Alex Henry FOSTER – Trix, Anvers – 15 juin 2022

1h40’ de voyage initiatique et introspectif, de narration symbolique et d’échappées mélancoliques, mystiques et métaphysiques. Ainsi pourrait-on qualifier la prestation d’Alex Henry FOSTER par cette soirée étouffante de pré-canicule sur Anvers, et pour peu que qualifier ait un sens dès lors qu’on parle ici d’ondes positives, d’échanges, de vibrations, d’émotions, de sensations, de sentiments et de larmes.

Lorsqu’Alex descend au milieu des siens pour partager hugs, accolades et autres étreintes, l’homme communie avec son audience, à moins que ce ne soit elle qui intercède par projection auprès d’une autre dimension, auprès d’une autre sphère, par l’intermédiaire d’un autre monde…

Un moment partagé avec Alex Henry FOSTER & The Long Shadows est plus qu’un voyage avec soi-même, c’est une exploration de soi-même au rythme de loops synthétiques et guitaristiques, survoltés par des percussions et par une texture rythmique hétéroclite et hétérogène où se mêlent clarinette et batteries, choeurs et coeurs.

Alex torture ses guitares a l’instar de l’être torturé qu’il est, exprimant de la sorte les combats intérieurs qu’il a menés et gagnés comme il gagne et domine sa 6 cordes. Celle-ci ne peut que s’exécuter dans de longues et mélancoliques plaintes ou au contraire nous transporter à la vitesse de la lumière dans de surnaturelles envolées et dans d’éclaboussantes distorsions survitaminées soutenues, amplifiées, démultipliées par ses Long Shadows qui font bien plus qu’accompagner et porter FOSTER

Alex Henry FOSTER tourne pour la première fois sur le Vieux Continent en tête-d’affiche. Son audience est encore confidentielle mais la qualité de celle-ci prévaut sans conteste sur sa quantité, Brothers & Sisters. La Famille FOSTER ainsi constituée s’agrandit de soir en soir, de concert en concert, et nul ne sait où cette salvatrice Arche de Noé civilisationnelle va nous emmener. Nous avons embarqué, et là est l’essentiel. Là où va nous emmener Alex Henry FOSTER est un détail car l’important n’est pas la destination mais le voyage. Ite missa est.

Jamais n’avions-nous vécu une telle 1ère expérience lorsqu’Alex Henry FOSTER envahit la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles l’hiver dernier. Nous nous étions alors juré de réitérer ce voyage, pour que d’initiatique il devienne palingénésie et métempsycose. C’est chose faite ce soir – thank you, Bro.