MICHAEL SCHENKER’s Temple of Rock – Verviers, Spirit of 66 – 17 novembre 2014

MSG_2014_tix.JPG
Co-fondateur de SCORPIONS avec son frère Rudolf, Michael SCHENKER nous sert ce soir un best of de la plus riche époque des teutons, mâtiné d’un florilège de UFO et d’une sélection raffinée du MICHAEL SCHENKER GROUP. Que demander de plus?!

MSG_17nov2014_0317.JPG MSG_17nov2014_0282.JPG MSG_17nov2014_0295.JPG MSG_17nov2014_0298.JPG MSG_17nov2014_0304.JPG MSG_17nov2014_0308.JPG

L’Allemand se pointe (comme les casques du même nom) bonnet vissé sur le crâne sur lequel semble rivées depuis des années ses lunettes de soleil pour (certainement) protéger la laine de la chaleur dégagée par les lustres. Accompagné de ses 6 Gibson Flying V dont 5 refroidissent alternativement dans leur box, Herr SCHENKER réunit derechef son line up exceptionnel « TEMPLE OF ROCK » identique à celui de 2013, ainsi flanqué de ses deux compères historiques de l’époque SCORPIONS, Herman "Ze German" RAREBELL et le flamboyant Francis Botox – pardon: BUCHHOLZ – qui n’a pas changé en 30 ans (mais comment est-ce Dieu possible?).

MSG_2014_setlist.JPG MSG_17nov2014_0008.JPG MSG_17nov2014_0063.JPG MSG_17nov2014_0113.JPG MSG_17nov2014_0201.JPG MSG_17nov2014_0209.JPG MSG_17nov2014_0157.JPG MSG_17nov2014_0092.JPG MSG_17nov2014_0014.JPG MSG_17nov2014_0225.JPG MSG_17nov2014_0152.JPG MSG_17nov2014_0056.JPG

L’ex-Rainbow Doogie WHITE aux vocals est un peu à la traîne, avec un organe qui peine manifestement en fin de set à force de passer sans cesse du Klaus Meine à du Phil Mogg et vice-versa. Encore davantage que l’année passée au même endroit – et ce n’est pas peu dire – SCHENKER est jovial et rayonnant, enthousiaste même et d’un entrain plus que communicatif. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, il a l’air de s’amuser et de prendre son pied, le Teuton (son pied mari(teu)ton?). A moins que ce ne soit l’effet Gibson Flying bien coincée entre les jambes…?

MSG_17nov2014_0221.JPG MSG_17nov2014_0160.JPG MSG_17nov2014_0168.JPG MSG_17nov2014_0122.JPG MSG_17nov2014_0191.JPG MSG_17nov2014_0213.JPG

L’époque semble presque lointaine où nous n’avions droit qu’à son faciès d’enterrement et à sa tronche d’une morbide froideur proche de l’antipathie et du dédain. Mais, comme nous le confie le patron des lieux à l’issue du set, "C’est que Michael SCHENKER a-do-re littéralement se produire au Spirit". Ce qui ne l’empêche cependant pas de prendre la poudre d’escampette et de se sauver en catimini, bien encadré, dès le set terminé. 1h40 plus tôt, "Doctor Doctor" ouvre comme l’avait fait UFO l’année dernière une copieuse set-list, comme pour laisser penser que ce qui est fait n’est plus à faire (ou plus vite fait plus vite quitte, peut-être ?).

MSG_17nov2014_0028.JPG MSG_17nov2014_0029.JPG MSG_17nov2014_0035.JPG MSG_17nov2014_0071.JPG MSG_17nov2014_0110.JPG MSG_17nov2014_0220.JPG MSG_17nov2014_0070.JPG MSG_17nov2014_0078.JPG MSG_17nov2014_0089.JPG MSG_17nov2014_0086.JPG MSG_17nov2014_0099.JPG MSG_17nov2014_0111.JPG

Toujours est-il que ces 100 minutes de bonheur ravissent un public comblé composé d’une horde de fans du SCORPIONS de la première heure, à peine plus nombreux que les aficionados de l’ovni UFO et tous réunis par une même délectation pour les compos du MICHAEL SCHENKER GROUP. Et que dire lorsqu’il rend hommage à Ronnie James Dio?! Pour la petite histoire, restera cependant à préciser à Francis Buccholz que Verviers est situé en Belgique et non pas en France. Mais ne soyons pas mauvaise gueule: c’est vrai que nous sommes si loin de l’Allemagne, ici à Verviers…

MSG_17nov2014_0193.JPG MSG_17nov2014_0254.JPG MSG_17nov2014_0234.JPG
MSG_17nov2014_0291.JPG
(Concerts encore antérieurs de Michael SHENKER au Chapitre 1 "The Vintage Years 1978-2011")

MICHAEL SCHENKER GROUP’s Temple of Rock – 10 mai 2013, Spirit of 66 – Verviers

MichaelSchenker20130002.JPG
Oui, Michael Schenker sait sourire – oui : sourire ! Oui, il sait bouger, oui il sait chanter. Oui, ce mutant peut passer à l’état tout simplement humain. Le grincheux diablotin SCHENKER s’est mué le temps d’un soir en flamboyant Archange Michaël. C’est bien évidemment un sold out qu’affiche le Spirit pour cette soirée "Michael Schenker Group’s Temple of Rock", étape belge de son "Lovedrive Reunion Tour 2013 ". Le Mad Axeman nous gratifie à cette occasion du meilleur – oui, pesons nos mots – du meilleur de MSG avec en prime bien plus encore du top-florilège de UFO et à peine moins du best of de SCORPIONS (il y a un peu plus, je vous le mets?). Oufti, trois concerts pour le prix d’un, qui dit mieux ?!

MichaelSchenker20130075.JPG
Flanqué de la rythmique historique (même si pas originelle) de la grande époque de SCORPIONS qui l’accompagnait notamment sur "Lovedrive" (Herman Ze German Rarebell et Francis Buchholz), Michael Schenker nous assène pas moins de la moitié de l’album éponyme de cette tournée. Sans parler d’autres perles scorpiones jamais auparavant entendues, du moins jouées par l’Axeman. "Lovedrive", une saveur proustienne oubliée qui ressurgit comme par magie, me replongeant dans ce we de l’été 1979 passé à la côte belge duquel je revenais, à 14 ans, avec ce 33 tours dans mes bagages. Tempus fuc***g fugit.

MichaelSchenker20130013.JPG MichaelSchenker20130021.JPG MichaelSchenker20130026.JPG MichaelSchenker20130032.JPG MichaelSchenker20130042.JPG MichaelSchenker20130043.JPG MichaelSchenker20130046.JPG MichaelSchenker20130049.JPG MichaelSchenker20130056.JPG MichaelSchenker20130058.JPG MichaelSchenker20130061.JPG MichaelSchenker20130064.JPG MichaelSchenker20130071.JPG MichaelSchenker20130188.JPG MichaelSchenker20130079.JPG
MichaelSchenker20130072.JPG
Malgré une paire de Marshall installés up-side-down (faudra un jour m’expliquer…), un son puissant et parfait emplit le Spirit soudain pris d’une fièvre testostéronée qui nous ramène au plus fort du meilleur (ou presque) d’une petite page de l’histoire du r’n’r, option classic rock couillu s’entend. La patte de l’Herman Ze German reste acérée, le beat du Francis demeure métronomé, et le doigté du Michael reste… reste… de la mort qui tue – gratiné ce soir du sourire du crémier en plus. Navigation en pleine quatrième dimension, jouissant d’une symbiose parfaite des cinq sens en pleine jubilation. Le patron Schenker aux manettes donne le tempo et guide la manoeuvre d’un simple regard appuyé vers ses comparses ou d’un hochement de tête à peine perceptible. Arc-bouté sur le manche de ses flyings bien calées entre ses jambes, il adopte la posture qu’on lui connait depuis des décennies. Et si ce n’est pas une posture, c’est qu’il est né avec des Dean entre les cuisses, for sure. On a ce qu’on mérite entre les jambes..

MichaelSchenker20130116.JPG
Tout y passe, 110 minutes durant : l’espace-temps est absorbé par un trou noir, à l’instar de ces rares soirs où la perfection semble tout simplement être de ce bas-monde, et l’indulgence notoire. D’aucuns avanceront que la rythmique n’était quand même pas celle de "Strangers in the Night" ou que la griffe du frêle (squelettique?) Schenker s’est p(l)atinée avec les ans. Peut-être, mais la rythmique de "Lovedrive" n’est pas moindre, et la platine s’avère plus noble que l’or lorsqu’il s’agit de noces. Et ce soir, ce sont les Noces de Cana à la sauce 2013 et version Spirit of 66: un de ces soirs où l’eau ne se transforme pas en vin mais bien la musique en orgasmique sublimation. Not less, not more. Veni vidi vici, se dit l’archange Michaël – de quoi lui pardonner même l’impolitesse de prendre en catimini la poudre d’escampette sans même venir s’en jeter un au bar en fin de set, c’est dire. Alea jacta est.

MichaelSchenker20130080.JPG MichaelSchenker20130087.JPG MichaelSchenker20130096.JPG MichaelSchenker20130104.JPG MichaelSchenker20130106.JPG MichaelSchenker20130109.JPG MichaelSchenker20130110.JPG MichaelSchenker20130121.JPG MichaelSchenker20130190.JPG
MichaelSchenker20130206.jpg MichaelSchenker20130136.JPG MichaelSchenker20130147.JPG MichaelSchenker20130174.JPG MichaelSchenker20130170.JPG MichaelSchenker20130177.JPG MichaelSchenker20130202.JPG
MichaelSchenker20130204.JPG
Prions maintenant St-Michael que ce ne soit déjà pas le plus beau concert de l’année, celle-ci étant encore bien longue ! Savoir que dans le mois qui vient Uli Jon Roth puis UFO fouleront ces mêmes planches, et l’on se surprend même à se demander de quelles miettes les murs devront se contenter…

MichaelSchenker20130144.JPG MichaelSchenker20130157.JPG MichaelSchenker20130161.JPG MichaelSchenker20130167.JPG

On en oublierait presque ABSOLVA qui, à 21h00 tapantes, débutait son set pour chaudement préparer le terrain durant près de 3/4 d’heure : un trio d’excellente facture qui nous offre une bien belle prestation dans la plus pure veine British Steel. S’ils n’ont pas vraiment inventé le style ni la poudre, ils connaissent le dosage adéquat pour la faire parler sans même utiliser de mèche. Comme quoi avec ces Anglais, la formule n’a non seulement pas de beaux restes mais encore mieux : un bel avenir. A suivre, à suivre…

Absolva_05-2013_0003.JPG Absolva_05-2013_0015.JPG Absolva_05-2013_0016.JPG Absolva_05-2013_0023.JPG Absolva_05-2013_0026.JPG Absolva_05-2013_0030.JPG Absolva_05-2013_0020.JPG Absolva_05-2013_0043.JPG Absolva_05-2013_0048.JPG Absolva_Spirit_052013G.JPG Absolva_05-2013_0040.JPG Absolva_05-2013_0008.JPG Absolva_05-2013_0019.JPG Absolva_05-2013_0051.JPG

* Michael SCHENKER soon online *

Will be live on stage @ Verviers, Spirit of 66 — May 10th, 2013

Michael_Schenker_MagicCircleFest_10072008.jpg
Above : MSG @ Magic Circle Festival, July 2008, Bad Aroldsen (Ger.). Voir lien ci-contre Intensities in Tens Cities – Chap.1 : The Vintage years 1978-2011

The SCORPIONS – Rockhal @ Esch s/ Alzette (GD Lux) – 16 novembre 2012

DSCF4752.JPG
Scorpions_16nov2012_0007.JPG Scorpions_16nov2012_0013.JPG Scorpions_16nov2012_0029.JPG
Scorpions_16nov2012_0395.JPG
Les guitaristes volent à nouveau très bas, ce soir ! Bien que je sois pourtant bien engoncé dans l’encoignure de l’avancée de scène, par deux fois le frôlement de la tornade Schenker bondissant au-dessus de moi se conjugue au claquement sec de sa battue à quelques centimètres de mes oreilles. Craignant que le troisième survol me soit fatal, il est décidément plus prudent de changer de position de prise de vue…!

Scorpions_16nov2012_0105.JPG
"On a du mal de trouver la porte de sortie ! " – traduction en bon belge de ce qui ressemble à une excuse qu’avance Klaus Meine pour justifier la longueur de cette tournée d’adieu qui dure depuis plus de deux ans et demi ! Mais, promet-il, en décembre tout sera bel bien bien fini. On attend de voir, car la question se pose sérieusement de savoir ce que les gaillards vont faire de leur pension.

Plakat1_Scorpions.JPG Scorpions_16nov2012_0085.JPG Scorpions_16nov2012_0102.JPG Scorpions_16nov2012_0104.JPG Scorpions_16nov2012_0116.JPG Scorpions_16nov2012_0118.JPG Scorpions_16nov2012_0124.JPG Scorpions_16nov2012_0073.JPG Scorpions_16nov2012_0181.JPG Scorpions_16nov2012_0120.JPG Scorpions_16nov2012_0209.JPG Scorpions_16nov2012_0216.JPG Scorpions_16nov2012_0251.JPG Scorpions_16nov2012_0269.JPG Scorpions_16nov2012_0398.JPG DSCF4752.JPG

Le plaisir pris et partagé sur scène par SCORPIONS est trop intense, intègre et sincère que pour imaginer mettre de la sorte un terme à une histoire vieille de plusieurs décennies. Les deux vétérans de service sont fringants malgré le poids des années et la chape des tournées. A cet égard la palme revient sans conteste à Rudolp Schenker – athlète indestructible et toujours plus agile qu’un singe, arpentant de gauche à droite la scène au pas de course.

Scoprions_Rockhal_16nov2012.JPG
Pour sa part, Meine a conservé sa voix totalement intacte depuis le début des seventies – même s’il n’a certainement pas le plus remarquable organe de l’histoire du r’n’r. Jabbs, le sourire permanent aux lèvres, est à la hauteur des deux vétérans à peine plus vieux que lui, avec une seconde lead guitar toute en finesse mais sans l’esbroufe et le charisme du Rudolp : une parfaite complémentarité entre les deux, et une symbiose aboutie depuis qu’il a remplacé un certain Uli Jon Roth fin des seventies… La présence exceptionnelle de ce dernier en "guest star" lors du concert de Nancy en juin dernier avait donné un lustre et un cachet exceptionnel à ce show, que ne peut concurrencer le concert de ce soir. Quelques perles du répertoires seventies de SCORPIONS avaient été pour l’occasion dépoussiérées, et avaient de la sorte ensorcelé une set list qui s’en trouve quelque peu orpheline ce soir.

Scorpions_16nov2012_0045.JPG Scorpions_16nov2012_0080.JPG Scorpions_16nov2012_0086.JPG Scorpions_16nov2012_0050.JPG Scorpions_16nov2012_0090.JPG Scorpions_16nov2012_0101.JPG Scorpions_16nov2012_0108.JPG Scorpions_16nov2012_0126.JPG Scorpions_16nov2012_0136.JPG Scorpions_16nov2012_0143.JPG Scorpions_16nov2012_0145.JPG Scorpions_16nov2012_0150.JPG Scorpions_16nov2012_0154.JPG Scorpions_16nov2012_0158.JPG Scorpions_16nov2012_0170.JPG

Mais ne boudons pas nos 105 minutes de plaisir, exception notoirement faite des 10 minutes non plus simplement déplorables mais maintenant tout bonnement pitoyables et affligeantes du solo-exhibition (?) de la verrue de service qui officie aux drums. Une Ferrari tunée n’aurait pas pire allure au final. Le constat du concert de Nancy en juin dernier ferait passer une croûte pour un Van Gogh tant la situation s’est empirée depuis. Comment est-il Dieu possible de plomber un tel concert par une "prestation" de cet acabit ? Si au moins le niveau de jeu était à la hauteur, on pourrait pardonner, fermer les yeux, faire preuve de mansuétude et de compassion, mais tel n’est même pas le cas. Rendez-nous Herman The German ou, mieux encore, notre Rudy Lenners national !!

Scorpions_16nov2012_0073bis.JPG
Hormis également quelques inévitables moments "karaoké" sur les sempiternels hard slows, ce qui s’avère sans doute être ma dernière piqûre de les The SCORPIONS reste un de ces bons concerts qui ont ce petit quelque-chose-qui-fait-que. Avec sans doute en bouche l’amertume de vivre une page qui se tourne, ou plutôt un livre qu’on referme tous ensemble, lecteurs et auteur(s) conjointement. Bonne pension, les gars, bonne retraite et, j’en suis certain, à bientôt pour de nouvelles aventures rock’n’rollesques. On ne peut pas en rester là, for sure, et comme vous le chantez si bien : The best is yet to come !

Scorpions_16nov2012_0185.JPG Scorpions_16nov2012_0196.JPG Scorpions_16nov2012_0219.JPG Scorpions_16nov2012_0205.JPG Scorpions_16nov2012_0248.JPG Scorpions_16nov2012_0259.JPG Scorpions_16nov2012_0279.JPG Scorpions_16nov2012_0294.JPG Scorpions_16nov2012_0285.JPG Scorpions_16nov2012_0323.JPG Scorpions_16nov2012_0144.JPG Scorpions_16nov2012_0328.JPG Scorpions_16nov2012_0336.JPG Scorpions_16nov2012_0341.JPG Scorpions_16nov2012_0362.JPG Scorpions_16nov2012_0381.JPG Scorpions_16nov2012_0387.JPG Scorpions_16nov2012_0287.JPG Scorpions_16nov2012_0132.JPG Scorpions_16nov2012_0388.JPG Scorpions_16nov2012_0389.JPG

Ouch ! on en oublierait presque TRUE CALLING qui officiait en première partie, espérant sans doute devenir le nouvel étendard du rock teuton dès que nos 3×20 seront retirés du circuit ?! Good luck, boys : it’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll…

SCORPIONS, Uli Jon ROTH, Pat McMANUS, GAMMARAY, KARELIA,… @ « Nancy On The Rocks » – 02 juin 2012

Scorpions_NancyOnTheRocks_2012.JPG
Le cadre de ce premier mini-festival Nancy on the Rocks vaut à lui seul le déplacement : un vaste amphithéâtre de plein-air (une large fosse et de tout aussi amples gradins pour 20.000 spectateurs), une scène aux dimensions impressionnantes et un plein soleil pour couronner le tout. Bref : le décor et le public idéaux pour accueillir SCORPIONS et les guests qui étoffent l’affiche de cet estival festival. Et à propos de guest-stars, il faut de fait attendre l’arrivée sur scène d’Uli Jon ROTH ce soir, le temps d’un seul morceau ("We’ll burn the sky"), pour que SCORPIONS retrouve un court instant sa véritable dimension.

Scorpions_06-2012_0162.JPG
Celle qui l’a fait exploser à la face du monde entier fin des seventies, à l’époque de "Tokyo Tapes" qui voyait alors les Teutons faire encore du vrai et du bon rock’n’roll pour encore quelques albums de génie, avant de virer malheureusement dans ce qui est largement advenu de la guimauve commerciale depuis la moitié des années ’80. Ce n’est pas un jugement de valeur, c’est un simple constat tout ce qu’il y a de plus objectif et impartial – tout comme Annie Cordy ne fait pas plus de rock’n’roll que Nashville Pussy ne fait dans la variété française… "We’ll burn the sky" : magie d’un seul morceau, magie qui nous ramène 35 ans en arrière. Combien dans l’assistance étaient-ils déjà seulement nés…?!

Scorpions_06-2012_0092.JPG Scorpions_06-2012_0094.JPG Scorpions_06-2012_0111.JPG Scorpions_06-2012_0120.JPG Scorpions_06-2012_0126.JPG Scorpions_06-2012_0127.JPG Scorpions_06-2012_0133.JPG Scorpions_06-2012_0137.JPG Scorpions_06-2012_0154.JPG Scorpions_06-2012_0159.JPG Scorpions_06-2012_0175.JPG Scorpions_06-2012_0179.JPG Scorpions_06-2012_0198.JPG Scorpions_06-2012_0194.JPG Scorpions_06-2012_0214.JPG Scorpions_06-2012_0220.JPG Scorpions_06-2012_0225.JPG Scorpions_06-2012_0226.JPG
Scorpions_06-2012_0121.JPG
SCORPIONS a commencé sa tournée planétaire d’adieu il y a 2 ans déjà (!), et le show de ce soir dans ces superbes installations en plein air est de la même veine que la set-list du concert de 2010 à Mons en début de tournée (voir www.intensities-in-tens-cities.euAll the World is a Stage, Chap. 1 "The vintage Years 1978-2011"). Le groupe nous réserve un best of de tout ce qui a fait son succès, ne nous épargnant pas une seule de ses sirupeuses ballades. A cet égard, nous avons quasi droit à la totale, ce qui n’enlève rien à la suave sensualité de l’une ou l’autre de ces remarquables compositions faut-il l’avouer.

Scorpions_06-2012_0103.JPG
Mais l’excès nuit en tout : entrecoupant ces langueurs de titres plus couillus quand même (pour rester dans le sensuel…), SCORPIONS ne puise cependant pas dans son véritable patrimoine musical historique. Dommage – mais il faut concéder que si SCORPIONS attire encore les foules aujourd’hui, c’est parce que son public vient dans sa toute grande majorité pour écouter ce qu’il connait. Et un fond de commerce, ça s’entretient, que diable ! Et puis, on ne donne pas des perles aux cochons.

Scorpions_06-2012_0156.JPG Scorpions_06-2012_0243.JPG Scorpions_06-2012_0265.JPG Scorpions_06-2012_0270.JPG Scorpions_06-2012_0272.JPG Scorpions_06-2012_0273.JPG Scorpions_06-2012_0276.JPG Scorpions_06-2012_0322.JPG Scorpions_06-2012_0327.JPG Scorpions_06-2012_0334.JPG Scorpions_06-2012_0338.JPG Scorpions_06-2012_0346.JPG Scorpions_06-2012_0350.JPG Scorpions_06-2012_0354.JPG Scorpions_06-2012_0356.JPG Scorpions_06-2012_0106.JPG Scorpions_06-2012_0113.JPG Scorpions_06-2012_0139.JPG Scorpions_06-2012_0165.JPG

Nos bouffeurs de choucroute n’en demeurent pas moins une sacrée belle machinerie sur scène (faut dire aussi qu’ils ont de la bouteille). Rudolph SCHENKER, flamboyant, est plus showman que jamais en arpentant de long en large l’immense scène et son avancée au pas de course tout le concert durant. Matthias JABS, un ton un fifrelin en-deça, n’en crève pas moins l’écran, semblant se jouer tous deux – même physiquement – des décennies qui se sont écoulées. A quelle substance (de top-qualité supérieure, cela va sans dire) carburent-ils donc ?! A ce titre, SCHENKER est le champion toute catégorie qui relèguerait le pourtant fringant et alerte Klaus MEINE au rang de brontosaure antédiluvien. Passons sur un batteur qui ne mérite même pas d’être mentionné – le maquillage et la coiffure d’une vieille p… sur une espèce de corps blanchâtre grassouillet, le tout assorti à un jeu du même tonneau (normal pour un batteur) – et concluons sur une note passablement positive et plutôt favorable. Car si la piqûre finale du scorpion n’est pas mortelle, elle reste ma foi des plus agréables aux tympans et à la rétine. Reste à voir si cette interminable tournée d’adieu est belle et bien le véritable assaut final des panzers teutons : "The best is yet to come", clament-ils. Quand on vous dit qu’un fond de commerce ça s’entretient…

Scorpions_06-2012_0362.JPG Scorpions_06-2012_0375.JPG Scorpions_06-2012_0381.JPG Scorpions_06-2012_0392.JPG 07-blanc.pngScorpions_06-2012_0372.JPG

Femmes et enfants – et Français moyens – quittent en masse les lieux après cette prestation. Ne reste dès lors plus dans cet amphithéâtre qu’une majorité de rockeux profitant d’une pleine lune complice de ce qui va suivre. Last but not least (et comment donc !), l’ultime set de la journée laisse le champ libre à Uli Jon ROTH qui monte sur les planches pour prolonger la magie de sa (trop courte) prestation avec SCORPIONS une heure auparavant. Il nous replonge avec extase dans la jouissance des plus vrais morceaux qu’il a pu (co-)écrire pour et avec le groupe du temps où il en était encore membre. L’extraordinaire "In transe", et quantité d’autres perles qui semblent avoir bonifié avec les décennies, font passer cette petite heure comme un suppositoire : diantre, il est déjà consommé qu’on y a rien vu ! Avec son look tout droit sorti de Woodstock et sa dégaine d’un autre monde, Uli Jon ROTH reste un ovni capable du meilleur comme du pire (voir Chap. 1 de www.intensities-in-tens-cities.eu The Vintage Years 1978-2011) : ce soir, c’est du meilleur dont il nous gratifie.

Uli_Jon_Roth_062012_0006.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0017.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0022.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0023.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0029.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0031.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0034.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0073.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0041.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0053.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0067.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0070.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0085.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0094.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0103.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0109.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0123.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0128.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0143.JPG 07-blanc.pngUli_Jon_Roth_062012_0170.JPG

L’affiche annonçait "La famille originale de Scorpions réunie pour la piqûre finale", et de fait : Herman "Ze German" RAREBELL rejoint sur scène pour un morceau son vieux comparse d’antan ainsi que, peu après, notre Rudy national : "Please welcome Rudy LENNERS, from Lièèèège" (pour ceux dont les neurones auraient zappé qu’il fut batteur de Scorpions mi-seventies).

Uli_Jon_Roth_062012-shadow.JPG
Une heure s’est écoulée : Uli Jon ROTH annonce qu’il continuerait bien au-delà du temps réglementaire mais, presque confus, s’excuse timidement mais à regrets de devoir mettre un terme à ce bonheur en arguant du fait que… les hommes de la sécurité doivent rentrer chez eux (sic !). Toujours est-il que les 60 minutes imparties sont écoulées : le temps passe-t-il toujours aussi vite en d’aussi jouissives circonstances ?!

Uli_Jon_Roth_062012_0043.JPG
A noter qu’un absent-surprise de taille a légèrement terni la fête, et pas la moindre des guest-stars annoncées : Michael SCHENKER. Evidemment, s’il devait en manquer un, c’est bien le frère au Rudolph ! Il aurait été la cerise sur le gâteau ; un gâteau bien, bien consistant servi dès 18h déjà sous un soleil encore bien haut et chaud et qui annonçait une soirée tout aussi copieuse…

Uli_Jon_Roth_062012_0013.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0040.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0048.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0075.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0028.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0033.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0054.JPG Uli_Jon_Roth_062012_0042.JPG
Uli_Jon_Roth_062012_0059.JPG
Plus tôt dans la journée donc, Pat McMANUS déboule sur scène fin d’après-midi devant un public encore relativement clairsemé. Cet Irlandais qui nous avoue être né entre Rory GALAGHER et Gary MOORE nous sert un excellent mix qui se situe bien entre ces deux compatriotes, bien que pas de la trempe quand même du premier nommé. Pat McMANUS trio est la bonne et chaleureuse surprise du jour, même s’il est vrai que c’est sans doute la prestation la plus légère – la moins lourde, dirons-nous – de l’affiche. Aérien et mélodique avec quelques sonorités à la Thin Lizzy, l’Irlandais a séduit, même s’il manque assurément une bonne dose de Guinness pour compléter ce bien agréable tableau !

Pat_McManus_06-2012_0176.JPG Pat_McManus_06-2012_0165.JPG Pat_McManus_06-2012_0152.JPG Pat_McManus_06-2012_0151.JPG Pat_McManus_06-2012_0143.JPG Pat_McManus_06-2012_0137.JPG Pat_McManus_06-2012_0124.JPG Pat_McManus_06-2012_0111.JPG Pat_McManus_06-2012_0100.JPG Pat_McManus_06-2012_0094.JPG Pat_McManus_06-2012_0092.JPG Pat_McManus_06-2012_0078.JPG
Pat_McManus_06-2012_0075.JPG
Pat_McManus_06-2012_0072.JPG Pat_McManus_06-2012_0069.JPG Pat_McManus_06-2012_0061.JPG Pat_McManus_06-2012_0051.JPG Pat_McManus_06-2012_0036.JPG Pat_McManus_06-2012_0020.JPG Pat_McManus_06-2012_0017.JPG 07-blanc.png Pat_McManus_06-2012_0007.JPG

KARELIA enchaîne un show fort particulier, ou qui du moins laisse perplexe. Un style propre, assez difficilement définissable, qui semble toutefois avoir ses inconditionnels dans un public qui commence à arriver en masse et à remplir ce superbe amphithéâtre.

Karelia_06-2012_0079.JPG Karelia_06-2012_0071.JPG Karelia_06-2012_0051.JPG Karelia_06-2012_0046.JPG Karelia_06-2012_0043.JPG Karelia_06-2012_0039.JPG Karelia_06-2012_0032.JPG Karelia_06-2012_0003.JPG Karelia_06-2012_0026.JPG Karelia_06-2012_0013.JPG Karelia_06-2012_0009.JPG Karelia_06-2012_0050.JPG Karelia_06-2012_0031.JPG Karelia_06-2012_0035.JPG Karelia_06-2012_0030.JPG Karelia_06-2012_0022.JPG

GAMMARAY a la tâche de préparer l’audience avant l’arrivée de leurs compatriotes, SCORPIONS. Ils réussissent ma foi pas mal leur coup avec un heavy metal tout ce qu’il y a de plus conventionnel et basique. Efficace, sans fioriture mais avec une touche de je-ne-sais-quoi, leur set-list réserve quelques surprises pour le néophyte qui se surprend à fredonner l’un ou l’autre refrain facile. Rien de tel, sans doute, pour préparer l’arrivée d’autres fredaines tout aussi faciles en tête d’affiche…

Gammaray2.JPG Gammaray_06-2012_0077.JPG Gammaray_06-2012_0071.JPG Gammaray_06-2012_0056.JPG Gammaray_06-2012_0050.JPG Gammaray_06-2012_0048.JPG Gammaray_06-2012_0046.JPG Gammaray_06-2012_0043.JPG Gammaray_06-2012_0040.JPG Gammaray_06-2012_0035.JPG Gammaray_06-2012_0031.JPG Gammaray_06-2012_0029.JPG Gammaray_06-2012_0028.JPG Gammaray_06-2012_0022.JPG Gammaray_06-2012_0005.JPG
Gammaray_06-2012_0064.JPG Gammaray_06-2012_0007.JPG Gammaray_06-2012_0060.JPG Gammaray_06-2012_0059.JPG Gammaray_06-2012_0070.JPG 07-blanc.png Gammaray.JPG

En définitive, une bien belle soirée de festival open-air, sans aucune commune mesure avec l’expérience du weekend dernier à Werchter Boutique (voir ci-dessous). Ah si, quand même : les Frenchies sont plus doués que les Flamoutches pour se faire du blé sur les boissons. 4 € la chope. La quoi ? Pardon : la bière (sic). Est-ce qu’on vend un gros rouge qui tache à ce prix-là, nous ?!

SCORPIONS @ PPM Festival – 10 avril 2010 – Mons

Scorpions_PPMFest_10.04.2010.JPG
SCORPIONS quitte (soi-disant) définitivement le circuit après 40 ans de scène. Mais avant de remiser les instruments dans leur placard doré, les Teutons entament une tournée mondiale d’adieu qui va durer 3 ans (!) en promotionnant par ailleurs leur récent album – le dernier avant celui de trop, certainement (déjà qu’ils auraient pu arrêter pour moi il y a 20 ans…). La dernière occasion donc de les voir en Belgique, qui plus est à Mons dans le cadre du 1er et surprenant POWER PROG & METAL FESTIVAL. C’est pas que le prog, le métal et le gothique soient ma véritable tasse de bière, que nenni, mais l’occasion faisant le larron: open your mind ! Festival remarquable en terme d’organisation et de timing, rien à redire: chapeau, les Doudou. Quelques instants après avoir eu la chance de tailler une courte bavette avec SCORPIONS, les voilà-t-y pas qui déboulent sur scène en fin de soirée, surgissant de sous le podium de la batterie dans un halo de lumière éblouissante tip-top à l’heure convenue.

Scorpions_10042010_0001.JPG Scorpions_10042010_0002.JPG Scorpions_10042010_0003.JPG Scorpions_10042010_0004.JPG

Et c’est parti mon kiki pour une kyrielle de tubes qui, sans doute, ont été pour beaucoup ce soir le motif d’effectuer le déplacement. Car à côté des habituels "graisseux", le bon peuple propre sur lui est également de la partie: étonnant public contrasté et hétéro (clite ou gène) que celui-là. La machine teutonique est bien huilée et nos chevaliers du même nom casques à pointe ne se privent pas d’arpenter l’impressionnante scène de long en large et d’en rajouter en veux-tu en-voilà: décidément, les frères Schenker ne se ressemblent pas et n’ont que le nom en commun – à se demander s’ils ont le même père. N’empêche: à l’instar d’Aerosmith pour n’en citer qu’un, il est des groupes qui pour moi n’ont plus fait que de la choucroute depuis 20 ans (même si pour des Allemands, préparer une kolozale choucroute doit être une volupté de fin gourmet). Pour rester dans le registre culinaire, purée que c’est bon ce qu’ils ont pu nous pondre naguère quand ils avaient la frite ! Dommage que tout le monde ne vieillit pas comme il a vécu – bien que la soirée me replongerait presque dans un Tokyo Tapes du meilleur cru…

Scorpions_10042010_0018.JPG
Scorpions_10042010_0005.JPG Scorpions_10042010_0006.JPG Scorpions_10042010_0007.JPG Scorpions_10042010_0009.JPG
Scorpions_10042010_0010.JPG Scorpions_10042010_0008.JPG Scorpions_10042010_0011.JPG Scorpions_10042010_0013.JPG
Scorpions_10042010_0014.JPG Scorpions_10042010_0016.JPGScorpions_10042010_0017.JPG Scorpions_10042010_0020.JPG
Scorpions_10042010_0021.JPG Scorpions_10042010_0022.JPG Scorpions_10042010_0023.JPG Scorpions_10042010_0024.JPG
Scorpions_10042010_0012.JPG
Avec 17 bands à l’affiche, ma journée commence début d’après-midi avec HAIRCUTS THAT KILL, bruyant mais franchement inodore, incolore et insipide. S’en suit du bien lourd métal/gothique tendances trash/death, bref du n’importe quoi serais-je tenté d’écrire: PYTHIA, un apéritif costaud qui me met directement au diapason. En provenance d’Angleterre avec tout le toutim et le decorum de circonstance: visuellement intéressant, musicalement dispensable quoiqu’intéressant comme expérience. En tous cas, plus consistant live on stage que sur CD au coin du feu.. MAX PIE prend la relève sur la seconde scène avec du métal progressif – parait-il. Sympa, même si ça ne mange pas de pain et qu’ils n’ont pas inventé le fil à couper le plomb, comme dirait l’autre. Mais bon, à petite dose malgré tout car limite soporiphique au-delà de la demi-heure – comme tous ces bands qui jouent certes bien, très bien même, mais qui n’apportent finalement rien à la Musique et que l’Histoire oubliera sans doute de manière ingrate tout aussi vite.

Pythia_10-04-2010_0010.JPG Pythia_10-04-2010_0009.JPG Pythia_10-04-2010_0008.JPG Pythia_10-04-2010_0007.JPG
Pythia_10-04-2010_0006.JPG Pythia_10-04-2010_0005.JPG Pythia_10-04-2010_0004.JPG Pythia_10-04-2010_0003.JPG
Pythia_10-04-2010_0002.JPG Pythia_10-04-2010_0001.JPG Max_Pie_10-04-2010_0001.JPG Max_Pie_10-04-2010_0002.JPG
Max_Pie_10-04-2010_0003.JPG Max_Pie_10-04-2010_0004.JPG Max_Pie_10-04-2010_0005.JPG Max_Pie_10-04-2010_0006.JPG

Nettement plus intéressant, VIRUS IV prend la relève et c’est pour moi la surprise du chef. L’une des plus belles réussites du métal belge – comme si Cockerill le faisait face à Arcelor Mitall – et qui cartonne bien au-delà de nos frontières et de nos mers. Des riffs entraînants sur une section rythmique en béton: une pure perle de puissance condensée de power métal mélodique, avec de surcroit une voix féminine qui sur-plombe le tout, à la fois puissante et chaude comme une baraque à frites (si, si, c’est un compliment). D’inspiration Rammstein, dirions-nous, mais bien plus aérien, plus subtil et bien plus suave. Et cette superbe reprise de Such a Shame de "Talk Talk" qui déchire un nouveau trouduc au monde, quelle merveille de lourdeur et de douceur ! Superbe set. Chapeau, Virus (et bottes de cuir).

Virus_IV_10-04-2010_0010.JPG
Virus_IV_10-04-2010_0001.JPG Virus_IV_10-04-2010_0002.JPG Virus_IV_10-04-2010_0003.JPG Virus_IV_10-04-2010_0004.JPG
Virus_IV_10-04-2010_0005.JPG Virus_IV_10-04-2010_0006.JPG Virus_IV_10-04-2010_0007.JPG Virus_IV_10-04-2010_0008.JPG
Virus_IV_10-04-2010_0009.JPG Virus_IV_10-04-2010_0010.JPG Virus_IV_10-04-2010_0011.JPG Virus_IV_10-04-2010_0012.JPG
Virus_IV_10-04-2010_0013.JPG Virus_IV_10-04-2010_0014.JPG Virus_IV_10-04-2010_0015.JPG Virus_IV_10-04.JPG
Après un petit tour via les dressing rooms pour faire un rapide coucou à DREAMSCAPE notamment et saluer ensuite au détour des rencontres la sensuelle mais ô combien destructrice Magali de VIRUS IV, au tour de DO OR DIE. My God, quelle claque, quelle dégelée ! Un hardcore féroce qui ravage tout sur son passage avec deux lead vocals à l’allure de méchants rappeurs qui arpentent la scène comme des fauves en cage – quelle énergie, quelle débauche, quelle brutalité: un "Hatebreed" bis, ou même pire encore. Et tout cela se termine avec potes et jeunes enfants qui déferlent sur moi depuis le backstage pour s’offrir un pogo sur scène dans un final apocalyptique. Chapeau les gars: on ne peut pas dire que c’est beau, mais purée que ça fait du bien ! Oufti que c’était chaud-boulette, là.

Dreamscape_10-04-2010.JPG DoOrDie_10-04-2010_0001.JPG DoOrDie_10-04-2010_0002.JPG DoOrDie_10-04-2010_0003.JPG
DoOrDie_10-04-2010_0004.JPG DoOrDie_10-04-2010_0005.JPG DoOrDie_10-04-2010_0006.JPG DoOrDie_10-04-2010_0007.JPG

Au tour d’IVANHOE ensuite. Je souris intérieurement en les observant longuement faire les cents pas avant de monter sur scène, tournant presqu’en rond autour de moi et semblant répéter intérieurement leurs moindre gestes et paroles. Comme des gamins qui s’apprêteraient à monter sur scène pour la première de leur pièce de théâtre à l’école. Surprenant – pourtant, ce n’est pas la bouteille qui leur manque. Leur show, par contre, me laissera quelque peu sur ma faim. Dommage, mais rien de surprenant de la part d’un band qui se revendique de la droite lignée de Dream Theater.
Ivanhoe_10-04-2010_0001.JPG
Ivanhoe_10-04-2010_0002.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0003.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0005.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0006.JPG
Ivanhoe_10-04-2010_0007.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0008.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0009.JPG Ivanhoe_10-04-2010_0010.JPG
Ivanhoe_10-04-2010_0004.JPG

Michaël SCHENKER GROUP – 13 sept. ’09 – Verviers

MSG_Verviers_092009_0078.JPG
Un concert dont la dernière note égrenée s’éteint sous les vivats à 20h40, ce n’est pas tous les jours que ça arrive, mais c’est comme ça qu’ça s’passe non pas chez MacDo mais chez Francis ! C’est donc presqu’un thé dansant, ce dimanche au Spirit: ne manquent que la tarte et la tisane de fin d’aprèm pour s’y croire un court instant – jusque 19h05 en tous cas, moment où MICHAEL SCHENKER apparaît sur scène précédé de son band (pardon: de son GROUP) après avoir fendu la foule des tout grands jours. Car c’est comme ça qu’ça s’passe à Verviers: le band arrive par le pied de la scène. N’empêche, il m’énerve et me gonfle, le Michaël – visuellement parlant s’entend (… si vous me suivez !). Et c’est dommage qu’il m’énerve, car son set est par ailleurs un pur plaisir. Mais c’est ainsi: il est des concerts que je préfère entendre que voir, même si les lead vocals de Gary Barden ne sont plus non plus ce qu’elles ont été (il y a… 30 ans, certes). Il m’énerve donc, le Michael, avec le nez con-ti-nu-el-le-ment sur son manche de guitare du début à la fin du show. Pire qu’un débutant: pas fichu de relever la tête plus de 5 minutes sur toute la durée du concert – si ce n’est lors d’un ou de deux sourires ou background vocals qui lui échappent en relevant le menton (à moins que ce ne soit un rictus labial couplé à une crampe dans la nuque…?).

MSG_Verviers_092009_0029.JPG MSG_Verviers_092009_0039.JPG MSG_Verviers_092009_0047.JPG MSG_Verviers_092009_0063.JPG
Mais bon, ne boudons pas notre plaisir: ce n’est pas à cinquante et je ne sais combien de piges qu’on change, et MSG au Spirit est un total événement en soi. Nonobstant donc ce fait, notre têtu teuton de service nous sert un excellent best of de derrière les fagots retraçant son long parcours musical: il n’y a que du bon. Rien à jeter. Les deux rappels concédés à l’inévitable sauce UFO couronnent le tout et clôturent le set en apothéose. Il n’en demeure pas moins que mes commentaires des 10 et 12 juillet 2008 à son égard (voir par ailleurs) restent totalement d’actualité. Alleï, Michaël, je ne te demande pas un moonwalk mais juste un thermostat un peu plus ambiant et un zeste homéopathique de  »show" . Don’t forget the attitude, Man ! Jawohl, Herr Schenker ?

MSG_Verviers_092009_0030.JPG MSG_Verviers_092009_0034.JPG MSG_Verviers_092009_0064.JPG MSG_Verviers_092009_0074.JPG
MSG_Verviers_092009_0075.JPG MSG_Verviers_092009_0082.JPG MSG_Verviers_092009_0083.JPG MSG_Verviers_092009_0078.JPG
MSG_Verviers_092009_0084.JPG MSG_Verviers_092009_0093.JPG MSG_Verviers_092009_0095.JPG MSG_Verviers_092009_0096.JPG

Ted NUGENT – Magic Circle Festival @ Bad Arolsen (All.) – 10 juillet 2008 – (feat. MSG, Alice Cooper,…)

Magic_Circle_2008.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0001.jpg Magic_Circle_Festival_10.07.2008_ 038.jpg Magic_Circle_Festival_10.07.2008_ 037.jpg Magic_Circle_2008_0001.jpg

The Nuge : 1 de 4. Quatre jours de festival avec à l’affiche de ce premier soir Benedictum, MSG, Ted Nugent et Alice Cooper pour cette mise en jambe introductive. A la manière d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, UDO – en sa qualité d’invité d’honneur – allume la flamme qui brûlera quatre jours durant au sommet de l’immense torche dressée pour l’occasion au milieu de la plaine (photos 1 et 2). Le seul intérêt de Benedictum qui inaugure cette immense scène consiste à dévorer des yeux sa chanteuse, bonnet B ou plutôt C, corset noir et plastique aguichante. Pour le reste, circulez : il n’y a rien à voir – ni à écouter d’ailleurs (photo 3). Ca se corse un peu avec Michael Schenker et son MSG, quoique (photo 4). Le concert ne dure en effet pas plus de 30 minutes (au lieu des 60 prévues) du fait que le chanteur est arrivé en retard ! Les organisateurs, pour faire patienter le public, offrent… 20 minutes de bières gratuites aux nombreux bars qui parsèment le site ! La machine MSG s’enraye plus d’une fois, trou de mémoire du chanteur et autres coups de gueule de Michael. Au vu du temps réduit de concert qui leur reste attribué, toute la set-list semble modifiée et chaque nouveau morceau fait l’objet d’une rapide concertation entre les membres du band. Vraiment brouillon, tout ça, et le Doctor Doctor d’UFO qui clôture le set ne fera pas oublier ces mauvais moments…

1.Magic_Circle_2008_0003.jpg 2.Magic_Circle_2008_0004.jpg 3.Magic_Circle_2008_0002.jpg 4.Magic_Circle_2008_0005.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Quel choc, quel contraste avec Ted NUGENT qui s’en suit ! Car il s’agit bien de cela: d’un choc. Choc intact et identique à celui de toutes les tournées précédentes qu’il m’a été donné de voir: énorme, kolossal… Enorme comme lors de tout premier concert d’une nouvelle tournée du Nuge. Choc frontal. Concert parfait – en toute subjectivité. Le son de MSC semble tout droit sorti d’un mange disque brouillon à côté des décibels purs et aériens du Nuge. Et quelle prestance, quel charisme, quelle attitude.

Magic_Circle_2008_0036.jpg Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0007.jpg Magic_Circle_2008_0008.jpg Magic_Circle_2008_0009.jpg Magic_Circle_2008_0010.jpg
Magic_Circle_2008_0011.JPG Magic_Circle_2008_0013.jpg Magic_Circle_2008_0014.jpg Magic_Circle_2008_0015.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Je retrouve mes habituels potes en provenance d’Allemagne et de Hollande qui sont de la partie également, dont certains étaient déjà en Suède l’avant-veille: le monde est petit. Avec le soleil couchant qui baigne la scène d’une lumière claire et horizontale, le spectacle est de toute beauté. Ted demande d’ovationner Ronnie James Dio dont c’est aujourd’hui l’anniversaire, à l’en croire : « Happy birthday, Ronnie. American love and respect elders ! ». A 60 ans cette année, le Nuge délivre une énergie et un jeu de scène que je ne peux décidément comparer à nul autre – en toute objectivité ici !

Magic_Circle_2008_0027.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0016.jpg Magic_Circle_2008_0017.jpg Magic_Circle_2008_0018.JPG Magic_Circle_2008_0019.jpg Magic_Circle_2008_0020.jpg Magic_Circle_2008_0021.jpg Magic_Circle_2008_0022.jpg Magic_Circle_2008_0023.jpg

Il est le rock’n’roll, il est l’attitude, il est le spirit, il est la soul, il est la musique, il est THE rock’n’roll… Je retombe de (très) haut à l’issue de sa démonstration. A croire qu’il se bonifie avec l’âge : si ce n’est en tous cas pas flagrant au niveau de ses compositions originales sur CD, c’est incontestablement le cas sur scène. No way, no shit : Uncle Ted’s still (a)live and well. “Thanx you Uncle Ted” comme il se plait à inviter l’assemblée à l’ovationner… en toute modestie, comme depuis 45 ans de scène et son 6000ème concert au compteur célébré ce 4 juillet à Detroit: quelle autre date, quel autre lieu aurait mieux convenu?!

Magic_Circle_2008_0024.JPG Magic_Circle_2008_0026.jpg Magic_Circle_2008_0033.jpg Magic_Circle_2008_0028.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0029.jpg Magic_Circle_2008_0030.jpg Magic_Circle_2008_0031.jpg Magic_Circle_2008_0032.jpg

Je quitterai les lieux peu après le commencement du concert d’Alice afin d’éviter les embouteillages : long is the road back to Belgium. Et puis, après avoir déjà vu tant de fois Alice Cooper – qui ouvrait précédemment pour le Nuge, inversion de rôle ce soir – je ne m’attends à aucune surprise. Pire : Alice pourrait même me sembler sérieusement fade après Ted – et de ça, je ne veux pas…

Magic_Circle_2008_0034.jpg Magic_Circle_2008_0035.jpg Magic_Circle_2008_0037.jpg Magic_Circle_2008_0039.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0025.JPG Magic_Circle_2008_0041.JPG Magic_Circle_2008_0042.jpg Magie_Circle_324.jpg

Retour vers la Belgique un peu terne, mon backstage pass ne m’attendait pas à l’entrée VIP ce soir – il y a eu un couac avec le tour management. Mais ça m’a d’autre part évité de me torturer les neurones en cherchant comme à chaque fois l’éternelle question/réflexion intelligente, originale et percutante à balancer à Ted en lui serrant la pince en guise de début de conversation…! Never mind, l’ultime cri long, continu et agonisant empli de feedback qu’il tire de sa Gibson Byrdland ’66 avant de la poser au pied de la batterie en fin de prestation me reste dans les oreilles, avec plein les yeux le Nuge qui quitte la scène pour mieux (me) revenir le surlendemain…

Magic_Circle_2008_0040.JPGPhotos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu