Now online : SJOCK FESTIVAL 2023 – Your Real R’n’R Highlight of the Year !

Le SJOCK festival reste incontestablement unique d’année en année, et depuis des décennies maintenant (bientôt 5 !). Sans pareil non seulement de par son affiche qui annonce des formations à la prestation parfois unique ou quasi en Europe. Et sans équivalent car le SJOCK est avant tout comme une grande famille où, d’un côté comme de l’autre de la scène, les mêmes têtes sont fidèles à ce rendez-vous annuel: que ce soit pour faire la fête ou pour bosser, le SJOCK demeure bel et bien Your R’n’R Highlight of the Year.

Now online et plus encore dans notre galerie de portraits : last & latest footages, shootings & reviews « From backstage to frontstage ». NO Photoshop. NO Ligthroom. NO RAW format. NO numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG !

SJOCK Festival 2023 : Fu Manchu, Marky Ramone, Zeke, The Spits, Eagles Of Death Metal,… 08 juillet 2023

Comme on l’apprécie, notre annuel et sans pareil R’n’R Highlight of the Year! Le thermomètre affiche 34° à l’ombre et, une fois n’est pas coutume, la soirée campinoise sera d’une anormale douceur. Et quand on parle de douceur, on ne fait référence qu’à la température – pas à l’affiche de cette 47ème édition qui, ne nous y détrompons pas, oscille toujours entre garage-rock, punk et punk-rock quand pas bluesy ou tout simplement boogie et vintage. Seule ombre au tableau de ce samedi 08 juillet 2023, un mièvre, mou et tout bonnement soporifique EAGLES OF DEATH METAL qui officie pourtant en tête d’affiche de cette seconde journée.

Erreur de casting de la part de la programmation ? On ne le saura jamais, même si le public réserve néanmoins un accueil chaleureux aux rescapés du Bataclan, pourtant si éloignés de l’ADN du Sjok. D’ailleurs sans doute vivent-ils aujourd’hui davantage sur leur « acquis », sur leur macabre et lugubre renommée que sur leur production pour le moins inégale et leurs mièvres prestations (comme nous l’avions déjà tristement constaté lors de l’édition 2019 du Hellfest).

Un show affligeant tant sur le fond que sur la forme – le cheveu dans la soupe de cette programmation qui affiche pourtant traditionnellement un sans faute. Depuis le drame du Bataclan, on savait Jesse Hughes parano ou mytho – quand pas tout simplement gros con (oui, gros con, après ses lamentables prises de position limite complotistes postévénements): ce soir, c’est escorté de deux gardes du corps qu’il quitte son tour-bus pour monter sur scène alors qu’il s’est baladé tout l’aprèm backstage comme si de rien n’était. Soit. Soit.

Hormis ce faux pas, le samedi 08 juillet 2023 affiche néanmoins un tableau de chasse pour le moins relevé. A tous seigneurs, tous honneurs – au pluriel car deux formations briguent incontestablement la palme de l’auteur de la claque de la journée: FU MANCHU ou Marky RAMONE ? Marky RAMONE ou FU MANCHU ?

Longtemps encore nous souviendrons-nous de ce premier face-à-face avec le quatuor californien qui met littéralement le feu aux planches du SJOCK. Les maîtres du stoner (parmi certes quelques autres pointures de classe mondiale de leur acabit) nous assènent une trempée de derrière les fagots en délivrant le set parfait – ou quasi.

Une puissance de feu redoutable, un mur du son impénétrable et une rythmique métronomique pour une prestation ébouriffante sans chichi sans manière qui balaye une bonne partie de leur discographie. Ce dernier concert clôture de main de maître un European Tour rikiki mais totalement maousse costaud. FU MANCHU décape. FU MANCHU dépote. FU MANCHU règne. Ô my Godness.

Autre règne, autres temps, autres lieux, autres moeurs : sur la côte Est cette fois, règnent à New York de manière impériale dès les mid-seventies les frères RAMONE’S. Le dernier des survivants de cette glorieuse épique époque (et tic et toc) se prénomme Marky. My name is RAMONE, Marky RAMONE. Après quelques pompes devant la porte de sa dressing room pour se chauffer les muscles, notre fringuant septuagénaire moulé dans un short legging noir se dirige alertement vers la scène. On ne perd pas une miette de ces moments sans pareils et collons (discrètement) aux basques d’une de ces dernières légendes vivantes de la grande époque du punk-rock US.

La tignasse plus qu’abondante, noire de jais comme c’est Dieu pas possible, le lascar (extravagamment perruqué, faut pas pousser) n’a rien perdu de sa superbe ni surtout de sa forme jouvencelle. Efficacement entouré de trois acolytes du meilleur ton, bien à l’image, en symbiose et dans le moule parfait de leurs illustres prédécesseurs qui tiraient plus vite que leur ombre, le Marky RAMONE’s Blitskrieg nous déroule le plus que parfait best-of de la discographie RAMONES.

Comme un moment d’intemporalité… Flash back et madeleine de Proust, plongée en profondeur presqu’en apnée dans nos plus tendres années R’n’R High School non sans une encombrante boule au ventre en repensant à toutes ces années écoulées depuis. Coup d’oeil sur la set-list scotchée sur les planches avant que le set ne commence: le rappel mentionné avec un point d’interrogation restera sur papier, et uniquement sur papier: ce n’est pourtant pas faute d’avoir été réclamé à corps et à cri par un public chaud comme une baraque à frites…

Les Amerloches sont décidément à la fête ce samedi, et d’une côte à l’os – pardon: d’une côte à l’autre. Retour sur la West Coast: c’est de Seattle qu’arrive un autre quatuor dans la plus pure veine des 4 frères New-Yorkais : ZEKE. Comment dire, comment dire…? ZEKE doit être l’enfant caché de MC5 et des Stooges concu lors d’une partouse avec les Ramones – quant à connaître l’identité de la mère porteuse présente à cette partie de jambes en l’air….

Un set d’un seul tenant empêchant le plus affûté des néophytes de comptabiliser le nombre de morceaux joués tant ils s’enchaînent à la ramasse. Ca vous situe le niveau, ça te situe le style, ça situe l’intensité de la rafale? de quoi ramener la plus performante des sulfateuses au niveau de la cadence de tir d’un lance-pierre…

De quoi faire passer The BOOGIE BEASTS qui prestent dans le chapiteau pour des enfants de choeur à qui l’on donnerait le Bon Dieu sans confession. Le trio qu’on avait vu la dernière fois sous cette formule à trois est maintenant quatuor devenu, et la formule est 200% gagnante. Si passer de 100 à 200% est toutefois une vue de l’esprit, la formation n’en manque pas non plus, et ce n’est pas peu dire sous un chapiteau que The BOOGIE BEASTS transforment en fournaise. 100° ne brûle pas moins que 200° quand on met le doigt dedans la flamme…

From Kalamazoo, Michigan, (avant de migrer à Seattle, eux aussi) encore des Ricains qui ont traversé l’Atlantique rien que pour nous: en ouverture d’après-midi, tâche souvent ingrate, The SPITS lacent les hostilités de cette seconde journée de Sjock. Basique voire élémentaire, sans trop de relief non plus, leur leur folk-garage-punk est à l’instar du titre de leurs six premiers albums très savamment prénommés I, II, III, IV, V et VI. Du petit lait pour commencer la journée, quoi. Qu’on terminera le lendemain même heure quasi avec HOLY GHOST qui nous revient du Danemark, sur la mainstage cette année contre le marquee lors d’une précédente édition.

Your Rock’n’Roll Highlight Of The Year a une fois de plus tenu toutes ses promesses et n’a pas démenti sa réputation. Comme le bon vin, il bonifie avec l’âge en se dirigeant à petit pas vers sa 50ème édition en pulvérisant même son record d’affluence le dimanche en accueillant pas moins de 11.000 festivaliers. Ou comment rester convivial et familial, Petit Poucet dans la cour des Ardentes et autres Baudet’stival qui, le même weekend, ne jouaient manifestement pas dans la même catégorie: on parle ici de Your R’n’R Highlight Of The Year, pas de guimauve, de soupe ni d’insipide variété électronique pour adolescent(s) pas encore secs derrière les oreilles …

Now online : SJOCK Festival 2022 (established 1976)

Il aurait tant et tant à dire au sujet du SJOCK, le plus vieux festival toujours en activité du Plat Pays. Il y aurait tant et tant à raconter que, ma foi(e), on va vous le raconter ici-même – et nulle part ailleurs, puisque vous aurez constaté qu’aucun média mainstream ne s’en fait l’écho.

Affiché dans le backstage :STAGE RULESFirst rule : respect the time schedule ! If the change over is 30 minutes, be ready to start your show after these 30 minutes. We don’t care if it takes 60 minutes to set up and check out your gear, monitors, sound, backdrop, merchandise stand,… socializing with fans, comb your hair or wig, go to the toilet… These extra 30 minutes will be taken out from you set — your playing time wille be shortened !! Our stage crew can and will stop your show.

Second rule : remember why you are standing on this stage. Play like it’s the last time you’ll ever set a foot on a stage. Kill them all !! Cheers and enjoy you show !

Kill them all ! Il n’y a vraiment qu’au SJOCK qu’on peut lire ces stages rules affichées sur les rampes qui mènent aux scènes. Et vous savez quoi ? Nous, on adooooooore le SJOCK FESTIVAL. Tout simplement parce qu’il est unique en son genre, ou plutôt en ses genres. Now online et au jour le jour dans notre galerie de portraits ! Pure one-shot JPEG, of course. No Photoshop. No Lightroom. No .raw format !

SJOCK Festival – Gierlé, Lille – 09 juillet 2022

Small is Beautiful. SJOCK Festival, 45ème du nom – malgré deux années off pour les raisons qu’on ne nomme plus. Your Rock’n’Roll Highlight of the Year, et encore une fois bon sang ne saurait mentir avec une édition 2022 à la programmation toujours aussi éclectique dans une niche cependant toujours aussi étroite: du rock’n’roll au punk-rock et au rockabily en passant par le garage-rock et… le ska avec la présence cette année de Madness. Que de stars mondiales ont foulé les modestes planches de ce festival intimiste et familial malgré la qualité de l’affiche – 15.000 personnes seulement ont foulé le terrain de Gierlé alors que l’affiche annonce trois jours durant des pointures telles que PHIL CAMPBELL & His Bastard Sons (qui s’est produit bien des fois ces derniers jours devant des dizaines et des dizaines de milliers de spectateurs). Et que dire de l’Euro Incontinence Tour 2022 (?!) du trio australien COSMIC PSYCHOS qui a traversé la moitié du globle pour une tournée européenne de 4 dates seulement, ramenée finalement à 2 seuls shows et dès lors devenue l’Euro Drinking Tour 2022. Et ça ne s’invente pas – c’est ça le SJOCK Festival.

Perdus au cœur de l’Europe sur une modeste scène d’un tout aussi modeste festival, le trio assurera pourtant dans quelques jours pas moins que la première partie de GUNS & ROSES et de sa tournée 2022 des stades autraliens ! Tout ça et rien que ça au Sjock, Messieurs-Dames, illustre festival inconnu des médias mainstream et tout autant d’un public du même nom qui se complait au même moment aux Ardentes ou au Baudet’stival dans la variété, dans la musique urbaine, le rap et le hip-hop. Tandis que les connoisseurs attendent évidemment avec impatience le barnum des Rolling Stones au stade Roi Baudouin le lendemain – arme de distraction massive d’une affligeante vacuité.

Mais revenons-en à l’essentiel, et à ce Sjock Festival 2022 et 45ème du nom qui nous gratifie à nouveau de valeurs sûres (George THOROGOOD, Madness, Social Distorsion, Agnostic Front, PETER PAN SPEEDROCK,…) mais également de rafraichissantes découvertes dont les Australiens de COSMIC PSYCHOS ne sont donc pas les moindres, que du contraire ! Le combo est de ceux qui, sur la platine, ne sont pas particulièrement d’un immense intérêt mais qui t’explosent à la gu… quand ils déboulent sur scène, quant ils tentent de contenir et de canaliser toute leur pleine démesure et toute leur démente boulimie scénique. Pas nés de la dernière pluie et de surcroit à l’autre bout de la planète, COSMIC PSYCHOS représente néanmoins une influence majeure de l’éclosion de la scène grunge de Seattle durant les eighties et une référence que Pearl Jam themselves revendiquent, oui Môsieur. Et tout ça au SJOCK, oui Mèdême.

Leur Euro Incontinence Tour 2022 rebaptisé donc par la force des choses Euro Drinking Tour 2022, on comprend vite pourquoi. Dès la 1ère note crachée par l’Ampeg en soundcheck, le ton est donné: la basse en déliquescence et artisanalement enrubannée de scotch est à l’image de son propriétaire et affichent tous deux un nombre incalculable d’heures de vol marquées par les stigmates d’un punk-garage-rock sans compromission aucune. Si ce n’est pas peu dire, ce n’est encore que de la roupille de sansonnet à côté de la dégaine du préposé à la six cordes. Si Ross KNIGHT à la basse, en bleu de travail et la casquette vissée sur le crâne, a la dégaine d’un garagiste sorti par erreur du fin fond de son atelier enterré dans le MiddleWest, John Mc KEERING à la gratte affiche quant à lui le look d’un de ces bushmen descendant de son tracto-pelle au beau milieu de la fournaise du bush australien.

Avec sa tronche d’une authenticité toute rugueuse, la sèche roulée et à moitié éteinte collée au bec, le jeans poisseux laissant entrevoir une raie du c… du même acabit, son marcel taché, dégueux et troué sur le bide doit lui coller à la peau depuis avant la pandémie et peine à cacher une panse de beer-drinker invétéré – Euro Drinking Tour, et ce n’est pas les Maes qui manquent on stage. Ah! qu’ils sont hilares nos trois zigotos, comme s’ils se marraient à l’avance de la bonne blague qu’ils nous préparent. Hilares comme trois sales gosses qui préparent un mauvais coup tout en se remémorant le dernier en date. Hilares comme des bienheureux, nos trois lascars, comme trois innocents perdus on ne sait trop où et qui sont les premiers à en rire à gorge et panse déployées ! Mais ne jamais se fier aux apparences, jamais : nous avons affaire à de véritables tueurs, des killers sans nom et dont le troisième larron aux drums n’est pas non plus là pour faire de la figuration. Ils ont un contrat, et des tueurs dignes du nom remplissent toujours leur contrat.

A coup sûr, ce power trio sans équivalent dans l’hémisphère nord va littéralement tuer et mettre en pièce GUNS & ROSES dans les stades de Melbourne, d’Adelaïde, de Sydney et d’ailleurs encore là-bas DownUnder. Ici dans le jardinet de Gierlé, c’est le Massacre de la Saint-Valentin : sans en avoir l’air, dans une décontraction qui frise l’indifférence et la nonchalance, ces trois invétérés bourrus beer-drinkers livrent le set de la mort qui tue, ce genre de set qu’on ne peut narrer mais qu’on ne peut que vivre, subir, survivre, encaisser, prendre en plein poire. Quel set, madre de dios ! Nous sommes stage right lorsqu’en guise d’au-revoir et d’ultime salut ou de pied-de-nez, ces indécrottable et imprésentables Aussies exhibent à la foule leur postérieur – assurément notre highlight of the year. Total respect, les gars : des comme vous, on n’en fait plus et l’on n’en croise plus que très, très rarement.

On te dit pouvoir revoir en 2023 un et un seul groupe déjà vu sur scène cette année, lequel choisis-tu ? COSMIC PSYCHOS pardi, quelle question !? Faut vraiment ne jamais les avoir vus pour poser de telles idioties. Et dire que les Stones se produisent après-demain au Stade Roi Baudouin – s’ils savaient au moins qu’ils ont encore tout à apprendre, ces pauvres Anglais vintage et aussi ringards qu’inoffensifs.

PETER PAN SPEEDROCK a entamé sa tournée d’adieu(x) en 2016. Nous sommes à l’été 2022 et la mention « Resurrection » est maintenant apparue sous la bannière du band en fond de scène. Resurrection ou prolongation, allez savoir. Cette mention ne change en définitive rien à rien et le power trio est plus speed que jamais, plus rock que jamais, plus killer que jamais. Et que penser de ce guest qui fait son apparition ponctuellement aux lead-vocals et dont la panse, démesurée et tatouée, ramènerait les COSMIC PSYCHOS à de simples apprentis beer-drinkers à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession.

Les Australiens s’étaient contenté d’exhiber leur postérieur en guise d’au-revoir ; notre quatrième larron batave nous gratifiera quant à lui d’un nude intégral on stage et se voit décerner sans nulle doute aucun le titre de 8ème horreur du monde. Sjock Festivalyour rock’n’roll highlight of the year qu’ils disaient : comme quoi la publicité n’est pas toujours mensongère…

Les petits jeunes de GRADE 2 remplacent bien mièvrement au pied-levé PHIL CAMPBELL & His Bastard Sons ayant déclaré forfait à J-1 pour cause de covid au sein du band : la déception de cette 45ème édition, assurément et sans conteste. La prestation des Anglais nous avaient particulièrement séduit il y a quelques jours sur la mainstage du Hellfest devant 65.000 personnes, et l’exceptionnelle chance de les revoir dans ce backyard intimiste aurait probablement été notre r’n’r highlight of the year. Soit, puisqu’il en est ainsi.

Les TEENAGE BOTTLENECK ne cassent pas non plus trois pattes à un canard avec leur punk-rock au cachet bien new-yorkais mais dont le manque de variété, de consistance et de rugosité lasse bien vite après quelques accords. Ne sont pas The RAMONES qui veut, et l’habit ne fait pas plus le moine que la mousse ne fait la trappiste.

George THOROGOOD & his Destroyers met tout le monde d’accord fin de soirée dans le jardin de Gierlé – hormis peut-être le stage-manager ainsi que son crew local prié tout comme nous de faire place nette dès la fin du sound-check et de laisser le champ libre dans tout le backstage au crew US dont est entouré le George. THOROGOOD débute ici-même sa tournée européenne, et l’on peut supposer que son set au Sjock consiste probablement en un échauffement grandeur nature devant une audience somme toute modeste. La générale, quoi.

Tout juste arrivé des States via Gatwick puis par la route dans trois monstrueux bus hors-normes après 24 heures de voyage, THOROGOOD et sa clique nous réserve un set parfait même si sans grande surprise: que du classique, que des standards servis par une sono tout aussi optimale et entouré d’un band qui assure sagement à ses côtés. Le George n’a rien perdu de son sens du show, de sa prestance et de sa présence on stage : du haut de ses 72 berges, on ne la lui fait plus – y compris le retour sur scène en peignoir pour saluer une dernière fois ce qu’il reste de la foule en train de se disperser alors même que les dernières notes de son set se sont depuis longtemps évaporées dans la nuit noire et fraîche de la sablonneuse Campine.

It’s Saturday, Belgium, Sjock Festival ! avaient été ses premières paroles en arrivant sur scène. Il a encore une bonne vue, le George, en lisant ainsi la feuille scotchée on stage au pied de son micro sur laquelle figuraient les 4 seuls mots suivants: Saturday – Belgium – Shock (sic) Festival. Sait-on jamais que THOROGOOD s’imaginait être dimanche, en France, au festival de chants marins à Douarnenez. Et sans doute la mention « Shock Festival » devait-elle prêter à moins à erreur de prononciation que Sjock Festival, dira-t-on…

Peu auparavant, NINE POUND HAMMER joue les habitués sur la mainstage du Sjock, avec cette fois Ruyter Suys (pronounced « Rider Sighs ») qui accompagne son cher et tendre. Elle restera planquée derrière son Marshall tout le concert durant à lui tirer le portrait (ou plutôt le postérieur), jusqu’au moment où l’imprévu et l’improbable se produisent.

Le Blaine Cartwright s’écroule lourdement sur scène en toute fin de set alors qu’il avait délaissé sa gratte pour les lead vocals sur un morceau particulièrement… euh… comment dire donc… ? Coup de chaleur, coup de bambou, le corps avait-il trop donné, l’organisme avait-il puisé dans ses dernières réserves (et on peut l’attester, Docteur) ? Toujours est-il que le bruit de son corps qui s’effondre sur les planches tout juste à côté de nous couvre les décibels que crache la sono, et l’onde de choc de son crâne heurtant la scène surpasse ceux que crache son Marshall.

Sa tendre Ruyter bondit en une fraction de seconde pour porter secours à s’n homme: ce final n’était manifestement pas prévu, mais tout est bien qui finit bien – et Cartwright récupèrera même sa paire de pompes balancées quelques instant plus tôt dans le public. NINE POUND HAMMER, le Kentucky sans doute dans tout ce qu’il a de plus rural, de plus authentique et de plus profond, hormis peut-être une partie du matos estampillée NASHVILLE PUSSY – mais c’est finalement du pareil au même.

Et à toi, n te dirait que tu n’as droit l’année prochaine qu’à un seul festival, lequel choisirais-tu hein ? Faut vraiment ne jamais avoir été au Sjock pour poser des questions aussi stupides…

SJOCK Festival @ Gierle, 12 – 14 juillet 2019

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SJOCK Festival, Your R’n’R Highlight of the Year, clame la publicité. Et elle n’a pas tort, la bougre !
Festival de musique alternative depuis 1976, le SJOCK est depuis toujours chevillé par et à l’initiative de bénévoles et de volontaires, à l’origine issus du club des jeunes de Gierle. Depuis plus de 40 ans, l’événement est devenu au cours de toutes ces années un festival atypique en optant consciemment pour une affiche rock & roll au sens premier du terme.

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Lieu de rencontre du rockabilly, du psychobilly, du punk, du roots, mais aussi et surtout du garage, les crêtes épaisses et colorées côtoient tatouages, bas érotiques, décolletés et autres Turbojugend. Ce qui a commencé sous le slogan « Eén Podium, één Feest » est devenu avec le temps « 1 festival et 3 scènes ». Depuis 2015, les groupes sont en effet répartis sur la Main Stage, sur la Titty Twister abritée sous le marquee et sur la Bang Bang Stage. Et que du beau monde à nouveau cette année pour arpenter ces planches…

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Sur les plus de 7 milliards d’habitants sur terre, seulement 7 se sont vus l’insigne honneur d’être gratifiés du surnom de RAMONE. Si quatre d’entre eux sont partis jammer la-haut dans le ciel, il en demeure toujours trois ici-bas, Dont un ce vendredi soir au SJOCK Festival: CJ RAMONE.

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The BARSTOOL PREACHERS prêchent la bonne parole sous le marquee avec un message punk qui nous vient en droite ligne de Brighton UK, après que FLOGGING MOLLY ait mis la mainstage à sac. Leur fusion toute particulière entre le folk traditionnel irlandais et un punk-rock bien abrasif est vite lassante, manque de rugosité et de renouvellement pour qualifier leur show de passionnant de bout en bout. On s’en lasse rapidement vite pour peu qu’on n’en soit pas un inconditionnel, ce qui est manifestement notre cas.

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FLOGGIN MOLLY nous laissera toutefois un souvenir impérissable de ce SJOCK 2019, mais pas exactement sur scène. Toute fin de soirée, nous déambulons au milieu de l‘Artists Village – un nom un peu pompeux pour qualifier de la sorte le « village » de containers et autres loges en dur (les vestiaires de ce stade de foot) servant de dressing rooms aux différents bands. Nous passons alors devant devant la loge FLOGGING MOLY, sans faire attention à Dennis Casey attablé à un mange-debout planté sur la pas de la porte.

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Il nous interpelle avec de grand signes nous faisant montre de le rejoindre, n’ayant manifestement pas envie de terminer cette longue soirée seule devant sa Guinness – qui n’est pas sa première, loin s’en faut. Nous invitant à trouer la nuit en sa compagnie, il nous indique le gros frigo Coca Cola installé dans la loge afin que nous allions nous y servir. Il ne reste plus qu’une Guinness – et pour cause… – et quelques Corona. Il ne nous en faut néanmoins pas plus pour passer un bien agréable moment à refaire le monde avec lui, seuls autour de ce mange-debout a grignoter chips et autres saloperie, bières en main, dans la douceur de la nuit déjà bien avancée…

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Mais tout a une fin, et un de ses roadies finit par nous rejoindre, manifestement mandaté par le crew pour venir rechercher la brebis égarée du troupeau déjà parti de bonne heure se coucher. Le planning affiché sur le frigo renseigne en effet que la nuit sera courte et que longue sera la journée de demain avec une prestation en tête d’affiche du Bospop Festival

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Le gutterbully punk-rock de The GODDAMN GALLOWS vire plutôt au hobocore gypsy-punk (selon les spécialistes que nous ne sommes pas) dans une effusion et une éruption d’improbables riffs où se mêlent accordéon, banjo, mandoline et wahsbord à la sauce Marshall survitaminée. De quoi se mettre idéalement en jambe(s) pour la prestation de The HIP PRIESTS, autoproclamés (en américain dans le texte) the biggest dick in rock’n’roll who flaunt their swagger like Puffball spores in a storm

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Et pour en rajouter une couche, toujours selon les très inspirés HIP PRIESTS excellant dans l’art de parler d’eux-mêmes: The inbred, oversexed, white trash bastard sons of Iggy P., Johnny T., Lemmy & Handsome Dick. A glorious mess of souped up, lubed up, fucked up, low rent, hot assed anthemic garage punk & roll. The Righteous King Rockers of in-your-face rock’n’roll bukkake. If this is full of bullshit, we fuckin’ love it and you’re never too late to get on board !

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BOOZE & GLORY prend la relève pour maintenir haut le flambeau de la scène punk anglaise royalement représentée sur la mainstage avec, cette fois, une Fender Jazz Bass poussée dans ses ultimes retranchements. Aurait-on l’idée de se lancer sur les pistes du Paris-Dakar au volant d’une Bentley…? BOOZE & GLORY, oui. Quelque chose à ajouter peut-être ?!

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La carte de visite d’ELECTRIC FRANKENSTEIN (que nous découvrons) fait référence aux Stooges, à MC5, aux Dead Boys, aux NY Dolls ou encore aux Damned. C’est sans doute quelque peu ambitieux et un brin prétentieux eu égard à un band qui n’a quand même pas la consistance ni la rugosité de ses maîtres à penser. Sur les routes depuis plus de 25 ans, il en est toutefois le digne mais très modeste héritier.

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Si GLUECIFER a déjà incendié le SJOCK il y a 19 ans parait-il, les Norvégiens reviennent pour cette fois achever leur forfanterie de pyromanes, tels une horde de brigands revenant sur les lieux de leur méfait. Nous avions une fois par le passé déjà affronté leur puissance de feu en première partie de MONSTER MAGNET en 2004 à l’Ancienne Belgique. Pour 16 €… La mainstage du SJOCK est désormais comme nous, marquée au fer rouge…

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Hellacopters_Sjock2019_0054.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0096.JPG Schizophonics_Sjock_2019_0024.JPG

Avec The HELLACOPTERS, c’est comme si le rock’n’roll était à nouveau redevenu fun, dangereux et flamboyant avec un garage-rock qui transpire l’enthousiasme et la simplicité bonne-enfant. Stop talking, start screaming, continue drinking and hail the Saviors of R’n’R !! éructe le présentateur annonçant l’arrivée du band sur les planches. What else ?!

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Pendant ce temps, derrière le rideau noir qui sépare le backstage des feux de la rampe, nous assistons au spectacle des Suédois qui s’étreignent une dernière fois, comme s’ils partaient au front pour ne jamais en revenir. Ils ne font pourtant « que » se préparer à affronter la mainstage en leur qualité de tête d’affiche, et à réinventer le r’n’r.
Ni plus, ni moins. Long live rock’n’roll…!

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Now online : SJOCK Festival @ Gierle, 12-14 juillet 2019

Maintenant en ligne, your r’n’r highlight of the year pour cette 44ème édition (!!) du SJOCK Festival de Gierle.
Un bonheur pour les yeux, pour les oreilles et pour le moral. Et ce n’est pas que grâce à la Fender Jazz Bass de BOOZE and GLORY

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Maintenant online, et un florilège déjà de longue date dans notre galerie: c’est par ICI !

The FUZILLIS @ SJOCK Festival – 7 juillet 2018

Quand un montage photo peut en dire beaucoup, beaucoup plus que de longues phrases; quand les mots manquent pour transcrire une ambiance apocalyptique qui vire en délire collectif, l’objectif demeure le plus fidèle compagnon :

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The FUZILLIS, non stop rock’and’roll grind-a-go go machine de guerre, en ligne directe de Londres. Car on ne peut-être qu’Anglais pour partir en vrille de la sorte…

Now online : TURBONEGRO @ SJOCK Festival 2018

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Now online : The LORDS of ALTAMONT @ Sjock Festival 2018

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Now online : NINE POUND HAMMER @ SJOCK Festival 2018

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