HELLFEST Juin 2022 – Part II – Review 5/5

HANGMAN’s CHAIR et son stoner à la française nous fout également la pèche, presqu’autant qu’un excellentissime STONER à la basse étourdissante – un de nos coups de cœur de ce Hellfest XV. Le viagra BLUES PILLS fait son effet sur le champ avant qu’un pompant HEALTH nous fait difficilement patienter jusqu’à ce que DANKO JONES déboule sur scène pour foutre le boxon, l’ambiance et l’humour. DANKO JONES, s’il n’existait pas, on ne sait même pas comment on pourrait l’inventer…

NIETZER EBB ne nous fait pas plus sourire que l’OPIUM DU PEUPLE tandis que DRAGON FORCE, eux, prêtent franchement à sourire. Nous n’avions pas un excellent souvenir de notre premier (et dernier) KILLING JOKE mais leur prestation est ici parfaite et commence fort avec un Love like blood d’entrée de jeu comme pour se mettre le public dans la poche (ou bien : plus vite fait, plus vite quitte?). Le trash de KREATOR est d’un autre style mais tout aussi… euh… performant et surtout annonciateur d’un remarquable MINISTRY bien plus convaincant que NINE INCH NAILS. NEW MODEL ARMY sera à ce point rassasiant et frais que l’envie nous passera de nous coltiner la bande à Mustaine et son ressassé MEGADETH dont on évite les prestations à l’instar de celles de METALLICA d’ailleurs, tiens tiens.

The LAST INTERNATIONALE jette un coup de fraîcheur sur la mainstage et, pour rester dans la gente féminine, A.A. WILLIAMS dénote avec plaisir dans le décor ambiant avec une pop british lourde à souhait. Michael MONROE et HALLAS feront notre dimanche, tout comme le son blues gras et lourd de GARY CLARCK Jr. A l’inverse d’un Myles KENNEDY plus vintage rock’n’roll que jamais avant de se coltiner ou plutôt d’éviter le doublé infernal d’EPICA et de NIGHTWISH – un tel concentré devrait tout simplement être interdit. Les Allemands de KADAVAR auraient quant à eux amplement mieux mérité la mainstage où leur hard-rock pure souche est à ce point classique qu’il en devient peu ordinaire.

Nous quitterons les lieux avant le bouquet final – du moins annoncé comme tel : METALLICA. Les 4 de Los Angeles n’ont jamais rien apporté au genre si ce n’est la notoriété pour en faire un mainstream de mauvais goût dans les soirées mondaines quand la jet-set part en vrille, et une reconnaissance au sein de certains cercles où tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Nous tendons quant à nous l’oreille dans bien d’autres directions. METALLICA n’est qu’une machine, admirablement bien huilée et copieusement mise en scène certes, mais ce n’est qu’un concept vide et creux à l’instar d’autres formations qui, quoi qu’elles fassent, quoi qu’elles produisent, quoi qu’elles chient ou vomissent, draineront toujours un troupeau de moutons persuadés d’avoir à faire à l’excellence absolue ou une cohorte de boomers nostalgiques indécrottablement restés scotchés au millénaire dernier.

Amen. Ite missa est.

Nous,on se casse nonchalamment, le sourire en coin et les bras ballant, à l’instar du beau David

Now online : DEAD DAISIES + JUDAS PRIEST @ Rockhal, 22 juin 2022

… et aussi dans notre galerie de portraits. NO Photoshop. NO Lightroom. NO .raw. Ni bidouillage ni chipotage ni recadrage ni retouche, car on ne badine pas plus avec les photos qu’avec le rock’n’roll: pure one-shot jpeg only!

JUDAS PRIEST + The DEAD DAISIES, Rockhal – 22 juin 2022

Judas Priest Metal Works – Founded: 1970 Birmingham, England, arbore notre pass-photo: tout est dit. Les USA ont Detroit, le Royaume-Uni a Birmingham. La Motor City a accouché de monstres sacrés (de Nugent à Alice Cooper, de MC5 à Iggy Pop en passant par Bob Seger et tant d’autres) tandis que la seconde en Angleterre a enfanté elle aussi de sacrés monstres – Black Sabbath et JUDAS PRIEST pour n’en citer que deux. Dans la fournaise de ces deux cités industrielles, la compétition entre les bands était âpre et faisait rage nuit et jour: c’est à celui qui jouait le plus, le plus fort et le plus longtemps. Survival of the fittest, jour après jour. Marche ou crève. C’est de la sorte que ces bassins industriels, ces berceaux métalliers et métallurgiques à leur heure de gloire ont généré la furie et l’énergie impensables ailleurs – the real rock’n’roll. Dieu soit béni.

Après les adieux de KISS début de ce mois au Sportpaleis pour leur 50ème anniversaire, avant la Final Order de UFO et le Farewell Tour de WHITESNAKE après-demain au Hellfest à l’occasion de leur demi-siècle sur la route également, un quatrième pilier de la scène fête ce soir (et avec deux ans de retard pour la raison que l’on ne nomme plus) ses 50+2 berges et tire de même sa révérence – et quelle révérence : JUDAS PRIEST, les maitres ou les parents de la NWOBHM (à moins que le titre ne revienne à BLACK SABBATH, à IRON MAIDEN, à MOTORHEAD, à UFO, à SAXON ou à tant d’autres qui ont écrit en lettres d’or l’enfantement de la New Wave of British Heavy Metal des seventies ?). Une page se tourne, un chapitre se clôt, désormais plus rien ne sera comme avant – même si la bande à Bruce Dickinson et à Steve Harris, dieux du stade (ou plutôt des stades) continue inlassablement d’écrire l’histoire sans pareille de la NWOBHM. Dieux des stades d’un côté, Seigneur du Cuir de l’autre pour JUDAS PRIEST, make up your choice – pour peu qu’il faille poser un choix.

Une autre légende est à l’affiche ce soir en opening act : The Voice. Glenn HUGHES himself a intégré ce collectif DEAD DAISIES en faisant tant qu’à faire main basse sur les vocals abandonnées par John Corabi et sur la basse délaissée par Marco Mendoza. D’une pierre deux coups. Strike ! 1 pour le prix de 2. Le fidèle Dough ALDRICH, second couteau devenu premier par la force des choses, reste à la manoeuvre: la six cordes toujours bien charpentée, il devient ainsi le pivot du band tout en assurant la stabilité et la continuité des affaires.

The DEAD DAISIES fait le job, ni plus ni moins: un set propret ponctué de deux dispensables reprises purpleliennes (Mistreated et Burn) sans intérêt aucun, hormis pour The Voice laissant ainsi libre cours à ses traditionnelles et tout aussi dispensables vocalises. On préfère sans conteste HUGHES à la basse (où il excelle particulièrement ce soir) plutôt qu’aux vocals (où il irrite un tantinet). Et quoi de plus pathétique que ses traditionnelles et ô combien ridicules génuflexions et courbettes de ballerines à chaque photo-finish de concerts?! Considérations certes superflues mais qui font passer la bande-son des DEAD DAISIES au second plan alors que déjà le PRIEST va débouler sur scène.

La classe totale. Et même la total-class. Dans un décorum metal factory, JUDAS PRIEST éclabousse la Rockhal de sa maestria, de son brio et de sa superbe. Faisant semblant de ne pas y toucher, mine de rien et semblant de rien, HALFORD et ses potes nous délivrent la set-list parfaite, le florilège ultime, la master-class absolue. JUDAS sort par la très grande porte et termine sa carrière au sommet de son art à l’issue d’une magistrale grand-messe, et avec l’intelligence de ne pas commettre la tournée de trop. S’arrêter au sommet de son art, clôturer sa carrière au faite de sa discipline, probablement l’aboutissement et le plus grand signe d’intelligence et de respect que JUDAS PRIEST pouvait offrir à ses hordes de quinquas et de sexas aux crânes désormais chauves et aux bides pour la plupart ventripotents. Et que dire de la projection fugace d’un Glenn Tipton sur l’écran géant le temps d’un court solo ?! Ne manquait qu’un hologramme de KK Downing pour que la boucle soit bouclée.

Quel plus bel adieu JUDAS PRIEST pouvait-il offrir à ses fidèles ? De quelle manière plus élégante et plus distinguée, plus flamboyante et plus magistrale JUDAS PRIEST pouvait-il refermer son tour-book ? Pour qui n’était pas de la cérémonie ce soir, la question restera à jamais sans réponse. Pour qui en était, la question ne se pose plus. Ite missa est. Amen.

Alex Henry FOSTER – Trix, Anvers – 15 juin 2022

1h40’ de voyage initiatique et introspectif, de narration symbolique et d’échappées mélancoliques, mystiques et métaphysiques. Ainsi pourrait-on qualifier la prestation d’Alex Henry FOSTER par cette soirée étouffante de pré-canicule sur Anvers, et pour peu que qualifier ait un sens dès lors qu’on parle ici d’ondes positives, d’échanges, de vibrations, d’émotions, de sensations, de sentiments et de larmes.

Lorsqu’Alex descend au milieu des siens pour partager hugs, accolades et autres étreintes, l’homme communie avec son audience, à moins que ce ne soit elle qui intercède par projection auprès d’une autre dimension, auprès d’une autre sphère, par l’intermédiaire d’un autre monde…

Un moment partagé avec Alex Henry FOSTER & The Long Shadows est plus qu’un voyage avec soi-même, c’est une exploration de soi-même au rythme de loops synthétiques et guitaristiques, survoltés par des percussions et par une texture rythmique hétéroclite et hétérogène où se mêlent clarinette et batteries, choeurs et coeurs.

Alex torture ses guitares a l’instar de l’être torturé qu’il est, exprimant de la sorte les combats intérieurs qu’il a menés et gagnés comme il gagne et domine sa 6 cordes. Celle-ci ne peut que s’exécuter dans de longues et mélancoliques plaintes ou au contraire nous transporter à la vitesse de la lumière dans de surnaturelles envolées et dans d’éclaboussantes distorsions survitaminées soutenues, amplifiées, démultipliées par ses Long Shadows qui font bien plus qu’accompagner et porter FOSTER

Alex Henry FOSTER tourne pour la première fois sur le Vieux Continent en tête-d’affiche. Son audience est encore confidentielle mais la qualité de celle-ci prévaut sans conteste sur sa quantité, Brothers & Sisters. La Famille FOSTER ainsi constituée s’agrandit de soir en soir, de concert en concert, et nul ne sait où cette salvatrice Arche de Noé civilisationnelle va nous emmener. Nous avons embarqué, et là est l’essentiel. Là où va nous emmener Alex Henry FOSTER est un détail car l’important n’est pas la destination mais le voyage. Ite missa est.

Jamais n’avions-nous vécu une telle 1ère expérience lorsqu’Alex Henry FOSTER envahit la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles l’hiver dernier. Nous nous étions alors juré de réitérer ce voyage, pour que d’initiatique il devienne palingénésie et métempsycose. C’est chose faite ce soir – thank you, Bro.

Now online : KISS fait ses adieux belges à Anvers

You Wanted the Best ? You Got the Best ! Ce n’est pas tout de le dire, encore faut-il être à la hauteur. Et de hauteur, KISS n’en a certes pas manqué. Pour qui n’était pas au Sportpaleis d’Anvers en cet historique et mémorable soir de juin 2022, ou pour qui ne sait pas que les plats ne passent et ne repassent pas éternellement, sans doute sont-ils passés pour la dernière fois. Ou pas…

Maintenant online mais déjà dans notre galerie de portraits… NO Phtoshop. NO Lightroom. Rien que du .jpeg sans bidouillage aucune – car on ne bidouille pas avec le real arock’n’roll.

KISS – Sportpaleis, Anvers – 06 juin 2022

The Final Tour Ever – End of the Road World Tour annonce l’affiche, après que le quatuor ait reporté ses adieux en 2020 et en 2021 pour les raisons que l’on ne nomme désormais plus avant qu’elles ne se reproduisent. Pourtant, les gars nous l’ont déjà faite celle-là, même que c’était très exactement en juin de l’an 2000 alors qu’ils célébraient déjà leur « Farewell Tour« . C’était il y a tout juste… 22 ans, et nous en étions au Canada (Toronto et Montréal) ainsi qu’aux States (Buffalo) en compagnie du Nuge. Nous y assistions avec tout autant de délectation et d’excitation que ce soir. Business as usual

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Et ce n’est pas de flacon dont il est ce soir question, mais de camion-citerne (et accessoirement de semi-remorques). Deux heures durant très exactement, c’est un best of que KISS nous déverse entre deux pétards, trois feux d’artifice, quatre plateformes et cinq explosions, un véritable florilège de 45 ans d’une carrière en dents de scie où le meilleur a côtoyé le pire – si ce n’est que ce soir, seul le meilleur a droit au chapitre et rien que le meilleur. You wanted the best, you got the best ! Pour la 14ème prestation belge de KISS, Paul STANLEY rappelle néanmoins à qui en douterait encore que cette néanmoins première à Anvers sera également la dernière sur le sol belge. The Final Tour Ever, ou bien The End of the Road Tour ou encore The Farewell Tour ? L’avenir nous le dira, même si le band semble en phase pour raccrocher avant la tournée de trop.

Difficile pour qui n’a jamais assisté à un concert – pardon: à un show de KISS de réaliser le mix parfait que le band réussit entre entertainement, show et rock’n’roll. Car à l’instar de Scorpions ou d’autres Aerosmith, nous l’avons écrit quantité de fois, les grimés ont écrit dès les mid-seventies et durant bien, bien plus d’une décennie les plus belles pages du rock’n’roll avant d’ensuite sombrer dans une soupe peu constante alternant donc le meilleur comme le pire. Psycho Circus, sorti à la fin du dernier millénaire, doit être une des dernières pépites à l’actif de KISS, dont l’exécution de son titre éponyme demeure un des nombreux moments de gloire en ce chaud soir du 06 juin 2022.

Doit-on attendre avec impatience la prochaine tournée d’adieu de KISS, ou doit-on redouter que le groupe revienne sur sa parole et nous gratifie de la tournée de trop ? Pour notre part, ces 4ème (Hellfest 2019) et 5ème KISS représentent l’aboutissement ultime d’une carrière marquée d’un panache sans pareil, d’un tape-à-l’oeil souvent excessif, de shows grandiloquents et grand-guignolesques, mais aussi et surtout d’un rock’n’roll où l’entertainement et le second degré ont toujours fait bon ménage. Il n’y a pas à dire, mais le (glam) rock de KISS va nous manquer grave. Pas à vous…?

Now online : DANKO JONES – Rockhal, Esch s/ Alzette – 29 mai 2022

“It’s easy to write rock songs. » Who would know better than Canadian enfant terrible Danko Jones? Said and done! In the middle of the worst pandemic of modern times, the hard rockin‘ Toronto outfit named after its eloquent leader is releasing its tenth studio album “Power Trio”. Nomen est omen. But the significant title not only sums up the line of approach of the eleven new cuts presented here, the album also celebrates the 25th year anniversary of this uncompromising band.

Elégant et distingué comme à son habitude, tout de noir vêtu, DANKO JONES endosse à nouveau son costume préféré – celui de tueur en série. A moins que ce ne soit finalement que sa seconde peau. Ou, plus probablement encore, sa véritable épiderme et sa plus profonde nature. DANKO JONES nous réserve à nouveau un festival, et pas qu’un Festival du Rire.

Maintenant online et dans notre galerie de portraits, comme toujours PURE ONE-SHOT JPEG only: ni format .raw, ni Photoshop, ni Lightroom, ni aucune retouche. Car on ne bidouille pas plus avec les photos qu’avec le rock’n’roll…

DANKO JONES – Rockhal, Esch s/ Alzette – 29 mai 2022

« On ne mérite pas vos applaudissements, je suis désolé. Je vous avais promis un vrai concert de rock’n’roll, et nous sommes en train de vous délivrer le concert parfait, votre concert de l’année 2022, sans faute aucune, sans fausse note ni même quelques lyrics oubliées. On vous avait promis du vrai rock’n’roll avec des erreurs, des fautes et des plantages, et voilà qu’on vous offre le concert parfait. Désolés, vraiment désolés… » – DANKO JONES, Rockhal – 29 mai 2022, 21h53′.

Sacrée DANKO JONES, va. Toujours pareil à lui-même, toujours fidèle à son caractère déjanté, toujours aussi grande gueule, toujours aussi hilarant – parce que cette audience le mérite, parce que nous le méritons: « Plutôt que jouer hier dans le main hall voisin, un samedi soir, devant 2.500 personnes qui seraient venues les mains dans les poches pour leur sortie hebdomadaire, nous avons préféré jouer devant 850 véritables amateurs de real rock’n’roll qui ont fait le déplacement alors qu’ils bossent demain matin… » gicle-t-il.

Merci Danko, merci ! Déjà qu’un spectateur le charrie en début de set en lui hurlant qu’il ne joue toujours pas dans les WC (sic) – allusion à l’un de ses derniers passages ici-même dans le Club alors qu’un autre groupe jouait dans le Main Hall, salle qu’il annonçait à l’époque avoir déclinée sous prétexte qu’il ne jouait pas dans les WC, lui. No comment.

DANKO JONES, on l’adore. L’Homme tout d’abord – les hommes, devrions-nous dire. Power trio par excellence, dans toute l’acception du terme que cela représente, leur dernier album sorti en pleine pandémie s’intitule tout simplement et tout sobrement « Power Trio ». Tout un programme. Et tout est dit. Ses compositions ensuite: dépassant rarement ou de peu les 3 minutes, il va à l’essentiel, sans fioriture ni détour, rien que l’essentiel et la substantifique moëlle du real rock’n’roll. Du party rock’n’roll devrions-nous dire, car tout est prétexte à la fête avec DANKO JONES.

A commencer par ses compositions qui vous tombent directement dans l’oreille et ses refrains que vous vous surprenez à hurler de concert à la première écoute déjà tant leur simplicité – leur redoutable efficacité – est la marque de fabrique DANKO JONES. Party rock’n’roll, la meilleure définition sans doute d’un style propre à l’énergumène qui se révèle être une véritable bête de scène sans peu d’équivalent: entouré de ses deux acolytes qui assurent une section rythmique tout bonnement criminelle, DANKO JONES joue(nt) les men in black à la dégaine similaire à celle de THERAPY? (… autre power trio qui a sévi ici-même il y a quelques jours, et ce n’est pas un hasard). Il n’existerait pas qu’il faudrait l’inventer, le Danko JONES. Mais son inventeur, aussi génial ou aussi fou soit-il, ne l’aurait jamais imaginé tel que la nature l’a pourtant enfanté.

DANKO JONES a inventé le party r’n’r, la poudre, et la mèche qui va avec. DANKO JONES a inventé le party r’n’r, la bombe, et le détonateur qui l’enclenche. DANKO JONES a inventé la fête sur scène, et le moins que l’on puisse dire est que la contagion gagne chaque audience comme une pandémie qui s’abat sur le monde: redoutable, terrifique et bougrement radicale. Avec des mélodies et des compositions simples voire simplissimes, avec des refrains et des riffs mémorisables par une intelligence unicellulaire, avec des lyrics comme sorties tout droit d’une cour de récréation, la preuve en est avec DANKO JONES qu’il en faut peu pour être heureux. Et ce peu n’a jamais autant valu.

Now online : THERAPY? – Rockhal, Esch-sur-Alzette, 25 mai 2022

Thérapie de groupe, thérapie de groupe… Après que la consultation prescrite ait été annulée plusieurs fois en 2020 puis en 2021, la voici enfin fixée en ce jour béni du 25 mai 2022. Maintenant online ci-dessous et bien sûr dans notre galerie de portraits, comme toujours PURE ONE-SHOT JPEG only: ni format .raw, ni Photoshop, ni Lightroom, ni aucune retouche. Car on ne bidouille pas plus avec les photos qu’avec le rock’n’roll…

THERAPY? – Rockhal Esch/Alzette – 25 mai 2022

Thérapie de groupe maintes fois donc reportée en 2020 puis en 2021 pour les raisons qu’on sait, avant d’enfin prendre place dans notre agenda en ce beau soir de mai 2022. Thérapie de groupe mais aussi thérapie brève avec un set de 80 petites minutes seulement, rappel compris. THERAPY? nous a habitué à des shows aussi intenses que courts, aussi denses que brefs, mais si l’on s’y fait avec le temps on ne s’y habitue pas forcément.

Les power-trios demeurent définitivement la quintessence du rock’n’roll, la configuration primale. Ce triangle parfait, cette triangulation (quint)essentielle guitare-basse-batterie est toutefois une espèce en voie de disparition et d’extinction si l’on s’en tient au constat actuel qui éloigne la musique mainstream d’aujourd’hui de cette forme intangible du rock’n’roll. Les artifices en tous genre tout comme la configuration même de la musique et la structure de son écriture ne répondent plus aux standards du genre. Si le rock’n’roll évolue, certains affirmeront qu’il a tendance à disparaître ou à devenir une niche comme une autre où se retrouvent irréductibles ou nostalgiques. D’autres puristes, au contraire, démontrent que le genre n’a rien perdu de sa superbe, de son énergie et de sa raison d’être: THERAPY? est de ceux-là. Nous aussi…

Une version véritablement dantesque de Diane restera le moment émotionnellement fort de cette soirée tant de fois reportée – une de ces versions, une de ces exécutions qui vous font dresser le poil et transpirer de l’échine. THERAPY? ne se renouvelle pas. THERAPY? ne change pas. THERAPY? ne vieillit pas. THERAPY? n’évolue pas non plus. La théorie de l’évolution explique comment un changement de forme peut survenir par sélection naturelle, mais aussi comment une forme peut être conservée et renforcée car elle permet à l’espèce de survivre dans les conditions d’un milieu donné. THERAPY? pour ses 30 31 32 ans: CQFD.