la puissance de leurs mélodies, nous avaient littéralement charmés fin 2014 à la Kulturfabrik. Pourtant, le genre grandiloquent, élégance, mélodrame et grandeur symphonique ne sont pas du tout notre tasse de thé. Pour preuve, notre précédente expérience pour le moins mitigée en la matière portait précisément comme nom l’année dernière… WITHIN TEMPTATION.

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Nous observions l’été dernier donc, backstage et d’un oeil franchement distrait, ces parait-il incontestables figures de proue et leaders du genre qui officiaient au Sweden Rock Festival 2014. Le contexte ne se prêtait-il pas à l’exercice? La lumière ambiante et estivale ternissait-elle leur prestation? Avions-nous la tête ailleurs…? Toujours est-il que la démonstration ne nous avait à l’époque franchement pas convaincus. Et ce soir à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette, le constat est plus atterrant encore. Certes, la voix puissante de soprano de Sharon den Adel se marie admirablement bien aux sonorités symphoniques du band… mais le très pompeux vire rapidement au franchement trop pompant.

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Une configuration "parterre assis" n’encourage en outre pas une effusion et une profusion de réactivité de la part d’un public qui semble tout aussi surpris que nous de voir les lampes se rallumer au bout de 50 petites minutes seulement. Cet entracte (?!) pour le moins inopportun et en tous cas aussi prématuré que salvateur a définitivement raison de nous : cette décevante prestation se résume à une mise en scène artificielle dont l’éclat surfait ne suffit pas à compenser la platitude des mélodies, la faiblesse des constructions et la redondance des compositions. Soyons cependant respectueux des organisateurs répondant aux attentes d’un large public friand de ce type de "sons & lumières" qui se prête bien à la configuration des lieux, se dégustant sagement assis et le cul religieusement serré comme à la messe. Mais, rockeurs et rockeux de tous cuirs et de tous poils, circulez: il n’y a rien à voir… (ni à entendre).

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(Vu notre accrédition-presse without photo-pass, seules deux vues d’ensemble ci-dessus ont été tirées depuis la table de mixage en fond de salle. Les cinq autres clichés proviennent quant à eux du backstage du Sweden Rock Festival 2014 alors que le groupe rejoignait ses pénates…).

Sweden Rock Festival – jour 3: Ted NUGENT, MONSTER MAGNET, FOGHAT, Billy IDOL, etc.

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Samedi 7 juin 2014 : jour 3 de 3. A l’instar des précédentes journées, le sold out affiche au compteur 35.000 festivaliers qui rôtissent sous un soleil de plomb. Les cinq scènes de cette plaine côtière font le plein, et l’ombre prodiguée par les quelques arbres et chapiteaux s’arrache à prix d’or. Les bars ne sont pas en rupture de stock, que du contraire: rarement nous a-t-il été donné de contempler tant de corps (féminins plus particulièrement…) ivres de bières, d’alcools et de soleil. A moins que ce ne soit cette quatrième et dernière journée de festival agrémentée d’autres substances illicites qui sonne définitivement le glas des corps les plus frêles et des constitutions les moins bien préparées?

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Longue journée que cette dernière que nous commençons de magistrale façon avec MONSTER MAGNET à l’heure de l’apéro des douze coups de midi – soit neuf heures trente après le premier chant des oiseaux. Dave Wyndorf et sa bande méritent bien mieux que ces 75 minutes de bonheur total devant un public dont une partie cuve encore de cette nuit, mais ne faisons pas la fine bouche. L’intégrale (ou quasi) de leur dernier "Last Patrol" est passée en revue, agrémentée de quelques autres perles qui ont depuis longtemps assis la réputation de notre stoner préféré. Wyndorf offre toujours son dos au public pendant une partie du show, nous réservant comme à son habitude les reverbs et autres effets psychés dont sa table magique regorge à foison pour notre plus grand bonheur. Du reste, manier des membres supérieurs ce que l’homme a conçu pour l’usage des membres inférieurs ne demeure pas à la portée du premier stoner de bas-étage venu. Le public ne s’y trompe pas et, déjà compact, arrive en masse et par hordes entières à cette heure pourtant presque matinale pour le festivalier lambda. Excellents: vous demeurez excellents les gars, et on ne s’en lasse pas.

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Excellentissime prestation également de FOGHAT en milieu d’après-midi. Avec un Charlie Huhn qui s’impose aux vocals et à la lead-guitar qu’il partage depuis quelques années (comme à la glorieuse époque où il officiait avec Nugent), les revenants de FOGHAT n’ont en fait jamais disparu. Disons plutôt qu’ils ont quelque peu boudé le Vieux Continent: raison de plus pour savourer leur présence ici en Suède avec encore deux membres originels qui nous offrent un show sans fausse note aucune – la bonne humeur et la franche & virile camaraderie en prime.

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Pour la délectation, un extrait du cahier des charges de FOGHAT trainant backstage à l’attention des techniciens opérant stage left: "Audio system MUST be capable of a strong punchy rock and roll sound through out the venue. Foghat is a rock band! It’s LOUD! Please NO latest and greatest hot new thing digital consoles that no one else has heard about!! Live gigs are not the place to learn a new digital console!!!!!" (sic). Savoureux, isn’t it?

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Passons rapidement sur MADAM X et DANGER DANGER qui n’ont rien inventé ni rien apporté à l’histoire du rock, mais qui contentent amplement ceux qui feraient pourtant mieux de s’en souvenir. SODOM et Y&T ne nous focalisent pas plus que WITHIN TEMPTATION ou que SAGA, si ce n’est faire s’écouler le temps en attendant le set des savoureux blueseux graisseux de FIVE HORSE JOHNSON :

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20h40: la prestation de Billy IDOL vient de se terminer sur la Festival Stage. C’est au milieu des roadies officiant sur la Rock Stage, à l’autre extrémité de la plaine, que nous venons d’assister au show du sémillant New-Yorkais, lui préférant le spectacle plus captivant de l’installation du matos pour le concert de NUGENT qui s’en suit. Seul concert européen du Nuge cette année, celui-ci clôturera dans quelques minutes l’édition 2014 du Sweden Rock Festival avant de laisser la place en toute fin de soirée aux locaux de VOLBEAT pour l’after-party. C’est donc de (très) loin que nous assistons par écrans géants interposés à l’impressionnant déploiement d’énergie de Billy IDOL tout au long d’un show d’une bien belle densité. Mais cela n’est encore rien à côté de l’éblouissant état de conservation du quinqua au légendaire torse-nu: si recette-miracle il y a, nous sommes preneurs et plutôt deux fois qu’une!

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« If there is only one (backstage), it will be you ! » nous avait annoncé un mail il y a quelques jours seulement. Et de fait: 20h45 ne demeurent plus à leur poste, de part et d’autre de la grande scène, que les 5 techniciens dédicacés au bon déroulement du show de Ted NUGENT qui débute maintenant dans quelques minutes. Si ce n’est objecti(f)vement pas l’emplacement optimal pour tirer les meilleurs clichés qui soient, ne boudons pas le plaisir du privilège qui nous est réservé: ce soir plus encore que d’habitude, c’est www.intensity-in-the-city ! Greg, Mick et Dereck reviennent les premiers backstage, non sans avoir préalablement déjà supervisé d’un oeil distrait l’installation de leur matos et observé la configuration des lieux. Et apprécié tout comme nous, semble-t-il, le show de Billy Idol. Les suivant de peu, délaissant sa canne dans la voiturette qui l’amène au pied de l’arrière-scène, c’est avec difficultés que le NUGE s’attaque à son tour aux escaliers menant au backstage.

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Arrivé tardivement sur le site fin d’après-midi, Uncle Ted pâtit effectivement des séquelles de sa double opération aux genoux (prothèses), et connaît une convalescence qui s’éternise anormalement. Une jambe raide et douloureuse en est le stigmate le plus visible à son arrivée. Enfourchant sa Byrdland blanche estampillée GWB (Great White Buffalo) que lui prépare et lui bichonne son technicien depuis maintenant ½ heure, il la dégoupille aussitôt pour en faire sortir immédiatement depuis l’arrière du rideau quelques puissants mugissements. Ceux-ci couvrent la traditionnelle bande-son des Rolling Stones annonçant le début maintenant imminent du concert, et indiquent au public que la Bête est aux abois derrière le grand rideau noir. Au petit signe de contentement qu’il nous adresse, il semble des plus satisfaits de l’effet attendu. Mais c’est néanmoins en claudiquant que le NUGE passe ensuite cahin-caha devant nous pour débouler sur scène sous le ciel encore rougeoyant d’un soleil couchant.

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Apocalypse now: hurlements cathartiques de la Bête redevenue Animal qui éructe en retournant à l’état sauvage, brandissant sa Byrdland comme un prédateur sa proie. A l’issue probablement de douloureux efforts, Theodocious Atrocious Nugent retrouve sur scène une mobilité presque naturelle même si quelques yeux avertis remarqueront néanmoins une foulée nettement moins franche. D’autres mettront peut-être sur le compte de Samson le jeu plus statique qu’à l’accoutumée d’un NUGENT désormais orphelin de sa légendaire longue crinière vieille de plus de cinq décennies. Ce look de jeune (?) communiant serait-il le prix à payer pour cette récente et radicale coupe capillaire pour le moins décoiffante?! Ce n’est cependant pas un nouveau NUGENT que nous avons sur scène ni un autre Gonzo, mais bien le Motor City Madman plus vintage que nature et de retour sur le sol de ses ancêtres. Et on a beau s’attendre à recevoir une claque à la première note qu’il tire de sa Byrdland, c’est carrément un tsunami qui s’ébroue avant de se transformer en cataclysme. Ou vice-versa peut-être, tout va si vite et si fort (If it’s too loud, you’re too old – facile à dire quand on est à moitié sourd…).

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Spécialisé dans la grandiloquence à tendance barjot quand même, la carrière disparate de NUGENT manque de souffle depuis nombre d’années si l’on s’en tient à sa seule discographie. Raison pour laquelle c’est bien sur scène que demeurent toute sa démesure, tous ses excès et toute son outrance verbale et musicale de chaque instant. L’inventivité, la spontanéité et l’explosivité peu communes de NUGENT n’ont jamais fait et ne feront jamais dans la sobriété, et c’est bien pour ça que la légende perdure encore et toujours de plus belle sur scène, au-delà donc d’une production studio (et une set-list) plutôt passéiste. La dentelle a toujours été trop mainstream pour lui: rien de tel que le papier de verre, a fortiori s’il a déjà fait ses preuves…

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Cet aller-retour du NUGE entre les States et la Suède consiste en son seul concert européen de l’année. C’est également le premier sur le Vieux Continent depuis notre dernière rencontre dans les salons de l’O2 à Londres alors qu’il bouclait sa courte tournée 2008. La saveur de la tuerie one-shot (au propre comme au figuré) depuis notre poste d’observation n’en est dès lors ce soir que plus jouissive encore. Alternant deux Byrdland embarquées dans ses valises avec deux Les Paul, la démonstration de force du NUGE se termine par le même hurlement éructé par la Bête une heure et demi plus tôt. C’est ainsi que son traditionnel Great White Buffalo clôture ces 90 minutes de débauche sonore qu’avait inaugurées un décapant Gonzo en intro, excusez du peu.

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Entre ces deux masterpieces, le rouleau compresseur s’apparente à un best of the best. La formule quatuor qui (re)prévaut depuis quelques années maintenant sur scène donne toute la consistance et fournit tout le volume aux incontournables classiques dont certains sont encore plus vrais que nature avec un brillant Dereck St-Holmes aux lead vocals originelles. Seule nouveauté de la set-list et donc seule véritable surprise du chef, le morceau éponyme de son prochain CD « Shut Up & Jam » (tout un programme). On aurait espéré être davantage décontenancé par une set-list plus audacieuse qui aurait fait la part belle aux nouveautés, mais Uncle Ted a préféré jouer la carte des classiques – partition qu’il maîtrise effectivement de main de fer. Mais vu les circonstances, sa seule présence sur scène est déjà en soi la surprise du master-chef. Le set se clôture sans les habituels artefacts auxquels le NUGE nous a pourtant habitués depuis bien, bien longtemps: nous n’aurons pas l’occasion de lui en demander la raison, la devinant aisément malgré le fait qu’il ait fait bien mieux que sauver les apparences.

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De fait, sitôt la dernière longue note hurlée par la black Byrdland mourant sans fin dans l’immensité de la plaine qui résonne encore de son cri, c’est en claudiquant de plus belle que Ted NUGENT rejoint la pénombre derrière le grand rideau noir. Il redescend péniblement les escaliers de l’arrière-scène, revêtu de son peignoir bleu estampillé d’un "The Nuge" en lettres d’or dans le dos. Prenant place dans la voiturette qui l’attend au pied du backstage, il disparaît définitivement dans la nuit. L’escapade à Rome prévue en famille à son agenda du lendemain fait ainsi place à un retour « sanitaire » immédiat aux States en prévision de sa toute proche tournée nord-américaine. Ite misa est : l’intimité scénique que nous a valu le Access All Area dont le Nuge nous a gratifié nous permet d’être néanmoins rassuré – pour autant qu’il l’eut fallu: la Bête redevient bel et bien Animal dès le rideau du backstage franchi. La magie demeure, ou plutôt la métamorphose perdure, à l’identique depuis cinquante ans. Là demeure finalement – pour nous – l’essentiel, au-delà de toutes les polémiques que suscite, entretient et nourrit savamment le personnage.

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NUGENT nous a crédité d’un show sans surprise, ni bonne ni mauvaise. Sa verve habituelle était au rendez-vous, ses cris et la magie de ses Byrdland également. Qu’on adule son jeu et/ou qu’on exècre le personnage, NUGENT reste un prédateur sans concurrence sur scène en demeurant un redoutable showman et un tireur d’élite sans nul pareil. L’Histoire se poursuit et le mythe, tenace comme un furoncle, perdure pour le plus grand bonheur de certains – ou à l’image de la misère qui s’abat sur le monde pour d’autres. Mais tous admettront objectivement que le mur de 25 Marshall et autres Peavey disposés sur scène a laissé méchamment parler la poudre. Pour notre part, nous venions pour cela, et principalement à cette fin. Gonzo aussi, le hasard faisant bien les choses. Mission accomplie – back home everybody.

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