URIAH HEEP – Spirit of 66 @ Verviers – 15 décembre 2012

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Entre la froideur de la RockhalURIAH HEEP jouait la veille et la touffeur du Spirit ce soir, il n’y a pas photo. Et d’ailleurs, la moiteur de cette étuve semble particulièrement ravir Bernie Shaw qui brandit au public une bonne (?) Jupiler en se félicitant d’être ce soir dans « le pays des meilleures bières au monde » (sic). En brandissant un produit estampillé AB-Inbev, il y a pourtant matière à gloser sérieusement, même si les goûts et les couleurs… Autre sujet de glosage potentiel, les 85 petites minutes seulement de ce concert sold out. Il est cependant vrai que si URIAH HEEP avait commencé dans les temps et non pas 35 minutes en retard, tout en terminant à la même heure, les Anglais nous auraient quand même gratifié d’un show de 120 minutes. Calcul idiot et sans fondement certes, mais bon. Sentant sans doute l’écurie en cette toute fin de tournée – au propre comme au figuré – URIAH HEEP ne dissimule pas son plaisir à la perspective de passer les fêtes de fin d’année au bercail. Mais ce n’est quand même pas une raison pour abréger votre démonstration de force, hein les gars non mais…!

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Mick Box à la lead guitar, seul membre d’origine d’URIAH HEEP toujours au charbon depuis bientôt 45 ans, reste le seul survivant de cette époque sixties, unique rescapé de cette épique et glorieuse époque durant laquelle il a contribué à faire d’URIAH HEEP un des quatre maillons avec Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple de ce qu’on a appelé The Big Four et qui ont façonné l’histoire du r’n’r, tendance british steel. Reste maintenant au Spirit à faire venir les trois autres sur les planches : allez hop, au boulot Francis…!

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Les harmonies vocales du HEEP restent intactes et toujours aussi superbes, marque de fabrique de la maison. Les cinq voix se fondent à merveille dans les mélodies puissamment soutenues par un clavier pour le moins omniprésent (et encombrant), et portées par une lead guitar qui se la dispute méchamment à une rythmique sans faille : en l’occurrence, un batteur qui doit avoir des ancêtres bûcherons écossais adeptes du piercing et des tattoos, et un bassiste (quasi) vintage outrageusement servi par un Ampeg qui donnerait même du coffre à un Biafra, c’est dire.

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Une mention toute particulière également aux lead vocals de Bernie Shaw : avec sa bonne bouille de vieil archange déchu à qui l’on donnerait le Bon Dieu sans confession et Michelle Martin avec circonspection, il perpétue à merveille la longue tradition vocale du HEEP. Et la tradition, on sait ce que c’est au Spirit : ça se termine avec le band au grand complet qui se pointe fin de soirée dans le club en enjambant les caisses et tout le matos dont la scène a rarement regorgé en si grand nombre. Santé-bonheur, messieurs, encore une bien bonne avant la prochaine…!

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MOLLY HATCHET – Spirit of 66 @ Verviers – 4 décembre 2012

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Monstre, adj. : énorme, colossal. Monstre, n. masc. : animal, personne ou objet de très grande taille ou effrayant; personne effrayante, inhumaine (…).
Enorme, colossal, effrayant : comment qualifier autrement les six monstres de MOLLY HATCHET qui mettent à sac le Spirit of 66 ce mardi soir ?!

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Une sono monstre pour un groupe de titans : le deep south a encore de beaux restes devant lui, et ce n’est pas peu dire – comprendront les quelques dizaines seulement de candidats à la surdité présents ce soir dans le sein des seins.

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Mais peut-être ces six monstres feraient-ils mieux de ne venir finalement qu’un an sur deux à Verviers, manière de ne pas souhaiter chaque année en décembre de bonnes fêtes aux quelques braves seulement qui ont à nouveau fait le déplacement ?! Une set list griffonnée à la va-vite sur une bandelette de papier collée sur un retour, des Marshall en veux-tu en voilà pour sonoriser un stade de 100.000 personnes, des boots et des chapeaux – ne manque que le drapeau sudiste, qui ne tardera d’ailleurs pas à arriver en cours de concert. Classique. Classique mais toujours aussi classe.

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A peu de chose près, nous assistons – de mémoire – à un copier-coller quasi du concert de fin 2011 si ce n’est un changement aux drums avec le retour d’une vieille charogne. Pour le reste, quatre frontmen sur la scène du Spirit et deux backmen, cela fait quand même six gaillards dans un mouchoir de poche qui ne se privent pas de tortiller des santiags. Sans parler des quintaux affichés au compteur de la balance (…avant ou après la tarte au riz…). Quant on parle de monstres, on parle bien de monstres !

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Et quel final magistral avec l’inévitable "Free Bird" suivi de "Flirting with Disaster" (comme le mentionne en très résumé la set list), à l’issue duquel les six bonshommes quittent la scène non pas par le backstage mais bien en descendant frontstage, fendant un public clairsemé pour aller aussi sec se poster au fond du club. Séquence dédicace de t-shirts et autres albums et surtout – surtout – tailler une bavette et boire un pot avec l’un ou l’autre.
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C’est bien la marque de fabrique du Spirit, ça, et la trade mark de bands intègres comme MOLLY HATCHET qui, restés proches de ceux qui les font vivre, viennent serrer la pince à qui mieux-mieux dans le public, passer du bon temps en posant de-ci de-là pour les traditionnelles photos, et avec un mot sympa pour les clients qui sont peinards en train d’en siroter une dernière au bar avant la route et qui n’ont même rien demandé !

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Des monstres, ces mecs-là, en pantoufles ou en crocs pour d’aucuns, voire en sur-vêtement (ou même en pyjama ?) une bonne demi-heure plus tard alors que le club s’est vidé de la majeure partie de ses clients : ça ne se passe que chez le Francis, ça. Ce dernier avoue cependant avoir perdu ses culottes ce soir au vu du peu d’affluence, mais c’est là un fait qui ne perturbe cependant en rien nos Sudistes qui me confient en me gratifiant d’une grosse claque dans le dos qu’ils trouvent tout à fait normal qu‘un mardi soir, les gens qui bossent ont autre chose à faire que de passer leur soirée dans un club (sic) ! Comme quoi tout n’est pas perdu pour tout le monde, et MOLLY HATCHET reste en tout état de cause un band phénoménal avec des personnalités qui le sont tout autant.

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Reste à nous sortir un nouvel album, les gars, manière d’avoir de la matière première et de la chaire fraîche à nous mettre sous la dent en décembre 2013 – comme quasi chaque hiver où le drapeau sudiste flotte sur le Spirit. Et comme vous le dites si bien : "Happy holidays to you" too, guys !

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SUBSTITUTE – 8 juin 2012 – « Spirit of 66 » @ Verviers

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Ce soir à l’affiche : Tribute to SUBSTITUTE plays The WHO ? On ne sait finalement plus très bien qui fait quoi, et il ne manquerait plus que les Who se mettent maintenant à jouer du Substitute pour ajouter à l’effet-miroir et boucler la boucle ! Oscar Wilde himself affirmait : « Self-plagiarism is style », et c’est un peu l’impression qui se dégage de cette soirée ! Au programme, un concert en deux sets avec un son d’une pureté rarement atteinte de mémoire d’habitué du Spirit. Ne parlons pas de la puissance qui n’est pas en reste – ce n’est pas le trio au complet d’Atomique Deluxe présent dans le public qui me contredira. Et ce ne sont pas non plus eux trois qui participeront au rajeunissement de la moyenne d’âge de l’assemblée…

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Sont annoncés sur les planches « Monsieur Such A Noise » (sic) et « Rudy qui pique » (re-sic), présentés comme les deux bases de ce quatuor qui, avec une espèce de Live at Leeds, nous font à nouveau revivre la magie des Who le temps d’un soir. Alors que Rudy Lenners jouait devant des milliers et des milliers de personnes pas plus tard que la semaine dernière (voir review ci-dessous), c’est au-devant de 2 ou 300 têtes-de-pipes qu’il se donne ce soir, et avec le même coeur et la même énergie. C’est également une belle occasion pour le Dr. Pire de dépuceler et de déflorer sa toute nouvelle Gibson L4. Une gauchère d’occasion au corps bombé, charnu et généreusement charpenté dont les courbures et le volume massif ne sont pas sans rappeler (fantasmer ?) un autre légendaire modèle de la marque, une jazz tout aussi machiavéliquement détournée de sa finalité première par un Gonzo couillu : la Gibson Byrdland.

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Ah ! ces boiseries torturées de feedback et souffrant d’autres effets de distorsion dans des gémissements bien r’n’r, quelle volupté de fin gourmet ! Bouquet final, classique, sur « My Generation » : le bûcheron Alain P. (dont nous conserverons l’anonymat pour éviter les représailles du C.D.B.P.G.A.I.M.A. – Collectif des Défenseurs de Bois Précieux pour Guitares et Autres Instruments de Musique Amplifiée), le bûcheron Alain P., disions-nous donc, explose sa guitare en cent vingt-trois morceaux sur scène d’après les organisateurs (cent vingt-quatre peut-être d’après le Collectif – les images sont en cours d’analyse). Dieu merci, ce n’était pas la L4 mais un ersatz tout neuf cependant voué à la casse après quelques minutes seulement d’une vie trépidante mais brève sous le feu des projecteurs. Valant des dizaines de fois moins que la Gibson, c’est ce qu’on appelle une étoile filante hard discount. While my guitar gently weepsHardly weeps plutôt, non peut-être ?!

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(Autres pix & reviews de Substitute au chap. 1 de All the World is a StageThe Vintages Years 1978-2011 @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu)

The STRANGLERS – 12 mai 2012 – Verviers

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Hein, quoi ?! The STRANGLERS à Verviers ?! Ben… oui… ce sont comme qui dirait eux sur scène ce soir au Spirit. En tous cas, en fermant les yeux ! Hugh CORNWELL, la voix, la guitare, le compositeur et le co-leader des Etrangleurs emmène son nouveau trio visiter le meilleur du meilleur des STRANGLERS, époque fin des seventies début des eighties (avant que le combo ne vire sa cuti pour ne plus délivrer qu’une pop anglaise insipide, inodore et incolore – qui annoncera le départ d’Hugh CORNWELL). Au menu ce soir, l’épique époque 1977-1982, celle durant laquelle les méchants garçons des STRANGLERS tenaient le haut du pavé de la scène punk-alternative anglaise, ces Men in Black au style si particulier qui a fait leur renommée – et la terreur des mères de bonne famille. Caroline ("sur la basse, de Brighton") qui partage la scène ce soir avec Hugh et le batteur était-elle déjà même née ?!

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Certes, manquent probablement ce soir la basse, ô combien méchante mais délicieusement agressive, de Jean-Jacques BURNEL et le clavier si caractéristique du son Stranglers pour offrir tout le rendu des Etrangleurs, mais ne boudons pas notre plaisir. Hugh CORNWELL, le Men in Black qu’il est resté toujours de noir vêtu, n’en a pas pour le moins conservé ses combat-shoes aux pieds – du temps de sa splendeur de bad boy qui assénait de vilains coups de pieds aux vieilles da-dames en rue.

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Notre homme a vieilli comme il a vécu, à l’instar d’un public nostalgique de vieux alternatifs peut-être, devenus sans doute de conventionnels pères et mères de (bonne ?) famille. Car c’est bien le répertoire des STRANGLERS qu’il vient retrouver ce soir, ce public : CORNWELL ne s’y trompe pas, lui qui nous délivre à la manière d’une bonne lasagne 3 ou 4 couches de STRANGLERS pour 1 épaisseur seulement de sa production personnelle solo. Et d’en profiter pour rappeler au bon peuple présent – clairsemé comme sa coiffure – que son dernier album est par ailleurs entièrement téléchargeable sur ne net, pour gratos pas un balle que dalle. Ca le fait, ça, et il n’en est pas peu fier !

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Les incontournables "Golden Brown", "No More Heroes" et autres "Always the Sun" clôtureront en douceur ce voyage dans le temps au cours d’un set vintage bien emballé, bien propret, voire un peu trop sage peut-être. Il faut que jeunesse se passe, certes, et d’en déduire que celle des occupants des lieux – artiste et public – est déjà bien consommée. Alors que la dernière note flotte encore dans le Spirit quelque part entre les planches et le bar, CORNWELL est déjà descendu de scène pour fendre la foule et filer au fond de la salle se muer en marchand de tapis : seul aux commandes de son étal, il vend disques et t-shirts, encaissant et rendant la monnaie entre deux autographes et trois poignées de main. Ou les vicissitudes de la vie d’une (ex ?) rock-star. No More Heroes. Anymore, en effet… Et "Hanging Around" sur YouTube, c’est ici.

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Autres reviews des Stranglers au Chap.1 d’Intensities in Tens CitiesAll the world is a stage "The Vintage Years 1978-2011""

MOLLY HATCHET – 22 décembre 2011 – Verviers « Spirit of 66 »

(Autres photos & commentaires sur www.intensities-in-tens-cities.eu – Chapitre 1 : The Vintage Years 1978 – 2011)

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Tim Lindsay & John Calvin viennent de terminer leur souper et sont en train de relever leurs mails & Facebook, chacun devant leur laptop, alors que j’arrive à l’étage pour les saluer : ça se passe comme ça, chez le Francis. Reste que ledit Francis ne sait pas très bien sur quel pied danser pour introduire le groupe, le moment venu : une annonce-micro quelque peu hésitante "Please welcome Molly Hatchet !" puis le noir. Le noir, le noir et le silence… Le Francis de recommencer son annonce, s’excusant en français et expliquant en anglais qu’il ne fait que suivre les consignes les plus étranges qu’il ait jamais reçues : annoncer le groupe… puis attendre !

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Le band débarque finalement sur scène après encore un interminable moment, pour rester dans la pénombre dos au public afin de peaufiner leurs réglages durant tout un (trop) long morceau balancé depuis la table de mixage. Passé cette entrée en scène pour le moins surréaliste, le concert démarre sur les chapeaux de roues – les six gaillards semblant manifestement apprécier le Spirit en ne tarissant pas d’éloge sur son patron. C’est ce soir pour MOLLY HATCHET l’avant-dernier concert de l’impressionnant "2011 Justice Tour" qui a débuté aux States le… 9 mars dernier : demain soir, la quille ! Le band semble manifestement apprécier le moment qu’il qualifie de holiday & Christmas gig en nous promettant le meilleur pour la soirée. Manquerait plus que ça…!

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Inutile de m’épancher à nouveau sur les considérations "rock sudiste" qui m’échappent bien malgré moi lors de chaque concert de MOLLY HATCHET, Blackfoot, Lynyrd Skynyrd ou d’autres étendards encore du Southern Rock (ils sont consultables sur www.intensities-in-tens-cities.eu – chapitre 1 !). Il n’en demeure pas moins que le "Spirit of 66" est davantage, le temps d’un soir, le "Spirit of Jacksonville, Florida" tant la moiteur du Golfe du Mexique semble être au rendez-vous : ça hume bon le Deep South, le Jack Danniel’s, les santiags et l’opale. Le concert de ce soir est simplement très bon – pas le meilleur (c’est le prochain…), mais fichtrement bon quand même : la fatigue de cette longue tournée qui s’achève ne semble même pas faire ressentir ses effets sur les corps – si ce n’est celle des 12 mois de plus qu’ils ont à leur compteur comme une bonne partie de l’assistance !

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Dave Hlubeck a perdu autant de poids que Phil Mc Cormack semble en avoir (re)pris, Bobby Ingram toujours aussi tombeur que Tim Lindsay (mon all time favori) est showman, alors que des deux backmen aux claviers et aux futs un nouveau (?) batteur a rejoint le groupe. Il ne m’est pas inconnu mais impossible d’identifier son pedigree : help, who is he ?! Le "Justice" sera un grand, grand, très grand moment – sans doute un des plus puissants morceaux de Molly Hatchet, tout comme le vibrant hommage rendu à Ronnie James – et quand je dis vibrant, je devrais plutôt dire hurlant : la lead guitar de Dave Hlubek étant manifestement poussée à l’extrême dans le rouge, repli stratégique stage left vers celle de Bobby afin de sauvegarder mon ouïe, oufti ! Le rappel sera l’occasion – comme de tradition – de rendre hommage à leurs frères de Lynyrd avec notamment un Free Bird réclamé à gorges profondes, chaudes et déployées par une assistance en chaleur et en sueur : just appreciate @ www.youtube.com
Il n’y a pas à ch**r, mais The South Will Rise Again. Again, again and again. And again, for sure. Thanx, guys.

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LA VILLA STRANGIATO – (RUSH Tribute) – 22 octobre 2011 – Verviers @ Spirit of 66

(Autres photos et commentaires sur Intensities in Tens Cities – Chap 1: The Vintage Years 1978 – 2011)


Un tribute band tout à la gloire de RUSH, et chez l’ Francis à Verviers en plus : c’est-y pas tout beau tout bon tout ça ?! Ce trio italien termine une tournée de 5 concerts en Allemagne et en Hollande – qui sont par ailleurs les 5 premiers et seuls concerts du batteur qui officie ce soir dans la formation, et c’est là une véritable claque qu’il nous assène en nous l’apprenant tout en sirotant une bonne bière belge au coin du bar en fin de soirée ! Car, il faut l’avouer, je suis bluffé. Totalement bluffé. Sur mon cul – pour être trivial. Je venais ce soir au Spirit plus par curiosité qu’autre chose, car l’occasion n’est pas tous les jours donnée d’assister à un Rush Tribute, et parce que le manquer m’aurait… manqué. Je monte par curiosité à Verviers et en redescends séduit, tout à fait sous le charme, conquis et to-ta-le-ment bluffé.

     
     
     
     

Une magie a opéré ce soit à l’insu de mon plein gré, contre toute attente et même presqu’à mon corps défendant tant cette infidélité platonique ne me semble pas naturelle ni conforme à mes principes. Pas particulièrement attiré par tous ces tribute bands – du moins les tributes de groupes qui sont encore actifs, pas comme les tributes de Mozart, Beethoven ou Bach qui font le quotidien des théâtres et autres opéras… – je ne me doutais nullement que les Canadiens de mon coeur étaient dotés d’ersatz italiens. Ou quand la poutine nord-américaine rencontre la bolognaise du Vieux Continent – même si ces Italiens sont Romains et non pas Bolognais.


Ils nous délivrent l’intégrale du live Exit Stage Left de 1981, et pour peu on s’y croirait. Damned, ils m’ont bien eu ces lascars ! Totalement fous, ces Romains. Et impressionnants de maestria. Non, là, franchement, mine de rien et sans avoir l’air d’y toucher, ils trouent un nouveau trou du cul au monde civilisé, ces p’tits gars (pardon aux oreilles chastes). Et même si une longue route les attend demain vers  »Roma Caput Mundi » afin de les ramener à bon port dans une voiture surchargée de matos (nous apprennent-ils…), ça n’empêche de passer un excellent moment ensemble au coin du bar after-gig.

     
     
      
       

Au demeurant, la foule n’était pas nombreuse au Spirit ce soir : tant pis pour les absents, qui ont toujours tort c’est bien connu. Mon premier concert de RUSH est aussi celui où le trio a pour la dernière fois foulé les planches d’une scène belge (Forest, 1983) : serait-ce un remake ce soir en terre verviétoise ?! "Thanks so so so much for the beautiful pictures. We spent a beautiful evening and we are very happy to shared our passion for Rush with new friends. Sure we’ll keep in touch and hope to meet you soon", voilà qui est écrit, paroles d’Italiens gais comme quand ils savent qu’il auront de l’amour et du vin (et du RUSH !). All the world’s indeed a stage…