** CABARET VERT ** alias « Festival Face B » – 28 août 2021 – Preview

Now online : retour aux affaires dans l’excitation du pit photo avec DIONYSOS sur la scène du Cabaret Vert – édition 2021 sous l’appellation Festival Face B – Still A-live. Une édition bien particulière, covid oblige, mais au charme, à la richesse, à la diversité et à l’intégrité culturelles qui font de ce fameux Cabaret l’ovni ardennais sans pareil dans le paysage des festivals. Un peu comme un certain village gaulois, peuplé cette fois d’irréductibles Ardennais pour l’occasion…

Le pari était immense pour les organisateurs: voir grand dans le contexte d’une rétractation généralisée. En raison d’un planning très serré (5 mois), d’un contexte sanitaire contraignant, malgré de nombreuses inconnues financières et réglementaires, le projet s’est construit et modifié en même temps qu’il se dévoilait, à la manière d’un spectacle dont ils auraient construit l’histoire et les décors à vue. Premiers clichés en primeur de ce pari réussi dans notre autre bien nommée GALERIE

CABARET VERT ** Festival Face B ** Still A-Live @ Charleville Mézières, 27 août 2021

Années après années, le Cabaret Vert demeure un OVNI dans le paysage des festivals. Et il reste également notre petit préféré dans ce créneau si particulier des rassemblements festifs multi-culturels. Covid oblige, l’édition 2020 annulée débouche sur une version 2021 passablement remaniée. On a réduit la voilure sans toutefois perdre l’âme et la spécificité du Cabaret Vert, rebaptisé pour l’occasion Face B. L’immense Square Bayard – que l’on découvre pour la première fois vide de ces dizaines milliers de spectateurs et visiteurs – a laissé place à La Macérienne toute voisine: usine désaffectée transformée en une espèce d’urbex artistique, où les sculptures côtoient les DJ et quantité d’autres expressions artistiques se disputent la place à d’autres formes d’art.

Chancre insolite, créatif et beau, la scénographie de ces espaces industriels permet de révéler la capacité de réinvention d’un espace ouvrier. Porté au sens propre par un collectif de bénévoles et d’artistes, la Macérienne en version Face B incarne la notion de résilience, si chère à notre époque… L’illustre bâtiment se transforme de la sorte en un lieu culturel éphémère durant 5 semaines avec un programme aussi intense que réjouissant : concerts, conférences, débats, cinéma, afterwork, expos, activités jeune public, rendez-vous citoyens, food & drinks.

La traditionnelle grande scène a quant à elle déserté le Square Bayard, et le public de se replier sur la seule scène, orpheline, de cette édition 2021 plantée non loin. La petite plaine fourmille de quantité de volontaires et de bénévoles – l’ADN de cet événement – qui désinfectent tables et bancs (pshit-pshit) au fur et à mesure que les quelques milliers de festivaliers s’assoient puis se relèvent pour ailleurs aller déambuler.

Les traditionnelles trappistes belges garnissent la carte des boissons, entre autres mets plus délicats les uns que les autres. Une façon de célébrer le bien vivre à l’ardennaise pour tous les goûts: les végétariens, les pro-barbacks, les allégés, les gourmands, les sans-alcools, les fêtards, les gastronomes, les petits budgets,… L’espace VIP-partenaires-médias installé dans ses murs habituels reste lui aussi un modèle du genre: quand on vous dit que le Cabaret Vert figure dans notre top-list.

Une édition 2021 bien particulière donc sous le signe du covid, avec une affiche tout aussi réduite que la voilure du festival. Pas d’alléchantes grosses têtes d’affiche internationales, la programmation faisant par conséquent la part belle aux nationaux, dont l’absence d’YZEULT annoncée le jour-même pour des raisons de santé. Le local de l’étape Ian CAULFIELD ouvre en fin d’après-midi les festivités sur un mode mineur, presque timide qu’il semble, avant de laisser le champ libre à un DIONYSOS bien en jambes.

Le Mathias prend tout le monde à contre-pied en lançant le show depuis le sommet de la tour de sonorisation, avant de fendre le public et rejoindre la scène via le pit-photo. Une heure trente d’un set bien tonique, alternant moments plus sobres et passages plus nerveux, avant de mettre la clé sous le paillasson au terme d’une prestation bien proprette – une intéressante première en ce qui nous concerne.

Cette programmation moins tonitruante donc que les précédentes, accueille également ce vendredi soir Benjamin BIOLAY. Prenant le relais de DIONYSOS à la nuit tombante, il délivre une prestation tantôt bien énergique, tantôt plus intimiste, déployant en tout état de cause un répertoire dont nous ne sommes ni familier ni particulièrement amateur. Nos clichés n’ayant jamais été validés par le management de l’artiste, nous les livrons finalement en stoemeling – puisqu’il doit en être ainsi. Qui ne dit mot consent…

Ne pas faire au rabais, ne pas se résigner, faire différemment, dans tous les cas s’adapter et par les soirs bleus d’été, quitter les sentiers battus. Les organisateurs ne voulaient pas d’un petit Cabaret mais bien une « Face B », une exploration à la fois d’un temps plus long, d’une jauge plus faible imposée par le contexte et d’un lieu, redessiné. Ces 4 jours de Still A-Live ont ainsi permis aux équipes de bénévoles de renouer avec le plaisir d’un accueil public réussi de 23.000 spectateurs au total. Nous avons quant à nous retrouvé l’osmose entre des artistes heureux de retrouver la scène et un public plein d’énergie vivant ensemble une expérience collective après une si longue traversée du désert durant tant, tant et tant de mois…

PREVIEW : Gouvy Blues Festival @ Ferme Madelonne – 08 août 2021

BACK IN BUSINESS ! Après plus de 17 mois loin, loin, trop loin du rock’n’roll circus, et le rock’n’roll circus bien trop loin de nous – pandemie mondiale oblige – retour aux sources, aux fondamentaux et aux choses sérieuses: back to the roots avec le Blues Festival de Gouvy édition 2021, dans cet inénarrable écrin spatio-temporel de la Ferme Madelonne.

Ni une ni deux, Erja LYYTINEN et son band nous assène carrément le grand jeu à l’occasion de ces retrouvailles post-covid (… on l’espère), près d’un an et demi donc après notre dernier gig. Il faut supposer que The BOOGIE BEASTS ont dû méchamment chauffer la bougre finlandaise au préalable backstage, en décrassant par la même occasion onstage les conduits auditifs de l’audience à l’heure de la tarte et du goûter dominical.

Et comme l’écrit si bien le patron des lieux, le Claude LENTZ, les feux de la rampe à peine éteints :

Back in business – Back online – Stay tuned for more pix & comments! Et comme toujours, clichés exclusifs et en primeur dans notre galerie. Enjoy, Folk’s !

GOUVY BLUES FESTIVAL – Ferme Madelonne @ Gouvy – Dimanche 08 août 2021

Personne ne nous a dit que c’était impossible, donc nous l’avons fait… L’écriteau apposé à l’entrée de cet Utopia moderne met le festivalier au diapason et donne le ton de ce Gouvy Blues Festival. Celui-ci ne fera donc pas l’impasse deux années consécutives, à l’instar de la plupart des (plus) grands festivals de cette année 2021 qui ont derechef remisé la clé sous le paillasson…

Ainsi donc, seule l’édition 2020 sera passée par pertes et profits coronavirus. 17 mois et 4 jours après notre dernier pit-photo lors du concert de SAXON au Trix d’Antwerpen en mars 2020, nous reprenons la route du r’n’r circus et retrouvons les effluves, le thrill et les sensations du live, de la foule, de l’ambiance, de la convivialité, de la promiscuité, des bières qu’on te renverse sur le falzar et de l’odeur des aisselles moites et humides sautillantes à hauteur de ton nez. Alleluiah !

Conjuguant tranquillité et musique de qualité, les habitués savent pourquoi Gouvy is Groovy. Hors du tumulte de la ville, on vient à la campagne chez l’ Claudy par de petits chemins qui sentent encore bon la noisette. L’équipe des volontaires – les derniers guerriers romantiques de cette Utopia – est là pour accueillir le festivalier d’âge relativement mûr, tout à l’image de cet irréductible bastion de la Ferme Madelonne qui résiste encore et toujours à toute mégalomanie et dictature du tiroir-caisse.

Faite de brics et de brocs, de tonnelles instables et d’aubettes tout aussi rudimentaires, cette 41e édition du plus géant des petits festivals résiste ainsi à l’envahisseur contre vents et marées, hors des sentiers battus, dans le parc boisé de la Madelonne. Plus encore que les éditions précédentes, le bosquet madelonnien tient plus du mariage improbable de la jungle de Calais avec la ZAD d’Arlon que d’un festival répondant à la bienséance des normes.

Parce qu’ici, chère Mèdème, il y à à manger à chaque coin d’arbre, à boire derrière chaque buisson, et à rire et causer sous la plus improbable aubette ou la plus squive des tonnelles. Les récentes pluies rendent les sentiers tortueux plus boueux que jamais, au risque de se prendre un arbre dans la tronche ou une branche dans les parties. L’atmosphère lourde et humide du sous-bois maintient bien bas, sous la canopée, les fumées aromatisées des braises où grillent saucisses et hamburgers. La pils (Lupulus, s’il vous plait !) abreuve les gosiers de ceux qui redoutent l’effet long terme des Orvaulx ou la consommation libre de Rochefort. C’est que boissons et musiques riment ici avec qualité et puissance, Môsieur. Et en matière de puissance, l’explosive Erja LYYTINEN sait de quoi elle parle, la bougre, elle qui dispose de tous les arguments nécessaires pour clouer le bec à tout imprudent détracteur.

Tout juste reconnue parmi les 30 meilleurs guitaristes blues au monde « aujourd’hui » par un sondage du magazine « Guitar World », la Finlandaise se hisse 14e aux côtés de pairs et de légendes du genre comme Joe Bonamassa, Eric Clapton, Derek Trucks, Buddy Guy et John Mayer pour n’en citer que quelques-uns. Tout classement étant aussi relatif que subjectif, aux 60.000 (é)lecteurs nous préférons quant à nous l’épreuve du mur: celui au pied duquel on reconnait le maçon. Et en termes de (ma)son, le mur de la Finlandaise est robuste et massif telle une inexpugnable forteresse sonore. La standing ovation que lui réserve le public – par ailleurs debout – ne trompe personne sur la marchandise: elle est de qualité et au pedigree sans discussion aucune. Vivement la revoir au Spirit of 66 en novembre prochain à Verviers pour peu que l’ Francis, propriétaire des lieux, se relève du tsunami des inondations catastrophiques qu’il a subies après avoir été frappé par la crise sanitaire…

Il faut dire que The BOOGIE BEASTS avaient déjà solidement chauffé le chapiteau en milieu d’après-midi, au point de provoquer l’envol probable et la non moins délicate dispersion de milliards de microscopiques variants delta, dans une atmosphère chaud-boulette contenue par la toile faîtière d’un chapiteau suintant de dégoulineries microbiennes.

Des rythmes obscènes et entrainants, un slide hypnotisant, un harmonica hurlant et un chaos de fuzz servent un (variant ?) delta blues électrique à cheval entre les Black Keys et John Lee Hooker (version Rolling Stones) comme si l’on était télétransportés dans l’arrière salle d’un juke-joint du Mississippi.

Tout l’inverse de LITTLE MOUSE & The HUNGRY CATS qui fait méchamment retomber le soufflé. Les Français livrent un set soporifique et creux comme un jour sans pain (et sans vin), ponctué d’interminables interludes et de bavardages aussi inutiles que superflus. Mais à tout chose malheur est bon: cet intermède musical sans intérêt aucun fait le bonheur des pompes à Lupulus et autres aubettes à divins nectars sous les tonnelles de la forêt de Sherwood – voire au bar du Club au charme toujours aussi désuet et suranné.

BIG DADDY WILSON et son BLUES QUINTET peut terminer la soirée: de toute façon, la messe est dite depuis que la Finlandaise a remisé sa 6 cordes dans la valise. Et les petits lutins vont bien vite retrouver la quiétude des lieux jusqu’à la prochaine déferlante de décibels. Ite missa est. Amen.

… is all the World still a Stage ?

From backstage to frontstage, from photo-pit to dressing-rooms, vintage rock’n’roll live pictures through time

NO Photoshop. NO Lightroom. NO Raw. NO bullshit. NO visual overdub

ONLY 100% pure one-shot live JPEG

All the World is STILL a Stage ! Même si, reconnaissons-le, l’avenir du grand rock’n’roll circus semble encore et toujours bien incertain en ce 1er janvier 2021 – voire totalement sombre et à l’horizon terriblement bouché en ce contexte pandémique mondial. Nul ne sait encore quand, où, comment et à quelles improbables conditions reprendront les affaires, ni quand les spots de la rampe pourront reprendre leur éclat et les Marshall retrouver leur couleur incandescente. Bien malin ou bien tordu aurait pu imaginer en mars 2020 que le couperet tomberait sur le r’n’r circus en lui imposant – à lui et au monde entier – une léthargie forcée jusqu’en 2021 (…2022 ?). En attendant de vous retrouver frontstage ou dans le pit-photo lorsque le grand cirque aura repris vie et que nous tous aurons retrouvé nos marques, notre vie, nos habitudes, entretenons cette petite flamme d’espoir en nous replongeant de-ci de-là via nos galeries Facebook et Instagram dans les plus belles pages du livre de notre monde d’avant

* Coronavirus Covid19 – World Tour Cancellations *

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(Posté le 15 mars 2020 – mis à jour le 23 octobre 2020)

Jamais bien sûr n’aurions-nous cru l’oiseau de mauvais augure qui aurait annoncé que SAXON au Trix d’Antwerpen le 4 mars 2020 était notre dernier concert de l’année, mettant de facto ce site en léthargie… Une semaine plus tard, le secteur culturel et événementiel, sa myriade d’acteurs et tout le show-business régional, national et international subissent un dramatique coup d’arrêt. #SaveOurStages. Mais the show must go on et nous nous efforçons depuis lors d’y contribuer en enrichissant au quotidien nos deux galeries photographiques online @ FacebookInstagram.
Que faire d’autre ? Après les concerts de ce printemps 2020, les festivals d’été ont été annulés les uns après les autres. Les tournées reportées d’abord à l’automne 2020 puis annoncées pour 2021, commencent à être postposées à 2022. Triste réalité pour des millions d’acteurs directs ou victimes indirectes du secteur qui souffrent comme jamais. Triste réalité pour les millions d’amateurs et de spectateurs que nous sommes. Notre modeste contribution positive à soulager cette crise qui perdure depuis ce printemps 2020 sera d’entretenir le feu sacré du r’n’r circus en postant dans nos deux galeries un florilège de nos meilleurs clichés, jour après jour…

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C’est tout un monde d’intermittents du spectacle, d’artistes – des plus anonymes aux plus renommés – mais aussi d’organisateurs, de techniciens, de promoteurs, d’acteurs de tous bords du monde associatif, culturel et du show biz qui sont ainsi touchés de plein fouet par une crise inédite dont personne ne peut encore mesurer le désastre actuel humain, artistique, culturel et économique à venir – sans parler du désastre psycho-social qui perdure, qui empire mois après mois.
Sacré Russ BALLARD : clairvoyant, le gars, clairvoyant dès début mars 2020: son passage planifié le 16 du mois au Spirit of 66 fut notre premier show annulé, premier d’une longue, longue, trop longue série. Un moment reportée à l’automne puis en décembre, sa tournée a bien vite été définitivement annulée. Claivoyants et sages, ces seniors.

Russ BALLARD – 14 & 16 mars 2020 – annulé

14 mars 2020 @ Verviers. 16 mars 2020 @ Bremen: deux dates qui mettent fin à 40 ans d’attente. 40 ans que nous l’attendions, Russ BALLARD.
40 ans que nous le guettions dans notre radar, puis patatras: coronavirus et covid-19 nous tombent sur le râble.
J – 4 : le bonhomme (clairvoyant et/ou à risque) annule carrément sa tournée européenne, la plus touffue depuis 1976 avec pas moins de 18 dates prévues à l’affiche dont au moins 2 à notre agenda en Belgique et en Allemagne.
J – 2: ce sont toutes les activités culturelles, sociales, festives, sportives, événementielles qui sont annulées ; puis tout un pays, toute un continent, toute une planète quasi qui passe en lockdown pour une durée encore indéterminée…

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Une tournée de 18 dates passe à la trappe. 18 dates prévues en ce printemps 2020 alors même que la biographie officielle de BALLARD ne recense que… 42 concerts en tout et pour tout depuis l’année 1977 !
42 concerts au compteur de Russ BALLARD depuis 1977, après une glorieuse et faste année 1976 qui l’avait vu monter 21 fois sur les planches en cette seule année. A 74 ans aujourd’hui, le pedigree de Russ BALLARD est donc riche de 63 dates, 63 concerts en tout et pour tout qui ont égrainé toute sa longue carrière et qui le rapprochent d’autant plus des étoiles. 63 dates, hormis sans doute quelques rares apparitions en guest de-ci de-là. Tout est dit. Et tout ce qui est rare et précieux. Priceless.

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Reste maintenant à espérer que son compteur ne soit pas définitivement arrêté à 63, cette tournée printanière 2020 étant d’ores et déjà annoncée reportée à décembre. Pour autant, évidemment, que le Russ passe à travers les mailles de la pandémie Covid-19, et que celle-ci ne devienne plus qu’un mauvais souvenir. God save the Queen. And Russ BALLARD too, plize.

SAXON sold out @ Trix, Anvers – 04 mars 2020 – Preview

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Question du jour: combien d’adolescents encore à l’école aujourd’hui jouiront-ils du plaisir d’assister, lorsqu’ils approcheront de la soixantaine en 2060, à un nième concert de leurs idoles de 2020…?
Pour toute une génération – la nôtre – qui a eu le bon goût de tomber sous le charme de bands tels SAXON qui ont véritablement façonné un pan du rock’n’roll et qui a misé sur des valeurs sures sachant qu’elles allaient, c’est certain, traverser les âges, c’est en 2020 un rare privilège de fin gourmet que ne pas se poser la question par laquelle nous débutions ce billet.

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Et l’on ne parle pas de ces groupes, aussi honorables et aussi respectables soient-ils (… ou pas) qui n’arrêtent pas de soi-disant come-backer, ou qui se reforment pour de subtiles raisons qui n’échappent à personne et sous de ridicules faux-semblants – GENESIS, pour n’en citer qu’un, qui annonce cette semaine son 2020 Réunion Tour après plus de 15 ans d’absence et de silence radio.
On ne vise pas non plus d’autres tout aussi remarquables bands, dont les régulières mais peu fréquentes tournées ne sont que vénales guignolesqueries et divertissement de masse sans intérêt aucun (qui a parlé des ROLLING STONES, qui…?).

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Non, nous parlons bien ici de quantité de ces bands à l’instar de SAXON qui n’ont jamais quitté le devant de la scène depuis quatre ou cinq décennies. S’ils ont parfois disparu du haut de l’affiche au gré des succès et insuccès commerciaux de la coulée continue de leur intarissable production, leur nom n’a cependant jamais – jamais – été éclipsé de ces mêmes affiches. Sans compromis, sans compromission non plus, SAXON est de ces groupes qui ont écrit et qui écrivent l’histoire du Rock’n’Roll depuis des décennies. Aux forceps d’ninombrables et interminables tournées.
Amen.

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SAXON est de la trempe de ces groupes dont on narre ici-même, depuis des années, l’épopée perpétuelle de ceux qui n’ont que faire des mouvements, modes, vagues et autres tendances tout aussi éphémères que futiles qui rythment l’actualité musicale mainstream. Suivi par des hordes de fidèles qui grossissent au même rythme qu’elles se rajeunissent au fil des décennies, SAXON est de ces groupes qui ont traversé, intacts et intègres, les âges et les époques, les modes et les courants.

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SAXON est de ceux qui jamais n’ont plié sous les diktats imposés par l’industrie musicale ou par ceux de la lucrative popularité à tous prix. SAXON est de ceux qui jamais n’ont succombé aux sirènes promettant le succès immédiat et éternel au prix de compromis musicaux. SAXON n’est pas non plus de ceux qui ont vendu leur âme au dieu Royalties ou sacrifié leur intégrité artistique sur l’autel de la déesse Cash-music.

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Mais on s’égare, on s’égare et on s’éloigne de notre propos: maintenant en ligne, le warm-up de SAXON ni plus ni moins sold out au Trix d’Anvers, ce 04 mars 2020. Et bien sûr également online dans notre galerie de portraits ici-même

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SAXON – sold out @ Trix, Anvers – 04 mars 2020

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La légende veut qu’un beau jour Angus YOUNG est monté sur scène en tenue d’écolier, n’ayant pas eu le temps de se changer entre le sortir de l’école et sa montée sur les planches. Culottes courtes et uniforme ne l’ont depuis jamais quitté. Nous, c’est un peu la même chose, mais la légende en moins vu que l’Histoire ne retiendra rien du tout de ce qui ne sera simplement jamais une légende. A nouveau, nous voilà donc seul col-blanc dans le pit photo, noyé d’ailleurs dans une salle dont le dress-code foncé ou noir est comme souvent (et étrangement) de stricte rigueur. The white collar in the black & dark photo-pit, nième épisode…

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Ceci dit, sans nul doute assistons-nous ce soir à un concert d’anthologie, un prestation hors-normes, et probablement notre meilleur SAXON de tous ceux auxquels nous avons assisté. Après un arrêt-forcé de plusieurs mois suite à l’accident cardiaque et l’hospitalisation de Biff qui s’en est suivie, le band a prévu deux seuls petits concerts pour remettre progressivement la machine en marche et le groupe sur les rails. Ce warm-up à Anvers est le premier des deux seuls sets inscrits à leur agenda, manière de réamorcer ainsi la pompe, de tester les réflexes et de ré-enclencher les automatismes.

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Le Trix, sans surprise sold out pour l’occasion, réserve un accueil tri-om-phal à SAXON, qui ne s’attendait manifestement pas à un telle réponse. Biff himself s’en étonnera plus d’une fois et remerciera d’autant l’assistance. Au point d’offrir à l’audience chaud-boulette un second rappel, tout à fait imprévu et parfaitement absent de la set-list, qui clôturera un set désormais légendaire osons-nous écrire.

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Pour cet échauffement sans réelle suite au calendrier avant l’été prochain et son concert de festivals, SAXON déroule ainsi une set-list digne d’un triple (époque vinyle) ou d’un double best-of (époque CD) qui balaye intégralement 4 décennies de discographie. Les effets dévastateurs de ce florilège sont aussi visibles dans l’assistance que perceptibles sur les planches, où les faciès rayonnants répondent aux gueules pétillantes dans la salle.

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La prestation de SAXON ce soir au Trix fait partie des quelques rares concerts où "quelque chose" s’est véritablement passé. Le fluide échangé entre band et public n’est pas qu’imagé ou figuré, n’est pas trait de l’esprit ou figure de style. Ce fluide, c’est comme la sève – mais pas la sève élaborée: la sève brute, celle qui monte – et jusqu’à la tête.

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MONSTER MAGNET – Trix @ Antwerp – 12 février 2020

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MONSTER MAGNET poursuit inlassablement son job, années après années, tournées après tournées, avec la même rage et avec le même enthousiasme qu’au premier jour où ces gars nous ont foutu une râclée. C’était il y a bien longtemps déjà, c’était au millénaire dernier – c’est dire.

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En leur qualité de synthèse quasi-parfaitement aboutie du heavy metal, du space rock et du rock psychédélique, les fers de lance du stoner ne nous ont jamais déçu, jamais. Ce soir ne sera pas encore la première fois, Le Trix est d’ailleurs ce genre de salle moyenne parfaitement agencée et conçue pour concentrer à la fois l’énergie et le son de MONSTER MAGNET, à l’instar d’un réceptacle taillé sur mesure- comme une boite de pilchards: condensé vs concentré.

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Il y en a qui se lèvent chaque matin en se demandant de quoi sera fait leur quotidien, n’aspirant à être plus vieux de quelques heures que pour retrouver l’endroit d’où ils émergent au son du réveil. Il y en a d’autres au contraire qui aspirent également à être bien vite à la nuit tombée, mais pour donner du sens et de la consistance à leur journée: Wyndorf et ses musicos doivent être de ceux-là, à l’image d’une mèche qui se consume dans le seul but de ne plus être après avoir tout donné…

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Le miracle du Feu Sacré est décrit par les chrétiens comme un miracle se produisant chaque année à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le Samedi Saint précédant la Pâque orthodoxe. Cet événement amène des milliers de pèlerins à se réunir dans l’église du Saint-Sépulcre pour recevoir ce saint feu et allumer les cierges qu’ils ont apportés. La foule arrive nombreuse dans la matinée du Samedi Saint et se regroupe dans l’église autour du sépulcre. Tandis que le Patriarche est à l’intérieur de la chapelle, l’église est plongée dans la pénombre mais parcourue par un murmure assez fort…

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Les fidèles rassemblés chantent « Seigneur, prends pitié » (Kyrie eleison en grec) jusqu’à ce que le Feu Saint descende. L’atmosphère est très tendue. Quand la lumière jaillit, le patriarche allume la brassée des 33 bougies qu’il a emportées avec lui, puis il sort avec ses bougies allumées et brillantes dans l’obscurité. Un grondement de jubilation résonne dans l’église. Les fidèles s’écrient alors « Axios! » (Il est digne!). La flamme est transmise aux fidèles dans l’église à partir de ces bougies. Les témoins rapportent que « le feu se transmet à très grande vitesse » dans toute l’église, certains affirmant que parfois « les cierges s’allument spontanément ».

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Puis MONSTER MAGNET quitte la scène, et les lumières du Trix se rallument pour permettre à la multitude de regagner ses pénates. C’est qu’on bosse demain matin, nous…