Prochainement en ligne – next online : MONSTER MAGNET @ « Garage » (Saarbrücken, Germany) – Feb. 17th, 2015

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MONSTER MAGNET – « Garage » @ Saarbrücken – 17 fév. 2015

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Photo-pass avec les mentions "SB" pour Saarbrücken, et "MM" pour MONSTER MAGNET: comme ça, on ne vous cache rien… MONSTER MAGNET évolue, change, mute tout en restant fondamentalement identique. La dernière fois que nous avons pu passer un peu de temps avec son leader, c’était l’été dernier au Sweden Rock Festival. Et, pour notre 3ème concert du MAGNET en 12 mois, on observe qu’en fond de scène Dave WYNDORF passe effectivement de plus en plus de temps dos au public à manipuler sa table magique, son set de distorsion psyché d’une main, jouant de la guitare de l’autre.

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Pendant que ces sons venus d’ailleurs font office de background et de toile de fond – ou plutôt de lourde chape de plomb – le band bucheronne et martèle frontstage. La tournure des concerts de MONSTER MAGNET s’apparente de plus en plus à une bande son venue d’ailleurs – space rock, vous avez dit? Stooner, non peut-être?! Si pas hallucinogènes, en tout cas hypnotiques: en loops, le rythme et les décibels font leur oeuvre neurologique au fur et à mesure que le concert avance, et le Garage de Saarbrücken ne fait pas exception ce soir. Etat de conscience modifiée, état de conscience altérée – volupté de fin gourmet.

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L’album "Milking The Stars" a convaincu l’année dernière Dave WYNDORF et ses alcooliques de continuer à travailler des sonorités de plus en plus expérimentales. Pour ce remake de leur "Last Patrol" de 2013, plutôt que de remixer les bandes originales, le band a retravaillé tout l’enregistrement pour lui donner un "real psychedelic weird 60’s vibe”. Ce qui faisait récemment dire à WYNDORF que l’idée à la base de ce projet est bien de continuer et continuer à mettre de la distance entre MONSTER MAGNET et l’étiquette métal qui lui colle aux basques depuis des lustres. Et il en sera de même à l’avenir dans la mesure où le MAGNET n’a jamais été un groupe de métal, dixit WYNDORF. Il continuera néanmoins a chanter et à jouer loud même si cela peut semer la confusion. Trèèèèès, très loud, peut-on confirmer ce soir…

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Ces sons expérimentaux, WYNDORF et le groupe continuent donc à les travailler dans le cadre d’une version alternative de l’album "Mastermind". Ils en tritouillent expérimentalement les morceaux, en réimaginant fondamentalement l’abum. Ainsi que le confiait récemment le leader, “I haven’t mastered it yet but it’s all mixed. And it’s very strange: weird acoustic versions of songs that used to be super heavy, turning things inside out. Not just like an unplugged situation, but truly odd. I seem to be searching for odd as we go on – odd is interesting”.

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Décidément, MONSTER MAGNET demeurera toujours à part dans le r’n’r circus – et David WYNDORF un alien, un extra-terrestre au sens propre du terme et dans toute sa splendeur et sa démesure. MONSTER MAGNET est un OVNI du rock’n’roll mais quoi de plus normal quand on fait du space-rock, que son leader est un véritable mutant et qu’il porte de surcroit un t-shirt à l’effigie de UFO ?! La boucle est bouclée – rien d’anormal quand on joue en loops.

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Sweden Rock Festival – jour 3: Ted NUGENT, MONSTER MAGNET, FOGHAT, Billy IDOL, etc.

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Samedi 7 juin 2014 : jour 3 de 3. A l’instar des précédentes journées, le sold out affiche au compteur 35.000 festivaliers qui rôtissent sous un soleil de plomb. Les cinq scènes de cette plaine côtière font le plein, et l’ombre prodiguée par les quelques arbres et chapiteaux s’arrache à prix d’or. Les bars ne sont pas en rupture de stock, que du contraire: rarement nous a-t-il été donné de contempler tant de corps (féminins plus particulièrement…) ivres de bières, d’alcools et de soleil. A moins que ce ne soit cette quatrième et dernière journée de festival agrémentée d’autres substances illicites qui sonne définitivement le glas des corps les plus frêles et des constitutions les moins bien préparées?

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Longue journée que cette dernière que nous commençons de magistrale façon avec MONSTER MAGNET à l’heure de l’apéro des douze coups de midi – soit neuf heures trente après le premier chant des oiseaux. Dave Wyndorf et sa bande méritent bien mieux que ces 75 minutes de bonheur total devant un public dont une partie cuve encore de cette nuit, mais ne faisons pas la fine bouche. L’intégrale (ou quasi) de leur dernier "Last Patrol" est passée en revue, agrémentée de quelques autres perles qui ont depuis longtemps assis la réputation de notre stoner préféré. Wyndorf offre toujours son dos au public pendant une partie du show, nous réservant comme à son habitude les reverbs et autres effets psychés dont sa table magique regorge à foison pour notre plus grand bonheur. Du reste, manier des membres supérieurs ce que l’homme a conçu pour l’usage des membres inférieurs ne demeure pas à la portée du premier stoner de bas-étage venu. Le public ne s’y trompe pas et, déjà compact, arrive en masse et par hordes entières à cette heure pourtant presque matinale pour le festivalier lambda. Excellents: vous demeurez excellents les gars, et on ne s’en lasse pas.

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Excellentissime prestation également de FOGHAT en milieu d’après-midi. Avec un Charlie Huhn qui s’impose aux vocals et à la lead-guitar qu’il partage depuis quelques années (comme à la glorieuse époque où il officiait avec Nugent), les revenants de FOGHAT n’ont en fait jamais disparu. Disons plutôt qu’ils ont quelque peu boudé le Vieux Continent: raison de plus pour savourer leur présence ici en Suède avec encore deux membres originels qui nous offrent un show sans fausse note aucune – la bonne humeur et la franche & virile camaraderie en prime.

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Pour la délectation, un extrait du cahier des charges de FOGHAT trainant backstage à l’attention des techniciens opérant stage left: "Audio system MUST be capable of a strong punchy rock and roll sound through out the venue. Foghat is a rock band! It’s LOUD! Please NO latest and greatest hot new thing digital consoles that no one else has heard about!! Live gigs are not the place to learn a new digital console!!!!!" (sic). Savoureux, isn’t it?

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Passons rapidement sur MADAM X et DANGER DANGER qui n’ont rien inventé ni rien apporté à l’histoire du rock, mais qui contentent amplement ceux qui feraient pourtant mieux de s’en souvenir. SODOM et Y&T ne nous focalisent pas plus que WITHIN TEMPTATION ou que SAGA, si ce n’est faire s’écouler le temps en attendant le set des savoureux blueseux graisseux de FIVE HORSE JOHNSON :

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20h40: la prestation de Billy IDOL vient de se terminer sur la Festival Stage. C’est au milieu des roadies officiant sur la Rock Stage, à l’autre extrémité de la plaine, que nous venons d’assister au show du sémillant New-Yorkais, lui préférant le spectacle plus captivant de l’installation du matos pour le concert de NUGENT qui s’en suit. Seul concert européen du Nuge cette année, celui-ci clôturera dans quelques minutes l’édition 2014 du Sweden Rock Festival avant de laisser la place en toute fin de soirée aux locaux de VOLBEAT pour l’after-party. C’est donc de (très) loin que nous assistons par écrans géants interposés à l’impressionnant déploiement d’énergie de Billy IDOL tout au long d’un show d’une bien belle densité. Mais cela n’est encore rien à côté de l’éblouissant état de conservation du quinqua au légendaire torse-nu: si recette-miracle il y a, nous sommes preneurs et plutôt deux fois qu’une!

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« If there is only one (backstage), it will be you ! » nous avait annoncé un mail il y a quelques jours seulement. Et de fait: 20h45 ne demeurent plus à leur poste, de part et d’autre de la grande scène, que les 5 techniciens dédicacés au bon déroulement du show de Ted NUGENT qui débute maintenant dans quelques minutes. Si ce n’est objecti(f)vement pas l’emplacement optimal pour tirer les meilleurs clichés qui soient, ne boudons pas le plaisir du privilège qui nous est réservé: ce soir plus encore que d’habitude, c’est www.intensity-in-the-city ! Greg, Mick et Dereck reviennent les premiers backstage, non sans avoir préalablement déjà supervisé d’un oeil distrait l’installation de leur matos et observé la configuration des lieux. Et apprécié tout comme nous, semble-t-il, le show de Billy Idol. Les suivant de peu, délaissant sa canne dans la voiturette qui l’amène au pied de l’arrière-scène, c’est avec difficultés que le NUGE s’attaque à son tour aux escaliers menant au backstage.

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Arrivé tardivement sur le site fin d’après-midi, Uncle Ted pâtit effectivement des séquelles de sa double opération aux genoux (prothèses), et connaît une convalescence qui s’éternise anormalement. Une jambe raide et douloureuse en est le stigmate le plus visible à son arrivée. Enfourchant sa Byrdland blanche estampillée GWB (Great White Buffalo) que lui prépare et lui bichonne son technicien depuis maintenant ½ heure, il la dégoupille aussitôt pour en faire sortir immédiatement depuis l’arrière du rideau quelques puissants mugissements. Ceux-ci couvrent la traditionnelle bande-son des Rolling Stones annonçant le début maintenant imminent du concert, et indiquent au public que la Bête est aux abois derrière le grand rideau noir. Au petit signe de contentement qu’il nous adresse, il semble des plus satisfaits de l’effet attendu. Mais c’est néanmoins en claudiquant que le NUGE passe ensuite cahin-caha devant nous pour débouler sur scène sous le ciel encore rougeoyant d’un soleil couchant.

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Apocalypse now: hurlements cathartiques de la Bête redevenue Animal qui éructe en retournant à l’état sauvage, brandissant sa Byrdland comme un prédateur sa proie. A l’issue probablement de douloureux efforts, Theodocious Atrocious Nugent retrouve sur scène une mobilité presque naturelle même si quelques yeux avertis remarqueront néanmoins une foulée nettement moins franche. D’autres mettront peut-être sur le compte de Samson le jeu plus statique qu’à l’accoutumée d’un NUGENT désormais orphelin de sa légendaire longue crinière vieille de plus de cinq décennies. Ce look de jeune (?) communiant serait-il le prix à payer pour cette récente et radicale coupe capillaire pour le moins décoiffante?! Ce n’est cependant pas un nouveau NUGENT que nous avons sur scène ni un autre Gonzo, mais bien le Motor City Madman plus vintage que nature et de retour sur le sol de ses ancêtres. Et on a beau s’attendre à recevoir une claque à la première note qu’il tire de sa Byrdland, c’est carrément un tsunami qui s’ébroue avant de se transformer en cataclysme. Ou vice-versa peut-être, tout va si vite et si fort (If it’s too loud, you’re too old – facile à dire quand on est à moitié sourd…).

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Spécialisé dans la grandiloquence à tendance barjot quand même, la carrière disparate de NUGENT manque de souffle depuis nombre d’années si l’on s’en tient à sa seule discographie. Raison pour laquelle c’est bien sur scène que demeurent toute sa démesure, tous ses excès et toute son outrance verbale et musicale de chaque instant. L’inventivité, la spontanéité et l’explosivité peu communes de NUGENT n’ont jamais fait et ne feront jamais dans la sobriété, et c’est bien pour ça que la légende perdure encore et toujours de plus belle sur scène, au-delà donc d’une production studio (et une set-list) plutôt passéiste. La dentelle a toujours été trop mainstream pour lui: rien de tel que le papier de verre, a fortiori s’il a déjà fait ses preuves…

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Cet aller-retour du NUGE entre les States et la Suède consiste en son seul concert européen de l’année. C’est également le premier sur le Vieux Continent depuis notre dernière rencontre dans les salons de l’O2 à Londres alors qu’il bouclait sa courte tournée 2008. La saveur de la tuerie one-shot (au propre comme au figuré) depuis notre poste d’observation n’en est dès lors ce soir que plus jouissive encore. Alternant deux Byrdland embarquées dans ses valises avec deux Les Paul, la démonstration de force du NUGE se termine par le même hurlement éructé par la Bête une heure et demi plus tôt. C’est ainsi que son traditionnel Great White Buffalo clôture ces 90 minutes de débauche sonore qu’avait inaugurées un décapant Gonzo en intro, excusez du peu.

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Entre ces deux masterpieces, le rouleau compresseur s’apparente à un best of the best. La formule quatuor qui (re)prévaut depuis quelques années maintenant sur scène donne toute la consistance et fournit tout le volume aux incontournables classiques dont certains sont encore plus vrais que nature avec un brillant Dereck St-Holmes aux lead vocals originelles. Seule nouveauté de la set-list et donc seule véritable surprise du chef, le morceau éponyme de son prochain CD « Shut Up & Jam » (tout un programme). On aurait espéré être davantage décontenancé par une set-list plus audacieuse qui aurait fait la part belle aux nouveautés, mais Uncle Ted a préféré jouer la carte des classiques – partition qu’il maîtrise effectivement de main de fer. Mais vu les circonstances, sa seule présence sur scène est déjà en soi la surprise du master-chef. Le set se clôture sans les habituels artefacts auxquels le NUGE nous a pourtant habitués depuis bien, bien longtemps: nous n’aurons pas l’occasion de lui en demander la raison, la devinant aisément malgré le fait qu’il ait fait bien mieux que sauver les apparences.

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De fait, sitôt la dernière longue note hurlée par la black Byrdland mourant sans fin dans l’immensité de la plaine qui résonne encore de son cri, c’est en claudiquant de plus belle que Ted NUGENT rejoint la pénombre derrière le grand rideau noir. Il redescend péniblement les escaliers de l’arrière-scène, revêtu de son peignoir bleu estampillé d’un "The Nuge" en lettres d’or dans le dos. Prenant place dans la voiturette qui l’attend au pied du backstage, il disparaît définitivement dans la nuit. L’escapade à Rome prévue en famille à son agenda du lendemain fait ainsi place à un retour « sanitaire » immédiat aux States en prévision de sa toute proche tournée nord-américaine. Ite misa est : l’intimité scénique que nous a valu le Access All Area dont le Nuge nous a gratifié nous permet d’être néanmoins rassuré – pour autant qu’il l’eut fallu: la Bête redevient bel et bien Animal dès le rideau du backstage franchi. La magie demeure, ou plutôt la métamorphose perdure, à l’identique depuis cinquante ans. Là demeure finalement – pour nous – l’essentiel, au-delà de toutes les polémiques que suscite, entretient et nourrit savamment le personnage.

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NUGENT nous a crédité d’un show sans surprise, ni bonne ni mauvaise. Sa verve habituelle était au rendez-vous, ses cris et la magie de ses Byrdland également. Qu’on adule son jeu et/ou qu’on exècre le personnage, NUGENT reste un prédateur sans concurrence sur scène en demeurant un redoutable showman et un tireur d’élite sans nul pareil. L’Histoire se poursuit et le mythe, tenace comme un furoncle, perdure pour le plus grand bonheur de certains – ou à l’image de la misère qui s’abat sur le monde pour d’autres. Mais tous admettront objectivement que le mur de 25 Marshall et autres Peavey disposés sur scène a laissé méchamment parler la poudre. Pour notre part, nous venions pour cela, et principalement à cette fin. Gonzo aussi, le hasard faisant bien les choses. Mission accomplie – back home everybody.

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MONSTER MAGNET – Brussels (Ancienne Belgique) – 12 fév. 2014

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19h45, heure de l’apéro. Sur le plateau, du banzaï nipon de chez nipon: du lourd avec CHURCH of MISERY. Allez savoir s’ils chantent en anglais, en japonais ou en yiddish. Après tout qu’importe: le doom metal tendance psychédélique n’a pas à se torturer les méninges avec ce type de considérations – et nous non plus d’ailleurs. Le hic est néanmoins l’affluence réduite ce mercredi soir: le bon peuple de déserter non seulement CHURCH of MISERY mais surtout de ne pas non plus arriver à l’heure dite pour la grand messe où officie MONSTER MAGNET.

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C’est ainsi une Ancienne Belgique bien tristounette mais d’autant plus chaude qui attend Mr Space Lord (Mthrfckr !). En toute toute grande forme, il nous sert sur un plateau d’argent l’intégrale de leur dernier et fabuleux "Last Patrol" une bonne heure durant. Cette dernière perle signée MONSTER MAGNET revêt toute sa dimension ou plutôt toute sa démesure live on stage, passant du rouleau compresseur au kleenex et de la plume à l’enclume en un tournemain.

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Une performance que le quintet signe avec un retour aux sources qu’il qualifie lui-même comme full-on psychedelic space-rock with a 60’s garage feel, a kind of space-noir, tales of cosmic revenge, peaking libidos, alienation and epic strangeness. Tout est dit – et comme il y a un peu plus, on vous le met aussi.

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Une bonne heure durant, cette monstruosité est livrée toute chaude telle que sortie du cerveau fou de Dave Wyndorf. Son visage revêt un masque d’autant plus dantesque que les halogènes rouges amplifient leurs effets. Demeurant au centre de toutes les attentions, Wyndorf reste flanqué de ses deux lead guitars puissantes et solides, elles-mêmes soutenues par une rythmique aussi lourde que littéralement plombante. Comme à son habitude, il passera une partie du concert dos au public, jouant de sa guitare on ne sait trop quoi ni comment avec toute la machinerie disposée sur sa table magique : balançant toute sa sauce à effets psychédéliques tandis que les deux leads rivalisent de part et d’autre de la scène durant de longs duels, la marque de fabrique estampillée MONSTER MAGNET nous livre en boucles ce groove hypnotique et ces loops redondant et saoulant qui donnent le tournis. Ou la gnack, c’est selon.

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La camisole de force attend le public à la sortie – et il y en aura pour tout le monde vu la triste affluence: jamais il nous avait été donné de contempler avec tant d’amertume l‘Ancienne Belgique en deuil. Les tentures noires occultent les galeries supérieures et le balcon comme pour conférer davantage d’intimité à une salle indigne du MAGNET. Les absents ont toujours tort ; les archives de l’AB (et Intensities in 10s Cities) leur rappelleront bien vite que la prestation de ce soir était à la démesure de l’assistance clairsemée : sidérale (normal allez-vous dire, pour du space-rock). Stoner forever (… Mthrfckrs).

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MONSTER MAGNET – Ancienne Belgique @ Brussels – 07 décembre 2012

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MY SLEEPING KARMAA débute son set à 19h25′ dans une Ancienne Belgique comprenant exactement 23 personnes, votre serviteur compris. Cet impressionnant vide est bien vite comblé par un son lourd et lent qui remplit la salle au fur et à mesure que le public fait de même. Ces quarante minutes d’instrumental pesant et qui colle aux amygdales préparent à merveille l’arrivée du stone rock / space rock de MONSTER MAGNET, et croiser dans l’assistance son bassiste en est d’ailleurs un signe qui ne trompe pas…

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Cette entrée en matière bien panzer germanique laisse augurer d’un plat de résistance pour lequel on sait d’entrée de jeu qu’on n’est pas trompé ni de marchandise ni de salle. Dès la première note, l’immense scène de l’AB s’emplit d’un son hallucinogène qui se déverse de manière hypnotique sur une salle qui maintenant dégorge. La bande à David "Dave" Albert Wyndorf commence fort, très fort même, et une corde cassée d’emblée à sa guitare rythmique est un signe des dieux qui ne trompe pas ! Il est en forme, le Dave, en très grande forme : au premier coup d’oeil, on devine que la rage boulimique du noyau fondateur du band est au programme de la soirée, admirablement bien servi par une Rickenbacker ronflante et graisseuse au son inimitable et par deux lead guitars – qui, si elles sont en carton, je me fais pape (obédience doryphore).

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A de nombreuses et longues reprises, ces trois frontmen assureront une présence en devant de scène, assommant l’assemblée en moulinant d’hypnotiques loops tandis que le Dave en retrait, dos au public, se poste face à ses amplis et à toute sa machinerie. S’offre-t-il quelques larsens personnels avec sa rythm guitar ? Se prend-il incognito quelque licite petit remontant ? Epluche-t-il des coccinelles… ? La pénombre et les fumigènes laisseront là-dessus planer le doute à tout jamais. Diantre, la Bête est toujours bien vivante, des kilos en moins qui jouent les vases communicants avec une sacrée pêche en plus. Si c’est toujours une surprise de le savoir, c’est encore plus un plaisir de le constater et d’en jouir…

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"Spine of God" est joué dans son intégralité comme annoncé, avant que le band n’enchaîne ensuite une set-list pour le moins surprenante. En évitant malicieusement tous les classiques de son répertoire, MONSTER MAGNET a décidément le don de nous prendre à contre-pied et la rage de nous surprendre en sortant des sentiers battus. Après autant d’années de scène, et avant la dernière, beaucoup feraient bien d’en prendre de la poudre, une ligne complète de bonne poudre, même. Pardon : de la graine. Il est des groupes qui portent à merveille leur nom, et MONSTER MAGNET en fait partie : classe olympique pour le magnétisme dégagé et pour la monstruosité hypnotique du son enfanté dans une douleur toute jouissive . What kind of monster have we made ? , that’s the question.

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Autres pix & review de précédents concerts de Monster Magnet au Chap. 1 "The Vintage Years 1998-2011" @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu

MONSTER MAGNET – 28 oct. 2008 – Luxembourg

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Pilgrim Fathers joue en musique de fond au moment de pousser les portes d’un Den Atelier déjà bien rempli. Nebula s’en suivra, en prélude non pas de Bach mais à la bande à Dave Wyndorf: le monstre – au propre comme au figuré – est de retour. Fidèle à lui-même, il est impressionnant – des verbes impressionner et faire (forte) impression.
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Et le band est à sa dimension et à sa stature, avec un Jim Baglino qui assure le spectacle à lui tout seul – et je ne parle pas que du son bien gras qu’il tire de sa quatre cordes. Mais, nom de Dieu, voilà-t-y pas qu’ils nous refont le coup d’il y a 4 mois à l’Ancienne Belgique: alors que cette seconde partie de tournée porte également le nom de leur dernier album, pas un morceau de cette perle ne nous est servi ce soir, didju ! Jim Baglino, à qui l’on essaye de tirer les vers du nez en après-concert en buvant un pot, restera pour le moins évasif à cet égard. Mais il n’est en revanche pas avare pour un sou dans la distribution de ses cure-dents méchamment et puissamment parfumés à la cannelle: oufti, ça dégage comme du Monster Magnet (il est d’ailleurs grand temps que je retire mes Boules Quies que m’a militairement prescrites mon ORL la semaine dernière, pour faire soupape). Et il a le rire facile, le Jim: lui faire dédicacer ma set-list avec un crayon Ikéa à moitié taillé le fait pour le moins marrer…

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MONSTER MAGNET – 25 juin 2008 – Bruxelles

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Ce doit être mon premier concert où n’est joué strictement aucun morceau du dernier album du groupe qui se produit ! Quelque peu décevant dès lors, tant la dernière galette de Monster Magnet est décoiffante. L’ensemble du show est d’excellente qualité et le son est vraiment loud : il faut croire que, de manière général, il est bon pour un groupe d’avoir eu son leader interné quelques temps…!
Monster_Magnet_AB_juin2008_ 124.jpg Ca pogotte ferme dans l’Ancienne Belgique : Monster est bien monstrueux ! Pause-photos avec bassiste et guitariste en front-stage, avant d’aller achever la soirée en terrasse pour se remettre de nos émotions – et quelles émotions !

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Photo (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu

MONSTER MAGNET – 29 février 2004 – Bruxelles

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Avec Gluecifer en première partie que je découvre (et la découverte vaut à elle seule le déplacement), la soirée s’annonce chaude à l’Ancienne Belgique. Monster Magnet s’érige en Superjudge des lieux et met le feu à la salle avec un show aussi puissant que dévastateur. La puissance à l’état pur, saupoudrée d’un zeste de post-combustion. Les murs de l’AB doivent encore en résonner, for sure : quelle énergie, quelle spontanéité, quel ouragan… ! Et en plus, sympas les mecs, sans se prendre la tête ni rien…

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