Now online : GLENN HUGHES @ Leuven, 16 septembre 2019

Maintenant en ligne, The Purple Classics by Glenn "The Voice" HUGHES à Leuven (Het Depot), avec pas moins que Sir Phil CAMPBELL est ses salopards de fistons en opening act…

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Clichés de cette soirée revival goût Deep Purple et parfum Mötorhead également en ligne dans notre galerie

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Glenn HUGHES + Phil CAMPBELL @ Het Depot, Leuven – 16 sept. 2019

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Il y a quelque chose d’interpellant dans l’iconographie mise en scène par Glenn HUGHES, déjà présente sur les affiches de cette tournée: son portrait enjolivé datant des seventies, enluminé d’un lay-out peace & love certes du meilleur goût. Ne peut-on glorifier et célébrer les (ses) golden years sans devoir obligatoirement forcer sur un pathos qui prêterait presqu’à sourire…?

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Hormis ces considérations, Glenn HUGHES demeure du haut de ses 71 balais un tout grand Monsieur, un personnage charismatique qui n’a en rien besoin de ces artifices visuels pour nous rappeler combien sa patte a marqué des générations entières de bassistes et au moins autant de hordes de chanteurs. Sa seule présence scénique, son jeu de basse et – naturellement – sa voix lui suffisent amplement pour inscrire son légendaire patronyme dans le guest-book du Het Depot.

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Il n’en demeure pas moins que son insistance à vocaliser à outrance nous donne définitivement des boutons et nous pompe plus qu’un tantinet le dard (… nous nous étions pourtant déjà juré par le passé de ne plus subir ce qui devient par moment une véritable corvée). L’excès nuit en tout, et notre bon vieux Glenn (à la dentition trop parfaite pour un septuagénaire) n’a définitivement plus besoin de ces démonstrations totalement inutiles et parfaitement superflues pour conserver son statut de The Voice.

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My name is Glenn, and I love you. I love you, I love music and music saved me, and my music loves you. Oui, la musique a certainement sauvé le bonhomme des affres et excès qu’il a partagés avec bon nombre d’icônes des sixties et des seventies, mais point trop s’en faut non plus. A force d’insister, Glenn HUGHES provoque chez nous l’effet inverse de celui attendu. Joue, fieu, ne la ramène pas trop, arrête tes vocalises et balance-nous toute ta sauce. C’est pour ça qu’on est venu… Bedankt.

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MOTORHEAD a beau figurer ad vitam aeternam sur une branche de notre Sainte-Trinité rock’n’rollesque, Phil CAMPBELL et ses salopards de fistons ne nous ont pas marqué de manière indélébile. Le guitariste emblématique de l’ex-power trio tout aussi emblématique manque de consistance et même de présence scénique en l’absence de son leader – de notre leader, feu Lemmy.

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Les compositions, pourtant bien torchées et bien construites en studio, manquent manifestement de relief en live, manquent de chien, et c’est tout le band qui en pâtit semble-t-il: pas uniquement Phil mais également ces trois fistons ainsi que le lead vocal qui s’est immiscé dans la famille de Phil CAMPBELL et de ses Bastard Sons.

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Une prestation de CAMPBELL tout simplement moyenne et en demi-teinte qui ne nous laissera donc pas un souvenir impérissable, malgré quelques beaux et bons moments tels que l’incontournable Ace of Spade qui ne sont toutefois pas tous à mettre au crédit originel du seul CAMPBELL – voire pas du tout, si l’on vise un excellentissime Silver Machine. Déçus, nous… ?

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Patti SMITH – AIRBOURNE – FOALS – REDEMPTION – COCAINE PISS – … @ Festival CABARET VERT 2019, Charleville Mézières (jour 3)

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La Planète se réchauffe. L’Amazonie brûle. Et People Have The Power
Le Cabaret Vert va sans doute ériger une statue à notre égérie de toujours, Patti SMITH. Tandis que le G7 se tient à l’autre bout de l’Hexagone avec le préoccupant sujet de la sauvegarde de l’Amazonie au centre des débats, Patti SMITH balance la sauce et se fait l’étendard du combat mondialiste et durable que mène le Cabaret Vert depuis 14 ans. En reprenant Beds Are Burning (de Midnight Oil), ce n’est pas seulement un flèche de plus qu’elle décoche aux Grands de ce monde, mais à nous tous qui demeurons les bras croisés alors que nos lits sont en proie à un fatal incendie.

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Mais pas une seule revendication de Patti SMITH, pas la moindre allusion, la garce: elle se la joue mine de rien, sachant que l’audience n’est pas dupe. Et pour l’ignare dans l’assistance qui n’aurait pas (encore) compris, d’enchaîner avec un splendide et poignant Mother Earth repris à son pote Neil YOUNG. Nous écrivions à son sujet il y a deux mois seulement, à l’issue de sa mémorable prestation d’Anvers, qu’il était probablement le dernier monstre sacré à parcourir encore les scènes de ce bas-monde monde. Neil YOUNG a son pendant féminin en la légendaire personne de Patti SMITH, dernière survivante d’une époque à jamais révolue, ultime témoignage vivant d’une ère qui a tout créé, qui a tout dit, qui a tout pensé, qui a tout initié, qui a tout engendré, qui a tout enfanté…

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Après la violence des revendications de PROPHETS OF RAGE avant-hier sur la même scène face à de plus violentes injustices encore, le Cabaret Vert 2019 fait fort, très fort en amplifiant encore celle-ci avec la vindicte de Patti SMITH. Quel show, quel concert, quelle Dame: le concert assurément le plus poignant et le plus émotionnel de cette cuvée 2019. Le genre de show qui te prend aux tripes parce que tu sais que tu es face à un monument, face une légende, et que ce monstre sacré en impose encore rien que par sa présence à quelques mètres de toi, rien que par son charisme et son rayonnement qui irradient, qui te donnent la chaire de poule…

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Patti SMITH nous confie que la première fois qu’elle est venue ici se recueillir sur la tombe d’Arthur Rimbaud, c’était en 1973. Avant de finalement investir – au propre comme au figuré – les murs de sa demeure où elle revient régulièrement. Depuis, jamais elle n’avait imaginé jouer en ce lieu qu’elle affectionne particulièrement et où elle vient se recueillir années après années entre poésie, peinture et musique, avec toujours sa même dégaine de chaman punk, ou d’androgyne. The legend is still alive, and well.

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Lors de notre dernier face-à-face avec Patti SMITH à la Rockhal en 2016, nous avions tenté plusieurs fois de capter l’instant furtif où notre grand-mère préférée expédie de sa langue de maîtresse un de ses impressionnants mollards tout aussi légendaires sur les planches. Mais ce fut à nouveau peine perdue ce soir au Cabaret Vert, la traîtresse nous prenant chaque fois de vitesse. Anodin et décalé? Peut-être, mais tellement révélateur du puritanisme et du caractère aseptisé dans lequel nous confinons nos aînés, oubliant qu’ils ont tout fait bien avant nous, et qu’ils ne changent finalement pas plus que ceux qui restent dans le move, et qui ne sont pas devenus vieux avant même d’avoir été jeunes…

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AIRBOURNE rend le soleil couchant plus rouge et plus chaud encore que la fournaise. Pour leur seconde venue au Cabaret (et pour notre nième AIRBOURNE en ce qui nous concerne), les Australiens ne seraient-ils pas en train de s’essouffler à force de nous balancer leurs shows à 200 à l’heure depuis tant d’années…? L’énergie brute est toujours bien là, explosive et imprévisible – au point que le bassiste s’étale royalement de tout son long sur la scène à force de l’arpenter au pas de course et se prenant les pieds dans le micro.

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Mais les temps morts et autres moments de diversion dont le band semble (ab)user pour souffler quelques instants cassent le rythme d’une prestation qu’on a déjà connue beaucoup plus dense et soutenue. Les nouvelles compos passent bien la rampe, mais ne sont pas du tout servies par une sono à la hauteur, brouillonne et tout à fait indigne de l’énergie d’AIRBOURNE. En définitive, un AIRBOURNE simplement et passablement bon, mais sans doute à oublier.

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A l’issue donc d’un one-woman show sans comparaison et tout bonnement mémorable et exceptionnel de la légende Patti SMITH, les English de FOALS peuvent débarquer – et même être mauvais (ce qu’ils sont): tout a été dit. Ite missa est. Non, soyons indulgent, correct et surtout honnête: FOALS n’est pas mauvais du tout, mais est simplement inconsistant et sonne creux. A fortiori après la prestation étincelante de Patti SMITH. Il y a de ces groupes et de ces prestations qui n’ont tout simplement pas la consistance nécessaire, qui n’ont pas assez de gras autour de l’os pour marquer les esprits ou remplir l’estomac. FOALS fait partie de ceux-là. Ce n’est pas de leur faute, chacun a ses limites, et même la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a…

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Mention toute spéciale à REDEMPTION, power-trio dans la plus droite lignée de ses maîtres à penser (regardez du côté des Ramones et de Motörhead). Fin d’après-midi, papa et ses deux fistons (Mat, 17 ans à la gratte et au chant, et Rod du haut de ses 11 ans à la batterie !) montent sur scène, et ils ont tout des grands. Tout ! Certainement le début d’une histoire très, très prometteuse quand on voit l’efficacité et surtout la maturité des deux gosses. Avec une voix qui impose et une rythmique hallucinante qui cogne, le padre peut être fier de ses rejetons qui n’ont pas dû être bercés avec des comptines. Longue vie à REDEMPTION !

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Terminer la soirée en compagnie de COCAINE PISS sur la Razorback Stage est une manière comme une autre de joindre l’utile à l’agréable. Quoique l’utilité reste discutable, et que le côté agréable ne soit pas le terme le plus adéquat non plus. Le calibre attribué à COCAINE PISS nous semble à nouveau surestimé, et leur manifeste succès continue de nous interpeller – mais soit.

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COCAINE PISS illustre la Belgian Connection qui a pris ses quartier au Cabaret Vert, en compagnie de quelques combos et formations en provenance de Liège et de Charleroi: le Cabaret reste fidèle aux produits belges, et ses brasseries (semi-) artisanales ne sont pas les moins représentatives sur la carte des aubettes du festival…

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Now online : PROPHETS of RAGE + Patti SMITH + AIRBOURNE + FOALS + TWENTY ONE PILOTS + … @ Festival Cabaret Vert 2019

Une faction de choc de l‘Armée Zapatiste de Libération Nationale était sur les planches de la scène Zanzibar du Cabaret Vert – édition 2019.
Arm the Homeless ! Ou un jeudi de lutte populaire pas comme les autres dans les Ardennes françaises, avec pas moins qu’un diplômé en sciences politiques de Harvard à la manoeuvre…

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Tom MORELLO n’a rien perdu de sa verve et de sa superbe, menant tambour battant un PROPHETS OF RAGE comme au meilleur de RAGE AGAINST THE MACHINE. Now online… et en sus quelques clichés en primeur dans notre galerie. Et il n’y a pas que PATTI SMITH ou AIRBOURNE qui y tiennent la pose…

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PROPHETS of RAGE – KNUCKLE HEAD – TWENTY ONE PILOTS – … @ Festival CABARET VERT 2019, Charleville-Mézières (jour 1)

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Chaque décennie, quelques albums emblématiques traduisent l’état de la société, marquent les esprits par leur empreinte ou sont le reflet d’une civilisation, d’une époque, d’un mouvement ou d’un courant. L’album éponyme de RAGE AGAINST THE MACHINE fait partie de ces quelques rares albums (et pochettes) qui ont imprimé leur marque indélébile sur toute une génération, sur toute une frange de la population, sur tout un pan de la société. RAGE AGAINST THE MACHINE, c’est un emblème, un symbole, une icône. Un état d’esprit.

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RATM, c’est le Che Guevara du metal-fusion-rap-funk. Et toute la rage destructrice de PROPHETS of RAGE est contenue dans son cri primal, dans ses riffs, dans ses lignes de basse qui dénoncent l’injustice sociale et sociétale, l’exploitation du faible, l’oppression des minorités, les injustices du capitalisme. Dans les années ’90 et 2000, la lutte anti-impérialiste de Los Angeles à l’Afrique du Sud a(vait) un nom et un visage: RAGE AGAINST THE MACHINE

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En réaction à la campagne présidentielle de Donald TRUMP, se (re)reforme en 2016 à Los Angeles PROHETS OF RAGE. Mené par Chuck D. de Public Enemy et B-Real de Cypress Hill, le groupe est complété par DJ Lord de Public Enemy également et surtout (surtout !) trois des quatre membres de RAGE AGAINST THE MACHINE : Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk. Est-il possible de faire mieux dans le genre super-combo? C’est la grande classe internationale, qui ce soir nous balance ses titres les plus mythiques avant de nous asséner le coup de grâce avec son Killing in the Name. En live, l’effet est encore plus dévastateur que sur la galette qui l’a enfanté et qui avait en son temps retourné la planète.

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RAGE a plein de chose à nous dire sur l’état de l’Amérique et du monde, et ils ne sont pas contents. Pas contents du tout. Ils ont la rage et nous la déversent avec violence sur la scène du Cabaret, prenant d’ailleurs fait et cause pour le combat des Gilets Jaunes. L’album RAGE AGAINST THE MACHINE nous avait à l’époque retourné, au tout début des nineties, tant le combat porté et mené par RATM n’avait laissé personne indifférent. Aujourd’hui sur scène, leur musique n’a pas pris une ride. Pire: la violence de leurs dénonciations et leur combat pour une plus grande justice sociale n’ont jamais été d’une si tragique actualité: racisme, capitalisme et mondialisation connaissent leur public enemy: PROPHETS OF RAGE.

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Tous les bands ne peuvent pas se targuer d’avoir comme leader un guitariste diplômé en sciences politiques de Harvard qui déboule sur scène le poing serré, brandi haut en l’air: le ton est donné avant même le premier riff. Aaaaah, Morello et ses légendaires interludes de scratching, ses solos tour à tour funkys et frénétiques quand pas carrément speed metal. Le phrasé rap incisif originel de de la Rocha est fidèlement rendu par les deux transfuges de Public Ennemy et de Cypress Hill. Quant au funk-jazz-fusion de la basse de Commerford, il se (con)fond avec la rythmique funk et puissante partagée avec Wilk à la batterie. Géant, et non sans nous rappeler le souvenir d’un concert unique d’AUDIOSLAVE avec ces mêmes gaillards encadrant à l’époque feu Cris Cornell. Un monument. Des légendes. Clap final.

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Sur la scène Razorback, KNUCKLE HEAD nous plonge dans les grandes plaines de l’Ouest, nous immerge dans les marécages du Deep South, Les grosses mécaniques, le cambouis, le soleil qui tape dur sur le crâne en pleine sieste sur une chaise à bascule grinçante. Pas de doute, c’est l’Amérique. Les Etats-Unis d’Alsace, même, avec ces deux compères tombés dans la marmite d’un blues rock déjanté, et d’ailleurs plus électrique, plus méchant, plus graisseux et plus sexy que bluesy. On adore. Tout l’antithèse de TWENTY ONE PILOTS

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TWENTY ONE PILOTS précisément – ou un pop-rock ultra-léger tout ce qu’il y a de plus mainstream. On ne connaissait pas vraiment, mais en pénétrant dans le pit-photo, on a de suite compris à la seule vue de toutes ces jeunes filles se pressant contre les barrières du front-stage. A leurs cris stridents coïncidant avec l’entrée en scène du duo from Ohio, le petit doute (ou plutôt le petit espoir) qui subsistait en nous s’envole bien vite, loin, très très loin…

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Mais c’est ça aussi, l’adorable et le légendaire éclectisme qu’offre année après année l’affiche du CABARET VERT

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KILLING JOKE, The HUMAN LEAGUE,… @ W – FEST, Waregem – 17 août 2019

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Il y a des groupes qui vieillissent avec élégance, classe et distinction. Ce qui rend parfois leur musique plus aboutie, plus achevée et plus consistante qu’à l’époque où ils l’ont composée. A l’inverse, il y a des bands qui évoluent en prenant une voie toute contraire, à l’instar d’individus qui, une fois dans leur résidence-senior, se laissent aller et ne font plus l’effort d’être et de paraître ce qu’elles ont été. Etre et avoir été, l’éternel combat, l’éternel dilemme…

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KILLING JOKE est malheureusement de ceux-là, avec leur tronche de SDF, leur dégaine de paumés et leur attitude qui oscille entre laisser-aller et je-m’en-foutisme… pour rester fidèle à une image pourtant tout ce qui est de plus pathétique et passéiste. Leur set a été laborieux à démarrer et ce n’est au final qu’au bout d’une bonne demi-heure qu’ils ont atteint leur vitesse de croisière. Certains sportifs ont l’élégance de mettre un terme à leur carrière alors qu’ils sont à leur sommet; des groupes comme KILLING JOKE devraient en prendre de la graine. Tout l’inverse de The HUMAN LEAGUE.

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Les hits de The HUMAN LEAGUE résonnent dans notre tête depuis plus de 40 ans, et nous ramènent inlassablement au début des eighties, et à ces sonorités si particulières qui sont le fond de commerce de ce W-Festival. Le quinqua ou le sexagénaire qui a l’impression d’être passé à côté d’une époque, à côté de quelque chose, est le bienvenu au W-Festival pour se rattraper quatre jours durant. Waregem offre un échantillon du meilleur de la synt music, de la new-wave et de toutes leurs variantes, et dont The HUMAN LEAGUE n’est pas le moindre de ses étendards.

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A l’inverse de KILLING JOKE, la ligue humaine joue les dandys du meilleur effet – fidèle à leur image d’antan – en alignant leurs tubes de manière imparable. The HUMAN LEAGUE est aux eighties ce que l’Atomium est au fifties: un monument classé. Et qui n’a même pas besoin d’entretien ni de restauration même si ça sent un peu la naphtaline. Intemporel. Ca doit être ça, la classe.

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Les Allemands de BLUTENGEL sont pour leur part le contre-exemple parfait et l’antithèse par excellence d’un live band. Si leurs compositions peuvent encore à la limite tenir la rampe et se prévaloir de figurer à l’affiche de W-Festival, leur prestation est totalement insipide et même parfaitement… inutile. Aucune présence, aucune interaction avec le public, aucun charisme si ce n’est celui d’un poulpe en phase terminale. KILLING JOKE ne tient plus particulièrement la rampe mais il y a pire: BLUTENGEL qui n’a jamais poigné dedans.

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LENE LOVITCH joue avec une certaine réussite sa Nina Hagen, mais entre la copie et l’original notre préférence va manifestement à l’Allemande. Mention spéciale toutefois à sa bassiste d’une redoutable efficacité, faisant violemment ronronner sa Fender Precision Bass à la manière d’un J.J. Burnel (par ailleurs à l’affiche du jeudi ici-même).
MESCH offre une prestation conforme à ce qui est attendu d’un public bigarré et typé au possible qui, lui aussi, semble être resté coincé dans le tunnel de l’espace-temps des eighties. Ne pas vouloir vieillir signifie-t-il forcément rester en l’état 35 ans plus tard ? That’s the question…

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Now online : W – Festival @ Waregem – 15-18 août 2019

Bientôt en ligne, la journée du samedi 17 août 2019 qui a vu monter sur les planches de l’Exhibition Center de Waregem pas moins que KILLING JOKE ou The HUMAN LEAGUE parmi une belle brochette de talents venus en droite ligne du fin fond de ces fabuleuses eighties…

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Now online… et autres clichés en primeur dans notre galerie. Don’t you want me…?

SJOCK Festival @ Gierle, 12 – 14 juillet 2019

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SJOCK Festival, Your R’n’R Highlight of the Year, clame la publicité. Et elle n’a pas tort, la bougre !
Festival de musique alternative depuis 1976, le SJOCK est depuis toujours chevillé par et à l’initiative de bénévoles et de volontaires, à l’origine issus du club des jeunes de Gierle. Depuis plus de 40 ans, l’événement est devenu au cours de toutes ces années un festival atypique en optant consciemment pour une affiche rock & roll au sens premier du terme.

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Lieu de rencontre du rockabilly, du psychobilly, du punk, du roots, mais aussi et surtout du garage, les crêtes épaisses et colorées côtoient tatouages, bas érotiques, décolletés et autres Turbojugend. Ce qui a commencé sous le slogan « Eén Podium, één Feest » est devenu avec le temps « 1 festival et 3 scènes ». Depuis 2015, les groupes sont en effet répartis sur la Main Stage, sur la Titty Twister abritée sous le marquee et sur la Bang Bang Stage. Et que du beau monde à nouveau cette année pour arpenter ces planches…

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Sur les plus de 7 milliards d’habitants sur terre, seulement 7 se sont vus l’insigne honneur d’être gratifiés du surnom de RAMONE. Si quatre d’entre eux sont partis jammer la-haut dans le ciel, il en demeure toujours trois ici-bas, Dont un ce vendredi soir au SJOCK Festival: CJ RAMONE.

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The BARSTOOL PREACHERS prêchent la bonne parole sous le marquee avec un message punk qui nous vient en droite ligne de Brighton UK, après que FLOGGING MOLLY ait mis la mainstage à sac. Leur fusion toute particulière entre le folk traditionnel irlandais et un punk-rock bien abrasif est vite lassante, manque de rugosité et de renouvellement pour qualifier leur show de passionnant de bout en bout. On s’en lasse rapidement vite pour peu qu’on n’en soit pas un inconditionnel, ce qui est manifestement notre cas.

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FLOGGIN MOLLY nous laissera toutefois un souvenir impérissable de ce SJOCK 2019, mais pas exactement sur scène. Toute fin de soirée, nous déambulons au milieu de l‘Artists Village – un nom un peu pompeux pour qualifier de la sorte le « village » de containers et autres loges en dur (les vestiaires de ce stade de foot) servant de dressing rooms aux différents bands. Nous passons alors devant devant la loge FLOGGING MOLY, sans faire attention à Dennis Casey attablé à un mange-debout planté sur la pas de la porte.

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Il nous interpelle avec de grand signes nous faisant montre de le rejoindre, n’ayant manifestement pas envie de terminer cette longue soirée seule devant sa Guinness – qui n’est pas sa première, loin s’en faut. Nous invitant à trouer la nuit en sa compagnie, il nous indique le gros frigo Coca Cola installé dans la loge afin que nous allions nous y servir. Il ne reste plus qu’une Guinness – et pour cause… – et quelques Corona. Il ne nous en faut néanmoins pas plus pour passer un bien agréable moment à refaire le monde avec lui, seuls autour de ce mange-debout a grignoter chips et autres saloperie, bières en main, dans la douceur de la nuit déjà bien avancée…

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Mais tout a une fin, et un de ses roadies finit par nous rejoindre, manifestement mandaté par le crew pour venir rechercher la brebis égarée du troupeau déjà parti de bonne heure se coucher. Le planning affiché sur le frigo renseigne en effet que la nuit sera courte et que longue sera la journée de demain avec une prestation en tête d’affiche du Bospop Festival

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Le gutterbully punk-rock de The GODDAMN GALLOWS vire plutôt au hobocore gypsy-punk (selon les spécialistes que nous ne sommes pas) dans une effusion et une éruption d’improbables riffs où se mêlent accordéon, banjo, mandoline et wahsbord à la sauce Marshall survitaminée. De quoi se mettre idéalement en jambe(s) pour la prestation de The HIP PRIESTS, autoproclamés (en américain dans le texte) the biggest dick in rock’n’roll who flaunt their swagger like Puffball spores in a storm

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Et pour en rajouter une couche, toujours selon les très inspirés HIP PRIESTS excellant dans l’art de parler d’eux-mêmes: The inbred, oversexed, white trash bastard sons of Iggy P., Johnny T., Lemmy & Handsome Dick. A glorious mess of souped up, lubed up, fucked up, low rent, hot assed anthemic garage punk & roll. The Righteous King Rockers of in-your-face rock’n’roll bukkake. If this is full of bullshit, we fuckin’ love it and you’re never too late to get on board !

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BOOZE & GLORY prend la relève pour maintenir haut le flambeau de la scène punk anglaise royalement représentée sur la mainstage avec, cette fois, une Fender Jazz Bass poussée dans ses ultimes retranchements. Aurait-on l’idée de se lancer sur les pistes du Paris-Dakar au volant d’une Bentley…? BOOZE & GLORY, oui. Quelque chose à ajouter peut-être ?!

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La carte de visite d’ELECTRIC FRANKENSTEIN (que nous découvrons) fait référence aux Stooges, à MC5, aux Dead Boys, aux NY Dolls ou encore aux Damned. C’est sans doute quelque peu ambitieux et un brin prétentieux eu égard à un band qui n’a quand même pas la consistance ni la rugosité de ses maîtres à penser. Sur les routes depuis plus de 25 ans, il en est toutefois le digne mais très modeste héritier.

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Si GLUECIFER a déjà incendié le SJOCK il y a 19 ans parait-il, les Norvégiens reviennent pour cette fois achever leur forfanterie de pyromanes, tels une horde de brigands revenant sur les lieux de leur méfait. Nous avions une fois par le passé déjà affronté leur puissance de feu en première partie de MONSTER MAGNET en 2004 à l’Ancienne Belgique. Pour 16 €… La mainstage du SJOCK est désormais comme nous, marquée au fer rouge…

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Avec The HELLACOPTERS, c’est comme si le rock’n’roll était à nouveau redevenu fun, dangereux et flamboyant avec un garage-rock qui transpire l’enthousiasme et la simplicité bonne-enfant. Stop talking, start screaming, continue drinking and hail the Saviors of R’n’R !! éructe le présentateur annonçant l’arrivée du band sur les planches. What else ?!

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Pendant ce temps, derrière le rideau noir qui sépare le backstage des feux de la rampe, nous assistons au spectacle des Suédois qui s’étreignent une dernière fois, comme s’ils partaient au front pour ne jamais en revenir. Ils ne font pourtant « que » se préparer à affronter la mainstage en leur qualité de tête d’affiche, et à réinventer le r’n’r.
Ni plus, ni moins. Long live rock’n’roll…!

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Now online : SJOCK Festival @ Gierle, 12-14 juillet 2019

Maintenant en ligne, your r’n’r highlight of the year pour cette 44ème édition (!!) du SJOCK Festival de Gierle.
Un bonheur pour les yeux, pour les oreilles et pour le moral. Et ce n’est pas que grâce à la Fender Jazz Bass de BOOZE and GLORY

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Maintenant online, et un florilège déjà de longue date dans notre galerie: c’est par ICI !

Neil YOUNG @ Sportpaleis Anvers – 09 juillet 2019

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Masterpiece… Intemporel… Ni plus, ni mois.
Le parrain du grunge est un des derniers monstres sacrés du r’n’r circus – et on ne parle pas ici des momies vivantes du folk (aka Bob Dylan) ou autres clowns (Garfunkel & Cie) dans le domaine de la variété grand public…
Du haut de ses presque 74 ans, Neil YOUNG demeure toujours aussi irradiant et charismatique sur scène. Neil YOUNG était à Woodstock il y a 50 ans, et nous balance encore un demi-siècle plus tard un best of de 2h30 (oui: 2h30 !) qui balaye un florilège de sa longue carrière. Choisir, c’est renoncer, et papy YOUNG a dû sacrifier quelques pièces d’anthologie pour faire rentrer le tout dans ce set d’une pourtant remarquable durée. Un Forest National plein à craquer aurait néanmoins été préférable à un Sportpaleis au dernier balcon vide et à l’acoustique perfectible. Mais peu importe: cette courte tournée 2019 d’une quinzaine de dates seulement, américaines et européennes confondues, a le remarquable privilège de pointer la Belgique sur la carte du monde estampillée Neil YOUNG. Cadeau à la Belgique: YOUNG n’avait plus joué sur scène "On The Beach" de 1974 depuis 16 ans, et ce morceau n’avait plus été interprété depuis les années 1970 avec un groupe complet.

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Qui d’autre mieux que Dominique Simonet pour témoigner de ce concert, comme il le fait dans La Libre Belgique de ce 10 juillet ? (article © LLB sous le titre "Neil YOUNG sauvage et impérial à Anvers: le Canadien a livré une prestation sublime, au Sportpaleis, ce mardi soir"). Jouissons de sa prose :
"A 73 balais, avec son parcours phénoménal et son répertoire colossal, Neil YOUNG n’a évidemment plus rien à prouver, sauf qu’il est toujours là et bien là. Il l’est. Une fois encore, le Canadien en a fait une brillante démonstration au Sportpaleis d’Anvers, mardi soir. Hey hey ? Rock’n roll is here to stay !

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"Après quelques dates comme pour s’échauffer aux States, Neil Young a abordé l’Europe fin juin avec son groupe favori du moment, Promise of the Real (…). C’est le groupe formé par Lukas Nelson qui préside à cette tournée. Lukas, né à la Noël 1988, ainsi que son frère cadet Micah, guitariste et fils de Willie Nelson comme lui, font figure de jeunots à côté de pépère, mais ils ont déjà bien intégré le code vestimentaire : chemise a carreaux ou T-shirt fripé.
"Liquette quadrillée et T-shirt noir maison en coton bio vendu 35 euros au stand merchandising à l’entrée du Sportpaleis, le Loner est fidèle à lui-même. Sous son chapeau informe émerge un buisson de rouflaquettes. Le tout tient sur des chaussures de sport-rando improbables, qui assurent une réelle stabilité à ses vieilles quilles. Il en faut bien, avec l’éruption musicale qui se prépare.
"Dans un Sportpaleis aux tribunes pas pleines mais au parterre bien garni de fans en fusion, Neil Young a déployé un concert à la structure somme toute traditionnelle : une première partie électrique, une passe de quelques titres acoustiques et puis on remet la prise pour un final endiablé (…). Manche au clair, la Old Black hurle, mugit, gémit, chuite, beugle, se tord de douleur et de plaisir à la fois. C’est là qu’on voit que les Promise of the Real sont peut être des gamins, mais pas de la bleusaille. Pas de coup de Trafalgar pour les enfants Nelson, qui ont du répondant et font un fameux boulot après de Young. On le verra encore souvent pendant ces 2h30 de musique, notamment sur « Cinnamon Girl », un chanson, comme bien d’autres, d’un temps où ils n’étaient pas nés (…).

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"Quatre accords ascendants, autant en descendant, et le tour est joué. Ces chansons à la Young ont tout pour devenir des hymnes et ouvrir à de longs développements de guitare, l’essence même de l’art youngien. Sur des tempos mi-lents (ou mi-rapides selon le point de vue), cela prend vite une allure entêtante confinant à fascination hypnotique (…).
"Mardi soit à Anvers, 20 titres ont été joués sur deux heures trente, ce qui fait sept minutes et demie par chanson. En moyenne… A part les écrans latéraux, maquillés en vieilles téloches à tube cathodique, le décor est réduit à sa plus simple expression : un buste de chef indien que Neil trimballe toujours avec lui en tournée, comme un fétiche. Pour lui, l’essentiel, sa raison d’être là, c’est la musique, point barre. Il y en a qui aiment que le chanteur raconte des histoires, sa vie, des blagues, fasse son show. Neil Young, son show, c’est lui. On l’entendra juste demander au public, comme à chaque concert, « How are you doin’ ? » (…).

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"Et puis c’est parti pour un final de folie, lancé par le très parlant « Fuckin’Up », suivi de l’accusateur « Cortez the Killer ». Les hymnes rock « Hey Hey, My My (Into the Black) » et « Rockin’ in the Free World » emportent la salle au comble de l’excitation (…). Neil Young reste le musicien absolu, l’un des derniers porte-drapeaux d’une contre-culture qui s’étiole. Même pas fatigué après plus de deux heures. Et quelle belle façon de dire au revoir que « Roll Another Number » (for the Road) », très inspiré, avant une petite danse du groupe, sautillant en rond comme des sportifs après un bon match. Un match brillant en l’occurrence (fin de citation ©).