
Maintenant en ligne, AIRBOURNE qui a écrit une nouvelle page du rock’n’roll au Depot de Leuven ce 12 octobre 2017.
Ceux qui n’en étaient pas ne peuvent pas comprendre. Et ceux qui en étaient ne peuvent plus non plus…
Ah ! toujours cette petite excitation qui nous émoustille le palpitant, au moment de découvrir les lambris d’une "nouvelle" salle de concert à notre actif. En l’occurrence, Het Depot, Leuven, waar Vlamingen thuis zijn. Ou si peu finalement, au vu du décor urbain ambiant où les enseignes francophones tiennent le haut du pavé. Tout comme l’assistance majoritairement francophone itou qui a fait le déplacement pour cette seule date belgicaine d’AIRBOURNE.
Que n’aurions-nous pas encore écrit au sujet de ces sacrés Australopithèques…?! Que n’avons-nous déjà pas sassé et ressassé au sujet de leur énergie démoniaque et de leur punch surnaturel ? Qu’aurions-nous pu omettre de mentionner en narrant leurs shows sur-vitaminés menés tambour battant ?!
Au risque donc de nous répéter, nous ne dirons rien – rien de rien de cette incroyable cure de jouvence ni de cette intraveineuse de testostérone que représente chacun de leurs concerts…
Notre dernier AIRBOURNE remonte à juin dernier, alors qu’ils foulaient ou plutôt survolaient les planches de Den Atelier (Luxembourg), sur une scène bien, bien trop exigüe que pour leur permettre un total burn out comme ce soir à Leuven.
Le pit d’où tirer nos photos frontstage est quant à lui trop étroit cette fois que pour se déplacer à s’n aise d’une extrémité à l’autre de la scène afin de varier les angles de prises de vue sans bousculer les confrères. Mais le problème plus criant encore est que ce pit est manifestement trop étroit également que pour y faire co-habiter et la sécurité et les photographes.
Moralité: pas de molosse de la security pour réceptionner les crowd-surfers qui viennent dès lors s’écraser violemment sur nous, pôôôôvres photographes, en nous prenant de surcroit par traitrise dans le dos alors que nous sommes en plein labeur. Pas facile le métier, ma p’tite dame, pas facile et dangereux – ouch…
AIRBOURNE, ce sont de fines gâchettes à l’oeuvre là où les rouleaux compresseurs peinent à évoluer. AIRBOURNE, c’est la sulfateuse là où les orgues de Staline ne peuvent tirer. AIRBOURNE, c’est le moustique qui pique là où le frelon ne peut se glisser. AIRBOURNE, c’est l’apocalypse qui dévaste là ou le déluge ne peut noyer… AIRBOURNE, c’est l’alpha et l’oméga du rock’n’roll quand la horde du mainstream musical se contente du ventre mou qui s’étend de l’un à l’autre.
AIRBOURNE a embarqué dans ses bagages DESECRATOR pour officier en première partie. Sans doute pas la meilleure idée qui soit, mais faut croire que dans l’hémisphère sud on n’a pas le même schéma neurologique que chez nous, les gens du nord. Soit, n’en faisons pas non plus tout un kangourou…
N’en demeurent pas moins regrettables les 75 petites minutes seulement de show qu’AIRBOURNE nous ont offertes. Tout semble démontrer que c’en deviendrait presque la norme. Si tel est le cas, on n’a plus qu’à s’en faire une raison en ronchonnant comme les vieux bougons qui marmonnent que tout fout l’ camp et que c’était mieux avant. Amen.
Il y a des concerts pour lesquels on n’a pas grand chose à dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en retenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à s’en souvenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en ressortir. Parce qu’il n’y a pas de raison de (se) mentir. Mais pas question non plus de médire… PARADISE LOST fait partie de ces (rares) concerts-là.
Un concert peu engageant en définitive, monotone et monocorde, sans relief ni aspérité. Et sans grand engouement ni engagement de part et d’autre du front stage. A se demander qui, de l’assistance ou du band, fait le plus (le moins ?) preuve d’entrain, d’enthousiasme et de motivation. Comme si repartir sur les routes pesait aux Anglais.
Comme si se déplacer à la KuFa était une corvée pour une assistance à peine plus motivée semble-t-il. Soirée chiens de faïence en quelque sorte, assortie néanmoins de la très appréciable prestation d’une jeune recrue que nous découvrons à la batterie: un p’tit gars qui ira loin c’est certain, très loin même.
C’est en Angleterre, au début des années ’90, que se forme le « Big Three » du doom metal britannique ; un club composé de PARADISE LOST, de My Dying Bride et d’ANATHEMA nos préférés. Tous trois signent sur le légendaire label Peaceville Records. Devenu référence et leader de la sphère gothic metal, PARADISE LOST continue depuis lors d’aligner albums et tournées.
Le concert ce soir à la KuFa est d’ailleurs le premier d’un nouveau round européen qu’ils débutent ainsi en cercle restreint au Luxembourg. Manière sans doute de roder la machine, mais en mode manifestement mineur…
L’intérêt majeur – toutes proportions gardées – de cette soirée réside dans la prestation des deux open acts : SINISTRO et son pantin comme désarticulé aux vocals en si parfait harmonie avec l’ambiance lourde que dégage le band, et les Américains de BALLBEARER qui nous en remettent une couche ô combien significative et des plus appréciables. Pour le reste, PARADISE LOST est venu, on n’a rien vu et l’on se demande encore qui a (est ?) vaincu.
Dans la liste des most underated guitaristes-compositeurs, Richie KOTZEN figure malheureusement dans le top. A l’instar d’ailleurs d’un Franck Marino dont il partage le doigté et la technique, au point de presque les confondre pour peu qu’on ferme les yeux ce mardi soir à la Rockhal et qu’on s’imagine ailleurs…
L’assistance relativement clairsemée se dispersera au compte-goutte en fin de concert, sans même attendre l’ultime note de cet ultime show à l’affiche du Richie Kotzen World Tour 2017 – un comble. Ce n’est néanmoins pas faute d’avoir tout donné, le bougre: le maestro nous balance un set de plus de deux heures, troquant de temps à autres sa six cordes pour le clavier, mais sans que jamais la sauce ne prenne vraiment.
Allez comprendre la chimie et l’alchimie qui font qu’un soir, un set éclabousse et irradie, et que le lendemain la même set-list et les mêmes acteurs ne parviennent pas à décoller, à faire décoller. Parfois la magie opère, parfois pas. Ce soir, ce n’est comme qui dirait pas le cas – allez comprendre…
Bien que KOTZEN ait réussi à trouver une notoriété au delà de son statut d’éternel homme de l’ombre, malgré le fait qu’il donne le meilleur – oui, le meilleur – de lui-même, tout ça pour nous laisser finalement une impression mitigée: c’est signé pas de chance. Cela n’enlève toutefois rien, strictement rien au mérite de l’ex-Mister Big qui n’a jamais été aussi bon qu’en configuration solo. Ou plutôt en configuration power-trio: c’est définitivement la formule la plus riche et la plus puissante qui soit, et qui permette autant d’audace(s), de complicité(s) et d’efficience sur scène.
Chaque morceau est sujet, le temps d’une question réponse ou tout simplement suivant l’impulsion du moment, à des jams effrénés où le trio dévoile l’étendue de son talent sans limite. Ça joue sévère, avec un groove détonant, et KOTZEN n’est clairement pas le seul maître à bord.
Une sono pourrave (fait exceptionnellement rare ici à la Rockhal que pour être souligné) et un public pressé de retrouver son lit avant même la fin du set, ajouteront cependant à l’arrière-goût mièvre d’un set pourtant magistralement mené. Mais c’est ainsi, il y a des soirs avec, des soirs sans: allez-y comprendre quelque chose…
Ah oui, on oubliait ! Mention spéciale à The KONINCKS qui assumaient l’ingrate tâche d’opening band.
The SPARKS ! 45 ans que le génie inégal des frères Mael enchante le monde – de celui de la pop-rock à celui de la disco, en passant par le glam-rock et la synthpop via la new wave, l’électro rock et le rock alternatif. Mais toujours avec le talent et le génie des touche-à-tout mais qui n’ont pas viré bons-à-rien à force de se disperser…
Et c’est un peu de tout ça que les Mael Brothers nous balancent à la figure ce soir à l‘Ancienne Belgique. "Our second home", dira même Ron à force d’avoir passé tellement de temps dans les studios d’enregistrement bruxellois ces dernières décennies. Il y a un peu plus, je vous le mets ?
Il y a de ces concerts où tu vas les mains dans les poches et l’esprit vagabondant ailleurs, en te demandant si tu ne serais finalement pas mieux peinard chez toi devant la TV avec une bonne bière (ou plus si affinités). Et ce sont ces soirs-là, rares au point d’en devenir mémorables, où tu reçois la trempe de l’année: celle qui te laisse sur le c…
Le show des SPARKS à l’AB sont ainsi ce ceux-là. Avouons qu’en 45 ans, hormis quelques tubes époque Giorgio Moroder et autres, The SPARKS avaient quasi glissé sur la carapace rock’n’rollesque de notre indifférence. Sans doute est-ce là une grande et grave erreur de notre part, mais bien vite rattrapée ce soir – et de quelle manière.
Compositions aussi géniales que délirantes pour certaines, constructions et rythmes aussi élaborés que parfois syncopés, le génie des frères Mael n’est pas usurpé ni surfait. Encore fallait-il en être ce soir le témoin privilégié dans une salle qui, définitivement, n’a pas non plus usurpé son classement dans le top mondial des "best acoustic venues". Et c’est peu dire !
Merci Greenhouse Talent pour cette accréditation-photo, assortie néanmoins de consignes émanant du management qui sortent quelque peu de l’ordinaire: There will be no photography from the pit / below the stage. Photography will be from the sound desk or equivalent using suitable long-lenses. Photographers will be permitted to shoot first 3 songs of the set, no flash.
Si la troisième consigne est un inébranlable classique de tous les shows (hormis dans le chef de ZZ Top, de BLACKFIELD et de BIG SUGAR), le fait de ne pas pouvoir shooter depuis le pit nous rappelle les directives identiques reçues à l’occasion des concerts de YES et de DREAM THEATER. Sans parler d’autres consignes plus coercitives presque, telles que celles émanant du management de SHAKA PONK ou de HOOVERPHONIC qui n’autorise aucune publication de photo sans avoir préalablement validé celles-ci…
Ces stars craindraient-elles pour leur image? Ont-elles peur que les affres de l’âge déteignent sur la perception de leur éternelle beauté qu’en conserve le public? Mais on pardonne tout aux frère Mael tant leur prestation ce soir est exceptionnelle. Tout comme la standing ovation sans fin, aussi bruyante qu’émouvante, qui les retient tous deux sur scène une éternité durant, dans un de ces rares moments où tu as conscience d’assister à un véritable événement…
Notre dernière bière avec Dave HLUBEK, c’était en décembre 2012. Ce sera définitivement la dernière…
Ainsi que l’annonce le Facebook de MOLLY HATCHET en ce 04 septembre 2017:
"It is with great sorrow to announce the passing of our beloved friend and band member Dave Hlubek. Dave was one of the founding lead guitarists of Molly Hatchet. Amongst his many contributions to southern rock is Flirtin’ With Disaster.
Our condolences and our prayers go out to his family during this time of loss. He will be missed but never forgotten, as the music lives on through his legacy in Molly Hatchet."
… So long, Ol’ Chap.
On remarque avec horreur que les années défilent quand on réalise qu’il y a tip-top un an, nous étions au même endroit à la même heure. Et c’était d’ailleurs également le cas il y a deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans… Tempus Fugit. L’édition 2017 du CABARET VERT est plus "Ardennes Sidérales" que jamais avec un total sold out qui a de quoi réjouir 100.000 heureux et décevoir un peu moins de malheureux probablement…
L’éco-festival CABARET VERT Rock & Territoire confirme à nouveau qu’il est notre festival pré-fé-ré de tous les festivals, car il confirme plus encore son côté original et unique. La tête dans les étoiles, les pieds dans les Ardennes. Le développement durable en actions. Un festival accueillant et bienveillant qui réconcilie économie locale, qualité de vie et respect de l’environnement. Une restauration durable avec des produits authentiques made in Ardennes et (un peu) au-delà n’en est qu’une des spécificités.
Le CABARET VERT, c’est un projet de territoire et un festival éco-responsable. C’est un village associatif mais aussi un festival pluridisciplinaire: musique, BD, arts de rue, programmation cinéma, cabaret, jeux et théâtre de rue, spectacles de marionnettes, expositions, bonimenteurs et fakirs… Le CABARET VERT, c’est un monde à part, vers l’infini et au delà. Un festival en apesanteur. Un des derniers festival associatifs autour duquel gravitent 2.000 bénévoles enragés et dévoués…
Le CABARET VERT, c’est aussi 41 bières différentes, brassées à moins de 200 bornes et toujours avec ce principe d’éviter les produits issus des grands groupes de l’agro-alimentaire. C’est 35 stands de restauration (et même un marché de producteurs) pour plus de 100 plats différents, 12 buvettes pour plus de 80 boissons différentes. Bref, de quoi ravir tant les oreilles que l’estomac et les papilles pendant les 4 jours de festival.
Le credo ? Privilégier les circuits courts, les micro-brasseries, ou plus grandes, mais familiales et indépendantes. Mais le Cabaret Vert, c’est encore 120 poubelles de tri sélectif, c’est plus de 2.000 et 44 associations impliquées dans l’organisation. C’est aussi 15 centres de tri. C’est un festival économiquement viable, socialement acceptable et écologiquement responsable sur un site exceptionnel.
Le développement durable, c’est une approche éco-responsable qui englobe tous les aspects du Cabaret Vert. La démarche est bienveillante, pas de moralisation. Chacun doit être volontaire. La déco, la restauration, l’accueil du public, les transports… Tout est pensé: quelle matière ? Quel prix? D’où ça vient ?
Un public bichonné, devant et à côté des concerts, des espaces pour la fête et la danse bien sûr, mais aussi un soin tout particulier donné à tout ce qui entoure la musique. Si on vient au Cabaret Vert, c’est pour le Cabaret Vert: c’est tout un univers, pas un simple empilage de concerts. L’affiche est comme chaque année pour le moins éclectique, pour brasser large et peut-être parfois trop large… The KILLS m’a tuer, avec un dirty sexy rock aussi sauvage que sensuel – ou comment rester classe et sexy sur des riffs garage bien bruts et féroces. Sexy, sauvage et racé. Nerveux, sensuel et élégant: le duo de choc nous a décoiffé…
Quant au death punk auto-proclamé de TURBONEGRO, il nous a carrément foutu la râââclée, même si l’on préfère quant à nous parler de heavy glam. Mi- Horror Picture Show, mi-Village People survitaminé, cuir, tatouages, glam, gros riffs, bordel sur scène, ça défouraille solide; c’est hargneux, c’est drôle, c’est cynique et très mélodique à la fois. Et vulgaire comme on l’aime avec "Rendes-vous with Anus", Blow Me, I Get Erection, ou encore Fuck the World où les gestuelles accompagnent mhmmmm les explicit lyrics.
Haranguant l’audience, la titillant, la provoquant et l’invectivant, tentant de pousser les Macronistes et les Le Penistes à en découdre, TURBONEGRO joue la provoc en associant rythme des Ramones et look Village People: explosif. Jouissif…
Pas facile pour KORN de prendre la relève après ces deux moments de bravoure. Et l’on ose dire que leur nu metal n’a pas la finesse de TURBONEGRO ni le sex-appeal de The KILLS. Si les Américains ont la puissance pure et le groove pour eux, s’ils bucheronnent comme des grizzlis, ça manque néanmoins de piment et de charme. Comme un gros diamant brut de décoffrage exposé à côté d’une pièce ciselée et d’une perle lustrée…
Pour terminer ce tour d’horizon du seul vendredi, PARQUET COURTS n’a guère de relief et manque de consistance quand on sait ce qui nous attend par après sur la mainstage. Comme trop gentils et trop proprets qu’ils sont. Mais ce qui n’est encore rien à côté de la naïve et gentille JAIN programmée entre The KILLS et KORN, rien que cela. Programmation incompréhensible pour qui n’a jamais mis les pieds en Ardennes Sidérales. Mais ça se passe comme ça au CABARET VERT et c’est pour ça qu’on y vient, qu’on y revient, et qu’on n’en revient toujours pas.
… et d’autres clichés bien sûr en ligne sur notre Facebook … avec The KILLS, TURBONEGRO, etc.
** UPCOMING SHOWS ** full reviews & live coverages coming soon ** UPCOMING SHOWS ** :
14 mars: the one and only one RUSS BALLARD @ Spirit of 66 (Verviers) et le 16 mars @ Meisenfrei (Bremen) à l’occasion d’une tournée aussi exceptionnellement longue que rare:
+ THERAPY ? @ Rockhal 24 & Ancienne Belgique 25 mars…
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