Voilà plus d’une semaine que nous attendons que le management de SLIPKNOT valide les (autres) clichés tirés depuis le pit-photo de la mainstage Zanzibar la si bien nommée. Tant pis, basta, on envoie la sauce plus bas, sinon des jours, des concerts et des festivals pourront peut-être encore s’écouler langoureusement en cette fin de haute-saison estivale avant que nous ayons le feu vert (ou orange voire rouge)…
Quant aux PIXIES, ils pourraient être tout simplement appréciables à leur juste valeur s’ils parlaient juste un peu, ne fût-ce que pour nous souhaiter un anodin « Bonsoir, Charleville ! » ou lancer à la cantonade un banal et éculé « How are you, Cabaret Vert !?« . Mais n’y pensez même pas. Quant à esquisser l’ombre d’un sourire fugace ou manifester le moindre signe extérieur de plaisir voire même de simple contentement, ce doit être mission totalement impossible pour le quatuor. Un conseil avisé, peut-être ? Changez de boulot, les gars, parce que quand on monte sur les planches avec un tel manque d’enthousiasme et de charisme, chaussé de godasses de plomb, il est grand temps de remiser son matos au grenier et d’aller élever des chèvres dans le Larzac.
Mais par bonheur, rien de tel que l’organisation parfaitement huilée et la pléthorique offre catering du Cabaret Vert pour compenser et se donner du baume au coeur en faisant bonne chère: bombance assurée en matières de liquides et de solides à très haute valeur ajoutée ! Le tout maintenant en ligne ci-dessous et comme toujours dans notre galerie de portraits…
Est-il vraiment utile de revenir sur la piètre et lamentable prestation des PIXIES ? Tout a été dit et écrit ci-dessus. Nous étendre davantage sur le sujet serait de l’acharnement thérapeutique et ne serait à tout le moins pas à l’avantage de ce groupe dit légendaire : nous nous abstiendrons dès lors de tirer sur l’ambulance, déjà qu’elle est en piteux état léthargique.
Comme il est déjà loin l’excellent souvenir que The PIXIES nous avait laissé à Tokyo il y a quelques années déjà: ce n’est pas le tout d’être considéré comme groupe culte voire même légendaire, encore faut-il être à la hauteur de sa réputation. Ce soir, si le niveau de la cheville est atteint, c’est déjà cher payé…
SLIPKNOT clôture ce jeudi de Festival Cabaret Vert et, à l’instar de bien d’autres bands, les Américains misent un maximum sur leur visuel et sur leur mise en scène. Ce constat nous a toujours incité à la plus grande méfiance et à la prudence la plus acérée: sans mentir si votre ramage se rapporte à votre plumage vous êtes le phénix des hôtes de ce Cabaret Vert. Quand on n’a pas grand chose à dire, il est de circonstances d’enrober d’autant son verbe. C’est en substance ce à quoi nous fait immanquablement penser SLIPKNOT que nous découvrons live on stage – que cette première soit à notre charge ou à notre décharge.
La set-list souffre d’un manque flagrant de diversité – à moins que ce ne soit un best-of qui nous est offert ce soir, ce qui serait un constat aggravant et non pas une circonstance atténuante. SLIPKNOT n’a définitivement rien inventé, mais quantité d’autres bands de cet acabit ont l’intelligence de compenser la pauvreté de leurs compositions par un jeu qui sort manifestement de l’ordinaire ou par une présence scénique qui éblouit et éclabousse. SLIPKNOT, eux, se cachent derrière un masque du plus mauvais goût et du plus haut ridicule, comme pour être certains que personne ne les reconnaîtra – et c’est peut-être finalement bien mieux ainsi.
Un public chauffé à blanc comme une baraque à frites a cependant réservé aux Ricains un accueil particulièrement enthousiaste comme rarement rencontré. Leur nu-métal fait mouche auprès de la fan-base, le show est à l’avenant et maintient la pression sur toute la plaine de 24.000 festivaliers. Notre 1er SLIPKNOT valait assurément le déplacement en termes de prise de contact, mais en termes de contact le démarreur est resté bel et bien grippé. Il y a quand même du bon et du neuf dans SLIPKNOT, mais le neuf n’est pas bon et le bon n’est pas neuf.
Heureusement que nous avons tout les à-côtés (musicalement parlant)) du Cabaret Vert pour nous consoler de ces deux décevantes tête d’affiche du jeudi. Le festival retrouve la foule de ses grandes éditions précédentes, comme pour mieux faire encore un magistral pied-de-nez au covid19. Le développement durable, c’est pas juste un concept à la mode. C’est l’affaire de tous, et c’est l’âme du Cabaret Vert.
Le festival ne se serait jamais monté sans l’envie des organisateurs de sensibiliser le public à ces problématiques. Le Cabaret est un tout et on se la joue durable dans tous les compartiments du festival: la musique, le cinoche, la BD, les spectacles, la nourriture, la boisson, l’accueil, les intervenants, la gestion des déchets, de l’énergie, mais aussi le lien social, la consommation responsable, les circuits courts, l’entrepreneuriat social, le solidarité…
Cette année, tous les intervenants, les prestataires, les partenaires, les bénévoles du festival ont signé les Engagements du Cabaret durable, avec des objectifs à long terme et d’autres à atteindre dès cette année. Un véritable engagement concret, chiffrable, réel. Histoire que cet idéal ne soit pas que des mots jetés en l’air. On dit, on fait. Qu’est-ce qu’on construit ? Qu’est-ce qu’on va laisser ? Qu’est-ce qu’on peut apprendre les uns des autres ? Et comme en Ardennes on a du savoir-vivre, on se nourrit de tout ça sans se prendre la tête, et sans jouer les naïfs, en écoutant un bon concert et buvant une bonne bière, au vert.
Ici, on mange et on boit bien. Tout est organisé pour que les festivaliers puissent profiter d’une alimentation locale, de saison et de qualité. Le festival a mis en place une charte de restauration durable et contrôlée pour s’assurer que toutes ses parties prenantes soient alignées avec les valeurs du Cabaret Vert. De la maitrise de l’eau et de l’énergie à la réduction des déchets en passant par la mobilité douce et la lutte contre le gaspillage, l’objectif est de proposer une restauration vraiment durable.
Le Cabaret Vert peut garantir que 90% des produits proposés sur les stands proviennent de moins de 200km à la ronde: le festival favorise les restaurateurs ardennais et 70% des fournisseurs viennent du département. Les buvettes ne proposent aucune boisson sucrée issue de l’industrie agro-alimentaire. Ici la limonade artisanale et le pétillant de pomme règnent. La sélection d’une cinquantaine de bières proposées provient de brasseries artisanales des environs – merci Orval, merci Mortgat, merci Chimay, même si cet artisanat est tout relatif.
In fine, portés par une énergie collective et contagieuse, ce ne sont pas moins de 125 000 festivaliers qui ont rejoint pour 5 jours à Charleville-Mézières la grande famille du Cabaret Vert qui n’a toujours pas cédé aux sirènes des grands groupes. Indépendant mais loin d’être seul: 2300 bénévoles qui rendent tout cela possible depuis 2005, 500 partenaires, l’implication des riverains et habitants de Charleville-Mézières,… tous portent haut les valeurs du Cabaret: la nouveauté, la prise de risque, l’avant-garde à travers 5 scènes, 116 concerts, 75 auteurs BD, 31 heures de cinéma, 4 jours d’arts de la rue, 4 jours de débats, de plaidoyers, d’ateliers, de rencontres, de témoignages au sein du Do Tank l’IDéal, une nouvelle scène Zanzibar franchement monumentale, un nouvel écrin de verdure pour le Greenfloor entre Terre et Meuse, des espaces entièrement repensés et cerise sur le gâteau : un 5ème jour de fête ! Merci le Cabaret Vert !
Danko JONES dans le Borinage – fallait le voir pour le savoir, fallait le savoir pour le croire, fallait le croire pour le voir, fallait le voir pour le croire. Et il était en bonne compagnie le bougre, entouré notamment de SIDILARSEN et de LOFOFORA. Une espèce de Filière Boraine en termes de puissance de feu, ou Danko JONES et le retour au bon vieux temps d’Ovomaltine: c’est de la dynamite !
A-t-on déjà écrit que nous a-do-rons Danko JONES ? Ah, une centaine de fois vous dites, ok – sorry. Toujours est-il que nous ne l’aurions presque pas reconnu backstage, notre Danko JONES, métamorphosé ou quasi avec son masque FFP2 qui ne le quittera de la journée qu’au moment précis de monter sur les planches et pour le renfiler fissa son set terminé.
Casquette vissée sur le crâne et paire de baskets aux pieds (indice encore plus surprenant qui a failli et définitivement nous tromper), il a de quoi passer presqu’inaperçu en déambulant dans le parc Baudour derrière la scène, le Danko – mais on ne nous la fait pas, même si on l’a croisé une paire de fois avant que la pièce ne tombe. Effet de la canicule, peut-être. D’ailleurs, par un 33° plombé d’une chaleur lourde et littéralement étouffante, insupportable, il fait presque trop chaud pour les performances de cette fin d’après-midi sur la scène du PARK ROCK Festival.
Mais ce serait mal connaître les performers du jour, ainsi que les remarquables organisateurs de ce festival presqu’intimiste qui offre toutefois une affiche digne des plus grands. Une bien belle découverte que ce PARK ROCK Festival, tant en termes d’affiche, d’organisation et d’organisateurs que de cadre et d’offre de services…
Prenant pour notre part le train en marche fin d’après-midi seulement, 7 WEEKS assure le relai de GIAC TAYLOR pour un set propret mais d’une efficacité surprenante: ces hommes d’âge presque mûr dirons-nous, propres sur eux et même de bonne présentation, nous laissaient initialement craindre un set mou et mainstream. Comme quoi, ne jamais se fier aux apparences ni aux a priori. Pendant que l’on procède au changement de matos sur la seule scène que comporte ce somme tout modeste festival (mais à qui il ne manque rien, si ce n’est sans doute une assistance un peu moins clairsemée), les gars de SIDILARSEN continuent de siroter leurs bières comme si de rien n’était à la table jouxtant la nôtre. Presqu’envie de leur montrer l’heure, juste au cas où.
Avec un un hommage appuyé à l’Ukraine et quelques autres méchants uppercuts adressés aux bien pensants de ce monde, SIDILARSEN reste fidèle à lui-même, à eux-mêmes: le verbe acéré et allié à un bande-son percutante fait mouche et dévaste un Parc Baudour qui sort (bien trop) doucement de sa torpeur tropicale.
Les Français donnent tout mais semblent récolter bien peu de répondant, même si la qualité de l’assistance l’emporte de loin sur la quantité. Un set parfait qui renoue avec l’image que nous avions gardée de SIDILARSEN il y a bien des années déjà, la sympathie et la simplicité toujours à l’appel (et à la pelle).
LOFOFORA enchaîne et a beau donner le maximum, il semble bien que ce soit SIDILARSEN qui ait tiré les marrons du feu de ce duel franco-français. Non pas que LOFOFORA nous offre une prestation de moins haute tenue, mais il semble tout simplement – façon de parler – que le feu fait moins mouche et que le pétard est plus mouillé qu’autre chose. Si pas en termes de prestation, du moins en termes de résultats et d’effets – quoique Danko JONES se trémoussant à nos côtés stage right en pense peut-être tout autrement, allez savoir ce qui se cache sous ce FFP2.
Il est 22h45 et bien plus de degrés encore lorsque notre Canadien (presque) préféré ôte son masque, troque ses Nike contre ses traditionnels bottillons noirs et grimpe les escaliers menant à la scène: la fête peut commencer. Elle s’achèvera 90 minutes plus tard devant un parterre tout aussi clairsemé mais affichant des mines heu-reu-ses. Car Danko JONES, qu’il ait 65.000 spectateurs face à lui (il y a quelques semaines sur la mainstage du Hellfest) ou qu’il n’en ait qu’une poignée, c’est du pareil au même. On donne sans compter, on mouille sa chemise, on casse la baraque et on retourne les canapés avant de s’attaquer à l’étage et mettre tout à sac.
Non sans l’aide précieuse de Giac TAYLOR infiniment remercié par un Danko JONES orphelin de sa guitare restée (perdue ?) à l’aéroport de Francfort, et sauvé par le grand coeur de notre Romano Nervoso national qui lui fait grâce de la sienne le temps d’un set décidément pas ordinaire. On n’avait jamais pensé à quel point ces deux gaillards vont bien ensemble, tiens ; c’est chose faite aujourd’hui. Merci le Park Rock Festival ! Et quelles belles surprises nous réservez-vous pour 2023 ?!
Kommunion im Biergarten… Que n’a-t-on déjà pas dit ni écrit au sujet d’Alex Henry FOSTER et de ses inséparables Long Shadowsici ou encore là ? Au risque de nous répéter, nous laisserons donc Alex Henry sautiller en plein air d’une table à l’autre de ce biergarten, qui plus est sans renverser trop de Kölsch comme en attesteront les vidéos disponibles sur le net. Nous laisserons surtout Alex Henry nous transporter et nous emmener dans ses longues envolées lyriques et symboliques, et nous ouvrir une fenêtre dans le ciel où chacun s’engouffre le temps de cette longue kommunion qui passe sous le radar de bien des médias mainstream…
Que n’a-t-on déjà pas dit ni écrit au sujet d’Alex Henry FOSTER et de son songwriting haut de gamme ? Au risque de nous répéter, nous préférons donc ne pas trop nous étendre (autrement qu’en photos) sur les deux heures et vingt minutes que durera ce voyage-ci. Cinq semaines après la précédente mise en orbite qui s’était tenue ici-même, le Captain FOSTER accompagné de son fidèle équipage a décidé de manière impromptue de renouveler cette kommunion. Même endroit, même heure, mais pas le même prix: pour que cette kommunion frise la perfection, Alex Henry régale. Ce soir, c’est lui qui invite, gratos, pour que dalle. Et comme si ce n’était pas suffisant, le maitre de cérémonie offre également à la planète entière ce live-streaming en direct. Parce qu’offrir, parce que partager, parce que communier ne sont pas de vains mots pour le Captain FOSTER. Ce sont même ses fondamentaux.
Le bonheur est comme un baiser, vous devez le partager pour en profiter. Le bonheur, il n’est réel et n’est complet que quand il est mutualisé : Kommunion im Biergarten aurait pu être le titre de l’affiche ce soir. A défaut de figurer tel quel pour qui ne l’aurait pas anticipé en poussant la grille de ce biergarten, c’en sera le thème et le fil conducteur, c’en sera le prétexte et le résultat, la cause et la conséquence. Si la musique est un moteur de propagation des sentiments et des sensations, les compositions de FOSTER en sont alors une turbine d’élévation et d’émotions…
Les concerts prévus à Zurich et à Budapest viennent d’être annulés en dernière minute, à la grande désolation de FOSTER. Sans doute faut-il trouver dans ces annulations une motivation supplémentaire, une énergie décuplée et une source de force insoupçonnée chez Alex Henry pour faire de cette Kommunion im Biergarten un moment de plus grande intensité encore. Ses Long Shadows, entraînés dans ce tourbillon sans fin, déposeront les armes en fin de soirée après avoir donné plus qu’ils ne pensaient eux-mêmes avoir en eux. Comme chacun ici, Brothers & Sisters – Kommunion im Biergarten.
Des mots même de FOSTER, la version allongée à la fois explosive et lancinante de The Hunter, presque sans fin et en éternel loop de trouvailles rythmiques et mélodiques, sera sa performance la plus sexy et la plus soul qu’il ait jamais livrée, qu’il ait jamais donnée, qu’il ait jamais offerte. Sans doute a-t-il, sans doute ont-ils, sans doute a-t-on atteint ici un climax, un point de non-retour, un apogée, un acmée à jamais gravés dans nos cellules neuronales ? Parce que ce soir, sous un ciel étoilé et dans la douceur de cette belle nuit d’été teutonne, c’est non seulement windows in the sky mais c’est aussi et surtout cadeau. Kadeau. Und Kommunion im Biergarten. Prosit.
Il aurait tant et tant à dire au sujet du SJOCK, le plus vieux festival toujours en activité du Plat Pays. Il y aurait tant et tant à raconter que, ma foi(e), on va vous le raconter ici-même – et nulle part ailleurs, puisque vous aurez constaté qu’aucun média mainstream ne s’en fait l’écho.
Affiché dans le backstage :STAGE RULES – First rule : respect the time schedule ! If the change over is 30 minutes, be ready to start your show after these 30 minutes. We don’t care if it takes 60 minutes to set up and check out your gear, monitors, sound, backdrop, merchandise stand,… socializing with fans, comb your hair or wig, go to the toilet… These extra 30 minutes will be taken out from you set — your playing time wille be shortened !! Our stage crew can and will stop your show.
Second rule : remember why you are standing on this stage. Play like it’s the last time you’ll ever set a foot on a stage. Kill them all !! Cheers and enjoy you show !
Kill them all ! Il n’y a vraiment qu’au SJOCK qu’on peut lire ces stages rules affichées sur les rampes qui mènent aux scènes. Et vous savez quoi ? Nous, on adooooooore le SJOCK FESTIVAL. Tout simplement parce qu’il est unique en son genre, ou plutôt en ses genres. Now online et au jour le jour dans notre galerie de portraits ! Pure one-shot JPEG, of course. No Photoshop. No Lightroom. No .raw format !
It’s a long way to the pit if you wanna rock’n’roll…
Autres polaroïds également disponibles dans notre galerie de portraits et la full review ici-même, plus bas, de ce Hellfest XVème du nom. Et toujours pas de Photoshop. Toujours pas de Lightroom. Toujours pas de format .raw. – only pure one-shot .jpeg parce qu’ici, messieurs-dames, on ne badine pas plus avec le rock’n’roll qu’on ne chipote avec les photos: on laisse ces bidouillages aux amateurs.
Small is Beautiful. SJOCK Festival, 45ème du nom – malgré deux années off pour les raisons qu’on ne nomme plus. Your Rock’n’Roll Highlight of the Year, et encore une fois bon sang ne saurait mentir avec une édition 2022 à la programmation toujours aussi éclectique dans une niche cependant toujours aussi étroite: du rock’n’roll au punk-rock et au rockabily en passant par le garage-rock et… le ska avec la présence cette année de Madness. Que de stars mondiales ont foulé les modestes planches de ce festival intimiste et familial malgré la qualité de l’affiche – 15.000 personnes seulement ont foulé le terrain de Gierlé alors que l’affiche annonce trois jours durant des pointures telles que PHIL CAMPBELL & His Bastard Sons (qui s’est produit bien des fois ces derniers jours devant des dizaines et des dizaines de milliers de spectateurs). Et que dire de l’Euro Incontinence Tour 2022 (?!) du trio australien COSMIC PSYCHOS qui a traversé la moitié du globle pour une tournée européenne de 4 dates seulement, ramenée finalement à 2 seuls shows et dès lors devenue l’Euro Drinking Tour 2022. Et ça ne s’invente pas – c’est ça le SJOCK Festival.
Perdus au cœur de l’Europe sur une modeste scène d’un tout aussi modeste festival, le trio assurera pourtant dans quelques jours pas moins que la première partie de GUNS & ROSES et de sa tournée 2022 des stades autraliens ! Tout ça et rien que ça au Sjock, Messieurs-Dames, illustre festival inconnu des médias mainstream et tout autant d’un public du même nom qui se complait au même moment aux Ardentes ou au Baudet’stival dans la variété, dans la musique urbaine, le rap et le hip-hop. Tandis que les connoisseurs attendent évidemment avec impatience le barnum des Rolling Stones au stade Roi Baudouin le lendemain – arme de distraction massive d’une affligeante vacuité.
Mais revenons-en à l’essentiel, et à ce Sjock Festival 2022 et 45ème du nom qui nous gratifie à nouveau de valeurs sûres (George THOROGOOD, Madness, Social Distorsion, Agnostic Front, PETER PAN SPEEDROCK,…) mais également de rafraichissantes découvertes dont les Australiens de COSMIC PSYCHOS ne sont donc pas les moindres, que du contraire ! Le combo est de ceux qui, sur la platine, ne sont pas particulièrement d’un immense intérêt mais qui t’explosent à la gu… quand ils déboulent sur scène, quant ils tentent de contenir et de canaliser toute leur pleine démesure et toute leur démente boulimie scénique. Pas nés de la dernière pluie et de surcroit à l’autre bout de la planète, COSMIC PSYCHOS représente néanmoins une influence majeure de l’éclosion de la scène grunge de Seattle durant les eighties et une référence que Pearl Jam themselves revendiquent, oui Môsieur. Et tout ça au SJOCK, oui Mèdême.
Leur Euro Incontinence Tour 2022 rebaptisé donc par la force des choses Euro Drinking Tour 2022, on comprend vite pourquoi. Dès la 1ère note crachée par l’Ampeg en soundcheck, le ton est donné: la basse en déliquescence et artisanalement enrubannée de scotch est à l’image de son propriétaire et affichent tous deux un nombre incalculable d’heures de vol marquées par les stigmates d’un punk-garage-rock sans compromission aucune. Si ce n’est pas peu dire, ce n’est encore que de la roupille de sansonnet à côté de la dégaine du préposé à la six cordes. Si Ross KNIGHT à la basse, en bleu de travail et la casquette vissée sur le crâne, a la dégaine d’un garagiste sorti par erreur du fin fond de son atelier enterré dans le MiddleWest, John Mc KEERING à la gratte affiche quant à lui le look d’un de ces bushmen descendant de son tracto-pelle au beau milieu de la fournaise du bush australien.
Avec sa tronche d’une authenticité toute rugueuse, la sèche roulée et à moitié éteinte collée au bec, le jeans poisseux laissant entrevoir une raie du c… du même acabit, son marcel taché, dégueux et troué sur le bide doit lui coller à la peau depuis avant la pandémie et peine à cacher une panse de beer-drinker invétéré – Euro Drinking Tour, et ce n’est pas les Maes qui manquent on stage. Ah! qu’ils sont hilares nos trois zigotos, comme s’ils se marraient à l’avance de la bonne blague qu’ils nous préparent. Hilares comme trois sales gosses qui préparent un mauvais coup tout en se remémorant le dernier en date. Hilares comme des bienheureux, nos trois lascars, comme trois innocents perdus on ne sait trop où et qui sont les premiers à en rire à gorge et panse déployées ! Mais ne jamais se fier aux apparences, jamais : nous avons affaire à de véritables tueurs, des killers sans nom et dont le troisième larron aux drums n’est pas non plus là pour faire de la figuration. Ils ont un contrat, et des tueurs dignes du nom remplissent toujours leur contrat.
A coup sûr, ce power trio sans équivalent dans l’hémisphère nord va littéralement tuer et mettre en pièce GUNS & ROSES dans les stades de Melbourne, d’Adelaïde, de Sydney et d’ailleurs encore là-bas DownUnder. Ici dans le jardinet de Gierlé, c’est le Massacre de la Saint-Valentin : sans en avoir l’air, dans une décontraction qui frise l’indifférence et la nonchalance, ces trois invétérés bourrus beer-drinkers livrent le set de la mort qui tue, ce genre de set qu’on ne peut narrer mais qu’on ne peut que vivre, subir, survivre, encaisser, prendre en plein poire. Quel set, madre de dios ! Nous sommes stage right lorsqu’en guise d’au-revoir et d’ultime salut ou de pied-de-nez, ces indécrottable et imprésentables Aussies exhibent à la foule leur postérieur – assurément notre highlight of the year. Total respect, les gars : des comme vous, on n’en fait plus et l’on n’en croise plus que très, très rarement.
On te dit pouvoir revoir en 2023 un et un seul groupe déjà vu sur scène cette année, lequel choisis-tu ? COSMIC PSYCHOS pardi, quelle question !? Faut vraiment ne jamais les avoir vus pour poser de telles idioties. Et dire que les Stones se produisent après-demain au Stade Roi Baudouin – s’ils savaient au moins qu’ils ont encore tout à apprendre, ces pauvres Anglais vintage et aussi ringards qu’inoffensifs.
PETER PAN SPEEDROCK a entamé sa tournée d’adieu(x) en 2016. Nous sommes à l’été 2022 et la mention « Resurrection » est maintenant apparue sous la bannière du band en fond de scène. Resurrection ou prolongation, allez savoir. Cette mention ne change en définitive rien à rien et le power trio est plus speed que jamais, plus rock que jamais, plus killer que jamais. Et que penser de ce guest qui fait son apparition ponctuellement aux lead-vocals et dont la panse, démesurée et tatouée, ramènerait les COSMIC PSYCHOS à de simples apprentis beer-drinkers à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession.
Les Australiens s’étaient contenté d’exhiber leur postérieur en guise d’au-revoir ; notre quatrième larron batave nous gratifiera quant à lui d’un nude intégral on stage et se voit décerner sans nulle doute aucun le titre de 8ème horreur du monde. Sjock Festival – your rock’n’roll highlight of the year qu’ils disaient : comme quoi la publicité n’est pas toujours mensongère…
Les petits jeunes de GRADE 2 remplacent bien mièvrement au pied-levé PHIL CAMPBELL & His Bastard Sons ayant déclaré forfait à J-1 pour cause de covid au sein du band : la déception de cette 45ème édition, assurément et sans conteste. La prestation des Anglais nous avaient particulièrement séduit il y a quelques jours sur la mainstage du Hellfest devant 65.000 personnes, et l’exceptionnelle chance de les revoir dans ce backyard intimiste aurait probablement été notre r’n’r highlight of the year. Soit, puisqu’il en est ainsi.
Les TEENAGE BOTTLENECK ne cassent pas non plus trois pattes à un canard avec leur punk-rock au cachet bien new-yorkais mais dont le manque de variété, de consistance et de rugosité lasse bien vite après quelques accords. Ne sont pas The RAMONES qui veut, et l’habit ne fait pas plus le moine que la mousse ne fait la trappiste.
George THOROGOOD& his Destroyers met tout le monde d’accord fin de soirée dans le jardin de Gierlé – hormis peut-être le stage-manager ainsi que son crew local prié tout comme nous de faire place nette dès la fin du sound-check et de laisser le champ libre dans tout le backstage au crew US dont est entouré le George. THOROGOOD débute ici-même sa tournée européenne, et l’on peut supposer que son set au Sjock consiste probablement en un échauffement grandeur nature devant une audience somme toute modeste. La générale, quoi.
Tout juste arrivé des States via Gatwick puis par la route dans trois monstrueux bus hors-normes après 24 heures de voyage, THOROGOOD et sa clique nous réserve un set parfait même si sans grande surprise: que du classique, que des standards servis par une sono tout aussi optimale et entouré d’un band qui assure sagement à ses côtés. Le George n’a rien perdu de son sens du show, de sa prestance et de sa présence on stage : du haut de ses 72 berges, on ne la lui fait plus – y compris le retour sur scène en peignoir pour saluer une dernière fois ce qu’il reste de la foule en train de se disperser alors même que les dernières notes de son set se sont depuis longtemps évaporées dans la nuit noire et fraîche de la sablonneuse Campine.
It’s Saturday, Belgium, Sjock Festival ! avaient été ses premières paroles en arrivant sur scène. Il a encore une bonne vue, le George, en lisant ainsi la feuille scotchée on stage au pied de son micro sur laquelle figuraient les 4 seuls mots suivants: Saturday – Belgium – Shock (sic) Festival. Sait-on jamais que THOROGOOD s’imaginait être dimanche, en France, au festival de chants marins à Douarnenez. Et sans doute la mention « Shock Festival » devait-elle prêter à moins à erreur de prononciation que Sjock Festival, dira-t-on…
Peu auparavant, NINE POUND HAMMER joue les habitués sur la mainstage du Sjock, avec cette fois Ruyter Suys (pronounced « Rider Sighs ») qui accompagne son cher et tendre. Elle restera planquée derrière son Marshall tout le concert durant à lui tirer le portrait (ou plutôt le postérieur), jusqu’au moment où l’imprévu et l’improbable se produisent.
Le Blaine Cartwright s’écroule lourdement sur scène en toute fin de set alors qu’il avait délaissé sa gratte pour les lead vocals sur un morceau particulièrement… euh… comment dire donc… ? Coup de chaleur, coup de bambou, le corps avait-il trop donné, l’organisme avait-il puisé dans ses dernières réserves (et on peut l’attester, Docteur) ? Toujours est-il que le bruit de son corps qui s’effondre sur les planches tout juste à côté de nous couvre les décibels que crache la sono, et l’onde de choc de son crâne heurtant la scène surpasse ceux que crache son Marshall.
Sa tendre Ruyter bondit en une fraction de seconde pour porter secours à s’n homme: ce final n’était manifestement pas prévu, mais tout est bien qui finit bien – et Cartwright récupèrera même sa paire de pompes balancées quelques instant plus tôt dans le public. NINE POUND HAMMER, le Kentucky sans doute dans tout ce qu’il a de plus rural, de plus authentique et de plus profond, hormis peut-être une partie du matos estampillée NASHVILLE PUSSY – mais c’est finalement du pareil au même.
Et à toi, n te dirait que tu n’as droit l’année prochaine qu’à un seul festival, lequel choisirais-tu hein ? Faut vraiment ne jamais avoir été au Sjock pour poser des questions aussi stupides…
Hellfest – le plus grand événement métal depuis l’âge de fer. Hell(fest) ain’t a bad place to be… Pour son 15ème anniversaire postposé de 2020 à 2021 puis de 2021 à 2022 pour les raisons que l’on ne nomme désormais plus, le Hellfest fait fort, très fort même. Pas moins de 350 concerts sont programmés sur 2 weekends prolongés : 7 jours d’enfer, 7 jours en enfer pour qui tiendra la distance. Nous nous contenterons quant à nous de 3 jours seulement, de quoi déjà mettre les organismes à rude épreuve pour qui souhaite passer d’un pit-photo à l’autre au prix chaque fois d’une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes à affronter et à fendre.
Les 3 années écoulées depuis la dernière édition de 2019 a permis aux organisateurs d’encore upgrader le site avec un décorum en dur (semi-) permanent toujours plus hallucinant et plus dantesque, enrichi de 5 nouvelles sculptures dont celle en hommage à Ian Fraiser Kilmister aka Lemmy n’est pas la moins impressionnante du haut de sa quinzaine de mètres de structure métallique. Et que penser en voyant ce nouveau parking Ouest vaste de pas moins de 37 hectares ?!
On peut néanmoins penser que le site n’est pas loin maintenant d’atteindre son climax ; la foule est dense sur la plaine, parfois à l’excès selon qui occupe l’une des deux impressionnantes mainstages, et la War Zone au décor oscillant entre Mad Max et Auschwitz est désormais trop exiguë – façon de parler – pour y accueillir tous les fervents de sa programmation particulière. Quant à atteindre son pit-photo, c’est quasi peine perdue tant la foule se presse dans l’entonnoir y menant.
Les trois autres scènes installées sous les immenses chapiteaux aux structures rigides portent ainsi à 6 les facteurs d’attraction et d’attractivité où se mélange une foule toujours plus bigarrée et bon-enfant, familiale même parfois, où convivialité et fraternité (amour?) sont les maîtres-mots. A l’instar de ces 5,000 bénévoles qui sont à la manœuvre par weekend, ces centaines et milliers de techniciens, travailleurs aux bars, au nettoyage-chiottes, au merchandising, à la sécu ou aux caterings qui, chacun, te reçoit ou te sert comme si tu étais son client le plus précieux.
Le Hellfest, c’est avant tout une grande famille, une grande fratrie, une grande chaîne de convivialité, de cordialité et de fraternité où chacun vient y chercher mais surtout y trouver ce qu’il attend – certains des décibels, d’autres la fête, d’autres encore le contact ou simplement le moment présent et la pleine conscience.
Quand ce n’est pas juste manger ou se désaltérer – la carte du menu balaye les cinq continents et les bars à Muscadet (nous sommes dans le vignoble nantais…) côtoient les (presque) meilleurs bières spéciales. Le Hellfest, c’est aussi et surtout une logistique tout bonnement hallucinante, une machine huilée à la perfection qui retrouve ses automatismes après un hiatus de deux années.
Mais c’est aussi un timing respecté à la minute près sur chacune des 6 scènes officielles. La 8ème merveille du monde, sans doute bien, tant en matière de programmation, de décorum mais aussi de logistique, d’organisation, d’humanité et de fraternité ? Ce n’est pas pour rien que les Ricains tentent de convaincre le patron des lieux d’exporter le concept outre-Atlantique en y transposant une formule qui ne trouve pourtant son sens et son essence que dans le vignoble nantais là où elle naquit et là où se situe son ADN, sa sève montante nourrie par toute une population solidaire et impliquée.
Question programmation, choisir c’est renoncer. La succession voire la simultanéité infernale des shows d’une scène à l’autre, et la foule à fendre d’un pit à l’autre pour s’y rendre, s’apparente au défi du tonneau des Danaïdes. Choisir c’est renoncer, même si ne pas tenter est abandonner. Que retenir de ces dizaines de bornes parcourues en arpentant cet Heaven on Earth ? Que certains paraissent prématurément vieux (façon de parler), comme AIRBOURNE. Mais que d’autres le sont définitivement devenus, plus logiquement sans doute mais de manière tout aussi regrettable : GUNS & ROSES.
L’un comme l’autre fait littéralement traîner son show en longueur avec une succession de temps morts et de remplissages aussi inutiles que superflus. D’autres, quasi intemporels, demeurent au contraire des valeurs sûres qui traversent les décennies comme si le temps n’avait prise ni sur leurs organismes ni sur leur empreinte ni sur leur legacy: qu’il s’agisse d’ALICE COOPER toujours aussi bien entouré, de SCORPIONS littéralement impériaux ou d’un WHITESNAKE à la set-list certes téléphonée, la délectation proustienne compense aisément une absence parfois totale de surprise.
Quelques claques bien assénées nous laissent une marque qui n’est pas prête de disparaître : KILLING JOKE n’a strictement rien perdu de sa superbe et de son efficacité tandis que STONER, KADAVAR ou NEW MODEL ARMY pour n’en citer que quelques uns nous prennent à contre-pied. Et quoi de tel qu’un croque-en-jambes pour se remettre les idées en place et balayer toutes ses certitudes ?!
MINISTRY et les GUNS soutiennent ouvertement l’Ukraine en en affichant un jaune et un bleu de circonstances, à l’instar d’un SLASH dont une des grattes est intégralement repeinte aux couleurs du drapeau. The SCORPIONS dédicaceront pour leur par le – oui – soporifique Wind of Change au peuple ukrainien, tandis que quantité d’autres bands honorent quant à eux sur scène la mémoire de LEMMY, que ce soit AIRBOURNE, Phil CAMPBELL ou encore Danko JONES.
L’impressionnante et nouvelle statue de Ian Fraiser KILMISTER, franchement réussie, surplombe donc de ses 15 mètres de hauteur la War Zone. Elle y accueille quelques cendres de feu LEMMY à l’occasion d’une courte cérémonie organisée à son pied en milieu de nuit, rehaussée par la présence de ses deux derniers comparses présents séparément ce jour sur les mainstages en ce jeudi 23 juin 2022 : Mikkey DEE qui vient de terminer son set derrière les fûts de SCORPIONS et Phil CAMPBELL entouré de ses Bastards Sons plus tôt dans la journée, mais qui vient de rejoindre en toute fin de set The SCORPIONS pour quelques mémorables passes d’armes en prélude à cette cérémonie nocturne.
Si donc GUNS & ROSES bande (vraiment) mou, AIBOURNE est désormais éjaculateur précoce. Les Australiens pourtant toujours aussi denses, puissants et rapides quand ils sont à l’ouvrage nécessitent cependant bien des temps de récupération pour reprendre vigueur entre deux assauts. Leurs langueurs et longueurs cassent un rythme pourtant ô combien soutenu quand ils moulinent, et même leur légendaire mur de Marshall a été amputé de quelques unités: on peut franchement s’interroger sur leur capacité à tenir la distance – ce que nous constations déjà lors de leur dernier concert pré-pandémie au Cabaret Vert. Rapides et bougrement efficaces, oui, mais dont l’endurance est à entretenir voire même à retrouver !
En matière de temps morts aussi horripilants que regrettables, GUNS & ROSES décroche sans doute la timbale du Hellfest 2022. Fort Roses et très peu Guns : les ROSES sont fanées, et les GUNS sont désormais des pétards mouillés. G&R bande mou, un point c’est tout : le set de pourtant 2h30 à la montre est mièvre et mou du gland : ponctué de trop nombreux blancs dans un noir aussi absolu que le silence ambiant, Axl ROSE n’est décidément plus que l’ombre de lui-même. Sa voix en mode (fort) mineur à l’instar d’une présence peu irradiante sur scène sont à l’image d’un changement de garde-robe à un rythme dont on se passerait allègrement. Le ressort d’Axl est bien mou et détendu ; même la Duracell du band, aka SLASH-le-Magnifique, semble à plat et ne suffit pas à récupérer une sauce qui ne prend décidément pas trop même si ce n’est pas force d’avoir essayé.
Duff McKAGAN serait presque l’élément moteur du combo loin pourtant de sa splendeur passée : si son faciès s’affiche régulièrement sur les écrans géants, c’est à l’inverse de la tronche d’un Axl ROSE que les caméras n’afficheront jamais qu’en plans sur pieds – ce qui n’empêche pas de remarquer sa trèèèèès grande concentration avant de s’aventurer à descendre les quelques escaliers de la plate-forme surplombant les drums flanquée de deux drapeaux ukrainiens.
La set-list par ailleurs bof-bof des Californiens se clôture néanmoins par un magistral, explosif et flamboyant Paradise City, comme pour nous laisser sur une dernière note franchement positive du grand et vrai GUNS qu’on a pourtant attendu mais en vain deux heures et demi durant…