Now online : STATUS QUO @ Het Groot Verlof – Leuven.

Maintenant en ligne, ce que l’Histoire (grande ou petite) retiendra comme le tout dernier concert du STATUS QUO électrique sur le sol belge en cette veille de fête nationale 2016 @ Oude Markt, Leuven…

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RAMBLIN’ MAN FAIR 2016 @ Maidstone, UK – 23-24 July 2016

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Classic Rock, Southern Rock, Prog, Blues and Country – c’est ça le Ramblin’ Man Fair 2016, deuxième édition servie sur un plateau d’argent. Real ales, great food, fine whiskies and rock’n’roll music comme l’annonce l’affiche: que demander de mieux ?!

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Au coeur du gigantesque Mote Park en plein centre de Maidstone, UK, on vient au Ramblin ‘ en famille, toutes générations confondues (papys & mamys included), comme on irait pic-niquer par un beau dimanche ensoleillé, chaises longues comprises. Pour certains, l’affiche parait même comme accessoire: les sonos et la musique font office de fond sonore, et les scènes servent de décor à un weekend en plein air. Backstage, on croise du beau monde – à commencer par deux des têtes d’affiche de l’édition précédente qui viennent saluer leurs potes : Biff BYFORD qui avait créé l’événement avec SAXON sur la ClassicRock Stage en 2015 ainsi que Bernie MARSDEN qui irradiait littéralement la Blues Stage il y a 12 mois. Quand on voit aujourd’hui à quoi est réduit WHITESNAKE, on ne peut que plus amèrement regretter son éviction – lui qui, pas rancunier pour un sou, vient précisément saluer ses ex-coreligionnaires…

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Derrière le management du Ramblin ‘, bossent les chevilles ouvrières de magazines musicaux de référence outre-Manche: ClassicRock Magazine, Prog Mag, Blues Magazine et Metal Hammer. La crème de la crème n’est donc pas uniquement sur les planches des quatre scènes du Ramblin’ Man Fair 2016 mais également à la manoeuvre pour ré-éditer ce qui avait été l’année dernière non pas un coup d’essai mais déjà un coup de maître…

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Now online : PATTI SMITH @ Rockhal – 02 juillet 2016

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Jesus died for somebody’s sins but not minePatti SMITH, la Godmother of Punk, sur les planches de la "Rockhal" de Esch-sur-Alzette (G.D. Luxembourg) : maintenant en ligne ci-dessous…

PATTI SMITH – Rockhal @ Esch-s/-Alzette – 02 juillet 2016

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"Goodbyyyyyyye ! " lâche avec un petit sourire ironique et narquois Patti SMITH aux 6 photographes accrédités que nous sommes à l’issue du second morceau déjà de "Horses"… La grand-mère du punk, la reine de l’underground new-yorkais a d’ailleurs décidé de nous parquer stage right, et une bande de scotch marque au sol la limite à n’absolument pas dépasser dans le pit. Elle ne souhaite manifestement pas être photographiée de face, dont acte. Soit. Caprice de star peut-être, mais qu’on lui pardonne déjà mille fois tant la seule évocation du nom de cette grande Dame du garage-punk des 60’s et 70’s est déjà toute une Histoire en soi. Une légende, un mythe, une icône, une poétesse, peintre, militante et anti-conformiste, bref: une Artiste comme ce XXIème siècle aseptisé n’en fait plus…

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Une grand-mère de 70 berges qui vous envoie quelques mollards bien léchés sur les planches de la scène entre deux "Motherfuckers !" lancés à la cantonade, et qui bousille rageusement les 6 cordes de sa gratte dans un final dantesque de My Generation, on en redemande et plutôt deux fois qu’une, Madre de Dios ! C’est qu’elle conserve de beau restes, la tigresse, en nous balançant l’intégrale de "Horses" vieux de déjà 41 ans en première partie de set. Et celui-ci de se poursuivre une heure encore avec quelques extraits d’une carrière déjà bien longue sans omettre bien évidement ses incontournables Frédéric, People have the Power et autre Because the night qui enflamment une Rockhal qui n’en demande pas tant.

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La semaine dernière, SLAYER se produisait à Den Atelier après avoir foulé la mainstage du Graspop. Aujourd’hui, c’est à nouveau un réel privilège d’être à quelques (centi)mètres d’une Patti SMITH irradiant la scène de la Rockhal Box le lendemain même de sa prestation à Hyde Park devant des dizaines de milliers de Londoniens lors du British Summer Time Festival. Icône (presqu’) intacte de toute une génération, godmother of punk, elle a aussi la tchatche ce soir à Luxembourg, la Patti SMITH, narrant avec beaucoup d’humour son set acoustique de l’après-midi au Mudam et sa rencontre avec le Grand-Duc et quelques autres dignitaires qu’on n’a pas pour habitude de lui présenter outre-Atlantique…

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Un superbe When doves cry sera son hommage à Prince, après avoir égrené une impressionnante litanie de disparus qu’elle débute par Jimi Hendrix et qu’elle clôture par David Bowie. Comme pour nous rappeler faire partie de cette génération qui a enfanté le rock’n’roll ou à tout le moins qui l’a orné de ses lettres de noblesse. Les quatre frères Ramones font partie de son oraison, godmother of punk oblige, et son final explosif nous démontre que son titre n’est pas usurpé, que nenni ! Chapeau bas, Madame, et total respect.
"Patti, I love you !" lance un quidam depuis l’assistance. "Get in line…! " lui rétorque-t-elle avec son visage à la longue crinière blanche fendu d’un large sourire. Tout est dit…

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Now online – maintenant en ligne : SLAYER @ Den Atelier

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Maintenant en ligne, SLAYER mettant Luxembourg et son Den Atelier à feu et à sang…

SLAYER – Den Atelier @ Luxembourg, 24 juin 2016

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38 € (+ presale tax + fee), voilà le tarif pour 1h25’ de sauna à Luxembourg-Ville. Et l’on ne parle pas des péripatéticiennes qui ondulent sensuellement du popotin en arpentant, moulées (au propre comme au figuré) dans leur mini-jupe, le trottoir menant à Den Atelier par cette lourde et chaude soirée estivale. Lourde et chaude pourrait également être le qualificatif séant le plus adéquatement qui soit à la petite heure et demi qu’a duré la séance de sauna / hammam / bain turc prodiguée par les mains expertes des quatre masseurs-malaxeurs de SLAYER.

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Massage des tympans, décrassage du conduit auditif, malaxage de l’oreille interne et palette complète de soins du bulbe neural – voire trépanage ou trépanation en bonne et due forme pour certains – le tout n’a pourtant duré que l’instant d’un morceau. Et s’il y en a néanmoins eu plus d’un durant ce laps de temps, sans doute le différentiel de la nuance pointue des mélodies nous aura-t-il échappé. Brutal, noir et agressif: le punk-crushing-trash de SLAYER rules !

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Les portes de la sortie de secours grandes ouvertes ne suffisent pas à faire circuler l’air depuis l’entrée principale pour tempérer l’insupportable chaudron qu’est devenu Den Atelier : les t-shirts détrempés moulent les corps fumants déjà mis à rude épreuve par la touffeur d’une salle portée à ébullition. Les quatre juges SLAYER présidant cette grand-messe du trash metal livrent leur prévisible verdict : peine (auditive) incompressible pour toute l’assemblée plaidant complaisamment coupable et complice à la fois, et peine (auditive) incompréhensible pour le commun des autres mortels ayant eu l’outrecuidance de s’exposer à cette cérémonie contre-nature.

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Nous restera maintenant à décanter le factuel de cette expérience musicale et socio-ethnologique hors-norme dénommée SLAYER, tâcher d’en dégager une signification et lui donner sens afin de la rendre compatible avec certains standards. Le sujet demeure aussi complexe et incompréhensible que peut l’être la complexité de la nature humaine, et il n’est pas certain que les avancées de la psychologie clinique permettront une réponse rationnelle…

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Trois photographes seulement sont accrédités par le management de SLAYER pour affronter frontstage cette minuscule scène, dans un étroit pit où viennent s’échouer a un rythme soutenu les corps rejetés par le public. Pris ainsi en étau entre, devant, les quatre monstres officiant sur scène et la pluie de mutants suintants et désarticulés provenant du public par derrière, le ratio photographe / mètre courant est néanmoins de loin bien plus avantageux qu’au pied de la mainstage du Graspop.

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Les Américains s’y produisaient pas plus tard que le weekend dernier face à des dizaines de photographes et à des dizaines de milliers de headbangers. Il est certain que la majorité d’entre eux auraient payé très cher le luxe d’être parmi les quelques centaines privilégiés de ce camp d’extermination (sold out) luxembourgeois d’autant plus destructeur qu’intimiste et confiné. Quant à nous, ce troisième ou quatrième SLAYER à notre tableau de chasse est probablement le dernier, dès lors que nous n’en aurons pas déchiffré le mode d’emploi: le sujet est épuisé (au propre comme au figuré), et il est des saunas ma foi plus… euh… soyeux et sensuels dirons-nous. Nous avons bouffé leur arbre généalogique et en avons ch… de la sciure.

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Ritchie Blackmore’s RAINBOW @ Monsters of Rock 2016

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Bientôt en ligne – dès le retour de notre envoyé spécial – le come back électrique attendu depuis des décennies de Ritchie BLACKMORE aux commandes de son légendaire RAINBOW (à la configuration néanmoins revue ).

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En Special Guest, un autre Monster of Rock au line-up également tuné : THIN LIZZY !

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GRASPOP Metal Meeting : w/ BLACK SABBATH, Zakk WYLDE, MEGADETH, MOONSPELL, etc. – Dessel, 17 juin 2016 (Day 1)

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Hormis son orifice nasale, la commissure de ces lèvres et quelques parcelles d’yeux sombres (au nombre de deux, nous le confirmons), bien malin qui peut savoir qui se dissimule sous les systèmes pileux et capillaire du dernier homme des cavernes du r’n’r circus…

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Temporairement orphelin du Black Label Society provisoirement délaissé, la prestation de son leader Zakk WYLDE se confirme néanmoins riche à souhait, dense et intense, ponctuée d’envolées d’arpèges à 6 cordes mais aussi de gammes d’ébène et d’ivoire.

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La voix rauque de WYLDE, toujours aussi impressionnante et volumineuse, semble ne pas pouvoir se contenter de tout le cubage du Metal Dome pour exprimer sa pleine puissance. Alliée à un jeu de guitare aérien qui lui sied à souhait, le tout confère à l’ensemble une profondeur abyssale qu’aucun formole ne pourra jamais conserver – magie de l’éphémère présent qui agit comme si c’était à chaque coup la première fois….

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La tournée finale de BLACK SABBATH fait escale au Graspop où les godfathers du heavy metal font leurs adieux définitifs (?) aux métallos du Bénélux. Pour l’occasion, les deux mainstages arborent en leur sommet un drapeau belge, c’est dire si cet événement aussi international qu’historique est appelé à s’inscrire dans l’Histoire. Mais avant cette apothéose en guise de dessert à l’issue d’une journée de festin bien remplie, quelques consistants plats de résistance agrémentent un après-midi surprenamment sec, ô surprise.

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Les punks californiens de BAD RELIGION nous offrent une rafraichissante et ô combien tonique cure je jouvence sur la mainstage 1 avant de laisser ensuite place nette à HEAVEN SHALL BURN sur la seconde mainstage. Moshpit, pitcircle et autres death walls sont un des signes tangibles de la monstruosité destructrice et de la force de frappe du deathcore allemand que d’aucuns qualifient de mélodique (???). Une version teutonne et survitaminée d’Hatebreed qui ferait presque passer les Américains pour une chorale d’enfants de choeur ou pour un orchestre de petite musique de chambre…

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MOONSPELL prend le relais sur la scène de l’immense marquee et nous gratifie de la (bonne) surprise du jour: Un death/black metal efficace, propre et sans gimmick ni chichi, surfant parfois sur la vague du gothique mais sans jamais sombrer dans ses ridicules travers musicaux ni clichés grand-guignolesques éculés. Les Portugais sont à ce point intéressants qu’ils nous font faire l’impasse sur FOREIGNER qui, sur papier du moins, fait presqu’office de cheveu dans la soupe sur l’affiche de cette première journée de Graspop.

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La prestation creuse et sans intérêt aucun de DISTURBED sur la mainstage n°2 n’a d’égale que le caractère affligeant et pathétique de celle de MEGADETH qui monte ensuite à l’abordage des planches de la mainstage n°1. La bande à Mustaine confirme définitivement son ADN insipide, inodore, incolore et totalement surfait qu’on lui connaissait déjà. Ce vacuum musical est à ce point morne et mortifère qu’il déteint même sur une foule qui s’assoupit au son monotone et soporifique d’un électrocardiogramme aussi désespérément plat que celui d’un canal qui se serait pendu dans ce tout aussi plat pays qui nous accueille.

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C’est à se demander comment MEGADETH peut encore se targuer de figurer à la une d’une certaine presse et de briguer le haut de l’affiche de tels festivals. La messe noire de DARK FUNERAL qui officie ensuite dans le marquee porte admirablement et bruyamment bien son nom, mais nous optons néanmoins pour une autre cérémonie dans le metal dome avec le grand-prêtre Zakk WYLDE en chasuble de jeans bien planté derrière son autel (voir ci-avant).

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Un joyeux et virulent instantané de viking metal estampillé AMON AMARTH nous prépare sur la mainstage 2 pour le dernier plat de résistance de la journée, made in Birmingham. C’est d’ailleurs dans leur fief anglais que les maîtres des forges termineront début 2017 cette tournée mondiale d’adieu qui fait escale ce jour en Belgique. Ce très probable dernier show de BLACK SABBATH à notre compteur est le septième du nom, dont deux "seulement" avec le line-up originel. Le premier remonte à 18 années déjà, sur la présente mainstage de la plaine de Dessel à l’occasion de l’édition 1998 du Graspop. Bill Ward officiait encore aux drums, et nous gardons encore intact le souvenir d’un Ozzy exhibant son postérieur à la foule, prenant délicatement soin d’écarter avec classe et distinction les joues rebondies de ses deux fesses pour en dévoiler leur plus intime orifice….

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Ce 7ème show du Sabbath à notre actif est parfait et sans surprise, mais n’égale cependant pas notre top du genre il y a 3 ans déjà à Amsterdam. C’est d’ailleurs sans compter les précédentes démonstrations de force du band à géométrie provisoirement variable sous les appellations Heaven & Hell ou autres Ozzy Osbourne’s Band qui ont égayé ces dernières décennies…

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Ozzy est dans une forme sobre et posée, et aucune fausse note (au propre comme au figuré) n’est à mettre à son passif; Geezer se révèle toujours proportionnellement aussi discret que son jeu demeure littéralement impressionnant; Tony-la-classe se la joue comme à son habitude sans esbroufe ni vague mais avec la puissance d’un tsunami. Clufetos aux drums en est presque le trublion de service, à l’image d’un ado refoulant néanmoins sa crise pour ne pas déchaîner l’ire de ses parents.

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Le SABBATH fait montre de la maturité et de la classe de celui qui n’a plus rien à prouver, et c’en est d’autant plus éclaboussant de propreté et percutant de naturel. N’en demeure pas moins étrange qu’aucun extrait de leur dernier et ultime album "13" ne figure sur la set list, alors qu’on aurait pu penser qu’aurait été davantage célébrée cette oeuvre (presque) posthume. Une place d’honneur est ainsi réservée aux classiques historiques du band en guise d’adieu définitif. Le Sabb’ tire sa révérence de la meilleure façon qui soit à l’issue de LA prestation parfaite qui remet toutes les pendules à l’heure pour qui aurait enterré trop vite la référence ultime en matière de métallurgie lourde: This is the end

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Alors que le bon peuple quitte la plaine de Dessel repu et satisfait, KING DIAMOND fait office de bande sonore à ce siphon de baignoire et réussit parfaitement sa mission probablement implicite: celle de faire fuir un maximum de monde en un minimum de temps. Mission accomplie pour ces bouseux carnavalesques, à la fois pâle et affligeante copie visuelle d’Alice Cooper et piètre bouillie musicale sans nom ni raison d’être. On est au milieu de la nuit, et le cover MOTORBLAST sur la scène du metal dome ne parvient qu’à raviver le souvenir douloureux d’un Lemmy qui laisse décidément tout le monde orphelin ici…

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Now online : GRASPOP METAL MEETING 2016

Maintenant en ligne, l’édition 2016 du GRASPOP METAL MEETING avec e.a. BLACK SABBATH

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PUSCIFER – Rockhal @ Esch-sur-Alzette – 13 juin 2016

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De tous les projets enfantés au fil des années par le cerveau tortueux et torturé de Maynard James KEENAN en parallèle de TOOL (son vaisseau amiral) et d’ A PERFECT CIRCLE, le plus inclassable de tous est sans nul doute PUSCIFER. Pour le paraphraser, cet experimental band pourrait être de l’ordre de l‘electro-industrial rock project, ou relever de l‘absurdist in-joke, voire du desert-fried collaborative collective, ou encore une sorte de raunchy repository for Maynard’s bawdier lyrical excursions. A moins qu’il ne s’agisse plutôt de party jams for the impending apocalypse…? Allez (sa)voir…

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Après ça, on s’étonnera qu’un show de PUSCIFER offre le mixte d’un spectacle de catch et d’électro-rock mâtiné de gospel, une scénographie d’art abstrait et de tableaux shamaniques. Une véritable expérience multi-sensorielle avec un pied dans le conventionnel musical, un pied dans l’alternatif visuel. A moitié dans le conventionnel visuel mais aussi à mitan dans l’alternatif musical, allez savoir sur quel pied danser face à cette comedia del arte des temps modernes ?!

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Un concert de PUSCIFER défie toute attente, mais aussi toute tentative de classification. Le public non averti déguste des cinq sens, un mélange de musique, de sketchs, de chorégraphies, de comédie et de commentaires sardoniques sur l’état de la société. KEENAN réussit l’exploit d’un savant équilibre entre humour et gravité, maniant le juste dosage à la fois de provocation et d‘entertainment.

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Quant à la bande-son de PUSCIFER – revenons quant même à nos fondamentaux – elle reste à la fois sombre et parfois lourde, parfois légère et fluide mais toujours aussi envoûtante et hypnotique. Ses loops ne sont pas sans rappeler les meilleurs hélicoïdaux de TOOL sans néanmoins les égaler en densité mais cependant plus hermétiques encore et plus difficiles d’accès pour une oreille non avertie (qui sera toutefois charmée par la légèreté de certaines compositions).

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Pour ce premier passage au Luxembourg (et première tournée européenne soit dit en passant), Maynard James KEENAN entouré de sa bande d’acolytes / acteurs / musiciens / entertainers / etc. démontre qu’il reste un personnage hors du commun. A l’instar d’un Steven Wilson à la production aussi prolifique que débridée (mais ici un cran en-dessous, ‘ faut quant même pas déconner), l’introspectif côtoie l’explosif. La puissance de la force tranquille, la lourdeur de la libellule, la noirceur de la blanche colombe: PUSCIFER, c’est tout ça à la fois, et son contraire surtout.

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