Maintenant en ligne : PARADISE LOST @ KulturFabrik, Esch

Un European Tour 2017 de plus pour PARADISE LOST qui débute ce 27 septembre à la KulturFabrik de Esch-sur-Alzette…

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PARADISE LOST – KulturFabrik @ Esch – 27 sept. 2017

Il y a des concerts pour lesquels on n’a pas grand chose à dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en retenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à s’en souvenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en ressortir. Parce qu’il n’y a pas de raison de (se) mentir. Mais pas question non plus de médire… PARADISE LOST fait partie de ces (rares) concerts-là.

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Un concert peu engageant en définitive, monotone et monocorde, sans relief ni aspérité. Et sans grand engouement ni engagement de part et d’autre du front stage. A se demander qui, de l’assistance ou du band, fait le plus (le moins ?) preuve d’entrain, d’enthousiasme et de motivation. Comme si repartir sur les routes pesait aux Anglais.

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Comme si se déplacer à la KuFa était une corvée pour une assistance à peine plus motivée semble-t-il. Soirée chiens de faïence en quelque sorte, assortie néanmoins de la très appréciable prestation d’une jeune recrue que nous découvrons à la batterie: un p’tit gars qui ira loin c’est certain, très loin même.

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C’est en Angleterre, au début des années ’90, que se forme le « Big Three » du doom metal britannique ; un club composé de PARADISE LOST, de My Dying Bride et d’ANATHEMA nos préférés. Tous trois signent sur le légendaire label Peaceville Records. Devenu référence et leader de la sphère gothic metal, PARADISE LOST continue depuis lors d’aligner albums et tournées.

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Le concert ce soir à la KuFa est d’ailleurs le premier d’un nouveau round européen qu’ils débutent ainsi en cercle restreint au Luxembourg. Manière sans doute de roder la machine, mais en mode manifestement mineur…

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L’intérêt majeur – toutes proportions gardées – de cette soirée réside dans la prestation des deux open acts : SINISTRO et son pantin comme désarticulé aux vocals en si parfait harmonie avec l’ambiance lourde que dégage le band, et les Américains de BALLBEARER qui nous en remettent une couche ô combien significative et des plus appréciables. Pour le reste, PARADISE LOST est venu, on n’a rien vu et l’on se demande encore qui a (est ?) vaincu.

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GRASPOP Metal Meeting 2012 : Ozzy OSBOURNE, SLASH, BLACK LABEL SOCIETY, SLAYER, SABATON, PARADISE LOST,…

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La sidérurgie lourde est encore promise à un bel l’avenir au Plat Pays : si pas à Liège, c’est à Dessel que la phase à chaud continue de démembrer les tympans en une coulée continue incandescente. La grand-messe annuelle des métalleux offre à l’oreille une affiche lourde de chez Arcelor métal, et à l’oeil le spectacle de spécimens en tous genres qui ont hiberné pendant un an. En tous cas, ce n’est pas au zoo qu’on a pu les croiser ces derniers temps, ni au boulot : allez savoir où ils étaient parqués !? Car ce n’est pas seulement la Fête de la Musique ce 22 juin 2012 : c’est carrément halloween tendance Binche et puissance Gremlins.

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Une gigantesque mainstage, deux énormes marquees, un metaldome et d’autres zones & scènes encore occupent le terrain de ce que la presse appelle désormais le plus grand festival de métal d’Europe (sic). Pour ne se concentrer que sur cette première journée du vendredi 22 juin 2012, BLACK SABBATH était annoncé tête d’affiche dès le début de l’année avec son line-up originel. Mais le traitement du cancer de Tony Iommi en a décidé autrement, contraignant le band a annuler toute sa tournée estivale.

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En lieu et place du Sabbath, c’est donc notre bouffeur préféré de chauves-souris – OZZY & Friends pour les néophytes – qui tient le haut du pavé pour terminer en beauté (?) cette première journée chaud-boulette et entamer par la même occasion la nuit la plus courte de l’année. 22h59 : avec une minute d’avance sur l’horaire, la machine est lancée et la bête est lâchée. Ozzy déboule sur scène avec ses traditionnels "I can’t fuckin’ hear you" et autres "Are u fuckin’ crazy?". Sacré Ozzy, va, toujours fidèle à lui-même et toujours aussi prévisible. Avec néanmoins un bémol de taille : une mise en jambe assez cata marquée par une voix tout simplement… fausse. Ou deux tons décalés : ouch ! Le temps de se remettre au diapason, le grand dadet est déjà en train de jouer avec ses seaux d’eau (jetés à la volée) et autre lance à incendie déversant généreusement sa mousse sur les premiers rangs. N’étant jamais aussi bien servi que par soi-même, hé hop un coup la tête dans le seau, et hop la lance dans la tronche, et puis je t’en remets une couche en aspergeant de temps à autres le matos backstage…! Il est hilare, le Ozzy.

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Semblant toujours aussi faussement balourd, s’appuyant des deux mains sur le micro fixé à son pied, il sautille Ozzy, il sautille sur place comme s’il avait fait, beuglant à tout-va ses "Louder, louder !" et autres "Fuckin’ crazy !". Ozzy : tout l’inverse du jeune et agile Tommy Clufetos qui abat un boulot d’enfer aux drums là-bas derrière, et qui a bien grandi depuis qu’il a quitté l’ombre du Nuge qui l’a nourri au biberon de sa Byrdland alors qu’il battait à peine…

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Trois fameux guests viennent rehausser de leur présence la seconde partie du show et entourer le band à Ozzy : le brave, fidèle et discret Geezer Butter qui mouline toujours autant sans avoir l’air d’y toucher, le Slash qui se la joue perfecto sans frime et qui assure un max de chez max en alternance avec un Zakk Wylde l’oeil enragé et quasi l’écume à la bouche. Jusqu’au bouquet final qui nous offre pas moins de 3 lead guitars et 2 lead bass entourant Ozzy pour un final tout simplement dantesque mâtiné d’un Paranoid d’anthologie. Le rideau peut tomber, la journée a été parfaite et se termine comme elle a commencé : la phase à chaud de Dessel a tenu toutes ses promesses…

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Plus tôt dans la journée, à 14h40 pour être précis : BLACK LABEL SOCIETY n’est pas le premier band à arpenter la mainstage devant un public qui continue d’arriver par vagues entières. La bande à Zakk nous sert quasi le même set qu’il y a 10 jours au Luxembourg – à peine plus court – en ce compris son solo toujours aussi soporifique mais heureusement (!) moins long cet après-midi. Zakk, arrête tes soli, veux-tu, d’autant plus qu’ils n’apportent rien sinon l’ennui. Les Marshall sont à nouveau en nombre sur scène, mais ni plus ni moins qu’à la Rockhal pour un public pourtant maintenant des dizaines (centaines?) de fois plus nombreux.

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En définitive, B.L.S. nous délivre une prestation tout ce qu’il y a de plus honnête, sans toutefois le petit grain de folie ou le petit-quelque-chose-qui-fait-que et qui, parfois, fait la différence entre un bon concert et un show grandiose. Peut-être le Zakk se réservait-il en fait pour sa prestation du soir tout à fait démoniaque aux côtés d’Ozzy, mais encore fallait-il le savoir…

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Direction les deux gigantesques tentes marquees qui accueillent chacune une belle brochette de sacrés bands tout au long de la journée. Passons rapidement sur le set de SACRED REICH qui n’apporte rien de particulier à l’Histoire de la Musique, pour nous concentrer sur celui de PARADISE LOST: un peu de douceur dans un monde de brutes. Les enfants de choeur de la journée paraissent doux comme des agneaux au milieu de cette affiche de charognes, et feraient même passer Elmut Loti pour un méchant cogneur. Un concert propre et bien construit, à l’instar de leurs compositions savamment léchées avec cette petite pointe de doom qui chatouille juste là où il faut. Chouette set, les gars.

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Si les warriors de SABATON peuvent prêter à sourir en jouant aux faux méchants avec leurs effets pyrotechniques à la Rammstein, ils décrochent néanmoins le prix de la sympathie et de la simplicité. Le chanteur avouant même avoir été vachement nervous avant de monter sur scène ne rend ces Suédois que plus sympathiques encore et attachants, finalement. Offrant ses lunettes de soleil bien utiles à un gamin de 12 ans au premier rang, il ne peut par ailleurs s’empêcher de marquer son incompréhension face à l’absence de bouchons dans ses oreilles encore chétives et si fragiles. Bien, ces Swedish, bien…,

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Tout l’inverse de SLAYER, en définitive. Eux, ce sont des vrais : on ne sourit pas sur scène, Môsieur, on joue. On se la joue. Le regard noir et le rictus méchant aux lèvres, SLAYER est une machinerie de gravos. Les barbes aussi impressionnantes que les tatoos les situent aux antipodes d’un boys band de tapettes – et il ne s’agit pas que de la musique. Lourd et rapide, SLAYER assume grave et déchire un nouveau trou du c… au monde. C’est ce qu’ils font de mieux, parait-il, depuis des lustres – sans doute la raison pour laquelle le monde tourne si carré.

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Flashback sur la mainstage pour la prestation de SLASH en fin d’après-midi. Loin de ses frasques G’n’R, aux antipodes du barnum qu’était devenu la bande à Axl Rose, SLASH est devenu un grand, grand Monsieur bien sage et rangé tout comme il faut. Propret même, le loup s’est transformé en agneau – à moins qu’il ne s’agisse que d’un simple déguisement pour mieux nous faire tomber dans le panneau et nous prendre à contre-pied ? Son talent et son brio n’en sont que plus éclatants : son jeu explose à la figure et iradie une plaine noire de monde. C’est assurément LE show de la journée, avec la perle de métal pour un des (LE ?) moments forts de ce vendredi lorsqu’il enflamme l’immensité avec un exceptionnel "Paradise City" en guise d’au revoir. Featuring Myles KENNEDY aux vocals entouré de ses Conspirators, SLASH nous offre en définitive le set de la journée. Assurément…

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(Autres photos et reviews de Ozzy, de Black Label Society, de Slayer, de Paradise Lost et d’un précédent Graspop sur All the World is a Stage – Chap.1 :The Vintage Years 1978-2011)

SZIGET Festival – Août 2010 – Budapest (Hongrie)

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Find & spread the good words, tell the world SZIGET is NOT a festival like all the others !". Ainsi ne parlait pas Zarathoustra mais bien les deux organisateurs au panel d’une douzaine de journalistes européens choisis parmi tous ceux présents et qu’ils invitent pour l’occasion backstage. Manière également de recueillir en toute décontraction nos impressions, conseils et feedback autour d’une bonne table. Et pas n’importe laquelle, dans le sein des seins du festival: le cossu restaurant climatisé spécialement installé et aménagé pour y accueillir les têtes d’affiche, en contre-bas à l’arrière de la main stage, sous les ordres de la toque étoilée diligentée du seul chef quotté Michelin en Hongrie…

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Le ton est donné, le SZIGET Festival de Budapest n’est définitivement PAS un festival comme les autres. Il ne se raconte pas non plus: il ne peut que se vivre, dans la paix et l’harmonie. Comme le font les près de 400.000 personnes (382.000 exactement cette année) qui arpentent le site du (quasi) plus grand festival d’Europe 6 jours durant, Prenant possession de toute une île située sur le Danube entre Buda et Pest. le SZIGET n’est pas rien qu’un festival: c’est une ville éphémère avec magasins, hôpital de campagne et autres infrastructures de premières nécessités pour 400.000 personnes. Une ville totalement articulée et intégralement organisée autour de 13 (!) scènes animées par 400 artistes et groupes venus du monde entier. Scène reggae, scène jazz, scène pop mais aussi rock, métal, électro, funk, blues, slam, hip-hop… il y en a pour tous les goûts. En ce compris de vastes aires dédiées au théâtre, aux spectacles de rue, à la peinture, aux jeux en tous genres, à la danse, au cirque mais aussi à la world music et où divers groupes d’opinion sont présents par le biais de multiples spectacles ou activités proposées aux festivaliers. Coup d’oeil à cet Impressionnant mais partiel programme ?

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Sans parler des diverses et impressionnante party areas qui parsèment le site pour faire durer la fête jour et nuit. Tout ce joyeux mic-mac draine un public bigarré au possible, varié, multiculturel et de tous ages, venant en groupe ou en famille des quatre coins du continent et même de plus loin: c’est que le concept SZIGET comprend également des trains et des avions spécialement affrétés depuis certains pays européens ! Car une caractéristique supplémentaire du SZIGET, ce sont ses prix plus que démocratiques: une volonté chère aux organisateurs d’en garantir l’accès au plus grand nombre possible de Hongrois, et faisant dès lors le bonheur des autres nationalités européennes au niveau de vie plus élevé. L’entrée quotidienne à 45 € et le prix du 1/2 litre de bière à seulement… 2€ donnent le ton – sans parler de toute le reste à l’avenant.
Le SZIGET, c’est donc un genre de Woodstock des temps modernes. Ou mieux encore, à écouter FAITHLESS, "une version encore améliorée d’un Glastonbury", abrité sur une île arborée et boisée qui regorge de coins et de recoins, où les tentes des campeurs se disputent joyeusement la place aux scènes de manière absolument surréaliste, où les party areas côtoient les stands en tous genres, et où tout ce mixte de fausse désorganisation et de vraie spontanéité cohabite dans une promiscuité savamment organisée et sous couvert d’un nonchalant mais faux laisser-aller totalement inconcevable dans le cadre d’un quelconque autre festival européen. L’étendue de cette vaste île joliment plantée de bosquets ne laisse par ailleurs pas supposer que des dizaines de milliers de festivaliers arpentent ses chemins tortueux et ombragés. Le SZIGET n’est donc pas uniquement un festival, c’est une ville dans la ville, c’est une ville des arts en tous genres dédiée à la fête et à l’expression la plus libre qui soit de la spontanéité du genre humain, mais articulée avant tout dans et autour d’un festival résolument rock…

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Invité par les organisateurs à témoigner de cette réalité, c’est sous la houlette de l’actuelle Présidence Belge de l’Union Européenne (soutenant ce festival) et par l’intermédiaire de la Chancellerie de notre Premier Ministre que j’arrive sur place vendredi midi: l’accueil réservé par les organisateurs – une formule all inclusive – est plus que parfait. M’attendent en outre les différents pass nécessaires pour accéder aux diverses zones du site réservées aux happy few. Ralliant le site en compagnie de l’équipe RTBF présente sur place, je préférerai par la suite les 40 minutes d’une agréable croisière sur le Danube pour effectuer les aller/retours entre mon hôtel et l’ile du Sziget Festival ("sziget" signifiant "île" en hongrois). Par le passé, c’est en Hongrie que j’ai connu mes étés européens les plus torrides: 2010 n’échappe pas à la règle, et la température suffocante dépassant les 30° conditionne également une affluence massive à l’occasion de cette 18ème édition. La météo n’est pas tout: attirer de grosses pointures en tête d’affiche est et reste une préoccupation majeure pour les organisateurs, expliquant drainer par-là les jeunes de toute l’Europe et plus particulièrement les très jeunes – leur business target actuelle, assurance-vie pour l’avenir et garantie de pérennité pour le festival.

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IRON MAIDEN, MIKA, MUSE, THIRTY SECONDS TO MARS, MADNESS, FAITHLESS, PIL, KASABIAN, DANKO JONES, The SPECIALS et bien d’autres encore honorent ainsi de leur nom la tête d’affiche 2010, sans parler des dizaines d’autres parmi les centaines de noms proposés: NINA HAGEN, PAPA ROACH, CHARLIE WINSTON, PARADISE LOST, BAD RELIGION, MONSTER MAGNET et bien plus encore, dans les registres les plus divers qui soient et qui ne me sont pas particulièrement familiers.
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Ma première journée se partage entre l’espace VIP full confort & rafraichissant (air conditionné & catering…) en bordure de la main stage, et les diverses zones réservées aux photographes accrédités au pied des multiples scènes. PAPA ROACH laisse une forte impression rock’n’roll en fin d’après-midi sur la grande scène devant un public métal tout acquis à la cause des Ricains. Une sono puissante, un soleil de plomb et une touffeur écrasante assomment les organismes qui n’ont peut-être pas tous été préparés à la chose…

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Le coup de coeur de ma journée sera le set de Charlie WINSTON qui me surprend très agréablement. A la fois soul et pop, sa prestation me séduit au point d’y assister jusqu’à la dernière note alors que mon timing prévisionnel me destinait à arpenter d’autres scènes durant ce même temps. Un orage d’une extrême violence, aussi bref que dévastateur, se déclare vers minuit, annoncé par l’étouffante et insupportable chaleur de la journée. Les éléments seront à ce point déchainés que le concert de Winston est un moment interrompu, le toit du chapiteau géant prenant l’eau à un endroit précis exposant dangereusement la table de mixage. Présent sur place, je suis un court instant réquisitionné pour prêter main forte aux roadies en nombre insuffisant à ce moment précis pour reculer dans la précipitation la dite table de quelques mètres. Il en faut plus pour déstabiliser Winston qui remonte ensuite sur scène et clôture peu après son set par un petit stage diving tout en beauté dans le public. Un court extrait vidéo ? http://www.youtube.com/watch?v=8XgQrwwgjTM

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Cependant, ce sont les Flamands (… et encore Belges) de VIVE LA FETE qui m’assènent préalablement la claque de la journée: une toute, toute grande prestation qui met le feu dans un public dense et compact où quelques drapeaux belges ont cette fois la part belle. Chantant en français (?!), ils démontrent un style bien particulier à mi chemin entre Human League et… Black Label Society (si, si !), appréciation toute personnelle de ce band pour le moins aussi efficace que visuel (avec sa pour le moins pulpeuse chanteuse). Et les bons moments passés ensemble backstage avec Charlie Winston (dont la loge jouxte celle des Flamands) qui s’invite dans la rigolade n’est pas non plus le moins bon de mes souvenirs: comme il m’apprend qu’il joue à Bruxelles demain, on est quasi entre Belges…

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Ces moments compensent le set de MIKA qui me laisse comme pressenti tout à fait indifférent, au même titre que celui de THIRTY SECONDS TO MARS. A l’affiche pour attirer les festivaliers les plus jeunes – business target – ces prestations peu r’n’r sont bien mièvres et surtout trop proprettes et gentillettes à mes oreilles, celles-ci préférant la lourdeur de ENTER SHAKIRI ou encore de PARADISE LOST qui partagent d’autres scènes pour n’en citer que quelques uns…

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Le samedi s’annonce chaud, et de fait: sur la grande plaine et sous un soleil de plomb, s’organise en début d’après-midi la répétition générale pour le flash mob géant annoncé au programme. Du haut de la main stage où je me poste, le spectacle et l’ambiance sont en effet des plus impressionnants. Se succéderont ensuite sur cette scène principale les Italiens de SUBSONICA puis notamment l’ersatz hongrois d’Iron Maiden, en l’occurrence le band actuel n°1 en Hongrie: TANKCSAPDA.

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Petit tour préalablement par ZORALL qui explose la MTV Headbangers Stage…

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Attablé backstage avec les organisateurs dans le (mal) insonorisé étoilé Michelin en contre-bas de la grande scène alors que TANKCSAPDA y met le feu, je ne profiterai que partiellement de la prestation de Tankcsapda bien que retransmise sur les différents écrans installés dans le restaurant, les salons, espaces jeux, bars à oxygène et autres espaces-massages bordant la main stage. Je quitterai ce (néanmoins bruyant) cocon au moment où arrivent THE headliners de la journée, croisant au passage Steve Harris et deux de ses comparses que je n’avais pas vu arriver et qui s’engouffrent dans une des loges de Maiden. Une des loges car entre celle du dressing room, celle de la production, celle pour leur échauffement, et d’autres encore, la Maiden Area est en effet un alignement de quelques portes flanquées de deux vigiles aussi impressionnants que superflus dans cette enceinte sécurisée et à l’accès pourtant des plus contrôlés. Pas l’occasion donc de tailler une bavette avec eux, et pas opportun non plus d’attendre qu’ils montent sur scène: ce ne sera certainement pas le moment de les aborder. Direction donc CALVIN HARRIS pour ma première expérience d’un vrai show électro dans la Party Stage Arena (tout un programme…) avant un bain métal avec KAMELOTT sur une autre scène encore (la MTV Headbangers Stage). C’est que le rideau vient de tomber sur la scène principale à l’issue de la performance d’ IRON MAIDEN. Le concert a débuté avec un son des plus mauvais et des retours défectueux: bonjour le savon qu’ont dû recevoir certains lorsque par deux fois c’est un Bruce Dickinson furax de chez furax qui est sorti de scène pour en faire part à qui de droit… La set list réservant la part belle à leurs dernières et récentes productions a par conséquent laissé peu de place pour leurs grands classiques: si c’est pour le plus grand plaisir de leurs fans sans aucun doute, c’est nettement moins le cas pour moi qui ne relève pas de cette première catégorie.

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La croisière du retour sera agréable sur un Danube aussi large que calme, quittant cette "ile de tous les plaisirs" pour rejoindre mon hôtel dans le centre ville. La chaleur moite de cette fin de nuit procure encore bien du plaisir aux fêtards et autres touristes arpentant massivement les rues étrangement bondées à une heure où les honnêtes gens sont pourtant sensés être dans les bras de Morphée, et les moins honnêtes sur cette "Ile de tous les plaisirs". L’ambiance de Budapest est bien celle qu’on dit. Celle du SZIGET quant à elle reste à vivre et n’est définitivement pas à raconter…

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GRASPOP METAL MEETING – 28 juin 1998 – Dessel

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Une vaste prairie, trois scènes, et des dizaines de milliers de t-shirt noirs ou de blousons de cuir de même couleur : le décor est planté, le spectacle est impressionnant ! La faune est à la hauteur de l’affiche : bigarrée et colorée, puissante et variée. Je retrouve Primus (après les avoir vus à sept reprises lorsqu’ils ouvraient pour Rush) sans tomber à nouveau sur leur charme. Dream Theater me semble toujours aussi soporifique, avec l’inconvénient majeure supplémentaire que je pensais – a tort – que leur jeu live donnerait un peu plus de vie, de corps, de chaleur et de cœur à leur musique froide au possible. Erreur : cette prestation me semble sans âme ni vie, bien qu’ils restent des musiciens hors paire et d’exceptionnels techniciens – mais de là à dire qu’ils sont charismatiques et que leur musique parlent aux tripes, non. Définitivement non… La toute grande foule est là pour le Sabbath, pour Black Sabbath qui aligne ici son line up originel et original : l’événement musical de l’année ! Ozzy, au micro, chauffe le public depuis le backstage avant même le commencement du show : « Do you fucking hear me ? ». Le concert est à la hauteur des espérances, de toutes les espérances : nous vivons un véritable moment d’anthologie ! Le double CD live qui succédera à cette tournée s’appelle « Reunion » – et le titre correspond admirablement à la réalité. L’image du jour ? Notre brave Ozzy qui se déculotte et expose ostensiblement son postérieur aux 50.000 paires d’yeux. Un classique, allez-vous me rétorquer. Effectivement. Mais jusqu’au moment où Ozzy dépose son micro pour bien écarter les fesses de ses deux mains…

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