SZIGET Festival – Août 2010 – Budapest (Hongrie)

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Find & spread the good words, tell the world SZIGET is NOT a festival like all the others !". Ainsi ne parlait pas Zarathoustra mais bien les deux organisateurs au panel d’une douzaine de journalistes européens choisis parmi tous ceux présents et qu’ils invitent pour l’occasion backstage. Manière également de recueillir en toute décontraction nos impressions, conseils et feedback autour d’une bonne table. Et pas n’importe laquelle, dans le sein des seins du festival: le cossu restaurant climatisé spécialement installé et aménagé pour y accueillir les têtes d’affiche, en contre-bas à l’arrière de la main stage, sous les ordres de la toque étoilée diligentée du seul chef quotté Michelin en Hongrie…

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Le ton est donné, le SZIGET Festival de Budapest n’est définitivement PAS un festival comme les autres. Il ne se raconte pas non plus: il ne peut que se vivre, dans la paix et l’harmonie. Comme le font les près de 400.000 personnes (382.000 exactement cette année) qui arpentent le site du (quasi) plus grand festival d’Europe 6 jours durant, Prenant possession de toute une île située sur le Danube entre Buda et Pest. le SZIGET n’est pas rien qu’un festival: c’est une ville éphémère avec magasins, hôpital de campagne et autres infrastructures de premières nécessités pour 400.000 personnes. Une ville totalement articulée et intégralement organisée autour de 13 (!) scènes animées par 400 artistes et groupes venus du monde entier. Scène reggae, scène jazz, scène pop mais aussi rock, métal, électro, funk, blues, slam, hip-hop… il y en a pour tous les goûts. En ce compris de vastes aires dédiées au théâtre, aux spectacles de rue, à la peinture, aux jeux en tous genres, à la danse, au cirque mais aussi à la world music et où divers groupes d’opinion sont présents par le biais de multiples spectacles ou activités proposées aux festivaliers. Coup d’oeil à cet Impressionnant mais partiel programme ?

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Sans parler des diverses et impressionnante party areas qui parsèment le site pour faire durer la fête jour et nuit. Tout ce joyeux mic-mac draine un public bigarré au possible, varié, multiculturel et de tous ages, venant en groupe ou en famille des quatre coins du continent et même de plus loin: c’est que le concept SZIGET comprend également des trains et des avions spécialement affrétés depuis certains pays européens ! Car une caractéristique supplémentaire du SZIGET, ce sont ses prix plus que démocratiques: une volonté chère aux organisateurs d’en garantir l’accès au plus grand nombre possible de Hongrois, et faisant dès lors le bonheur des autres nationalités européennes au niveau de vie plus élevé. L’entrée quotidienne à 45 € et le prix du 1/2 litre de bière à seulement… 2€ donnent le ton – sans parler de toute le reste à l’avenant.
Le SZIGET, c’est donc un genre de Woodstock des temps modernes. Ou mieux encore, à écouter FAITHLESS, "une version encore améliorée d’un Glastonbury", abrité sur une île arborée et boisée qui regorge de coins et de recoins, où les tentes des campeurs se disputent joyeusement la place aux scènes de manière absolument surréaliste, où les party areas côtoient les stands en tous genres, et où tout ce mixte de fausse désorganisation et de vraie spontanéité cohabite dans une promiscuité savamment organisée et sous couvert d’un nonchalant mais faux laisser-aller totalement inconcevable dans le cadre d’un quelconque autre festival européen. L’étendue de cette vaste île joliment plantée de bosquets ne laisse par ailleurs pas supposer que des dizaines de milliers de festivaliers arpentent ses chemins tortueux et ombragés. Le SZIGET n’est donc pas uniquement un festival, c’est une ville dans la ville, c’est une ville des arts en tous genres dédiée à la fête et à l’expression la plus libre qui soit de la spontanéité du genre humain, mais articulée avant tout dans et autour d’un festival résolument rock…

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Invité par les organisateurs à témoigner de cette réalité, c’est sous la houlette de l’actuelle Présidence Belge de l’Union Européenne (soutenant ce festival) et par l’intermédiaire de la Chancellerie de notre Premier Ministre que j’arrive sur place vendredi midi: l’accueil réservé par les organisateurs – une formule all inclusive – est plus que parfait. M’attendent en outre les différents pass nécessaires pour accéder aux diverses zones du site réservées aux happy few. Ralliant le site en compagnie de l’équipe RTBF présente sur place, je préférerai par la suite les 40 minutes d’une agréable croisière sur le Danube pour effectuer les aller/retours entre mon hôtel et l’ile du Sziget Festival ("sziget" signifiant "île" en hongrois). Par le passé, c’est en Hongrie que j’ai connu mes étés européens les plus torrides: 2010 n’échappe pas à la règle, et la température suffocante dépassant les 30° conditionne également une affluence massive à l’occasion de cette 18ème édition. La météo n’est pas tout: attirer de grosses pointures en tête d’affiche est et reste une préoccupation majeure pour les organisateurs, expliquant drainer par-là les jeunes de toute l’Europe et plus particulièrement les très jeunes – leur business target actuelle, assurance-vie pour l’avenir et garantie de pérennité pour le festival.

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IRON MAIDEN, MIKA, MUSE, THIRTY SECONDS TO MARS, MADNESS, FAITHLESS, PIL, KASABIAN, DANKO JONES, The SPECIALS et bien d’autres encore honorent ainsi de leur nom la tête d’affiche 2010, sans parler des dizaines d’autres parmi les centaines de noms proposés: NINA HAGEN, PAPA ROACH, CHARLIE WINSTON, PARADISE LOST, BAD RELIGION, MONSTER MAGNET et bien plus encore, dans les registres les plus divers qui soient et qui ne me sont pas particulièrement familiers.
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Ma première journée se partage entre l’espace VIP full confort & rafraichissant (air conditionné & catering…) en bordure de la main stage, et les diverses zones réservées aux photographes accrédités au pied des multiples scènes. PAPA ROACH laisse une forte impression rock’n’roll en fin d’après-midi sur la grande scène devant un public métal tout acquis à la cause des Ricains. Une sono puissante, un soleil de plomb et une touffeur écrasante assomment les organismes qui n’ont peut-être pas tous été préparés à la chose…

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Le coup de coeur de ma journée sera le set de Charlie WINSTON qui me surprend très agréablement. A la fois soul et pop, sa prestation me séduit au point d’y assister jusqu’à la dernière note alors que mon timing prévisionnel me destinait à arpenter d’autres scènes durant ce même temps. Un orage d’une extrême violence, aussi bref que dévastateur, se déclare vers minuit, annoncé par l’étouffante et insupportable chaleur de la journée. Les éléments seront à ce point déchainés que le concert de Winston est un moment interrompu, le toit du chapiteau géant prenant l’eau à un endroit précis exposant dangereusement la table de mixage. Présent sur place, je suis un court instant réquisitionné pour prêter main forte aux roadies en nombre insuffisant à ce moment précis pour reculer dans la précipitation la dite table de quelques mètres. Il en faut plus pour déstabiliser Winston qui remonte ensuite sur scène et clôture peu après son set par un petit stage diving tout en beauté dans le public. Un court extrait vidéo ? http://www.youtube.com/watch?v=8XgQrwwgjTM

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Cependant, ce sont les Flamands (… et encore Belges) de VIVE LA FETE qui m’assènent préalablement la claque de la journée: une toute, toute grande prestation qui met le feu dans un public dense et compact où quelques drapeaux belges ont cette fois la part belle. Chantant en français (?!), ils démontrent un style bien particulier à mi chemin entre Human League et… Black Label Society (si, si !), appréciation toute personnelle de ce band pour le moins aussi efficace que visuel (avec sa pour le moins pulpeuse chanteuse). Et les bons moments passés ensemble backstage avec Charlie Winston (dont la loge jouxte celle des Flamands) qui s’invite dans la rigolade n’est pas non plus le moins bon de mes souvenirs: comme il m’apprend qu’il joue à Bruxelles demain, on est quasi entre Belges…

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Ces moments compensent le set de MIKA qui me laisse comme pressenti tout à fait indifférent, au même titre que celui de THIRTY SECONDS TO MARS. A l’affiche pour attirer les festivaliers les plus jeunes – business target – ces prestations peu r’n’r sont bien mièvres et surtout trop proprettes et gentillettes à mes oreilles, celles-ci préférant la lourdeur de ENTER SHAKIRI ou encore de PARADISE LOST qui partagent d’autres scènes pour n’en citer que quelques uns…

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Le samedi s’annonce chaud, et de fait: sur la grande plaine et sous un soleil de plomb, s’organise en début d’après-midi la répétition générale pour le flash mob géant annoncé au programme. Du haut de la main stage où je me poste, le spectacle et l’ambiance sont en effet des plus impressionnants. Se succéderont ensuite sur cette scène principale les Italiens de SUBSONICA puis notamment l’ersatz hongrois d’Iron Maiden, en l’occurrence le band actuel n°1 en Hongrie: TANKCSAPDA.

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Petit tour préalablement par ZORALL qui explose la MTV Headbangers Stage…

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Attablé backstage avec les organisateurs dans le (mal) insonorisé étoilé Michelin en contre-bas de la grande scène alors que TANKCSAPDA y met le feu, je ne profiterai que partiellement de la prestation de Tankcsapda bien que retransmise sur les différents écrans installés dans le restaurant, les salons, espaces jeux, bars à oxygène et autres espaces-massages bordant la main stage. Je quitterai ce (néanmoins bruyant) cocon au moment où arrivent THE headliners de la journée, croisant au passage Steve Harris et deux de ses comparses que je n’avais pas vu arriver et qui s’engouffrent dans une des loges de Maiden. Une des loges car entre celle du dressing room, celle de la production, celle pour leur échauffement, et d’autres encore, la Maiden Area est en effet un alignement de quelques portes flanquées de deux vigiles aussi impressionnants que superflus dans cette enceinte sécurisée et à l’accès pourtant des plus contrôlés. Pas l’occasion donc de tailler une bavette avec eux, et pas opportun non plus d’attendre qu’ils montent sur scène: ce ne sera certainement pas le moment de les aborder. Direction donc CALVIN HARRIS pour ma première expérience d’un vrai show électro dans la Party Stage Arena (tout un programme…) avant un bain métal avec KAMELOTT sur une autre scène encore (la MTV Headbangers Stage). C’est que le rideau vient de tomber sur la scène principale à l’issue de la performance d’ IRON MAIDEN. Le concert a débuté avec un son des plus mauvais et des retours défectueux: bonjour le savon qu’ont dû recevoir certains lorsque par deux fois c’est un Bruce Dickinson furax de chez furax qui est sorti de scène pour en faire part à qui de droit… La set list réservant la part belle à leurs dernières et récentes productions a par conséquent laissé peu de place pour leurs grands classiques: si c’est pour le plus grand plaisir de leurs fans sans aucun doute, c’est nettement moins le cas pour moi qui ne relève pas de cette première catégorie.

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La croisière du retour sera agréable sur un Danube aussi large que calme, quittant cette "ile de tous les plaisirs" pour rejoindre mon hôtel dans le centre ville. La chaleur moite de cette fin de nuit procure encore bien du plaisir aux fêtards et autres touristes arpentant massivement les rues étrangement bondées à une heure où les honnêtes gens sont pourtant sensés être dans les bras de Morphée, et les moins honnêtes sur cette "Ile de tous les plaisirs". L’ambiance de Budapest est bien celle qu’on dit. Celle du SZIGET quant à elle reste à vivre et n’est définitivement pas à raconter…

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FIELDS of ROCK – Juin 07 – Biddinghuizen (Holl.)

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La voiture bien remplie – surtout le coffre – nous partons pour un weekend bien rock’n’rollesque chez nos amis les Kaas, à l’occasion d’un festival à l’affiche de toute beauté. Enfin, façon de parler s’il est question d’esthétique au sens propre du terme, mais voyez plutôt:

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Arrivés samedi tout début d’aprèm pour la prestation de PAPA ROACH, nous enchaînons avec FASTWAY (le band de Fast Eddie Clarck, guitariste originel de Motorhead – photos plus bas) puis DUBLIN DEATH PATROL. Le site est grand, vaste et aéré. On se surprend même à reconnaître l’une ou l’autre tête croisée lors de l’édition d’il y a 2 ans – en l’occurrence un monstre de passé deux mètres de haut et autant de large, qui nous avait déjà impressionnés à l’époque : quand on dit que le monde est petit – façon de parler toujours, et a fortiori chez les Nolus.
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Le premier gros morceau de la journée s’annonce sur la main stage : HEAVEN & HELL, ou Black Sabbath sans Ozzy, époque Ronnie James Dio, avec donc notre lutin préféré aux vocals qui revisite avec ces compères les trois albums durant lesquels il fut membre à part entière du Sabbath. Grand moment, grand concert, prestation de toute beauté – le couple Tonny / Ronnie jouant la paire à merveille : quelle intensité, quelle classe, quelle complicité, quelle rythmique. Et quelle voix ! Vinny Appice aux drums se remémore-t-il comme moi le duel d’anthologie avec son frère Carmine au Spirit of 66 il y a quelques temps…?

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SLAYER nous en met ensuite plein la vue – ou plutôt plein les oreilles : impressionnant certes, même si pas vraiment ma tasse de thé. Les deux autres scènes continuent de produire pas mal de décibels également, et c’est avec IRON MAIDEN sur la main stage que se clôture cette première journée. Je n’ai jamais vu le Maiden sur scène ni jamais vraiment réellement apprécié leur production, même du temps de leur grandeur et de leur splendeur. Il n’empêche que les voir enchaîner live leurs classiques ne me laisse pas indifférent. A une nuance près : leur accoutrement, leurs fringues, leurs mimiques, leur attitude, leur jeu de scène n’a pas évolué d’un iota depuis les années ’80 me semble-t-il ! Quelque peu folklorique dès lors, voire plutôt pathétique ou même triste dans une certaine mesure. Back to the future, les gars, back to the future !

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Nous rejoignons notre hôtel distant d’une vingtaine de kilomètres pour y passer une nuit réparatrice après y avoir fermé le bar en prévision d’une seconde journée haute en couleurs. Ma première claque de la journée s’appelle BLACK LABEL SOCIETY que je découvre avec un Zakk Wilde qui me laisse tout bonnement sur mon cul : superbe surprise pour cette mise en jambe à l’heure de l’apéro, superbe ! (photo 1 plus bas). MEGADETH me laisse tout à fait indifférent ou presque, le temps d’aller jeter un œil sur les autres scènes à l’affiche tout aussi insipide pour moi à cette heure de la journée (photo 2). Heureusement que MOTORHEAD amène par la suite sur la main stage ce souffle salvateur, cette rage et cette fraîcheur propres à Lemmy et comparable à nul autre: aaaaargh… (photos 3 à 8).

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KORN m’impressionne ensuite, même si le concert me semble longuet et répétitif après un certain temps (v. photos 1 et 2 plus bas). L’occasion d’aller voir SUICIDAL TENDENCIES sur la petite scène qui me surprend agréablement, particulièrement lorsque le public envahit la scène sur la fin du concert, n’empêchant en rien nos lascars de continuer leur prestation entouré de dizaines et de dizaines de fans. Un tout grand moment encore ! (v. photo 3 plus bas) DREAM THEATER me laisse – comme d’habitude et comme prévu – sur ma faim (fin ?), ne trouvant là aucune âme, aucune passion, aucun feeling dans un jeu avant tout technique et dépourvu pour moi de toute sensibilité : de la technique pure et froide, de superbes techniciens certes, mais sans une once d’attitude. C’est vide, c’est creux, c’est triste, c’est mort. On se replie dès lors sur HATEBREED qui est un grand, grand, tout grand moment : à vivre live et exclusivement live car, vraiment, il faut le voir et l’entendre pour le croire, et il faut en être pour comprendre…! Cela nous change manifestement de l’insipide, inodore et incolore VELVET REVOLVER qui occupait la main stage auparavant tandis que tout le monde se taillait aux buvettes, aux aubettes ou à la toilette – et pas uniquement pour la rime (photo 4).

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OZZY nous réserve une clôture de festival digne de ce nom, avec la deuxième prestation de la journée pour Zakk Wilde. Après Black Sabbath sans Ozzy mais avec Ronnie James, voici Ozzy sans Tonny mais avec Zakk : la boucle est bouclée. Ce n’est pas ce soir la prestation la plus mémorable d’Ozzy, même s’il reste une incontestable bête de scène.

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Le weekend se termine en beauté : les bouchons (ear plugs) nous ont bien servis. Les tickets boissons également…

FIELDS of ROCK – 18 juin 2005 – Nijmegen (Holl.)

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A heavy day in the park, annonce le ticket. Et de fait: sous un soleil de plomb, nous relions Nijmegen pour y passer une heavy journée dans le parc en plein centre ville. Et il n’y a que de belles et grosses pointures à l’affiche de ce heavy day in the park. Nous nous concentrons sur deux des quatre scènes, et notre premier combo de la journée est PAPA ROACH qui laisse bien vite place à MOTORHEAD.
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SLAYER prendra ensuite la relève : quand je dis que c’est une journée heavy, c’est une heavy journée ! Aussi lourde que le soleil tapant sur les têtes… Le cheveu dans la soupe qui s’en suivra s’appelle VELVET REVOLVER qui tente tant bien que mal – mais sans jamais y parvenir – de prendre dignement le relais de Gun’s & Roses.
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Mais les compositions du Velvet ne sont pas à la hauteur et qu’on l’aime ou non, Axel Rose reste un pivot essentiel du band. Sans lui, c’est comme Thin Lizzy sans Phil Lynott, c’est comme AC-DC sans Bon Scott, c’est comme un pastis sans glaçon, c’est comme une belle fille sans cervelle (quoique…). Ma surprise de la journée, et je pèse mes mots, est la prestation d’AUDIOSLAVE : la claque du jour. Un véritable grand et beau moment avec Chris Cornell aux vocals. De quoi introduire magistralement la grosse pointure de la soirée : BLACK SABBATH, featuring le line-up original et originel. Ozzy est fidèle à lui-même dans toute sa splendeur – ou dans toute son horreur, c’est selon… – Tony Iommi est implacable et parfait, et la rythmique avec Geezer Butler et Bill Ward assure sans faille : du tout, tout, tout grand Black Sabbath, c’est sûr !

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RAMMSTEIN qui clôture les festivités (et par la même occasion le festival) reste un moment, disons, particulier même si musicalement nous ne sommes pas dans la même catégorie ni dans le même registre. Pyrotechnie et mise en scène flamboyantes et fumeuses sont bien au rendez-vous, et le show dans toute sa splendeur est conforme aux attentes du public. Reste maintenant que, musicalement parlant, nous verrons dans quelques années si nos lascars passent la redoutable et implacable épreuve du temps : celle qui fait que l’Histoire – et le public – se souvient de vous…