Now online : KVELERTAK @ Rockhal – 25 octobre 2023

Pour certains, le black’n’roll des Norvégiens s’agrémente aujourd’hui d’un côté beaucoup plus mid-tempo voire limite pop-punk et donnerait à voir une autre facette de ce sextet dont, pour nous, l’énervement et la débauche d’énergie restent l’in-con-tes-ta-ble marque de fabrique. Faudrait pas non plus nous faire prendre des vessies pour des lanternes, des fois !

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KVELERTAK – Rockhal, Esch-sur-Alzette, 25 octobre 2023

Six Viking sur scènes, dont 3 lead guitars et 4 background vocals : il n’y a pas à dire mais KVELERTAK dépote. Les Norvégiens n’ont certes pas inventé l’eau tiède (ni même la chaude ni la froide non plus d’ailleurs), mais leur black’n’roll s’avère une tornade rafraichissante parce qu’elle ne s’encombre pas de fioritures. On ne fait pas dans la dentelle ce soir, ni dans celle de Bruges pas plus que dans celle de Bayeux ou la métallique de Esch. KVELERTAK, trois lead guitars qui crachent des flammes sans toujours identifier la bouche à partir de laquelle le dragon a choisi de faire parler le feu. KVELERTAK, une rythmique apocalyptique qui monte bloc après bloc son mur de fond à l’avant-plan. Et aux lead vocals, une espèce de pantin hurleur désarticulé qui confond pole bar et pied de micro.

Le black’n’roll de KVELERTAK consiste – comment dire ? – en un mélange de punk hardcore, de black métal et de rock’n’roll – un style aussi improbable qu’est imprononçable l’appellation du combo norvégien. Efficaces et basiques, les compositions prennent néanmoins une toute autre envergure sur scène lorsque la vue décuple l’ouïe – on ne vous parle pas du dress code des gars fringués comme s’ils prenaient le métro pour aller au taf, mais bien d’un sextet qui investit pleinement la scène, l’avant-scène et l’arrière-scène à l’instar d’une bande son qui remplit la boite crânienne jusqu’à son moindre millimètre cube…

Pas une goutte, pas une goutte de sueur ne perle sur le front du batteur à l’issue du set. Comment est-ce Dieu possible ?! A peine une auréole sous les aisselles, peut-être ?! Il y a de ces gars pour qui l’expression « mouiller sa chemise » semble n’avoir aucune signification alors même qu’ils en seraient a priori la plus parlante illustration. A moins que ce Kjetil Gjermundrød (vous nous le prononcerez cinq fois d’affilée avec un marshmallow en bouche) ne performe peut-être pour une marque de déodorant qui en fera sa prochaine égérie masculine ? Ou s’agit-il plutôt d’Håvard Takle Ohr ? On parlerait norvégien qu’on lui aurait demandé…

L’affluence relativement réduite de la Rockhal Club ce soir n’empêche cependant pas ces nordistes de garder leur sens de l’humour. Un silence pesant règne dans le Club entre deux morceaux, alors que les applaudissements se dissipent aussi rapidement qu’ils n’ont surgit la dernière note envolée. De quoi faire susurrer dans son micro notre Ivar Nikolaisen pour chuchoter à l’oreille des chevaux que c’est sans doute comme ça que ça se passe habituellement au Grand-Duché…

KVELERTAK a donc fait le job ce soir, ni plus, ni moins, même s’ils n’ont ménagé nul effort. Manquait probablement un zeste d’interaction et un soupçon de comm’ avec un public aux abonnés absents qui n’a donc guère aidé les Norvégiens à écarter les murs de la Rockhal. CANCERT BATS officiait en première partie: une pâle prestation teintée de clichés et de lieux communs qui amènera autant d’eau au moulin des détracteurs du genre…

Now online : The ARISTOCRATS @ Esch-sur-Alzette, 05 octobre 2023

The ARISTOCRATS… comment dire…? Comment dire ? Un concert de The ARISTOCRATS ne se raconte pas vraiment. Disons que cette expérience sensorielle se vit davantage qu’elle ne se décrit. C’est un voyage (en absurdie, parfois) qu’on entreprend sans trop savoir où il va nous mener. C’est une escapade musicale dans les tréfonds et les recoins rarement explorés, parfois redoutés, souvent espérés, mais jamais trop prévisibles. The ARISTOCRATS, c’est comme qui dirait un passage obligé pour qui n’en est pas contraint.

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The ARISTOCRATS – Rockhal @ Esch-sur-Alzette – 05 octobre 2023

Les amateurs de rock de haut vol, les véritables connoisseurs avaient une date à marquer d’une pierre blanche dans leur agenda : celle du 05 octobre 2023 à laquelle le trio de virtuoses débarquait à la Rockhal pour un concert qui s’annonçait mémorable. Et mémorable, il l’a été. Exceptionnels, ils l’ont été ! Guthrie Govan, Bryan Beller et Marco Minnemann sont définitivement les maîtres du genre, celui d’une fusion audacieuse et improbable de styles allant du jazz au métal, en passant par le funk, le blues voire même la pop.

Et l’on ne parle même pas de leur sens de l’humour particulier : un concert des ARISTOCRATS, c’est 100% de blague, 200% de virtuosité et 300% de complexité pour un résultat global qui frise l’excellence musicale et la perfection mélodique. Quand ce n’est pas au contraire de la dérision totale, lorsque par exemple le trio démonte, dézingue et massacre la bienséance et le bon goût musical élémentaire avec leur Blues Fuckers qui clôture la soirée dans une joyeuse vrille aussi cacophonique qu’hilarante.

The ARISTOCRATS, c’est un voyage musical pour le moins particulier voire hors norme qui perdure depuis plus de deux décennies. Le band se forme spontanément en 2011 à la suite d’une performance improvisée au Winter NAMM Show à Anaheim, en Californie : contents de leur alchimie improbable sur scène, ils décident au pied levé de continuer ensemble après ce concert quasi-improvisé. The ARISTOCRATS conquiert rapidement les oreilles averties d’un public connaisseur et amateur d’humour, de complicité et de virtuosité. Capables de fusionner les influences de chacun de ses membres, The ARISTOCRATS est avant tout une formule synergique et synergétique sans pareille, ou quasi.

Govan impressionne par sa technique et sa musicalité. Beller, confirme sa réputation de bassiste polyvalent et inventif qui a accompagné quantité de pointures. Et last but not least, Marco Minnemann demeure un batteur aussi prodigieux que créatif. S’il collabore avec Paul Gilbert ou Steven Wilson, ce n’est pas pour rien. Et son émouvant hommage rendu à Neil Peart tout juste décédé lors du dernier passage des ARISTOCRATS ici même le 16 janvier 2020 était sans doute annonciateur de sa toute récente collaboration avec Alex Lifeson. The ARISTOCRATS, que des pointures. Et les pointures ne fréquentent que les pointures. Qui se ressemble s’assemble…

Le spectacle est à la fois énergique, humoristique et interactif, où la musique oscille entre complexité et accessibilité, sérieux et décalé, originalité et familiarité. C’est tout ça, The ARISTOCRATS. Et bien plus encore : une extraordinaire complicité et une synchronisation à couper le souffle, les deux allant de pair pour ce band improbable et exceptionnel, pour un des groupes les plus talentueux et les plus amusants de la scène rock instrumental. Parce que ce trio à la technicité imparable et à la virtuosité stratosphérique fait également preuve d’un talent démesuré. Un style inclassable, des riffs lourds et implacables là, des notes de jazz qui s’envolent, plus loin une touche de flamenco…

La création, l’audace et l’originalité sont permanentes et pour autant, le groupe ne perd jamais son public : une vraie démonstration à laquelle un public de vrais connaisseurs (des deux sexes) assiste, tantôt dans un silence assourdissant pour deviner les notes étouffées, tantôt partageant de grands éclats de rire quand le trio se lâche en humour totalement décalé. Loin d’être seulement un spectacle pour passionnés, les shows des ARTISTOCRATS sont aussi de grands moments de partage. À se demander comment nos lascars s’y prennent pour nous offrir cette débauche dans une concentration aussi maximale qu’est décontractée et hilare leur attitude. Les connoisseurs étaient manifestement présents ce soir dans l’assistance. Dans le pit-photo également: nous y étions seuls…

The SISTERS of MERCY – Rockhal @ Esch-sur-Alzette, 30 septembre 2023

A quoi bon accréditer des photographes si c’est pour leur offrir de telles conditions de travail (et de plaisir) ? Fidèles à ses (leurs) habitudes ou quasi, The SISTERS OF MERCY évolue(nt) dans une scénographie minimaliste dotée d’un light show réduit à sa plus simple expression sur une scène plongée dans une permanente semi-obscurité. Oui, évidemment, ça le fait en termes d’ambiance, d’atmosphère et de climat (quoique, quoique). Mais pourquoi alors accréditer des photographes si ce n’est pas pour leur accorder ne fût-ce que quelques secondes de conditions normales de travail. Poser la question est sans doute y répondre. Et trois semaines après demande de validation de nos clichés, toujours aucun feedback du management. Donc, basta: qui ne dit mot consent…

Le sold-out que se paie The SISTERS OF MERCY offre le spectacle de quinquagénaires replongés dans leurs eighties et pour certains – comble du ridicule – puisant carrément dans leur garde-robe de l’époque. En ce compris le ravages des décennies écoulées. L’ambiance est au noir, au black, aux coiffures eighties pour certains, et de tout ce décorum émanent des effluves surannées oscillant parfois entre le risible et le pathétique. S’il faut que jeunesse se fasse, il est surtout nécessaire que vieillesse se passe.

Sur scène, c’est à peine différent: The SISTERS OF MERCY exécute(nt) sans âme aucune ni sentiments apparents une partition téléphonée et sans relief. Un set lisse et insipide, sans coup d’éclat ni rugosité. La rythmique métronomique (aka Doktor Avalanche, la boîte à rythme) achève de donner au set une relative torpeur de laquelle il ne sortira guère tout au long de la soirée, d’autant que la formule trio n’arrange rien aux choses. Les eighties ne sont décidément plus vraiment ce qu’elles sont, ou plutôt ce qu’elles ont été. Aux antipodes de The VIRGINMARYS officiant en opening act – et avec un vrai batteur cette fois, et non des moindres !

Trente-trois ans sans rien produire, The SISTERS of MERCY fêtent un sacré anniversaire en 2023. Avec leur rock gothique des années ’80 articulé autour d’une rythmique martiale, les Soeurs de la Charité disparaissent pour se reformer en 1996, puis re-disparaître avant de remonter épisodiquement sur scène, se permettant même de dévoiler parfois de nouveaux morceaux non publiés. Mais en définitive, il ne fait jamais bon de vieillir en tentant de conserver sa jeunesse qui te file entre les doigts comme un filet de sable…

Now online : SLIPKNOT + The BLACK KEYS à la Rockhal de Esch-sur-Alzette

Les jours se suivent et se ressemblent, et il en est de même de la scène de la Rockhal qui accueille pourtant successivement ces 14 et 15 juin 2023 des lascars sans guère de points communs. SLIPKNOT, entre toutes ses têtes d’affiche des plus grands festivals européens, prend le temps et la peine de terrasser de son nu-métal et de son show une salle blindée-massacre. Le lendemain, The BLACK KEYS – également en tête d’affiche de bien d’autres festivals – font davantage dans le root , efficacement secondés d’un redoutable quatuor et supportés par une mise en scène peu commune.

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The BLACK KEYS – Rockhal @ Esch-sur-Alzette – 15 juin 2023

Accompagnés d’un puissant quatuor sorti d’on ne sait trop où (aussi bien de la Jamaïque que du fin fond du Mississippi Delta selon les morceaux), The BLACK KEYS déboulent humblement sur scène et débutent leur set d’un sobre et suffisant « Good evening Luxembourg ». Un large écran LED à travers lequel transperce ponctuellement le flash de puissant spots donne aux lieux une dimension trompeuse, encore amplifiée par un light-show mobile et savamment articulé du meilleur effet. Mais toute cette mise en scène – finalement sobre et simple – n’est qu’inutile artifice pour un duo (devenu sextet) dont la set-list se suffit amplement à elle-même.

La batterie de Patrick Carney est située au bord de la scène, la vraie attraction scénique du groupe. Auberbach ne se prend pas au sérieux et se tient à sa gauche, le reste du groupe à l’arrière. La setlist couvre les deux décennies d’activité du groupe – de quoi simplement faire le job – jusqu’au rappel et son Little Black Submarines qui secoue enfin le cocotier avant que The BLACK KEYS assènent un grand coup de pied dans la fourmilière avec le survolté Lonely Boy pour clôturer un set tout simplement bon…

SLIPKNOT – Rockhal Esch-sur-Alzette – 14 juin 2023

Cela fait plus d’un quart de siècle que SLIPKNOT joue à faire peur, même si l’on n’a jamais vraiment accroché à cette formule connue mais qui continue de fonctionner. SLIPKNOT est en tête d’affiche de tous – oui, de tous – les festival européens et US, et même pour la 5ème fois en haut de l’affiche du Download pour ce que la presse anglaise rapporte déjà être la prestation la plus aboutie en 20 ans de festival, le meilleur set de deux décennies de décibels @ Castle Donington ! Et malgré tout ça, les gars de l’Iowa font ce soir le détour par la Rockhal, excusez du peu.

21h03, extinction des feux. Des explosions retentissent et des flammes jaillissent non loin du pit-photo, de quoi faire sursauter les quelques photographes que nous sommes. C’est parti mon kiki, dans une furieuse salve d’ouverture de feux d’artifice, de flammes et de riffs qui ouvrent les hostilités. Le décorum est classique avec les deux plateformes installées de part et d’autre de la scène pour accueillir les énormes fûts tandis que la batterie trône au centre..

« Ma voix est HS ce soir, je ne sais pas ce qui se passe, mais pas moyen qu’on annule ce show !» balance un Corey Taylor en forme pourtant olympique avant de suspendre le show quelques instants pour s’assurer qu’un fan tombé au sol allait bien.

Si Taylor a du mal avec sa voix, cela ne s’entend pas – ou guère, au milieu d’une Rockhal qui rugit comme rarement. Les gars sautent et rebondissent sur la scène, sautant des plates-formes, tandis qu’un baril se fait battre à coup de batte de baseball enflammée. Ouais, on en a pour ses sous (97 € quand même au guichet du soir avant que le sold-out ne soit prononcé): SLIPKNOT a marqué un grand coup ce soir, même si l’on reste quant à nous sur le quai à regarder le train passer plutôt que de grimper dans ce redoutable Iowa Express. La prochaine fois, peut-être.

Now online : SABATON + Baby Metal + Lordi @ Rockhal, 25 avril 2023

SABATON n’a jamais fait dans la dentelle (à l’inverse de BABY METAL dont on s’interroge d’ailleurs sur la présence en opening act, mais bon). Mais quand le show des Suédois est agrémenté du décorum scénographique déployé dans toute son intégralité – car les dimensions de la Rockhal le permettent – on ne sait pas trop bien si la pyrotechnie nous emmène douloureusement dans le Donbass ou nous renvoie dans l’enfer de Verdun…

Now online ici même et toujours dans notre galerie de portraits à l’instar de toutes nos précédentes reviews. Et comme toujours en français in ze texte: last & latest footages, shootings & reviews in our specific GALERY « From backstage to frontstage ». NO Photoshop. NO Ligthroom. NO RAW format. NO numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG !

SABATON + BabyMetal + Lordi @ Rockhal, Esch-s/-Alzette – 25 avril 2023

10 semis… SABATON débarque à la Rockhal avec pas moins de 10 semi-remorques aux couleurs du band, les cabines numérotées de 1 à 10 estampillées « Stockholm ». Les trucks soigneusement alignés à l’arrière de la Rockhal, le spectacle est pour le moins impressionnant depuis les escaliers métalliques extérieurs qui mènent à la coursive intérieure surplombant la salle. Depuis cette passerelle, la vue plongeante sur l’immense scène et le public s’avère toute aussi magistrale, et la pyrotechnie ne fait que sublimer le spectacle qui s’offre à l’objectif des photographes trois morceaux durant.

Comme lors de notre dernier SABATON au Sportpaleis d’Anvers en 2020 déjà, la séance de shooting débute par un briefing pointu d’une quinzaine de minutes à l’extérieur de la Rockhal, non loin de l’alignement des trucks. Set-list à la main, le Press Officer décrit à la bonne douzaine de photographes que nous sommes le déroulement du show, morceau par morceau, en nous précisant pour chaque titre le déroulement de la scénographie, les moments forts et les artifices utilisés, ainsi que les meilleurs angles de prise de vue en fonction du positionnement des Suédois sur scène.

Autant dire mission impossible pour mémoriser toutes ces recommandation et retenir tous ces détails vu l’enchaînement des consignes et des conseils prodigués. Sans parler du fait que les photographes sont splités en deux groupes, l’un accédant au pit-photo pour trois morceaux tandis que l’autre est conduit au balcon surplombant la salle, avant de procéder à une rotation puis redescendre dans le pit pour encore deux morceaux à shooter alors que l’autre contingent remonte au perchoir. Il n’y a pas à dire mais SABATON est soucieux de son image et sait y faire avec les photographes pour leur (nous) offrir manifestement toutes les meilleures conditions qui soient pour opérer.

L’immense scène est (très) discrètement équipée de quantité de canons et autres tubes pyrotechniques, à l’instar du pit-photo à peine moins encombré et qui a tout d’un arsenal de campagne. Le show peut débuter, le déluge de feu et de décibels de même: SABATON déclenche l’offensive et lance ses troupes à l’assaut d’une Rockhal bien fournie qui n’entend d’ailleurs pas faire montre de résistance. Au contraire: l’ennemi s’est rangé aux côtés des assaillants pour mieux encore contribuer à la réussite d’une blitzkrieg tout ce qu’il y a de plus parfaite.

Avec près de vingt cinq années affichées à son compteur, SABATON a lancé en 2022 son « The Tour To End All Tours », en écho direct au titre de leur dernier album en date : The War To End All Wars, dixième album du groupe. Reportée pour cause de covid à l’instar de quantité d’autres tournées, celle-ci débarque avec un an de retard avec à sa tête notre infatigable Joakim Brodén au micro, chanteur co-fondateur du groupe.

Continuant de puiser son inspiration dans les nombreux conflits et guerres qui ont pu ravager le monde durant tant de siècles, SABATON pourrait lasser par la monotonie de sa mono-thématique. Il n’en est pourtant rien, que du contraire: entre respect et hommages aux héros tombés et mise en exergue de la stupidité et de la vanité de la nature humaine – tellement d’actualité – SABATON fait oeuvre tant de pédagogie que de mise en perspective historique. On peut déplorer que la grande majorité du public n’en a certainement cure, à l’instar de la plupart des bands qui drainent les foules bien plus de par leurs compositions que par la qualité et la finesse de leurs lyrics…

Quant à LORDI puis à BABYMETAL qui officiaient successivement en opening-act(s), qu’est-ce qui peut bien attirer les foules dans cette manifeste erreur de casting…?! Les gagnants de l’Eurovision 2016 (parait-il) continuent leur bonhomme de chemin après avoir fêté en 2022 leurs 30 années de carrière – rien de moins. Avec quatorze albums au compteur et un nouveau single sorti en 2023, le groupe emmené par Mr. Lordi continue de se promener à travers les scènes du monde, toujours grimés en (dispensables) vilains monstres sans grand intérêt.

Venu du Japon, BABYMETAL est comme le cheveu (de plus) dans la soupe: un insipide mélange de j-pop et de métal qui continue pourtant manifestement d’attirer un certain public malgré leur genre… euh… improbable: premier band japonais à remplir la Wembley Arena et à se produire à Glastonbury, soit. God save the King: s’il fallait donner du crédit à qui remplit Wembley ou à qui foule les planches de Glastonbury, on ne serait pas encore sorti de l’auberge. Dieu soit loué: n’aurait manqué ce soir que MANESKIN pour boire le calice jusqu’à la lie…