MIAM Monster MIAM – Didier SUPER @ Aralunaires – 29 avril 2010 – Arlon

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ARALUNAIRES, Jour 4. Autres endroits, autres moeurs. Quel lieu plus approprié que la synagogue pour y accueillir l’hommage rendu par MIAM MONSTER MIAM à Serge Gainsbourg, accompagné du trio Ecce Homo…? Couvre-chef obligatoirement vissé sur le crâne pour le public masculin, ambiance feutrée, lumière tamisée, cierges allumés et Croix de David affichée, retenue imposée mais convivialité spontanée: le ton est donné et si ce n’est pas un "la", on n’en est pas loin, là. Le côté surréaliste des lieux et le sérieux du contexte rend la prestation du Liégeois d’autant plus confidentielle et intimiste. Chapeau(x).

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Autre endroit, autres moeurs: le one-man show de Didier SUPER à l’ancien palais de justice. Comme à la synagogue, ce concert (?!) sold out suscite bien des déceptions chez ceux restés sur le trottoir et se repliant dès lors sur les terrasses noires de monde en ce soir estival. Il n’est pas vraiment question de "concert" avec Didier SUPER: ne serait-on pas plutôt ici dans le bouffon, le burlesque, la provoc’, la parodie, le scandale, le scabreux et le scatologique? Oui, il a bien une guitare à la main de temps à autres et oui, il y a bien des airs de musique – mais n’est-ce pas d’abord en toile de fond pour servir son virulent et vulgaire (…et apprécié) second degré? L’assemblée est à celle de Miam Monster Miam ce qu’un parterre de potache d’une revue estudiantine est à celui de la bénédiction papale sur la place Saint-Pierre. Ambiance ! Fine jouissance toutefois que celle de rire ensemble à gorges chaudes, profondes et déployées d’infâmes choses pour lesquelles la bienséance voudrait qu’on n’ose même pas sourire en bonne société. Le concert se termine dehors sous les étoiles, dans la nuit chaude et lourde sur la plage Léopold – pardon: sur la place Léopold – où le joyeux turbilion emmène tout son public dans un cortège bien scatologique et peu orthodoxe….

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Serge GAINSOURG – 30 mars 1988 – Forest National

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Gainsbarre chez lui, en territoire conquis ! Love on the Beat: anal, buccal, musical et fatal, Gainsbourg et ses Blacks chauffent Forest National à blanc (… des Noirs qui chauffent à blanc sont toujours impressionnants). Chapeau, Monsieur Gainsbourg, chapeau bas pour ce moment d’anthologie à la hauteur de ce sold out et de cette standing ovation qui dure, qui dure, qui dure à n’en plus finir. Cerise sur le gâteau : Serge fête ses 60 ans ce soir, et le « Happy Birthday to You » entonné (non : hurlé !) par 8000 gorges pour le faire revenir sur scène après un nième rappel déjà nous ramène un Gainsbourg presque chialant, balbutiant ces paroles qui résonnent encore dans ma tête : « Putain, même à Paris hier ils ne m’ont pas fait ça… ! ». Poignant… D’autant plus qu’une journée exceptionnelle m’attend après-demain à Paris.