PORCUPINE TREE – 14 octobre 2009 – Bruxelles

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Affiches et bande-annonce enjoignent l’audience de respecter la plus stricte et formelle interdiction du moindre enregistrement sonore ou visuel (…et encourageant la délation – on est bien avec un management anglais !). Le ton est donné et me fâche: shit ! Même pas de photographes accrédités non plus. Cela valait bien la peine de pénétrer avec mon boîtier dans cette Ancienne Belgique sold out comme toute la tournée nord-américaine qui précède ce périple européen. Mais il y a malheureusement pire encore: Robert FRIPP en première partie de Porcupine Tree ! On ne peut être et avoir été. Une demi-heure digne de figurer en fond sonore d’interlude ou de la mire à la grande époque de la RTB. Assis sur son tabouret, seul au milieu de l’immense scène, Fripp joue des curseurs, manettes et autres boutons de son installation procurant à sa six-cordes des sonorités venues d’ailleurs – et qui auraient mieux fait pour moi d’y rester. Décevant et totalement dispensable au vu de la carrière du maître; triste, pitoyable et pathétique même. Mais ouf ! PORCUPINE TREE monte sur scène à l’heure dite pour secouer l’assistance et donner de la hauteur et de la consistance à cette soirée tant attendue.

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Steven Wilson annonce qu’ils joueront – comme prévu – d’une traite et in extenso leur dernier concept-album, et demande au public d’user de patience. Comprenez : attendez 55 minutes avant de vous lâcher (mais c’est évidemment peine perdue…). Cette pièce révèle en live une tout autre dimension que sur le CD et acquière ses lettres de noblesses qui lui manquaient peut-être a priori pour moi afin de succéder dignement à Fear of a Blank Planet. Après un intermède de 10 minutes compte-à-rebours sur écran à l’appui (pause salutaire tant pour le band que pour le public afin de marquer le coup et d’assurer une saine transition, ou plutôt rupture), la seconde grosse heure de show balaiera plus largement leur répertoire, déclenchant par-là davantage de testostérone. Plus de deux heures de bonheur et de perfection, si ce n’est à nouveau un incident technique : après le BadCat de Steven qui rendait l’âme en fin de concert il y a deux ans, c’est le câble de la basse d’Edwin qui cette fois contraint le band à interrompre le set en début de soirée. Sans parler de Steven qui, un court instant, perd le fil conducteur de The Incident et rattrape la mayonnaise en nous gratifiant d’une hilare mimique de dépit en guise d’excuse. Après avoir passé ces deux bonnes heures à même une scène même pas protégée de barrières (une chouette habitude chez nos lascars !), leur faire ironiquement dédicacer tous les cinq l’affiche qui m’a fâché et tailler une courte bavette en leur compagnie est néanmoins la cerise sur le gâteau de cette soirée qui laisse présager une excellente redite fin novembre à Luxembourg. Où l’on s’y donne d’ailleurs rendez-vous. Commentaire de John Wesley dans sa newsletter publiée la nuit même : « Driver turned the heat on in the bus today…woohoo!!! Ancienne Belgique in Brussels, love this gig ». Et moi donc !
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