The NITS / Aralunaires – 27 avril 2010 – Arlon

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ARALUNAIRES, Jour 2. Qui aurait bien pu penser que les militaires avaient banni la bière de leurs mess et cantines pour se refaire une (pseudo) virginité?! Une caserne sans alcool, c’est comme un char sans chenille: c’est un leurre. C’est en tous cas un imbuvable jus de houblon innommable et sans alcool qui est servi au bar de la caserne du Quartier Bastin à Arlon qui accueille cette seconde soirée des Aralunaires. OVERMARS ouvre les hostilités (normal, dans une caserne…) avec quelque chose entre Porcupine Tree à ses débuts et DeuS – les deux noms qui viennent spontanément à l’esprit s’il fallait les rapprocher d’un style ou les raccrocher à un band. Merci les gars pour votre CD et pour le Jack Danniel’s partagé à l’entrée des artistes, portant du même coup un toast au trio en tête d’affiche qui pousse précisément la porte pour monter sur scène. Les NITS restent fidèles à eux-mêmes, à leur musique et à leur public – qui a lui aussi 34 ans de plus qu’à leurs débuts. Gasp ! Pop suave et doucette, sans vague ni débordement, gentillette et parfois poétique: les Bataves ne créent pas la surprise si ce n’est celle de la convivialité, de la simplicité, de la proximité et de la gentillesse, s’adressant en français comme le plus chaleureux des Nolus en kayak sur l’Ourthe. Un peu de douceur et de mélancolie dans un monde de brutes.
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** LA BANDE ORIGINALE DE MA VIE… **

ll était un temps où la photo n’était qu’argentique, et où il n’était pas aisé de pénétrer dans une salle de concert avec un boîtier 24×36… Il était un temps où Forest National était le temple – quasi unique – du rock en Belgique, où Torhout était le fidèle jumeau de Werchter, et où les tickets s’achetaient encore en francs belges. C’était le temps d’ Impédance sur les antennes de la RTB qui n’était pas encore la RTBF, l’époque où Philippe Manœuvre sévissait le soir sur France Inter et Antoine de Caune à Antenne2 alors que Francis Zégut (alias El Zegut) hurlait Wango Tango sur RTL radio. C’était du temps de Follies sur la RTB, des Enfants du Rock à la télévision française, ainsi que de Rapido, de Chorus, de Chewing Rock et – déjà – de Rockpalast
C’était le temps où le 33 tours et les cassettes étaient le quotidien des ados – voire des jeunes adultes que nous étions déjà… C’était l’âge d’or où le rock n’était pas synonyme de formatage commercial à outrance et où les radios dites libres tenaient la dragée haute au service public et aux radios commerciales. C’était l’époque où le rock était arrivé à maturité avant de (se) décliner puis de s’éparpiller en une multitude de mouvements, d’écoles et de styles qui lui firent autant de bien que de mal… C’était aussi l’époque de Pierre Rapsat et de FN Guns à l’A10, de Front242 à l’Encan, des Nits à La Casa ou à Roland Van Campenhout à l’Ecume des Jours, d’Iggy Pop au Marktrock et de Téléphone sur la Plaine des Manœuvres. C’était du temps des Gangsters d’Amour au Marché Couvert et des Running Shoes, de Dole et des Chamallows à travers toute la sainte Luxie, de David Bowie que j’ai vu accompagné de Peter Frampton dans l’Olympic Arena de Los Angeles, de Georges Harrison à Leuven, du Chest’Rock au Tchesté. C’était du temps de tous ces concerts aux Fêtes de Wallonie, entre TC Matic à gauche et Chris De Burgh à droite, Jo Lemaire et son Flouze d’un côté et Les Révérends du Prince Albert ou Jimi Cliff de l’autre, de William Dunker et de tous ses puissants concerts organisés au gré des Fêtes de la Musique ou d’autres initiatives locales. Cré Tonnerre qui fait des vagues par-ci, Steel qui déclenche des tsunamis par-là, et quantité, quantité d’autres encore… Des concerts parmi tous ceux dont je n’ai plus ni photos ni tickets d’entrée – dommage ! – au contraire de tous ceux repris sur ce blog.
C’était du temps où il était permis de fumer lors des concerts (c’est dire ce qui était interdit…). C’était avant le GSM, avant le PC, avant internet, avant le téléchargement et le peer to peer, avant le MP3 et le MP4, avant YouTube et FaceBook. Bref: une autre époque, un autre monde, un autre temps, une autre dimension que retrace de manière anti-chronologique depuis 1980 cette bande originale de ma vie

Mai 2008: l’idée me prend d’entamer un long, lent, minutieux et laborieux travail de dépoussiérage de mes archives et surtout de mes souvenirs rock’n’rollesques.
Après des jours et des semaines et surtout un nombre incalculable de soirées, mon blog voit le jour en ce joli mois d’octobre 2008. Il est né en 5 mois de compilation de la bande originale de ma vie, articulée autour de plus de 28 années de concerts auxquels j’ai assisté. Et que je retrace de mémoire, et en images pour les plus récents (images brutes, non retravaillées donc, ni recadrées – sinon où serait le mérite du photographe ?!).
Découvrez le tout, vous qui avez été peu ou prou à mes côtés pendant tout ce laps de temps pour un concert, pour cinq, pour dix, – et plus si affinités (musicales…). Evidemment, ma mémoire a pu me jouer des tours: il est plus confortable de retracer mon vécu de concert au jour le jour à partir de ce joli mois d’octobre 2008 que de plonger dans les arcanes de mes neurones pour retrouver mes sensations et souvenirs d’antan…
Coups de gueule et coups de cœur : rejoignez-moi, retrouvez-vous, remémorez-vous ces souvenirs, ces moments et ces anecdotes. Mieux: partagez-les en enrichissant ce blog de vos propres commentaires si vous le souhaitez.

Appreciate: All the World is a Stage ! Keep on keepin’ on rockin’, Ol’ Chaps