Le SJOCK, Your R’n’R Highlight of the Year (48ème du nom), a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses, même si notre passage sur le site se limite à la seule journée du samedi 06 juillet 2024. Mais avec les fêlés bushmen de COSMIC PSYCHOS à l’affiche sur la mainstage précédés des fous furieux d’AGNOSTIC FRONT (voir par ailleurs), la journée ne pouvait s’annoncer que fortement houblonnée, méchamment destructrice et foutrement déjantée (voir ici). Et de fait: le pire n’est jamais décevant. Mais avant le plat de résistance, quelques amuse-gueules et autres gâteries en dessert…
Les belles de NOBRO chauffent les esprits avec un set propret mais énergique qu’elles délivrent sur la mainstage en ce milieu d’après-midi, avant que GRADE2 ne prenne le relai avec un punk-rock aussi classique qu’authentiquement british. THE COUNTRY SIDE OF HARMONICA SAM amène un peu de calme, sous le chapiteau surchauffé cette fois.
Ty SEGALL délivre quant à lui un set de toute beauté à la nuit maintenant tombée, comme un ovni de technicité énergique et de virtuosité précautionneusement emballée. Le band groove et emballe efficacement, mais surtout contraste de propreté et de préciosité avec le reste de l’affiche. The CHATS clôturent quant à eux la soirée du samedi d’une bien pâle manière avec un punk-rock aussi poussif que soporifique et creux, à l’instar de l’erreur de casting Eagles of Death Metal de la précédente édition, serions-nous tentés d’écrire. Mais il est vrai qu’après AGNOSTIC FRONT et plus encore COSMIC PSYCHOS,…
Nos poulets frits préférés du Kentucky sont de retour sur le Vieux Continent pour nous délivrer le meilleur du redneck sound – comment mieux dénommer ce qui s’écoute idéalement dans un bon vieux saloon déglingué, une Budweiser en main face à un band se produisant sur une scène protégée d’un filet pour se prémunir des cannettes qui volent parfois très bas dans certains coins reculés du Kentucky…?
Now online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. A.I. sucks !
Avec un petit et chiche 75 minutes de show sans même un rappel (même pas un, ma p’tite dame !), on ne peut pas dire que BLACK STONE CHERRY a conquis les esprits sceptiques qui avaient fait le déplacement par simple curiosité. Et les plus convaincus de l’assemblée – dont nous sommes indubitablement – restent également quelque peu sur leur faim.
Certes, certes l’intensité et l’énergie étaient indéniablement au rendez-vous de la 1ère à la 75ème minute et c’est vraiment peu dire que de l’écrire. Toutefois, la quantité n’était manifestement pas au rendez-vous de la qualité. Ajoutons à cela l’absence de clavier de longue date déjà et un roadie qui joue les percussionnistes intermittents, le produit fini laisse comme un petit goût de trop peu à ceux qui ne savaient pas trop à quoi s’attendre.
Ces constats n’enlèvent cependant rien, strictement rien au béguin que nous avons toujours eu pour ces purs rednecks qui hument bon le Kentucky le plus profond. Ben WELLS joue comme à l’accoutumée le kangourou de service en bondissant sur scène et l’arpentant de tout son long, tandis que Chris ROBERTSON assure et assume aux vocals et à la rythmique. Les drums de YOUNG souffrent quant à elles d’une sonorisation franchement déficiente, gâchant quelque peu le produit fini dans son ensemble.
Ne boudons cependant pas notre plaisir: la set-list alterne parfaitement dernières productions et valeurs sûres, la présence scénique du quatuor ne souffre d’aucune faiblesse et le set d’aucun temps mort. 75 minutes de bonheur hardly-bluesy-graisseux presque parfait qui nous ont transporté un court moment au plus profond du Kentucky. Et ça, ça n’a pas de prix. Priceless…
Le COOP’ a encore frappé fort. C’en devient une habitude même si on ne s’y habitue pas. On s’y fait, mais on ne s’y habitue pas. Vincent FURNIER, fidèle à sa légende, a martyrisé ses poupées et nos ouïes, a exhibé guillotine et hémoglobine, et a fait prendre l’air à son vers de terre qu’on dénommerait aisément Devastator. La bête enlace et glisse le long du corps, ondule dans les airs, s’enroule autour d’un bras, siffle et s’expose aux yeux écarquillés des spectateurs: le COOP’ toise l’assistance fascinée. Effet garanti. Depuis 1971…!
Auparavant, Tom MORELLO et – en clôture de soirée – JUDAS PRIEST ne se sont pas contentés des miettes : c’était au contraire du gras et du consistant qu’ils nous ont servis en hors d’oeuvre et en dessert. Now online et toujours dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. A.I. sucks !
Le site est vaste, fonctionnel et surtout surchauffé en cette fin d’après-midi. Gerard Drouot Production a visé juste. Le soleil tape dur – une fois n’est pas coutume – sur une surface totalement macadamisée qui garnit l’amphithéâtre à moitié rempli, s’il faut en croire la presse qui parle d’une assistance largement sous-estimée de 10.000 personnes. En ce 3ème et dernier jour de Heavy Week-End, quatre groupes garnissent l’affiche dominicale. Ayron JONES se charge de l’entame avec un set groovy comme on le connait, remplissant la tâche ingrate de tenter de secouer et de dynamiser un public quelque peu amorphe, ou plutôt toujours en train de s’installer et de garnir peu à peu l’amphithéâtre open-air.
Si Ayron JONES est servi par une remarquable sonorisation, celle-ci atteint qualitativement son apogée lors du set du légendaire – on peut le dire – Tom MORELLO. Et le public d’enfin se lâcher lors d’un medley de Rage Against the Machine que tout le monde attendait, un moment explosif entre la fureur du rap, la puissance du métal et la pulsation du funk qui sonnait à l’époque comme une rencontre du 3ème type entre Led Zeppelin et le hip-hop de Public Enemy. Et que dire, que penser de son vibrant hommage rendu à Audioslave et à Chris Cornell surtout (la personne la plus charmante jamais rencontrée) honorée par son portrait XXL tandis qu’un Like a Stone sonne de manière assez réussie faut-il l’avouer.
La mention d’un explicite (et peu surprenant) Cease Fire arbore la caisse du Che Guevara de la guitare, de laquelle sortent des sons qu’avant lui on n’avait jamais entendus à la fin des eighties. Des sons, plus que des notes de guitare, étonnamment proches des scratches que produisaient à l’époque les DJ manipulant leurs platines vinyle. Et que dire de ces sons que sort MORELLO en jouant du jack de sa guitare dans la paume de sa main ! Avec un tonitruant Kick out the Jam, Tom Ernesto MORELLO rend également un hommage appuyé au MC5 du récent disparu et regretté Wayne KRAMER (qui sera probablement porté au pinacle cet automne en intégrant le Rock & Roll Hall of Fame à Cleveland dans la catégorie Musical Excellence Award où MC5 est nominé). Ou quand deux militants de gauche (radicale ?) portent le même combat du bout de leurs six-cordes…
L’admiration sans bornes que MORELLO confie sur scène pour ALICE COOPER et pour JUDAS PRIEST n’est manifestement pas feinte, à le voirse trémousser backstage durant ces deux performances. Le set de MORELLO respecte l’horaire imposé (soit un peu moins d’une heure) alors qu’enchaîne ALICE pour 90 minutes d’un show sans surprise mais sans déception aucune non plus: ALICE reste fidèle à COOPER, le COOP’ de 2024 restant digne du COOP’ des seventies et des eighties – puis des nineties et du XXIème siècle – maltraitant vicieusement sa poupée mais en épargnant cette fois son nouveau-né qu’il n’exhibera donc pas de la pointe de son épée.
Pour le plaisir des yeux – mais pas uniquement – Nita STRAUSS est de retour aux côtés de notre fringant septuagénaire, après son départ du line-up auquel nous avions assisté à l’occasion de sa dernière prestation aux côtés du COOP’ au Hellfest 2022. Ce soir à nouveau, l’Hollywood VampiresALICE COOPER dorénavant intemporel (voire éternel ?) nous délivre un véritable best of de sa désormais longue carrière, balayant 5 décennies de géniales compositions et de scénographies décalées, osant même un Another brick in the Wall qui s’enchaine à School’s Out. Rien de fondamentalement neuf sous le soleil pour ce qui n’est finalement que notre 13ème ALICE COOPER, avec l’intemporelle et délicieuse sensation que ce n’est que le premier…
Les potentielles 20.000 places de l’open air du Zénith se dégarnissent quelque peu le moment venu pour JUDAS PRIEST de partir à l’attaque d’une prestation sans faille de 90 minutes également. A l’heure précise, l’immense banderole qui masque partiellement la scène s’évapore dans les airs en une fraction de seconde, aspirée telle un spaghetti géant par le siphon buccal d’un invisible monstre planqué dans le lightshow ! Bam-bam-bam : à l’instar du very best of servi par ALICE COOPER, un soupçon du dernier album (d’entrée de jeu) viendra saupoudrer une set-list se résumant à un best of the bestof de JUDAS PRIEST mené par un Rob HALFORD arpentant comme à l’accoutumée la scène de gauche à droite et de droite à gauche, le micro coincé entre ses deux mains jointes et le regard la plupart du temps fixé au sol.
D’une surprenante forme physique, HALFORD témoigne d’une plus surprenante encore voix, nous gratifiant de vocalises d’une époque que l’on pensait révolue et servies par une sono puissante mais parfois écrasée comme ce fut déjà le cas pour le COOP’. A l’inverse, la basse du vétéran Ian HILL est comme rarement mise en exergue tandis que l’emblématique The Hellion / Electric Eye est l’occasion de rendre le traditionnel hommage par vidéo interposée à KK Downing, figure centrale du groupe avant son départ. Les allusions et références à Birmingham tout au long du show semblent être devenues elles aussi le leitmotiv absolu du mythe fondateur de la BWOHM que sont JUDAS et les pères spirituels du SABBATH.
Les Metal Gods du PRIEST, tout de cuir vêtus, ont une nouvelle fois frappé fort ce soir, très fort. Denim & leather for ever ? On peut se poser la question en constatant que la plupart des pointures au programme de ces trois jours de Heavy Weekend Nancy (de Deep Purple à Scorpions et d’Alice à Judas) affichent tous une respectable septantaine bien entamée. Si l’avenir est devant nous, le leur est assurément derrière eux. Et derrière nous aussi, finalement…
Des belges célébrités estampillées vintage qui ont donné à notre Royaume ses lettres de noblesse à travers le monde durant les années bénies des sixties et seventies, il en est deux (2) qui conservent en notre coeur une place de choix sans nulle pareille. Toutes deux font aujourd’hui encore montre de la même classe innée et de la même naturelle élégance. Toutes deux se démarquent du vulgus par leur distinction, par leur prestance et par leur charisme qui forcent le respect général quand pas tout simplement l’admiration. Tout aussi rares sont les célébrités qui se la jouent modeste en n’ayant par ailleurs jamais prêté le flanc à la moindre critique. Et rarissimes sont nos vedettes – finalement bien plus humbles que le commun des mortels – dont le parcours sans faute et sans faux-pas force l’admiration de toutes et de tous, tous continents confondus. Celles et ceux qui ne les connaissent que de nom ne leur vouent pas moins le même respect et la même admiration. C’est l’apanage des grands…
Mesdames et Messieurs, ADAMO et Jacky Ickx, chacun dans son domaine d’excellence, sont à la belgitude ce que le Signal de Botrange est au plat-pays. Jacky Ickx et ADAMO seraient-ils les derniers monstres sacrés belges ? Sans doute. Certainement, même. Et le concert que nous offre ADAMO ce 15 juin 2024 dans l’impressionnante, luxueuse et vaste salle du Casino d’Ostende n’en est rien de moins que la parfaite illustration. On aurait toutefois préféré l’entendre s’adresser en français à une salle pourtant très majoritairement francophone, mais pratiquer la langue de Vondel en terre néerlandophone c’est également cela l’élégance et la distinction signées ADAMO. Reporté par 3 fois déjà depuis 2020, pour cause de crise sanitaire d’abord, pour raisons de santé deux fois par la suite, la prestation d’ADAMO ne souffre ce soir d’aucun bémol. D’aucun – punt aan de lijn.
Deux heures durant très exactement et sans le moindre prompteur s’il vous plait (certains peuvent en prendre de la graine !), notre octogénaire frais comme un gardon sur son trente-et-un survole six décennies de succès mondiaux, secondé par huit musiciens multi-instrumentistes pour la plupart. ADAMO nous émeut comme une autruche ! Aidé d’un petit coup de spray buccal et avalant une gorgée de potion magique entre chaque morceau, ADAMO laisse deviner que sa prestation nécessite une grande prudence vocale de sa part, même si aucun autre indice ne le laisse supposer. Débutant son tour de chant très, très fort avec un C’est Ma Vie qui nous retourne immédiatement les tripes, Inch’ Allah assènera plus tard le coup de grâce à une salle sold out qui n’en espérait pas moins. Bien qu’ayant rayé de sa set-lit ce morceau lors de ses quelques dernières et rares apparitions pour cause d’actualité dramatique trop prégnante, ADAMO nous fait l’honneur ce soir de réintégrer dans son répertoire cette perle tellement d’actualité, même si datant pourtant et dramatiquement des seventies.
Où, ailleurs qu’à Ostende – éternelle mère patrie de notre immortel ARNO national – l’hymne Les filles du bord de mer peut-il mieux sonner dans la bouche d’ADAMO qui a l’élégance, la classe et la distinction d’ainsi clôturer son tour de chant en un émouvant clin d’oeil lancé à feu son pote ? Année après année, décennie après décennie, ADAMO continue à perpétuer, à faire sourire et à faire chanter son patrimoine pour l’immense bonheur de ceux qui, comme lui, vieillissent aussi bien qu’ils ont vécu. Elégance, classe et distinction en prime.
De ces Francofolies grand-ducales, 4èmes du nom, nous n’en consommerons qu’à dose homéopathique: ce ne sera pour nous que SHAKA PONK, et MEUTE – pour le fun – qui preste sur la même grande scène en préambule du combo français. Après avoir assisté aux adieux de SHAKA PONK à la Belgique au printemps dernier à Forest National, voici l’au-revoir des Français au Grand-Duc des Luxembourgeois.
Now online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. Artificial intelligence sucks !
Ainsi donc le chant des zozios qui nous avait si délicatement charmé les oreilles en mars dernier dans l’attente du show bruxellois n’était pas à mettre à l’actif de la sono de Forest National mais bien à celle de SHAKA PONK ! Car ces mêmes zozios gazouillent derechef ce soir pour faire patienter le public, et ce ne sont pas ceux nichant dans ces charmants sous-bois et bosquets du parc Gaalgebier d’Esch-sur-Alzette qui accueille ces 4ème Francofolies grand-ducales.
Au risque de nous répéter, que n’a-t-on déjà pas dit ni écrit au sujet de SHAKA PONK ?! Dès lors pour changer, parlons une fois n’est pas coutume de leur caractère… euh… trempé. Première illustration ? La décision du band prise en toute, toute dernière minute de ne finalement accepter aucun photographe accrédité dans le pit-photo. Soit. Il s’agit en effet là de leur droit le plus strict et le plus légitime qui soit, mais pourquoi l’imposer tout juste avant de monter à l’assaut de la grande scène ? SHAKA PONK a probablement ses raisons que la raison ne connait pas…
Seconde illustration ? Coup de sang et coup de gueule de Frah lorsque, pour la seconde (!) fois en quelques minutes seulement, une nouvelle panne générale de la sono et du light-show interrompt brutalement le set. Un tantinet énervé voire même méchamment contrarié – on le serait à moins – c’est un Frah exaspéré qui quitte rageusement la scène tandis que Sam, toute penaute, semble doublement gênée : et de cette seconde brusque interruption, et de l’attitude pour le moins radicale de son partenaire alors qu’elle tente de garder bonne figure.
Durant la première et longue interruption survenue à l’entame du 3ème morceau déjà, le band avait pourtant fait contre mauvaise fortune bon coeur, meublant l’espace et le temps avec humour et accueillant même sans rechigner quelques fans ayant débordé le service de sécurité pour envahir la scène. Mais cet esprit potache et bon enfant fait place à de l’exaspération lors de la seconde survenance peu après, avec pour conséquence de plomber quelque peu l’ambiance, cassée, de la suite du concert. A moins que ce ne soit notre propre plaisir et notre propre intérêt qui ait été plombé par ces déconvenues, nous faisant passer un moment bien moins prenant et bien moins intense qu’il y a quelques semaines à Bruxelles ?
Sans doute le Festival Cabaret Vert avec SHAKA PONK à l’affiche sera-t-il en aout prochain le véritable et surtout l’ultime juge de paix qui, pour notre dernière Monkey Experience, décidera de la toute dernière impression que le band nous laissera pour la postérité et à tout jamais. [Ah oui, soulignons également la prestation de MEUTE qui partageait la même scène en tout début de soirée. Comme le Pastis: excellent, mais à dose modérée…]
Trop jeune encore pour être le dernier des Mohicans, quoique, quoique… Saul HUDSON aka SLASH est venu, il a vu et il a vaincu. 2h20′ après le lever du rideau, on se demande encore ce qui nous est arrivé, ce qui nous est passé sur le corps. Now online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. A.I. sucks.
Cela fait bien longtemps déjà que GUNS’n’ROSES n’est plus que l’ombre de lui-même, avec un Axl Rose lourdaud courant après sa splendeur et sa prestance d’antan et un SLASH qui n’a plus rien à voir non plus avec celui qui nous éblouit pourtant à chacune de ses prestations solo – comme ce soir encore une fois, again & again. Pas un bonsoir, pas un mot adressé au public tout le concert durant, si ce n’est en finale pour présenter son vieux complice Myles fuckin’ Kennedy. Ah oui, et SLASH par deux fois (oui : 2 fois!) a souri ce soir, chose suffisamment remarquable que pour être soulignée. Caché derrière ses légendaires lunettes et coiffé de son tout aussi traditionnel haut-de-forme, Monsieur Muscles nous a fait la démonstration plus de deux heures durant qu’il demeure le seul, l’unique, le grand SLASH qui semble traverser les années en bonifiant.
Grand guitariste, certes – mais combien de singes savants ne voyons-nous pas sur YouTube où la technicité n’attend pas le nombre des années avec des mômes qui n’ont pas l’âge de parole et qui te vomissent le moindre solo de SLASH ? Grand guitariste, oui, mais surtout – surtout – compositeur exceptionnel et c’est bien à travers cette double dimension que résident le génie et la magnificence de SLASH. Comme à chacune de ses tournées – et pour qui n’a pas eu la curiosité d’aller fureter online pour au contraire conserver intacte la surprise orgasmique du grand soir – l’incertitude demeure quant au morceau et au moment béni des dieux où notre Musclor va partir en vrille et en délire. Once again, et surprenamment, c’est sur Wicked Stone que l’instant magique survient. A l’instar donc de sa tournée 2019 où, au Cirque Royal de Bruxelles, ce moment de grâce sans nul pareil est entré (et surtout reste) dans le top 5 absolu de tous nos instants musicaux once in a lifetime. Et que dire, que penser de son jouissif Rocket Man qui a dû faire frémir à distance le membre usé d’Elton John?!
Entouré de ses Conspirators qui assurent et qui transpirent maintenant la cohésion après tant d’années, secondé de main de maître par un Myles Kennedy omniprésent et fidèle à lui-même, SLASH demeure bel et bien l’un des derniers grands seigneurs / saigneurs du circuit. Méritoirement installé à même pas 60 berges au Panthéon comme s’il était déjà devenu un respectable dinosaure, les deux ou trois décennies a venir l’assurent d’un couronnement impérial alors que les concurrents ne se comptent déjà plus que sur les doigts d’une seule main. Même un surprenant Mammoth VH aka Wolfgang Van Halen (fils de feu le bien nommé) officiant en opening act ne nous contredira pas…