MOTORPSYCHO – Reflektor @ Liège – 17 avril 2018

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Avez-vous déjà carburé au LSD ? Nous, non. Ou plutôt si, mais nous ne savions pas en arrivant au Reflektor que ce soir serait notre première expérience. Elle s’appelle MOTORPSYCHO. Notre trip vaut toutes les substances licites et illicites qu’on ait pu produire et qu’on produira ici-bas. Et pas le moindre bad trip ni d’effets secondaires à l’atterrissage – si ce n’est un risque d’acouphènes pour qui n’est pas sorti protégé.

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Hallucinant ou hallucinogène ? Hypnotique ou hypnotisant ? Loud. Loud. Et surtout loud: la question ne se pose ici pas. MOTORPSYCHO est la réincarnation à la puissance dix d’HAWKWIND, sa version survitaminée estampillée 21ème siècle. La basse est sans doute la plus dévastatrice que nos tympans aient jamais entendue ces quatre dernières décennies – c’est dire sa puissance de feu. En toile de fond les premières secondes, elle prend très vite sa place à l’avant-plan, reléguant le plus souvent guitare(s) et Mellotron à l’arrière plan.

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MOTORPSYCHO réussit la prouesse de mixer les codes du prog à la Steven WILSON (et même à la GENESIS ou façon KING CRIMSON) avec les codes du hard-rock tout ce qu’il y a de plus vintage, à l’ancienne, lestant la formule de 53 tonnes au cm² pour davantage encore plomber le climax. C’est plus brouillon, plus organique et plus orgasmique que du prog léché, et bien plus lourd que tu psyché conventionnel, ascendant stoner. MOTORPSYCHO te prend littéralement au tripes en triturant tes neurones qu’il t’hallucine et hypnotise.

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Avec une discographie boulimique, MOTORPSYCHO est-il seulement classable ? S’il s’affranchit aujourd’hui du heavy métal de ses tout débuts, c’est pour en conserver néanmoins l’ADN en live tout en explorant le genre sous ses multiples facettes: du noisy au folk en passant par une petite touche de jazz (oui !), le plus souvent dans une veine psychédélique-stoner et progressive mais plombée à la 98 octanes. Cette découverte live nous entraîne dans un environnement sonore unique et inimitable, à travers une expérience d’une viscuosité hors du commun qui nous emporte dans un vortex total et hal-lu-ci-nant.

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Après trois, oui 3 heures d’une folle chevauchée ininterrompue, commence le premier rappel…! Aussi infatigable qu’impressionnant, le trio norvégien est pour la circonstance accompagné sur scène d’un 4ème homme se partageant entre Mellotron et 6 cordes, pour rendre encore plus hallucinant ce very good trip. Hallucinant. Hypnotique. Hallucinogène et hypnotisant: notre premier trip fut tout, tout sauf un very bad one. Notre découverte de l’année 2018, for sure.

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The SCORPIONS – Forest National @ Bruxelles – 04 avril 2018

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De tous les showmen de la planète rock’n’roll, Rudolph SCHENKER demeure au fil des décennies et sans hésitation aucune dans notre top 3 de toutes les bêtes de scènes à shooter. Entertainer sans pareil, cette icône à l’envergure du phénix et à l’aura du sphinx nous laisse naïvement croire qu’il découvre chaque soir l’adrénaline de la scène, la testostérone des planches, la jouissance du live et la jubilation du face-à-face avec son public… comme à l’heure de son tout premier show.

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70 ans… Oui, notre septuagénaire SCHENKER du haut de ses 70 berges reste fidèle à lui même: sans fard, sans faux-semblant et sans même simuler (ou alors si parfaitement – comme les meilleures qu‘on paie bien cher). Ses performances et sa r’n’r attitude renvoient les meilleurs showmen à leur ouvrage. Avec l’énergie d’un jeune fauve débridé, la fougue d’un chien enragé ou tout simplement avec le punch d’un trentenaire en pleine force de l’âge, il écrase de sa flamboyance ce que la galaxie du rock a enfanté de plus spectaculaire. SCHENKER est au rock’n’roll ce que les berlines allemandes sont à l’automobile: on regarde, on admire, on s’incline, et on essaye surtout de ne pas trop la ramener avec sa caisse en carton. Pigé?

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Lors de la tournée d’adieu de SCORPIONS en 2012, nous nous interrogions sérieusement sur le bien-fondé de cette décision: qu’allaient donc pouvoir bien faire ces bêtes de scène une fois le rideau baissé? MEINE avouant à l’époque qu’ils avaient du mal à trouver la porte de sortie (sic), cet aveu était déjà pour nous annonciateur avant l’heure d’un come-back plus ou moins rapide sous les feux de la rampe.

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Nous n’avions donc pas tort puisque depuis lors, nous avons pu jouir déjà de deux tournées mondiales de ce phénoménal band au succès tout aussi intemporel et transgénérationnel que difficilement explicable rationnellement. Les moins de 55 ou 60 ans ne peuvent guère réaliser que la période la plus créative, la plus créatrice et la plus novatrice de SCORPIONS s’étend de 1972 à 1982: ils ont alors indélébilement marqué l’ère hard-rock de l’Hémisphère Nord.

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A l’issue de cette glorieuse décennie – la plus rock’n’roll du band également – les teutons ont partiellement viré leur cutis au profit d’un genre nettement plus commercial et surtout plus mainstream. Mais comment leur en vouloir au vu des quelques perles rock’n’rollesques qui ont néanmoins ponctué leur production plus mielleuse qu’intéressante depuis lors…?!

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Les concerts de SCORPIONS se suivent et les tournées qui s’enchaînent se ressemblent. Mais pourquoi pas, après tout ?! C’est un peu comme assister à un meeting aérien: on sait ce qu’on va voir, on sait ce qu’on va entendre, mais on s’y rend néanmoins pour en avoir plein les mirettes. Pour la sensation de la poitrine qui cogne sous les coups de butoir. Pour les vibrations du vrombissement dans les tripes. Et aussi pour le frisson coupable qui l’accompagne et te parcourt l’échine….

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Avec une set-list tout ce qu’il y a de plus classique, ô combien conventionnelle et sans prise de risque aucune, avec un visuel sans nouveauté particulière mais toujours aussi éblouissant, SCORPIONS connait depuis longtemps (très longtemps même) la recette du succès. Leur talent réside dans le fait qu’ils ne parviennent néanmoins pas à nous en dégoûter. Même pas d’indigestion ni de saturation…

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La symbiose SCHENKERMEINE continue de fonctionner à merveille. JABS assure de plus belle en se concentrant autant sur sa partition que SCHENKER n’assure le show en sus. Le triste et pitoyable épisode KOTTAK a quant à lui pris fin avec l’arrivée de Mikkey DEE il y a 2 ans suite à la disparition de Lemmy et de la dissolution de facto de MOTORHEAD. De quoi booster de plus belle l’équipage SCORPIONS qui rendra comme chaque soir un émouvant et puissant hommage à Mister Kilmister avec un Overkill d’excellente facture, mais sans toutefois jamais arriver à la cheville du tibia de la jambe du maître.

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On sait déjà à quoi ressemblera notre prochain concert de SCORPIONS. Néanmoins, on sait pertinemment bien qu’on en sera encore. Encore et toujours. Une fois de plus…

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Mention spéciale à Adrian Van den Berg accompagné de ses MOONKINGS en ouverture de soirée. Avec une set list copieusement empruntée au Serpent Blanc dont il a quitté les rangs il y a déjà 20 ans de cela, le subterfuge est presque parfait. Les vocals nous laisseraient presque penser à un Coverdale en méforme, nous laissant l’étrange (mais pas désagréable) impression d’être face à WHITESNAKE en open act de SCORPIONS. Le batave n’a décidément pas quitté le Snake les mains vides, c’est certain…

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Bulletin "Très Bien", cher Adrian Vandenberg. Hormis votre show qui débute avec 10′ d’avance sur l’horaire annoncé et la préposée Public Relations qui s’égare dans les dédales de Forest National, ne parvenant pas à conduire les photographes que nous sommes jusqu’au pit front-stage ! Heureusement que nous connaissions le chemin pour le lui montrer…

Now online : The SCORPIONS @ Forest National, Brussels !

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… alors que certains ont fait leur temps, d’autres traversent les âges, plus charismatiques et plus flamboyants que jamais, sans que les années ne semblent avoir prise sur eux. C’est injustice que tout le monde ne soit pas égal face au temps qui passe…
Maintenant en ligne, full review & live coverage de SCORPIONS qui, le 04 avril 2018, foulaient derechef les planches de notre Forest National – un classique du genre, dont on ne se lasse décidément pas. Et ce n’est pas du haut de ses 70 balais que Rudolph SCHENKER nous démentira. C’est grave, Docteur…? Ou serait-ce par bonheur contagieux?
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Now online : TOTO @ Rockhal – Esch-sur-Alzette

Maintenant en ligne : TOTO40th Anniversary Tour 2018 – Rockhal.

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TOTO – Rockhal @ Esch-sur-Alzette – 29 mars 2018

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Les platoniciens croyaient que toutes les connaissances que nous acquérons ne sont que des réminiscences de ce que nous avons su avant notre naissance. Nos réminiscences, quant à elles, sont bien postérieures: elles remontent à la toute fin des seventies, puis au début de "nos" golden eighties durant lesquelles TOTO était l’une des composantes soft de la bande originale de notre folle jeunesse. Et plus particulièrement celle de nos blocus universitaires, quand la médiathèque suppléait les carences de la bande FM naissante pourtant pas avare en tubes estampillés TOTO. Ô tempora, ô mores…

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Alors que bien des monstres plus ou moins sacrés tournent cette année à l’occasion de leur 50ème anniversaire (comme Barclay James Harvest il y a 3 jours ici-même), alors que quelques autres glorieuses formations ont déjà passé ce cap du demi-siècle, TOTO fait presque figure de petits jeunots à peine secs derrière les oreilles avec ce 40th Anniversary Tour.

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Après l’hégémonie des trois frères Porcaro qui a tristement pris fin non sans laisser un indéniable et appréciable héritage, Steve Lukather demeure après quatre décennies sur la route le pivot central et le moteur de la formation. Et ce constat se confirme – du moins sur scène – au gré des shows de TOTO auxquels nous avons pu assister à raison d’au moins un par décennie – mais bien plus en réalité, sans plus aujourd’hui les compter. Dans la cuvette de Forest National il y a 2 ans encore, Lukather nous avait éclaboussé.

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Mercenaire de première classe, la fine gachette Lukather continue de tirailler à gauche-à droite pour le compte des plus grands quand il n’est pas aux commandes de "son" vaisseau-amiral TOTO. Et entre tireurs que nous sommes, chacun dans nos domaines respectifs, le plaisir et l’honneur demeurent pour nous de (lui) tirer (le portrait) à bout-portant, ce soir encore en singulier duel.

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Le sésame-photo dont nous crédite le tour management demeure comme à chaque fois la plus chaleureuse reconnaissance qu’un band – fusse-t-il TOTO ou un autre – puisse nous témoigner. Nombreux sont les appelés, mais toujours aussi peu d’élus peuvent-ils finalement arpenter le front stage tant que ces divas (de l’image aussi) auront décidé de ne pas confier leur sort entre les mains de n’importe quel objectif.

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Une première heure dense, tonique et au rythme hyper soutenu – bref: quasi parfaite – nous donne à jouir du TOTO qu’on apprécie tout particulièrement: rock’n’roll à souhait et électrique à profusion pour qui aurait oublié que TOTO n’est pas qu’une machine à tubes mainstream de l’acabit de Rosanna ou de Hold the Line, mais aussi et surtout une machine de guerre quand on la désamorce. Cette pleine heure précède un passage à vide semi acoustique que nous qualifierons péjorativement de "mielleux et à la Steely Dan". Cette baisse de pression dans le turbo durera le temps que les 8 gars relancent la machine de plus belle pour une prestation de 02h10′ finalement, que clôture un puissant Africa en guise de bouquet final.

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En définitive, bel exploit sur la durée pour cette bande de sexagénaires bien conservés pour la plupart, quoique leurs 5 minutes de rappel mollasson et peu enthousiasmant ne soit pas la meilleure option pour se quitter sur une bonne dernière impression. Celle-ci ne ternit cependant en rien cette soirée dans une Rockhal qu’on n’avait plus vue aussi remplie (sold out ?) depuis belle lurette. En guise d’au revoir, Lukhater nous fixe rendez-vous en 2028 pour les 50 ans du band: tout comme il le fait remarquer, on espère nous aussi en être. Et même plus d’une fois d’ici là…

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Allez Steve, il te reste donc encore un peu de temps pour porter ton While My Guitar Gently Weeps – version Jeff Healey – à la cheville de celle d’Alain Pire. Oui, oui, on assume pleinement et on soutient la comparaison (Alain, pour nous ce sera un Orval – merci).

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Now online: BARCLAY JAMES HARVEST @ Rockhal

50th Anniversary Tour: soirée Xanax ou Prozac party ?
Maintenant en ligne, BARCLAY JAMES HARVEST (featuring Les HOLROYD) live @ Esch-sur-Alzette, 26 mars 2018.
Un cliché à l’image d’un set finalement peu contrasté (entendez: pas assez contrasté) et manquant de relief (entendez: pas assez de relief du tout…):

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BARCLAY JAMES HARVEST – Rockhal – 26 mars 2018

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Il y a des concerts pour lesquels on nourrit comme un drôle de pressentiment bien avant d’en pousser les portes d’entrée. BARCLAY JAMES HARVEST fait partie de ceux-là, et nos mauvais pressentiments ne nous trompent malheureusement que rarement.

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Non pas que Les HOLROYD et sa bande loupent le coche, non non non. Mais quand on ne brûle plus pour sa musique, à quoi bon encore en jouer si ce n’est pour arrondir ses fins de mois ou pour meubler ses longues soirées ?! Quand on n’a plus le feu sacré – ou qu’on le dissimule sacrément bien, comme peut-être ce soir – à quoi bon encore arpenter les routes du rock’n’roll circus ? Et c’est comme qui dirait l’impression que BARCLAY JAMES HARVEST nous laisse.

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Avec un Club de la Rockhal chichement garni ce soir de bedonnants dégarnis et de ménopausées sur le retour, nous sommes en 2018 loin, bien loin du firmament de BJH dans les eighties notamment. Qui présentement ne se souvient pas de ce point d’orgue des Anglais par un beau 30 août 1980, offrant une prestation folle-dingue devant le Mur de Berlin, mais surtout devant plus de 175 000 fans ?!

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Ainsi donc, entre Prozac et Xanax, BARCLAY JAMES HARVEST est sur les routes pour célébrer cette année son 50th Anniversary Tour – à l’instar d’autres vieilles gloires plus ou moins formolisées qui croiseront Les Holroyd en 2018 pour la tournée de leur 50ème également – YES et JETHRO TULL pour ne citer qu’eux (Jet Rotule – comme disait ma Maman). Manière de nous rappeler que l’Angleterre d’il y a un demi siècle n’a pas engendré que des dames de fer (et nous ne visons pas particulièrement Iron Maiden).

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Cher Les HOLROYD, ne vous méprenez pas à notre sujet: loin, très loin de nous l’idée de dénigrer BARCLAY JAMES HARVEST. Nous sommes simplement attristé de constater qu’il n’est pas donné à tout le monde de vieillir comme il a vécu. Après tout, nous aussi on a des jours où on bande mou. Mais à notre décharge – façon de parler – disons qu’il y a moins de monde pour en jouir – façon de parler toujours.

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Now online : SHAKA PONK @ Forest National

The Monkey Family était de retour à Bruxelles ce samedi 24 mars 2018, pour enflammer la cuvette de Forest National avec cet ébouriffant MonkaDelic Tour 2018. Un truc de ouf, cette tournée d’anthologie…!

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Un premier cliché ci-dessus, juste le temps que le tour management valide nos autres polaroïds – comme à chaque fois que SHAKA PONK nous gratifie d’un précieux pass photo, même règle pour tout le monde.
Et tant qu’à faire, trois autres extraits (validés !) de notre précédente séance de shooting @ Cabaret Vert, 2014. Que du bonheur pour l’objectif…:

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… et même – soyons fous ! – un petit flash-back @ Ward’in Rock 2010 :

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SHAKA PONK – Forest National – 24 mars 2018

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SHAKA PONK doit être ce que l’Hexagone a enfanté de plus ouf sur scène, et l’énergie fracassante qui caractérise ce The MonkAdelic Tour 2018 aboutit à un live spectaculaire, entre prouesses technologiques et performance scénique. Survitaminés, les six geeks de SHAKA PONK créent en quelque sorte le show du futur avec un punk numérique où la technologie vient sublimer la frénésie rock du band.

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SHAKA PONK, c’est une centrifugeuse, un gros mixer dont Sam est comme la lame fixée en son centre. Juché sur un petit podium de fortune qu’il rejoint au milieu de la fosse de Forest National, il commence à tourner, tourner sur lui-même, lentement, puis de plus en plus vite, brassant la foule de ses bras et faisant mouliner les spectateurs-acteurs autour de lui par centaine et par centaine dans le sens inverse des aiguilles d’une montre…

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De plus haut dans les gradins, le spectacle de ce pétrin est saisissant: cette immense masse sombre et informe en rotation donne le tournis, comme un tapis humain circulaire qui entamerait une lente ronde à l’instar d’une grosse toupie fatiguée.

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Tantôt au milieu du public jusque dans les gradins, tantôt porté(s) à bout de bras par celui-ci, Sam et Frah se répartissent le show ainsi que le contact direct, physique et tactile avec les 3-4 mille spectateurs bruxellois. Le reste de la machinerie garantit le groove et le beat sur une scène devenue à la fois piste de cirque, exhibition-show et écran de console numérique.

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SHAKA PONK n’a pas inventé le fil à couper le beurre mais a de manière certaine apporté sa contribution à l’entertainment fransquillon. Entre bains de foule d’anthologie, pogos à la pelle et un visuel venu d’une autre planète, la bande en forme comme jamais a trituré Forest National plus de deux heures durant avec toutes ses singeries. Avec ce Monkadelic Tour, SHK PNK a mis en branle une sacré machinerie qui leur sera difficile de surpasser.

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Pour le reste, dommage que le management ne nous autorise pas à publier certains clichés qu’il n’a ainsi pas souhaité valider. D’autant plus dommage que certains sont, pour nous, les plus spectaculaires et les plus touchy tirés du pied de la scène. Mais il en est ainsi: dura lex sed lex. La loi du show biz. L’univers impitoyable du droit souverain à l’image. All the World is a Stage

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Now online : Steven WILSON @ Rockhal (Esch – 10 mars 2018)

WILSON aura-t-il été en capacité d’atteindre au Luxembourg le même degré de perfection musicale et scénique que la veille à Bruxelles ?
Et si poser la question était en quelque sorte y répondre…?!

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