Sweden Rock Festival 2015 : ce que vous ne verrez pas…

Sweden_2015_SoldOut.jpg
Le célèbre label Napalm Record nous envoie un sympathique mail relatif au Sweden Rock festival 2015: (…) After discussing this with the band, we would be fine giving you backstage & stage access for the show. It would be of course also great to get some shot with band & audience in the end of their set. 😉 (…).
Blast Management nous écrit également: "Hi, that’s not a problem for pictures. I would ask only one thing, and that is could you provide us with 10 photo’s to use for promotion and a album/dvd release free of charge, we of course give you full credit (…) One of the shots I’d really like to do with you (If that’s OK) is the traditional shot after the bands set, with all of them in a line, with the crowd behind them. Might the above be possible? If so, please just ask for me before the band play and we can exchange contacts etc. Regards" »."
"(…) You are allowed to take pictures of Morbus Chron’s set at Sweden Rock Festival 2015, as long as you won’t be visible for the audience (within reason of course) and taking photos from the stage area itself. Pit and back/sidestage is fine. Best regards (…)".

Nugent_Sweden_2014_0092.JPG (Ted Nugent @ Sweden Rock Festival 2014)

Ainsi donc, à l’instar de Ted Nugent ou de Foghat en 2014, quelques bands et labels nous ont fait l’amitié et témoigné leur confiance en nous permettant de leur tirer le portrait depuis les différentes scènes de l’édition 2015 du festival. Mais il n’en sera finalement rien: pour cause d’impondérable nous empêchant de rejoindre la Suède cette année, pas de clichés de derrière les fagots, pris front mais aussi backstage et depuis les différentes scènes du Sweden. Nous le regrettons et, surtout, présentons avec regrets nos excuses aux bands qui nous ont témoigné leur confiance et leur intérêt.

Foghat_Sweden_2014_0175.JPG (Foghat @ Sweden Rock Festival 2014)

Unfortunetely, we will not be able to share this year some pictures from Sweden Rock Festival 2015, shot from frontstage and beside the bands on stage while performing.
Sorry – and thank you to bands like DELAIN, KAIPA DACAPO, LUCIFER’s FRIEND, DARK TRANQUILITY, YARDSTONES, SPIKES’s FREE HOUSE and many more for their interest & comprehension.

Hey Baby ! It’s time to WANGO TANGO or what the f**k ?!

Nugent_Sweden_2014_0092.JPG
Intensities_tedNugent_2014MG_3250.JPG
Seul concert du Nuge sur le Vieux Continent en 2014, nous avons eu le privilège d’être backstage à ses côtés lors du Sweden Rock Festival cet été (more pix & reviews here online). En sus, trois clichés supplémentaires de médiocre qualité certes car tirés d’une vidéo (… diffusion restreinte…) que nous avons tournée backstage lors de l’arrivée de Gonzo sur scène. Oui, le rock’n’roll peut demeurer flamboyant par la grâce du panache que conservent certains, même s’ils ne vivent probablement que sur leurs acquis. Mais n’est-ce d’ailleurs pas la définition d’une icône…?! (just click to enlarge !)

Nuge_Sweden2014_backstage_1.jpg Nuge_Sweden2014_backstage_2.jpg Nuge_Sweden2014_backstage_3.jpg

Nugent_Sweden_2014_0083.JPG

Sweden Rock Festival – jour 3: Ted NUGENT, MONSTER MAGNET, FOGHAT, Billy IDOL, etc.

SwedenRockFest2014_0241.JPG
Samedi 7 juin 2014 : jour 3 de 3. A l’instar des précédentes journées, le sold out affiche au compteur 35.000 festivaliers qui rôtissent sous un soleil de plomb. Les cinq scènes de cette plaine côtière font le plein, et l’ombre prodiguée par les quelques arbres et chapiteaux s’arrache à prix d’or. Les bars ne sont pas en rupture de stock, que du contraire: rarement nous a-t-il été donné de contempler tant de corps (féminins plus particulièrement…) ivres de bières, d’alcools et de soleil. A moins que ce ne soit cette quatrième et dernière journée de festival agrémentée d’autres substances illicites qui sonne définitivement le glas des corps les plus frêles et des constitutions les moins bien préparées?

SwedenRock_2014_3.jpg
Longue journée que cette dernière que nous commençons de magistrale façon avec MONSTER MAGNET à l’heure de l’apéro des douze coups de midi – soit neuf heures trente après le premier chant des oiseaux. Dave Wyndorf et sa bande méritent bien mieux que ces 75 minutes de bonheur total devant un public dont une partie cuve encore de cette nuit, mais ne faisons pas la fine bouche. L’intégrale (ou quasi) de leur dernier "Last Patrol" est passée en revue, agrémentée de quelques autres perles qui ont depuis longtemps assis la réputation de notre stoner préféré. Wyndorf offre toujours son dos au public pendant une partie du show, nous réservant comme à son habitude les reverbs et autres effets psychés dont sa table magique regorge à foison pour notre plus grand bonheur. Du reste, manier des membres supérieurs ce que l’homme a conçu pour l’usage des membres inférieurs ne demeure pas à la portée du premier stoner de bas-étage venu. Le public ne s’y trompe pas et, déjà compact, arrive en masse et par hordes entières à cette heure pourtant presque matinale pour le festivalier lambda. Excellents: vous demeurez excellents les gars, et on ne s’en lasse pas.

MonsterMagnet_Sweden2014.jpg
Excellentissime prestation également de FOGHAT en milieu d’après-midi. Avec un Charlie Huhn qui s’impose aux vocals et à la lead-guitar qu’il partage depuis quelques années (comme à la glorieuse époque où il officiait avec Nugent), les revenants de FOGHAT n’ont en fait jamais disparu. Disons plutôt qu’ils ont quelque peu boudé le Vieux Continent: raison de plus pour savourer leur présence ici en Suède avec encore deux membres originels qui nous offrent un show sans fausse note aucune – la bonne humeur et la franche & virile camaraderie en prime.

Foghat_Sweden_2014_0175.JPG
Pour la délectation, un extrait du cahier des charges de FOGHAT trainant backstage à l’attention des techniciens opérant stage left: "Audio system MUST be capable of a strong punchy rock and roll sound through out the venue. Foghat is a rock band! It’s LOUD! Please NO latest and greatest hot new thing digital consoles that no one else has heard about!! Live gigs are not the place to learn a new digital console!!!!!" (sic). Savoureux, isn’t it?

Foghat_SwedenRock_2014.jpg
Passons rapidement sur MADAM X et DANGER DANGER qui n’ont rien inventé ni rien apporté à l’histoire du rock, mais qui contentent amplement ceux qui feraient pourtant mieux de s’en souvenir. SODOM et Y&T ne nous focalisent pas plus que WITHIN TEMPTATION ou que SAGA, si ce n’est faire s’écouler le temps en attendant le set des savoureux blueseux graisseux de FIVE HORSE JOHNSON :

SwedenRockFestival2014_diversjour3.jpg
20h40: la prestation de Billy IDOL vient de se terminer sur la Festival Stage. C’est au milieu des roadies officiant sur la Rock Stage, à l’autre extrémité de la plaine, que nous venons d’assister au show du sémillant New-Yorkais, lui préférant le spectacle plus captivant de l’installation du matos pour le concert de NUGENT qui s’en suit. Seul concert européen du Nuge cette année, celui-ci clôturera dans quelques minutes l’édition 2014 du Sweden Rock Festival avant de laisser la place en toute fin de soirée aux locaux de VOLBEAT pour l’after-party. C’est donc de (très) loin que nous assistons par écrans géants interposés à l’impressionnant déploiement d’énergie de Billy IDOL tout au long d’un show d’une bien belle densité. Mais cela n’est encore rien à côté de l’éblouissant état de conservation du quinqua au légendaire torse-nu: si recette-miracle il y a, nous sommes preneurs et plutôt deux fois qu’une!

TedNugent_Sweden2014_1.jpg
« If there is only one (backstage), it will be you ! » nous avait annoncé un mail il y a quelques jours seulement. Et de fait: 20h45 ne demeurent plus à leur poste, de part et d’autre de la grande scène, que les 5 techniciens dédicacés au bon déroulement du show de Ted NUGENT qui débute maintenant dans quelques minutes. Si ce n’est objecti(f)vement pas l’emplacement optimal pour tirer les meilleurs clichés qui soient, ne boudons pas le plaisir du privilège qui nous est réservé: ce soir plus encore que d’habitude, c’est www.intensity-in-the-city ! Greg, Mick et Dereck reviennent les premiers backstage, non sans avoir préalablement déjà supervisé d’un oeil distrait l’installation de leur matos et observé la configuration des lieux. Et apprécié tout comme nous, semble-t-il, le show de Billy Idol. Les suivant de peu, délaissant sa canne dans la voiturette qui l’amène au pied de l’arrière-scène, c’est avec difficultés que le NUGE s’attaque à son tour aux escaliers menant au backstage.

Intensities_tedNugent_2014MG_3250.JPG
Arrivé tardivement sur le site fin d’après-midi, Uncle Ted pâtit effectivement des séquelles de sa double opération aux genoux (prothèses), et connaît une convalescence qui s’éternise anormalement. Une jambe raide et douloureuse en est le stigmate le plus visible à son arrivée. Enfourchant sa Byrdland blanche estampillée GWB (Great White Buffalo) que lui prépare et lui bichonne son technicien depuis maintenant ½ heure, il la dégoupille aussitôt pour en faire sortir immédiatement depuis l’arrière du rideau quelques puissants mugissements. Ceux-ci couvrent la traditionnelle bande-son des Rolling Stones annonçant le début maintenant imminent du concert, et indiquent au public que la Bête est aux abois derrière le grand rideau noir. Au petit signe de contentement qu’il nous adresse, il semble des plus satisfaits de l’effet attendu. Mais c’est néanmoins en claudiquant que le NUGE passe ensuite cahin-caha devant nous pour débouler sur scène sous le ciel encore rougeoyant d’un soleil couchant.

TedNugent_Sweden2014_2.jpg
Apocalypse now: hurlements cathartiques de la Bête redevenue Animal qui éructe en retournant à l’état sauvage, brandissant sa Byrdland comme un prédateur sa proie. A l’issue probablement de douloureux efforts, Theodocious Atrocious Nugent retrouve sur scène une mobilité presque naturelle même si quelques yeux avertis remarqueront néanmoins une foulée nettement moins franche. D’autres mettront peut-être sur le compte de Samson le jeu plus statique qu’à l’accoutumée d’un NUGENT désormais orphelin de sa légendaire longue crinière vieille de plus de cinq décennies. Ce look de jeune (?) communiant serait-il le prix à payer pour cette récente et radicale coupe capillaire pour le moins décoiffante?! Ce n’est cependant pas un nouveau NUGENT que nous avons sur scène ni un autre Gonzo, mais bien le Motor City Madman plus vintage que nature et de retour sur le sol de ses ancêtres. Et on a beau s’attendre à recevoir une claque à la première note qu’il tire de sa Byrdland, c’est carrément un tsunami qui s’ébroue avant de se transformer en cataclysme. Ou vice-versa peut-être, tout va si vite et si fort (If it’s too loud, you’re too old – facile à dire quand on est à moitié sourd…).

TedNugent_Sweden2014_3.jpg
Spécialisé dans la grandiloquence à tendance barjot quand même, la carrière disparate de NUGENT manque de souffle depuis nombre d’années si l’on s’en tient à sa seule discographie. Raison pour laquelle c’est bien sur scène que demeurent toute sa démesure, tous ses excès et toute son outrance verbale et musicale de chaque instant. L’inventivité, la spontanéité et l’explosivité peu communes de NUGENT n’ont jamais fait et ne feront jamais dans la sobriété, et c’est bien pour ça que la légende perdure encore et toujours de plus belle sur scène, au-delà donc d’une production studio (et une set-list) plutôt passéiste. La dentelle a toujours été trop mainstream pour lui: rien de tel que le papier de verre, a fortiori s’il a déjà fait ses preuves…

Nugent_Sweden_2014_0462.JPG
Cet aller-retour du NUGE entre les States et la Suède consiste en son seul concert européen de l’année. C’est également le premier sur le Vieux Continent depuis notre dernière rencontre dans les salons de l’O2 à Londres alors qu’il bouclait sa courte tournée 2008. La saveur de la tuerie one-shot (au propre comme au figuré) depuis notre poste d’observation n’en est dès lors ce soir que plus jouissive encore. Alternant deux Byrdland embarquées dans ses valises avec deux Les Paul, la démonstration de force du NUGE se termine par le même hurlement éructé par la Bête une heure et demi plus tôt. C’est ainsi que son traditionnel Great White Buffalo clôture ces 90 minutes de débauche sonore qu’avait inaugurées un décapant Gonzo en intro, excusez du peu.

Nugent_Sweden_2014_0081.JPG
Entre ces deux masterpieces, le rouleau compresseur s’apparente à un best of the best. La formule quatuor qui (re)prévaut depuis quelques années maintenant sur scène donne toute la consistance et fournit tout le volume aux incontournables classiques dont certains sont encore plus vrais que nature avec un brillant Dereck St-Holmes aux lead vocals originelles. Seule nouveauté de la set-list et donc seule véritable surprise du chef, le morceau éponyme de son prochain CD « Shut Up & Jam » (tout un programme). On aurait espéré être davantage décontenancé par une set-list plus audacieuse qui aurait fait la part belle aux nouveautés, mais Uncle Ted a préféré jouer la carte des classiques – partition qu’il maîtrise effectivement de main de fer. Mais vu les circonstances, sa seule présence sur scène est déjà en soi la surprise du master-chef. Le set se clôture sans les habituels artefacts auxquels le NUGE nous a pourtant habitués depuis bien, bien longtemps: nous n’aurons pas l’occasion de lui en demander la raison, la devinant aisément malgré le fait qu’il ait fait bien mieux que sauver les apparences.

TedNugent_Sweden2014_4.jpg
De fait, sitôt la dernière longue note hurlée par la black Byrdland mourant sans fin dans l’immensité de la plaine qui résonne encore de son cri, c’est en claudiquant de plus belle que Ted NUGENT rejoint la pénombre derrière le grand rideau noir. Il redescend péniblement les escaliers de l’arrière-scène, revêtu de son peignoir bleu estampillé d’un "The Nuge" en lettres d’or dans le dos. Prenant place dans la voiturette qui l’attend au pied du backstage, il disparaît définitivement dans la nuit. L’escapade à Rome prévue en famille à son agenda du lendemain fait ainsi place à un retour « sanitaire » immédiat aux States en prévision de sa toute proche tournée nord-américaine. Ite misa est : l’intimité scénique que nous a valu le Access All Area dont le Nuge nous a gratifié nous permet d’être néanmoins rassuré – pour autant qu’il l’eut fallu: la Bête redevient bel et bien Animal dès le rideau du backstage franchi. La magie demeure, ou plutôt la métamorphose perdure, à l’identique depuis cinquante ans. Là demeure finalement – pour nous – l’essentiel, au-delà de toutes les polémiques que suscite, entretient et nourrit savamment le personnage.

Nugent_Sweden_2014_0164.JPG
NUGENT nous a crédité d’un show sans surprise, ni bonne ni mauvaise. Sa verve habituelle était au rendez-vous, ses cris et la magie de ses Byrdland également. Qu’on adule son jeu et/ou qu’on exècre le personnage, NUGENT reste un prédateur sans concurrence sur scène en demeurant un redoutable showman et un tireur d’élite sans nul pareil. L’Histoire se poursuit et le mythe, tenace comme un furoncle, perdure pour le plus grand bonheur de certains – ou à l’image de la misère qui s’abat sur le monde pour d’autres. Mais tous admettront objectivement que le mur de 25 Marshall et autres Peavey disposés sur scène a laissé méchamment parler la poudre. Pour notre part, nous venions pour cela, et principalement à cette fin. Gonzo aussi, le hasard faisant bien les choses. Mission accomplie – back home everybody.

SwedenRock_2014_4.jpg

« What I’ve done this morning is vintage » (Nugent)

Anaheim Stadium, California, Aug. 27th, 1977.
Wish I would have been there… !!

Dad_Billboard.jpg
(Picture courtesy of Sasha NUGENT)

Ted NUGENT – interview video– 12 juillet 2008

Le Nuge, quelques minutes avant de monter sur la scène amsterdamoise est comme à son accoutumée prolixe à souhait, parlant de ce qui le fait encore et toujours brûler, son éternel moteur… Normal, lorsqu’on provient de la Motor City et qu’on s’est trouvé affublé du titre de Motor City Madman. Hommage qu’il rend à ses comparses ayant contribué à la réputation sulfureuse de Detroit: Mitch RYDER, MC5, Alice COOPER, Iggy POP,…
Vidéo 1 :
Nuge_EuroTour_07.2008__203.mpg
Le Nuge sans Byrdland n’étant pas le Nuge, il est à remarquer que celle ici entre ses mains n’est pas la sienne mais bien celle d’un pote l’ayant amenée pour dédicace. Le Nuge s’exécutera de bon coeur – normal, entre rares privilégiés (et fortunés…) heureux détenteurs de la Rolls des guitares de jazz, détournée de sa finalité première par Nugent il y a plus de 40 ans ! Insigne honneur que le Nuge me fait: pour gratouiller quelques accords sur cette Byrdland d’emprunt, il se débarrasse de la sienne en me la refilant. Quand on sait que personne – PERSONNE – hormis son proche entourage n’est autorisé à approcher ces (ses) oeuvres d’art sans prix ni valeur…!
Vidéo 2:
Nuge_EuroTour_07.2008__204.mpg

Ted NUGENT – 14 juillet 2008 – London, UK

Nuge_London_2008_0016.jpg
The Nuge : 4 de 4. Arrivée avec l’Eurostar de 09h00 du mat’ sous un soleil déjà haut dans le ciel de Londres. Direction Greenwich et son impressionnant et tout récent complexe O2, un gigantesque dôme – véritable ville dans la ville, avec son immense aréna mais aussi son club Indig02 où le Nuge est à l’affiche ce soir. Déambulation sous l’immense toile de l’O2 entre pubs, tavernes et autres restaurants. Un Irlandais m’interpelle soudain, se souvenant de moi lors du dernier concert du Nuge à Dublin en 2006 – me demandant où est passé mon short ! Hé oui, je suis exceptionnellement en pantalon ce jour… Un Français m’interpelle également, me reconnaissant après que l’on se soit effectivement rencontré lors du concert de Ted à l’Astoria de Londres en 2002 – six ans déjà ! Le Nuge World est décidément petit…
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_London_2008_0001.JPG Nuge_London_2008_0002.jpg Nuge_London_2008_0003.JPG Nuge_London_2008_0005.JPG

D’autres potes anglais, bien présents également sur le forum internet du Nuge, s’étonnent eux aussi de ne pas me voir en short : les photos des tournées 2000, 2002 et 2006 sur lesquelles je figure et qui circulent sur la toile ont effectivement déjà fait le tour du monde. En ce compris les commentaires de Ted sur son forum à mon égard: « What ?! You may wear such a short in Europe but no guns ?! ». Comme prévu, sms en provenance de Toby Nugent pour rendez-vous devant le club: c’est ce qui s’appelle se faire livrer son backstage pass en bonne et due forme par un coursier de choix! Les Quireboys assurent la première partie et chauffent admirablement bien la salle : le club est vaste, et le balcon laisse supposer la présence de centaines et de centaines de personnes outre toute la foule déjà présente au rez-de-chaussée. Ted nous gratifie d’un concert vraiment exceptionnel ; le public est chaud au possible et fait preuve d’un répondant d’enfer. Le Nuge est en toute, toute grande forme : il s’agit là du meilleur concert de la tournée, sans l’ombre d’un doute.
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_London_2008_0004.JPG
Ted est irradiant et flamboyant : il rayonne comme il n’est Dieu pas possible. Hilare, il dégage et transpire la perfection, ses doigts semblent même ne pas toucher les cordes de sa Byrdland.. Qui plus est, comme chaque fois qu’il est face à un public anglophone, le Nuge se complait à prolonger ses échanges et dialogues avec l’assemblée. Son leïtmotiv ramène en permanence la conversation (car il s’agit bien d’une conversation avec le public) autour de thématiques éminemment politiques d’une part, et d’autre part relatives à la soul music, au Motown Sound, à James Brown, etc. J’adore le « When I was a little black boy… » introduisant son univers de référence, et le nombre de fois qu’il invite l’audience à le remercier en lançant son « Repeat after me : « Thanx you Uncle Ted ! ».
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_London_2008_0006.JPG Nuge_London_2008_0008.JPG Nuge_London_2008_0009.jpg Nuge_London_2008_0010.JPG
A l’issue du show, nous sommes invités à rejoindre Ted dans le cossu salon jouxtant sa loge. Comme d’habitude, il y a à boire et à manger pour tout le monde. Et il y en a, du beau monde. Sa femme Shemane, qui arrive en droite ligne des States pour un séjour shopping-anniversaire à Londres, me salue d’un large sourire en me gratifiant de mon prénom avec un adorable accent américain. Notre dernière courte entrevue – et c ‘est un grand mot – date d’il y a déjà 6 ans à Londres et, plus courte encore, en Suède le surlendemain. La voilà-t-y pas qu’elle se souvient de mon prénom, ce qui n’est pas pour me laisser indifférent… Sont également présent les inévitables Marylin et Jeb Brown en leur qualité de photographes attitrés du Nuge, Toby bien sûr, Dough Banker (la manager de Ted qui arrive tout juste des States également). Sont également présents Mick Brown et Barry Spark – la rythmique du Nuge – tous deux en train de se sustenter allègrement. Et qui m’interpellent en me saluant, me faisant gentiment remarquer par-là même que je viens de passer devant eux sans les saluer ! C’est qu’à force de se croiser ces derniers jours, on en oublierait les civilités minimums… Le chanteur des Quireboys est également de la partie, présentant à Ted un charmant homme d’un âge certain en chaise roulante. Ils s’entretiendront longuement tous trois, apprenant quant à moi qu’il s’agit d’un chanteur-musicien des années ’60 dont la renommée fut en son temps planétaire tout comme son/ses tubes. J’ai depuis oublié son nom (shame on me !).

Nuge_London_2008_0015.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_London_2008_0011.JPG Nuge_London_2008_0012.JPG Nuge_London_2008_0013.JPG Nuge_London_2008_0014.JPG

On discute tous ensemble de tout et de rien – je veux dire par-là de musique, de guitare, de shows, de tournées,… jusqu’au moment où Ted nous propose une photo de famille tous ensemble avant de se quitter, assez rapidement ce soir. C’est qu’il doit s’occuper de sa femme Shemane, comme il dit, venue spécialement des States pour son anniversaire le lendemain. On se serre tous la pince, musicos, crew members, famille, potes : on sait que ce soir c’est la der des ders. En me faisant l’accolade d’au revoir, Ted me donne rendez-vous outre-Atlantique : dois-je comprendre qu’il s’agissait ici de son ultime tournée européenne, ou veut-il signifier que je serai toujours le bienvenu et son hôte aux States… ? Le mystère restera entier, du moins jusqu’à la prochaine…

Nuge_London_2008_0017.JPG

Ted NUGENT – Bospop Festival – 13 juillet 2008 – Weert, Hollande (feat. Thin Lizzy, ZZ Top,…)

Nuge_Bospop_2008_0026.JPG
The Nuge : 3 de 4. Nouveau sms en provenance de Toby Nugent durant le concert de Thin Lizzy nous fixant un endroit de rendez-vous afin de nous permettre de passer backstage et de découvrir l’envers du décor de ce festival pas piqué des hannetons. C’est l’occasion de croiser les membres de Thin Lizzy juste à leur descente de scène, et de côtoyer Tommy Aldridge (photo 1) que je retrouve 8 ans après les derniers pots que nous avons pris ensemble à Toronto et à Buffalo alors qu’il tournait avec le Nuge. Scott Gorham, dernière figure emblématique de Thin Lizzy est également de la partie : cool (photo 2). Outre le beau peuple rock’n’rollesque qui déambule backstage (Apocalyptica, Danko Jones, Europe, Subway to Sally,…), c’est essentiellement Billy Gibbons et Dusty Hill de ZZ Top (photos 3 et 4) qui attirent les regards… jusqu’à l’arrivée de Ted Nugent sur le coup de 17h30.

Nuge_Bospop_2008_0005.jpgPhotos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
1. Nuge_Bospop_2008_0003.jpg 2. Nuge_Bospop_2008_0001.jpg 3. Nuge_Bospop_2008_0004.jpg 4. Nuge_Bospop_2008_0006.jpg

Rapides salutations, avant que le Nuge ne s’engouffre dans le bâtiment où chaque band dispose de ses appartements. Nous faisons la navette entre la plaine du festival et le backstage, restant finalement plus souvent installés au bar situé à l’arrière de la scène principale qu’ailleurs, profitant du soleil, du calme et de la vision de ce petit monde de vedettes, de roadies, de managers, de producteurs et de VIP sans doute, mais dont les visages ne me sont tous pas familiers… Quelques minutes seulement avant de monter sur scène, précédé par Toby qui ouvre le chemin, Ted quitte le bâtiment suivi comme son ombre par ses deux musiciens et son tour manager pour effectuer la centaine de mètres qui les sépare de la main stage. Tout en marchant d’un pas très rapide en direction de la scène, il s’étire et s’échauffe à la manière d’un athlète prêt à monter sur la piste, et c’est d’une foulée olympique que la distance est franchie. Il avale les escaliers de la scène trois à trois (!), enfilant illico sa Byrdland que lui tend Toby, et de laquelle il extirpe illico quelques violents feedbacks assourdissants alors même qu’il est toujours en coulisses : un classique qui annonce l’arrivée imminente de la Bête sur scène… Et le voilà parti pour une bonne heure et demi de délire. Je repasse frontstage pour tirer quelques photos – et Ted de mettre le feu à la plaine.

Nuge_Bospop_2008_0018.jpg Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_Bospop_2008_0008.jpg Nuge_Bospop_2008_0009.jpg Nuge_Bospop_2008_0012.JPG Nuge_Bospop_2008_0010.JPG
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_Bospop_2008_0011.JPG
Non, décidément non, je ne connais aucun show man de sa trempe, aucun musicien de sa stature. Et je pèse mes mots. Il vit sa musique, il EST sa musique.

Nuge_Bospop_2008_0012.JPG Nuge_Bospop_2008_0013.jpg Nuge_Bospop_2008_0014.JPG Nuge_Bospop_2008_0015.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_Euro_Tour_07.2008_ 135.JPG
Je cueille Ted à sa sortie de scène pour franchir à pas de géant en sa compagnie, comme à l’aller, le chemin le ramenant à ses appartements. Un attroupement de curieux s’agglomère le long du court trajet, formant comme une haie d’honneur que je franchis en sa compagnie. Il me gratifie d’une virile tape dans le dos en me demandant mon opinion quant à sa prestation: tout satisfait qu’il semble de toutes façons être de lui-même, c’est là un classique pour l’égomaniaque et mégalo qu’il est et reste !

Nuge_Bospop_2008_0019.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_Bospop_2008_0017.jpg Nuge_Bospop_2008_0016.jpg Nuge_Bospop_2008_0020.jpg Nuge_Bospop_2008_0021.jpg

Pourtant, les quelques injures et autre "Motherfuckers !" adressés aux techniciens en début de prestation alors qu’ils n’exécutaient pas ses injonctions et ne répondaient pas à ces nombreux signes me laissaient craindre le pire. C’est qu’une Byrdland ne se manie pas comme une Ibanez ou comme une vulgaire japonaise… (il paraît !). Quelle soirée – ZZ Top peut monter sur scène, les Texans peuvent être bons, excellents ou exécrables, peu importe : le Nuge est passé… Vivement demain à Londres !

Nuge_Bospop_2008_0022.jpg Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euNuge_Bospop_2008_0002.jpg Nuge_Bospop_2008_0023.JPG Nuge_Bospop_2008_0024.JPG Nuge_Bospop_2008_0025.JPG

Ted NUGENT – 12 juillet 2008 – Amsterdam (Holl.)

Nuge_Amsterdam_2008_0001.JPG
The Nuge: 2 de 4. Arrivée au Melkweg en plein centre d’Amsterdam en milieu de journée. Un sms de Toby Nugent m’arrive peu avant l’ouverture des portes pour me fixer rendez-vous afin de rencontrer Ted dans sa loge en avant concert. Passage backstage puis arrivée dans la Ted Nugent Dressing Room : le Nuge est seul, assis dans un fauteuil à gratouiller sa Byrdland en mâchouillant un cure dent. Il s’interrompt immédiatement pour tendre une virile poignée de main en arborant un large sourire et proposant à boire et à manger – Toby fait le service.

Nuge_Amsterdam_2008_0007.jpg Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euNuge_Amsterdam_2008_0003.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0004.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0005.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0006.JPG

La rencontre dure une bonne grosse demi-heure en prélude au concert, avec deux journalistes présents également pour un interview. Guère l’occasion d’en placer une, avec le Ted qui est comme à l’accoutumée prolixe et intarissable : une question, une réflexion, et le voilà parti pour 10 minutes de discussion enflammée. Impossible de l’arrêter – c’est à peur d’ouvrir à nouveau la bouche ! Ted se plaint de l’audience essentiellement masculine de tous ses shows européens (et en effet, que de fans féminines aux States !). Mais il se marre surtout en se remémorant et en contant en très long et en plus large encore, illustrant d’images et d’anecdotes à n’en plus finir, le déluge d’hier soir déclenché en Espagne à l’issue de Great White Buffalo qui clôturait son set. Une mini-tornade a ravagé la scène du festival, balayé amplis et baffles, noyé matériel et personnel, déchiré bâches et toiles, avec pour conséquence un festival tout simplement… arrêté à l’issue de la dernière note du Nuge ! Au revoir Deep Purple qui devait lui succéder… Il est fier comme un paon de sa danse de la pluie – qui plus est à l’issue de Great White Buffalo : ça n’aurait pas pu mieux tomber !! Il n’en faut pas plus au Nuge pour se gausser d’être le maître des éléments, le Grand Bison Blanc, le grand Chef Indien qui fait la pluie et le beau temps et qui a la main mise sur les éléments qu’il commande depuis le manche de sa Byrdland. Depuis le temps qu’il le crie haut et fort, il fallait bien un jour que les éléments et les circonstances lui donnent raison ! Il est jovial, le grand Ted, il est hilare et fier de ce qui est arrivé hier en Espagne, il jubile et en est encore plus excité a posteriori… !!
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Nuge_Amsterdam_2008_0007.jpg Nuge_Amsterdam_2008_0008.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0009.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0010.jpg

Mais il est temps de le laisser, le concert débute dans 5 minutes à peine et les clameurs d’impatience du public commencent à se faire entendre… Pause photo avec le Nuge qui demande à son fils de prendre mon appareil pour ce faire, tandis que James E. Brown – le photographe attitré de Ted déjà rencontré il y a deux ans lors de sa dernière tournée européenne – fait de même pour le côté officiel. Moments privilégiés d’intimité et de pur bonheur avant de laisser Ted se préparer pour monter sur scène dans quelques secondes. Petit coucou par la loge voisine saluer Mick (le batteur) et Barry (le bassiste) – qui sont déjà venus faire quelques « Hello » et boire un coup en notre compagnie. Le concert sera – subjectivement – parfait et c’est de deux bonnes heures de show qu’il nous gratifie sans relâche, Byrdland après Byrdland, Les Paul après PRS… Suprême bonheur, insigne honneur et rare privilège que d’être à nouveau invité par Toby à rejoindre le Nuge dans sa loge à l’issue du concert: meeting en avant-concert, et greeting en after-show: que rêver de mieux?!

Nuge_Amsterdam_2008_0015.JPG
Il y a comme tout à l’heure à boire et à manger dans le frigo et sur le buffet pour les six invités que nous sommes cette fois à être reçus. La discussion sera bien animée et chaude, conviviale et simple. Lui apprenant qu’il joue après-demain avec ZZ Top, Ted semble tout heureux de recroiser leur chemin, même s’il estime qu’ils ne sont plus aussi bons qu’auparavant (sic). Quand je lui apprends également qu’Europe (!!) partage la même scène, je passe le rictus de dégout et les commentaires désobligeants…!! Ted en profite pour revenir sur sa prestation d’avant-hier en Allemagne au sujet de laquelle je le relance. Il me conte toute sa déception à l’égard de MSG qui jouait si froidement, sans cœur ni tripe, ni cœur ni âme. Quand je lui dis que je trouvais en effet cette prestation vide (empty), Ted rayonne en me gratifiant d’un sourire béat comme si j’avais trouvé LE terme qui convient parfaitement à tous ces musiciens qui ne brûlent plus pour leur musique. Car si effectivement Ted se prévaut de quelque chose, c’est bien de vivre et de brûler pour ce qu’il fait – et il le fait de main de maître, qu’on aime ou qu’on n’aime pas le personnage et surtout ses opinions politiques.

Nuge_Amsterdam_2008_0014.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0011.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0012.JPG Nuge_Amsterdam_2008_0013.JPG
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Le moment est venu de se quitter après une bonne demi-heure d’intenses discussions. Ted – toujours assis dans son divan – nous tend la pince et, véritable moulin à parole qu’il est et a toujours été, de relancer la discussion alors que les deux tiers de ses hôtes viennent de quitter la loge ! Nous nous faisons un plaisir de rester dès lors encore un long, long moment en comité restreint avec Ted qui continue de plus belle sur sa lancée. Même Toby, qui a terminé de rassembler les effets personnels de son père, commence à s’impatienter mais me sourit du coin des lèvres avec un clin d’œil tant il connaît le cirque et la ritournelle habituelle avec son père impossible à arrêter. Et puis, le monde à l’envers : Ted insigne l’ordre à Toby de nous gratifier de backstage pass pour ses deux prochains et derniers concerts de la tournée Européenne au moment de nous quitter cette fois pour de bon ! Notre (nouvelle) qualité de European Ambassadors (sic!) commence fort, sacré Ted, va… Nom de dieu, quelle soirée pleine de rebondissements. Direction notre hôtel, avant une bien bonne et belle journée qui s’annonce dès lors demain à Weert, Hollande.

Un petit florilège du Nuge, filmé dans sa dressing room…?
Nuge_EuroTour_07.2008__204.mpg
Nuge_EuroTour_07.2008__203.mpg

Nuge_Set_List_2008.JPG

Ted NUGENT – Magic Circle Festival @ Bad Arolsen (All.) – 10 juillet 2008 – (feat. MSG, Alice Cooper,…)

Magic_Circle_2008.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0001.jpg Magic_Circle_Festival_10.07.2008_ 038.jpg Magic_Circle_Festival_10.07.2008_ 037.jpg Magic_Circle_2008_0001.jpg

The Nuge : 1 de 4. Quatre jours de festival avec à l’affiche de ce premier soir Benedictum, MSG, Ted Nugent et Alice Cooper pour cette mise en jambe introductive. A la manière d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, UDO – en sa qualité d’invité d’honneur – allume la flamme qui brûlera quatre jours durant au sommet de l’immense torche dressée pour l’occasion au milieu de la plaine (photos 1 et 2). Le seul intérêt de Benedictum qui inaugure cette immense scène consiste à dévorer des yeux sa chanteuse, bonnet B ou plutôt C, corset noir et plastique aguichante. Pour le reste, circulez : il n’y a rien à voir – ni à écouter d’ailleurs (photo 3). Ca se corse un peu avec Michael Schenker et son MSG, quoique (photo 4). Le concert ne dure en effet pas plus de 30 minutes (au lieu des 60 prévues) du fait que le chanteur est arrivé en retard ! Les organisateurs, pour faire patienter le public, offrent… 20 minutes de bières gratuites aux nombreux bars qui parsèment le site ! La machine MSG s’enraye plus d’une fois, trou de mémoire du chanteur et autres coups de gueule de Michael. Au vu du temps réduit de concert qui leur reste attribué, toute la set-list semble modifiée et chaque nouveau morceau fait l’objet d’une rapide concertation entre les membres du band. Vraiment brouillon, tout ça, et le Doctor Doctor d’UFO qui clôture le set ne fera pas oublier ces mauvais moments…

1.Magic_Circle_2008_0003.jpg 2.Magic_Circle_2008_0004.jpg 3.Magic_Circle_2008_0002.jpg 4.Magic_Circle_2008_0005.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Quel choc, quel contraste avec Ted NUGENT qui s’en suit ! Car il s’agit bien de cela: d’un choc. Choc intact et identique à celui de toutes les tournées précédentes qu’il m’a été donné de voir: énorme, kolossal… Enorme comme lors de tout premier concert d’une nouvelle tournée du Nuge. Choc frontal. Concert parfait – en toute subjectivité. Le son de MSC semble tout droit sorti d’un mange disque brouillon à côté des décibels purs et aériens du Nuge. Et quelle prestance, quel charisme, quelle attitude.

Magic_Circle_2008_0036.jpg Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0007.jpg Magic_Circle_2008_0008.jpg Magic_Circle_2008_0009.jpg Magic_Circle_2008_0010.jpg
Magic_Circle_2008_0011.JPG Magic_Circle_2008_0013.jpg Magic_Circle_2008_0014.jpg Magic_Circle_2008_0015.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
Je retrouve mes habituels potes en provenance d’Allemagne et de Hollande qui sont de la partie également, dont certains étaient déjà en Suède l’avant-veille: le monde est petit. Avec le soleil couchant qui baigne la scène d’une lumière claire et horizontale, le spectacle est de toute beauté. Ted demande d’ovationner Ronnie James Dio dont c’est aujourd’hui l’anniversaire, à l’en croire : « Happy birthday, Ronnie. American love and respect elders ! ». A 60 ans cette année, le Nuge délivre une énergie et un jeu de scène que je ne peux décidément comparer à nul autre – en toute objectivité ici !

Magic_Circle_2008_0027.JPG Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0016.jpg Magic_Circle_2008_0017.jpg Magic_Circle_2008_0018.JPG Magic_Circle_2008_0019.jpg Magic_Circle_2008_0020.jpg Magic_Circle_2008_0021.jpg Magic_Circle_2008_0022.jpg Magic_Circle_2008_0023.jpg

Il est le rock’n’roll, il est l’attitude, il est le spirit, il est la soul, il est la musique, il est THE rock’n’roll… Je retombe de (très) haut à l’issue de sa démonstration. A croire qu’il se bonifie avec l’âge : si ce n’est en tous cas pas flagrant au niveau de ses compositions originales sur CD, c’est incontestablement le cas sur scène. No way, no shit : Uncle Ted’s still (a)live and well. “Thanx you Uncle Ted” comme il se plait à inviter l’assemblée à l’ovationner… en toute modestie, comme depuis 45 ans de scène et son 6000ème concert au compteur célébré ce 4 juillet à Detroit: quelle autre date, quel autre lieu aurait mieux convenu?!

Magic_Circle_2008_0024.JPG Magic_Circle_2008_0026.jpg Magic_Circle_2008_0033.jpg Magic_Circle_2008_0028.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0029.jpg Magic_Circle_2008_0030.jpg Magic_Circle_2008_0031.jpg Magic_Circle_2008_0032.jpg

Je quitterai les lieux peu après le commencement du concert d’Alice afin d’éviter les embouteillages : long is the road back to Belgium. Et puis, après avoir déjà vu tant de fois Alice Cooper – qui ouvrait précédemment pour le Nuge, inversion de rôle ce soir – je ne m’attends à aucune surprise. Pire : Alice pourrait même me sembler sérieusement fade après Ted – et de ça, je ne veux pas…

Magic_Circle_2008_0034.jpg Magic_Circle_2008_0035.jpg Magic_Circle_2008_0037.jpg Magic_Circle_2008_0039.jpg
Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euMagic_Circle_2008_0025.JPG Magic_Circle_2008_0041.JPG Magic_Circle_2008_0042.jpg Magie_Circle_324.jpg

Retour vers la Belgique un peu terne, mon backstage pass ne m’attendait pas à l’entrée VIP ce soir – il y a eu un couac avec le tour management. Mais ça m’a d’autre part évité de me torturer les neurones en cherchant comme à chaque fois l’éternelle question/réflexion intelligente, originale et percutante à balancer à Ted en lui serrant la pince en guise de début de conversation…! Never mind, l’ultime cri long, continu et agonisant empli de feedback qu’il tire de sa Gibson Byrdland ’66 avant de la poser au pied de la batterie en fin de prestation me reste dans les oreilles, avec plein les yeux le Nuge qui quitte la scène pour mieux (me) revenir le surlendemain…

Magic_Circle_2008_0040.JPGPhotos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu

Ted NUGENT – 9 juin 2006 – Arrow Rock Festival – (featuring Deep Purple, Whitesnake, Status Quo, Blackfoot, Uriah Heep, Journey…)

Arrow_Nuge_2006_0048.JPG
The Nuge – 5 de 5 : Parti un peu tard, je me fais surprendre par les bouchons entravant les derniers kilomètres qui me séparent du site du festival implanté dans la campagne hollandaise de Lichtenvoorde. Le temps de passer par la zone VIP prendre possession de mon backstage pass, je n’arrive au pied de la scène principale que pour les dernières minutes du concert de BLACKFOOT. Shit, shit et shit : cela m’attriste réellement d’avoir raté l’essentiel de leur set, les gaillards occupant une grande place pour moi parmi les meilleures formations sudistes au même titre que Lynyrd Skynyrd, The Outlaws, Molly Hatchet ou 38 Special pour n’en citer que quelques-uns uns (photo 1). Etant déjà backstage au moment de la venue de Ted NUGENT sur le site, je taille une bavette avec son fils Toby qui prépare son arrivée… et qui se marre d’autant plus de ma mésaventure irlandaise de la veille que nous nous étions croisés plus d’une fois sur place ! Moi, je me marre en voyant les affaires de scène de son père qui sèchent au soleil après, je présume, un lavage de dernière minute ce jour : pompes et chapeau qui profitent comme nous de la clémence météo de Hollande… ! (photo 2). Rapides salutations avec Ted avant qu’il ne poursuive la conversation avec Greg T. Walker, fondateur de Blackfoot en 1969, sous l’œil amusé de son batteur Mick Brown à l’arrière-plan: ils semblent s’apprécier vraiment, les lascars, cool ! (photo 3). Que tout cela est de bon augure en regard du programme de la main stage (photo 4) !

1. Arrow_Nuge_2006_0004.JPG 2. Arrow_Nuge_2006_0005.JPG 3. Arrow_Nuge_2006_0007.JPG 4. Arrow_Nuge_2006_0031.JPG
Le moment venu pour Nugent de monter sur scène, je reste backstage durant toute la grosse heure quart que dure sa prestation : que rêver de mieux ? A ma droite les membres de BLACKFOOT (photo 5), de WHITESNAKE (Tommy Aldridge et Doug Aldrich derrière les guitares du Nuge – photo 6), à ma gauche ceux de URIAH HEEP (photo 7) et de STATUS QUO (photo 8). Et puis, c’est chouette de revoir Tommy Aldridge maintenant batteur de Whitesnake alors qu’il était derrière les fûts du Nuge lors de notre dernière conversation à Montréal en 2000: le monde est décidément petit dans le petit microcosme de la bonne musique !

5. Arrow_Nuge_2006_0029.JPG 6. Arrow_Nuge_2006_0012.JPG 7. Arrow_Nuge_2006_0016.JPG 8. Arrow_Nuge_2006_00051
Bref, que du beau monde autour de moi pour un concert du Nuge de très haute tenue : quelques dizaines de milliers de personnes doivent encore s’en souvenir ! Etant aux côtés de Marylin Brown (une des deux photographes officiels attitrés du Nuge) au moment où elle tire cette photo, c’est sans vergogne et tout à son honneur que je la garde en guise d’illustration – son grand angle donnant un meilleur résultat que mon simple objectif (gasp ! la seconde photo de ce blog qui n’est pas de moi…!).

Arrow_Nuge_2006_0046.jpg
Le show est de toute beauté et le Nuge est impressionnant, électrisé par les dizaines de milliers de spectateurs qui lui font face: ce n’est plus un duel, ce n’est plus un one-man-show, c’est tout simplement Noël en été, c’est Bizance en Hollande, c’est le nirvana sur terre… Bref – un show du Nuge comme les autres, ni plus ni moins finalement, pourquoi est-ce que je m’emballe de la sorte ?!

Arrow_Nuge_2006_0010.JPG Arrow_Nuge_2006_0045.JPG Arrow_Nuge_2006_0015.JPG Arrow_Nuge_2006_0014.JPG Arrow_Nuge_2006_0013.JPG Arrow_Nuge_2006_0011.JPG Arrow_Nuge_2006_0017.JPG Arrow_Nuge_2006_0018.JPG
Après un petit rafraîchissement pour le rappel, c’est avec Great White Buffalo que le Nuge termine – traditionnellement – sa prestation, arborant sa coiffe indienne avant de se précipiter backstage encadré par son fils. Photo de famille prise sur le vif, captée en pleine action: une de mes plus belles photos live pleine de spontanéité, de vérité, de simplicité, de vie – une photo tellement vraie et tellement nature. Father & Son: family spirit…

Arrow_Nuge_2006_0021.JPG
Le Nuge quitte les lieux un peu plus tard dans la soirée et repart comme il est arrivé. Après quelques derniers échanges et autre poignée de main, il pose pour une ultime photo au moment où il embarque dans la voiture qui est synonyme de fin de la tournée européenne, de fin de l’aventure, et de fin de l’histoire pour moi. Suite au prochain numéro. Ou plutôt lors de la prochaine tournée…

Et en l’attendant, un petit extrait vidéo…:
Fields_of_Rock_06.2006.MPG

Nuge-Arrow-2006 Arrow_Nuge Arrow_Nuge_2006_0002.JPG Arrow_Nuge_2006_0001 Arrow_Nuge_2006_0024.JPG
Flash-back sur la journée écoulée. Déambulant dans la zone VIP derrière les deux principales scènes, je croise un certain nombre de fois les membres de Blackfoot qui semblent passer leur journée comme moi, à prendre du bon temps, boire un coup et passer de scène en scène observer ceux qui partagent avec eux l’affiche du festival (photo A). Vraiment sympas et cools, ces mecs, vraiment ! La rythmique du Nuge, Mick Brown (photo B) et Barry Sparks taillent une bavette avec un des musicos de Whitesnake (photo C), ceux de Status Quo boivent un pot à l’ombre d’une tonnelle avec Uriah Heep, les membres de Journey s’entretienent avec ceux Blackfoot attablés (photo D); Vandenberg échange avec Whitesnake (photo E) et Doug Aldrich s’échauffe à la gratte avant de monter sur scène (photo F). David Coverdale s’en va se poudrer le nez (photo G) tandis que les roadies profitent d’un repos bien mérité .. sous la scène (photo H). Et moi au milieu de tout ce beau monde…

A Arrow_Nuge_2006_0059.JPG B Arrow_Nuge_2006_0009.JPG C Arrow_Nuge_2006_0022.JPG D Arrow_Nuge_2006_0023.JPG E Arrow_Nuge_2006_0040.JPG F Arrow_Nuge_2006_0058.JPG G Arrow_Nuge_2006_0038.JPG H Arrow_Nuge_2006_0025.JPG
Le set de Whitesnake est impressionnant, vécu backstage aux côtés notamment des membres de Status Quo et de Blackfoot toujours aussi intéressés par les prestations de leurs co-listiers. Vandenberg fera une apparition éclair en guest, le temps d’un ou de deux morceaux. L’anecdote du jour : la tonnelle de 2 m² de David Coverdale installée backstage en plein milieu du jeu de quille, au mitan de tout le matos de Deep Purple, équipée d’une commode et d’un matériel de maquillage à faire pâlir de jalousie Barbie elle-même ! Avant le rappel, David et ses compères se retirent backstage le temps de souffler quelques instants – quelques longs instants que David passe dans les bras de sa femme qui en profite pour lui refaire une retouche maquillage…

Arrow_Nuge_2006_0027.JPG

Arrow_Nuge_2006_0034.JPG Arrow_Nuge_2006_0028.JPG Arrow_Nuge_2006_0039.JPG Arrow_Nuge_2006_0030.JPG
Status Quo prend ensuite le relais sur la scène principale tandis que Journey puis Uriah Heep se relaient sur la seconde scène. L’anecdote Status Quo ? Je l’adore : durant le solo de batterie qui ponctue le concert, les guitaristes et bassiste se retirent backstage laissant toute la scène pour le seul batteur en train de taper sur ses fûts. Francis Rossi, venant se placer à côté de moi, en profite pour griller une rapide cigarette derrière les amplis et m’adresse un grand sourire en frottant sa joue du revers de la main, me signifiant ainsi dans un langage universel « La barbe ! » en me montrant d’un mouvement de tête son collègue en train de s’échiner à la batterie ! Humour anglais, sans doute. Excellent !

Arrow_Nuge_2006_0044.JPG

Arrow_Nuge_2006_0041.JPG Arrow_Nuge_2006_0043.JPG Arrow_Nuge_2006_0042.JPG Arrow_Nuge_2006_0032.JPG
Depuis le matin, le backstage est envahi par le matos de Deep Purple qui encombre le passage en prévision du concert qui clôture la journée. Le plus impressionnant est le clavier – pardon : les claviers – qui occupent une place non négligeable à côté de la batterie. Les autres valises, caisses et box marqués de l’effigie de tous les groupes de la journée – voire de l’un ou l’autre musicien en particulier – est un patchwork à l’esthétique particulière mais ô combien parlante pour qui sait où il est.

Arrow_Nuge_2006_0037.JPG Arrow_Nuge_2006_0026.JPG Arrow_Nuge_2006_0036.JPG Arrow_Nuge_2006_0033.JPG
Je quitte les lieux avant la fin du show de Deep Purple, non pas que mon backstage me gêne – que du contraire ! – mais les bouchons du matin me font dire que ce n’était que de la roupille de sansonnet à côté de ce qui se trame pour ce soir. Et puis, après tout, le Nuge est venu, il a vu, il a vaincu: à quoi bon rester plus longtemps…?!