ATOMIQUE DELUXE – Sélange – 12 août 2011

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Il est bien loin le temps où les "petits" festivals ne disposaient que d’une sono conçue pour un mange-disque et du matos de kermesse ou de foire au(x) boudin(s) : chapeau, les organisateurs, pour avoir concocté ce qui est ma foi un bien beau "petit" festival, monté comme un âne. Dans le Sud, on sait bien vivre et surtout bien s’amuser, et le Donkey Festival en est encore un parfait exemple. Avec notamment pour preuve la "seconde" (?) scène, qui porte à merveille son nom : la Stage Bar. Un plateau de 4m² en équilibre instable sur une pile de futs et que sais-je encore, entre… les deux pompes à bières du bar. PETULA CLARK s’y produit en interlude, entre deux sets de la scène principale. Déjantés, les deux gaillards : une guitare, une batterie, de la déconne qui allie fulgurance punk et explosivité noisy, chants venus des entrailles et délires onomatopéiques totalement à l’arrache comme le précise le programme. Une fessée musicale pour les piliers de comptoir du festival et les barmen & serveurs, oufti ! Exit CONTROL qui reprend du Joy Division (ouaips…), BACON CARAVAN CREEK (sur les dignes traces d’Anathema ma foi, bien léché) et les tributes de CRIBLESS : la scène appartient ce soir à ATOMIQUE DELUXE !

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Ce weekend de festival sélangeois débute en fanfare ce vendredi avec du vrai rock en français comme on en attend depuis des années en Belgique. Des paroles à la hauteur des riffs et un gimmick digne de ce nom : ce que la Belgique francophone a enfanté de meilleur depuis des lustres en matière de rock, c’est certain. Ce premier concert dans le sud du pays pour ATOMIQUE DELUXE est une claque cinglante, l’humour et l‘attitude en plus, des compos consistantes enlevées par une sono implacable et parfaite. Z’iront loin, ces p’tits gars, s’ils continuent sur leur lancée.

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Le final est dantesque et à l’arrache avec une violente reprise d‘I Wanna Be Your Dog appuyée par une sonorisation parfaitement puissante et puissamment parfaite. Et en guise de cerise sur le gâteau – surprise générale pour nos quatre gusses également – six gentes demoiselles qui déboulent sur scène, mannequins & hôtesses habillées (déguisées ?) par la designer Mel’Usine. Tout ce petit monde s’explose live on stage dans un parfait délire virant au souk dans une joyeuse chorégraphie improvisée entre basse, guitares et batterie. L’Iguane apporte l’hypnotique final touch totalement surréaliste et déjantée au set d’ATOMIQUE DELUXE pour un grand, grand, très grand final qui restera dans les annales sélangeoises, for sure…

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Festival Blues de GOUVY – 07 août 2011

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Tiens, pour la première fois – sauf erreur de ma part – la mention « rock » figure aux côtés de l’intitulé « blues » au programme de la journée du dimanche qui lui est traditionnellement dévolue. Si l’affiche mentionne immuablement « Festival Jazz et Blues de Gouvy« , le programme semble donc quant à lui sacrément coller au tsunami électrique qui déferle sur la Ferme Madelonne et dans son parc. Gouvy, c’est une découverte à chaque édition qui s’apprécie comme elle se vit. La Madelonne, c’est comme si c’était chaque année la première fois: jouissif au possible, avec le plaisir nouveau concomitant au dépucelage.

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Du blues puissant avec des noms confirmés et des groupes géants offerts à la découverte : cette édition 2011 est encore une fois un des meilleurs plats de résistance pour oreilles besogneuses, comme le dit le Claudy. Et où l’ordre de passage des groupes n’est pas fonction de leur notoriété mais bien de l’heure d’arrivée de leur avion ! Après avoir raté le premier show de l’après-midi, focus sur le reste. Et en l’occurrence un bien chaleureux CHICO & THE MOJO BLUES BAND qui se démène dans un club déjà bien chaud-boulette.

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Mais ce Chico est finalement bien soft quand on voit (et entend) ce qui suit dans le chapiteau. La comparaison est en effet difficile à soutenir avec ce qui se produit sur la grande scène : BLUES CARAVAN (« 3 girls with guitar »). Trois sales gamines US qui en mettent plein la vue et plein les oreilles, et si la sono était un tantinet plus virile, le show en serait plus couillu encore. Trois superbes voix agrémentées de gambettes tout aussi minouches que le reste, nous déversant un blues davantage pub-rock de derrière les fagots. Didjap, elles savent y faire, outre-Atlantique, les gonzesses !

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Un morceau dédicacé aux femmes de l’assemblée qui se tapent un connard, un autre dédié aux mecs qui en ont, et ainsi de suite: ces chiennes de ma chienne ont du chien, et elles savent aboyer, les petites garces ! Ca joue comme des mecs, ça se prend pour des mecs – avec le physique en plus – mais avec un jeu de gratte plus propret et un peu trop léché parfois. Bref, elles ne sont pas assez sales, ces Ricaines, et c’est le seul bémol – qu’elles compensent largement, tigresses qu’elles sont, avec des attributs qu’elles ont ailleurs que dans le froc..

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Un grand moment, ce Blues Caravan, un grand moment et une bien belle découverte 2011. On en oublierait même l‘Arnold Schwarzy qui est à la batterie ! Marre de toutes ces photos de mecs ? Marre de tous ces clichés mâles ? Allez, zoom sur les gambettes, focus sur ces Claudettes et olé les minettes !

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SHERMAN ROBERTSON BLUS QUARTET: sympa, l’Amerloche, mais qui a le rôle ingrat de succéder à la tornade déclenchée par les trois nymphettes et de précéder l’ouragan qu’y va s’abattre en fin de soirée avec le fils de l’autre sur cette même scène. Pas facile de soutenir la comparaison ou plutôt le rythme, mais il s’y attèle le Sherman – volontaire comme le char du même nom.

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Auparavant, le club résonne encore de CHRISTOPHE MARQUILLY BLUES TRIO (trop slide, too soft… malgré ses références graisseuses) avant que LIGHTNIN’ GUY & THE MIGHTY GATORS n’enflamme la grange.

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Sympas, ses messages belgicains et unionistes, ses L’union Fait la Force et autres appels à la raison lancés aux politiques, mais comme dirait l’autre: S’il jouait un peu plus et causait moins, ce serait encore plus cool.

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Mais la claque de la journée, ou plutôt de la soirée, est sans conteste BERNARD ALLISON BLUES SEXTET. Avec un nom pareil, on s’attendrait à un soporifique jazz band tout droit issu de la Nouvelle Orléans, mais non: c’est plutôt le diable en personne qui déboule sur scène pour un violent exorcisme. Le fils de son père n’a pas plus de prénom à se faire que de nom: Allison senior peut reposer en paix.

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L’époustouflant hommage qu’il rend d’ailleurs à feu son père est THE grand moment de cette soirée: puissant comme du Johnny Winter, décoiffant comme du Stevie Ray Vaughan et décapant comme du hip-hop ou du funky qui teinte son blues-rock de là-bas. Combien de temps a-t-il joué? Des heures, dirons-nous, et il fait durer son plaisir rien que pour le nôtre…

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Si chaque guitariste s’en part se balader dans le public avec sa gratte, c’est que ça fait dorénavant partie du Madelonne touch. Mais tout cela serait encore plus touchy si tes concerts, Claudy, ne se chevauchaient pas: pas facile d’être au four et au moulin quand il y a du bon pain à gauche et du bon grain à droite, mildju ! N’empêche, vous en connaissez beaucoup, vous, de ces festivals de blues où ça résonne AC-DC, Black Sabbath et Deep Purple…? A Gouvy, oui !

Marky RAMONE’s Blitzkrieg – 15 juin 2011 – Esch

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Marky Ramone(s) se souviendrait-il de la claque qu’il m’a assénée lorsque, pré-ado, je découvrais en 1978 l’album Road To Ruin des RAMONES ? Sans doute que non, malgré le pass-photo dont il me crédite ce soir afin d’immortaliser mes retrouvailles avec ce qui est et reste le seul groupe punk-rock que j’ai pu aduler. The RAMONES : même The Clash et The Sex-Pistols leur mangeaient dans la main. The RAMONES : la référence absolue d’un autre temps, d’une autre ère – révolue – mais qu’ils ont inventée en 1974 : l’ère punk-rock… Les quatre frères RAMONES se séparent en 1996, et trois d’entre-eux (les fondateurs) décèdent début de la décennie suivante : Joey, Dee Dee et Johnny laissent dès lors Marky gérer seul aujourd’hui l’héritage et les royalties des RAMONES. Histoire d’assurer la pérennité de la légende new-yorkaise, Marky forme alors son propre groupe, le MARKY RAMONE’s BLITZKRIEG, qui reprend sur scène l’intégrale des morceaux du clan du même nom.

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Ce ne sont donc pas les quatre RAMONES qui sont sur les planches ce soir, mais c’est tout comme ! Le son est fort et puissant à souhait mais pourave et brouillon, limite trash : punks are not dead ! Les morceaux s’enchaînent à la vitesse de l’éclair, sans une seule seconde de répit entre deux si ce n’est l’intemporel "One-two-three-four !" lancé à la cantonade au micro. Et le cheval fou de poursuivre son galop en nous balançant un best of the best of The RAMONES qui balaye toute la discographie du band.

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L’injonction donnée par le biais d’un carton posé à-même la table de mixage et qui spécifie "Maximum 105 décibels" a-t-elle ou non été respectée ? C’est à voir – ou plutôt à entendre. Elle l’a certainement été lorsque Michale Graves (vocals) gratifie l’audience d’une salutaire pause semi-acoustique en s’installant en solo sur un tabouret, gratte à la main. Le frontman, transfuge de The MISFITS, nous offre alors un peu de douceur et de calme en nous balançant quelques arrangements de son groupe originel (… le moment idéal pour aller se ravitailler au bar ?). Ce cheveu dans la soupe passé, le band au complet le rejoint sur les planches pour poursuivre le show par un second set toujours aussi énergique mais, dira-t-on, peut-être un peu moins brouillon. M’enfin, comme le caractère léché et poli n’a jamais été la marque de fabrique des RAMONES, on ne va quand même pas se la jouer pète-culs ce soir…

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Regrettons que, comme à sa triste habitude au Duché qui n’a de Grand que son nom, le public (pourtant transfrontalier) a été en-dessous de tout. En plus d’être déplorable en qualité comme à l’accoutumée, il a en outre été ce soir minable en quantité. Les RAMONES méritaient quand même mieux que ça – et ce ne sont pas les deux bands qui assuraient la première partie dans une Kulturfabrik mortifère qui me contrediront. Quoiqu’en ce qui concerne DEPT, il s’en est fallu de peu que leur soporifique prestation m’incite à rejoindre moi aussi le bar… Hey, Ho, Let’s Go !

BLACK LABEL SOCIETY – 16 juin 2011 – Luxbg

Message arrivé ce matin dans ma boite email :

Tonight’s ZAKK WYLDE & BLACK LABEL SOCIETY show cancelled ! »
Dear Punters,
Very sorry to let you know that tonight’s show is cancelled !
The artist’s management has indeed informed us that Zakk has lost his voice and is unable to perform. The shows in Den Haag yesterday and tonight’s show at the Atelier have been cancelled as he being treated.
We are waiting on further information whether there will be a replacement date or if tickets will be refunded. We’ll get back to you asap, pls stay tuned on www.atelier.lu
Very sorry indeed for any inconvenience and we wish Zakk a good recovery !
The A-Team »

Tout est dit… 🙁

HAMAWE Roots Festival – 12 juin 2011 – Hamawé

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Ce qu’il y a de bien avec la roots ou avec le bluegrass, chaque année au Festival Roots d’Hamawé, c’est qu’on peut danser avec les mains dans les poches, même si on a oublié ses santiags ou son stetson : le square dance, c’est ça ! Sans paraphraser Gotainer et son sampa. Si le festival s’offre les PINE LEAF BOYS qui traversent expressément l’Atlantique pour ce seul (!) concert européen, ce sont davantage les DIRTY COVER CATS qui mettent préalablement le feu aux poudres avec un set, ma foi, bien rock’n’roll.

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Ca swingue à gauche, ça boogie woogie à droite, ça rockabily au centre, dans une atmosphère tantôt cajun tantôt… simplement (et chaudement) gaumaise, sous un chapiteau d’où perlent les gouttes-de-la-vérité-qui-ne-trompe-pas-sur-l’ambiance-à-l’intérieur. Jeans et chemises à carreaux – avec ou sans taches de chili con carne… – se disputent la place aux chapeaux de cowboy et autres coiffes de paille, que ce soit sur scène où au-devant de celle-ci. Le decorum est fidèle à la tradition roots, la ferme Roiseux s’est mise sur son trente et un, le bon peuple a répondu massivement présent, les familles sont au grand complet : veaux, vaches, cochons, tout est en place pour que les STRAPS fassent comme chez eux et clôturent une nouvelle édition aussi chaude qu’Orvalesque…

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An evening with RUSH – 29 mai 2011 – Frankfurt

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RUSH : 3 de 3. Front rows, stage right. Francfort semble avoir drainé 11.000 canadian maniacs des quatre coins de l’Europe. Probablement car ce concert est étrangement le seul show germanique de ce court European Tour Machine 2011 qui s’achève par ailleurs ce soir à la hussarde (teutonne) dans la fournaise de cette Festhalle rendue célèbre par le tournage de "R30" en 2004. Et tout comme RUSH, nous retrouvons cette superbe salle pour la quatrième fois également. Fournaise ou véritable étuve ? Il fait chaud-boulette sous le dôme de la halle, et cette moiteur suintante digne d’une baraque à frites semble décupler l’ardeur, la chaleur et l’impatience d’un public venu partager ce tour de force de plus de trois heures.

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Geddy et Alex incendient l’audience dès les premières notes qui déchirent la halle, tandis que Neil bucheronne ses peaux comme jamais. Le rouleau compresseur RUSH écrase avec légèreté, broie avec finesse, réduit délicatement en bouille et achève avec doigté les dernières réticences de celles et ceux qui auraient pu se tromper de spectacle en poussant la porte de ce thé dansant – ce n’est pas tous les jours qu’un concert débute à 18h30 pour se terminer plus de trois heures plus tard alors qu’il fait encore clair et chaud dehors. Le brulot intérieur semble avoir contaminé tout l’air ambiant de la ville-saucisse (de Francfort, bien sûr).

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Quelques syncopes et évacuations plus tard (pfff : pour une fois qu’un public largement féminin est de la partie), voilà-t-y pas que ces nymphettes tournent de l’oeil dans une étuve que les trois Canadiens n’ont pas particulièrement aidé à rafraîchir il est vrai. Alex a lui aussi laissé tombé la veste durant l‘intermission – sans doute pour nous en mettre encore plein la vue à l’occasion de ce véritable bouquet final européen. Neil semble joyeux (…comme à chaque fin de tournée, pour qui le connait un peu…) et est gai tel un pinson qui sait qu’il va retrouver dans quelques heures sa couvée. Pour sa part, Geddy rayonne, satisfait du job en train d’être accompli. C’était le show parfait – le dernier de la tournée, celui qui délivre les corps et libère les esprits. Celui où l’on se permet tout, car il n’y a plus rien à prouver, plus rien à gagner, plus rien à perdre non plus: le bouquet final.

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Ce soir, tout le monde sent l’écurie – au propre comme au figuré et pas pour les mêmes raisons. Reste cependant en suspens une interrogation : alors qu’à chaque show Geddy annonce une set-list longue de milliers et de milliers de morceaux, un programme long de millions ou de dizaines de millions de titres, il annonce ce soir qu’ils en ont… six millions. Pas sept ni cinq, non : six millions. Pas dix mille ni trois cent mille. Non: juste six millions… Une de leur première venue dans cette Festhalle avait été l’occasion pour Geddy d’affirmer combien ils étaient tous trois impressionnés par le fait de se produire dans une salle qui avait une telle histoire et qui avait été le théâtre de tant de rassemblements dans un sombre passé germanique. Ce soir, probablement Geddy est-il le seul à savoir pourquoi c’est précisément six millions de morceaux que RUSH entend nous balancer en pleine figure lors de ce final. Lors de cette solution finale canadienne….

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La grande famille rushienne européenne était rassemblée ce soir a Frankfurt pour cette Machine à Remonter le Temps – des Français venus de France ou vivant sur place, des Hollandais croisés l’avant-veille à Rotterdam, des Belges familiers du Spirit, des Espagnols et des Italiens en-veux-tu-en-voilà. Ce soir, c’était à la fois Broadway et le Moulin Rouge, c’était Pigalle et Soho, c’était le Yin et le Yang. Mais pour cette année, this is the end : alles hat ein ende nur die wurst hat zwei… et où, mieux alors qu’à Frankfurt, terminer ce European Tour Machine 2011 ?! On peut trouer la nuit: the job is done…

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An evening with RUSH – 27 mai 2011 – Rotterdam

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RUSH : 2 de 3. Alors que tous les Marcel du bon peuple gavé par le marketing mercantiliste et médiatique floydien s’esbaudissent à Anvers devant un Roger, c’est au sein d’un autre sportpaleis distant de quelques dizaines de kilomètres seulement que se déroule cependant le véritable événement (non pas populeux ni populaire, mais exclusivement musical) de cette soirée : RUSH retrouve l’Ahoy de Rotterdam. Mon quatrième Ahoy avec RUSH – et front rows, stage left, please. Un beau et grand soir pour mon R30 : ce code qui n’est pas sans signification pour les amateurs et connaisseurs, en revêt une toute particulière pour moi. Mon R30, mon 30ème concert de RUSH – ni plus, ni moins. Et pas le meilleur, car celui-là est toujours à venir, sinon à quoi bon…?!

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RUSH joue dans une division où les prétendants ne sont pas légion : y en a-t-il d’ailleurs capables d’aligner le palmarès et le pedigree de nos trois Canadiens ? Ils ont depuis longtemps atteint le degré d’excellence totale où, une fois la complexité architecturale assimilée et la prouesse technique totalement intégrée dans leur jeu de scène, celles-ci ne font plus que porter le band et servir la symbiose entre les trois hommes. Le décorum à la hauteur de la prestation apporte la touche finale, là où d’autres ne l’utilisent que pour mieux faire diversion et/ou… compenser.

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Le son est d’une rare perfection dans un Ahoy qui a déjà fait ses preuves par le passé, et délivre un niveau de pureté rarement (jamais?) atteint. Et la vieille connivence dont font preuve ce soir nos trois complices termine un tableau des plus réussis – sans commune mesure avec l’expérience dublinoise qui était trop proprette et trop clinique. Le tableau, ce soir, est parfait. La quintessence de la perfection musicale et artistique. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas RUSH – puisque tous les goûts sont évidemment dans la nature – force est de s’accorder que nous jouons ici dans la cour des plus grands. RUSH, le poids des mots, le choc des notes. La force tranquille, telle une mer d’huile qui ne dit rien mais qui peut tout engloutir, semblant de rien. RUSH, le trou noir de la musique contemporaine, redoutable force invisible qui fait table rase de tout.

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Behind only The Beatles and The Rolling Stones for most consecutive gold or platinum albums sold by a rock band, mine de rien, sans vague, sans bruit, semblant de rien. C’est tout RUSH, ça : c’est Fukushima et Tchernobyl à la fois : totalement destructeur, impossible à contenir et d’une telle redoutable efficacité qu’on ne peut qu’y succomber ou la fuir. Ce soir à Rotterdam, c’est à la fois les Noces de Cana et le Jugement Dernier. L’Apocalypse et le Big Bang réconciliés. C’est Bach réincarné en Van Gogh. C’est le jumelage entre Hiroshima et le Tibet. C’est le mariage entre Cro Magnon et Kierkegaard. C’est la réconciliation de Gengis Khan et de Confucius. Et les Working Men de ce soir sont les bâtards issus des amours interdites de Bob Marley et de Jimi Page par un beau soir de 1974…

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ABBEY ROAD – 21 mai 2011 – Bastogne

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Intensities-in-two-cities : de retour dare-dare du concert du/de/des G4 à Bertrix (voir par ailleurs) pour rejoindre Bastogne, c’est de justesse que cette review du set d’ABBEY ROAD figure donc ici : it’s been a hard day’s night. Merci d’ailleurs, Docteur, d’annoncer au micro de manière un rien ostentatoire l’arrivée (pourtant discrète) d‘Intensities-in-tens-cities sur la scène de crime… Certains doivent encore probablement tenter de déchiffrer la teneur de cette annonce pour le moins subliminale. More serious, qu’est-ce qui ressemble plus à un concert d’ABBEY ROAD qu’un concert des Beatles (ou vice-versa, peut-être) ? C’est la raison qui motive sans doute la présence d’un public parmi lequel, il est à parier, aucun n’a vu davantage les vrais Fab Four sur une quelconque scène que le grand Jacques sur celle que foulent précisément ce soir nos faux Liverpooliens.

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Il n’est pas facile de réinventer les Beatles chaque soir, mais c’est un exploit que réalise manifestement ABBEY ROAD en redonnant à chaque fois corps et vie (et âme) à des airs pourtant délavés par tant de passages en machine. A coups de Vizirette et d’autres enzymes plus ou moins gloutons, les couleurs des Beatles semblent presque retrouver plus d’éclat à chaque lavage, et la densité de la texture des tissus est comme plus vive après chaque essorage. C’est sans doute ça l’effet ABBEY ROAD : ravive les couleurs, retend les tissus, et pour un blanc plus blanc que blanc (comme l’album du même nom, for sure…). Le prochain concert d’ABBEY ROAD confirmera sans doute le constat que le calcaire est moins résistant qu’une Gibson rouge, qu’un programme à ultra-haute température n’est possible qu’avec un solide Marshall et qu’il y a tambour et tambour. Ou quand poudre à canon et poudre à lessiver ne sont en tous cas pas poudre aux yeux. it’s been a hard day’s night

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G4 – 21 mai 2011 – Bertrix

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L’affiche donne le ton – et il n’est pas spécifiquement question des gabiers du même nom, même si un moussaillon est de la partie ce soir. Soirée tribute, d’ailleurs, avec une intensities-in-two-cities : après le G4 à Bertrix, se sera tout à l’heure Abbey Road à Bastogne (It’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll – air connu). Tout est donc dit et écrit, et correctement mentionné sur l’affiche du G4 ce soir, pour le quatrième gig d’un band qui ne s’était pas initialement constitué pour durer, que du contraire. Mais l’éphémère est devenu rémanent pour notre plus grand plaisir, et le flingue à un coup est devenu une sulfateuse qui assure. Le "Projet G4" est donc tout naturellement devenu simplement… G4

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Aaaaaah ! comme dans le bon vieux temps, l’organisateur monte sur les planches pour annoncer le groupe avant que les lumières ne s’éteignent : on croirait réentendre un microsillon vintage double live quelconque… Pour ajouter une touche de surréalisme, l’annonceur ne manque pas non plus de préciser qu‘exceptionnellement ce soir le bar restera ouvert durant le spectacle (sic) – au cas où on oublierait qu’on est dans un centre culturel et qu’on fait là une coupable entorse aux ancestrales et rigides habitudes des lieux – et qu‘il est recommandé d’éteindre son gsm (re-sic). Cette dernière précision fera cependant l’objet d’un rapide démenti de la part du band qui précise quand même d’entrée de jeu, par la voix de son M. Loyal (Denis Richard – vocals), que de toutes façons on ne les entendra pas sonner, qu’il vaut mieux les laisser sur vibreur et qu’après tout on n’en a rien à f…. On est donc bien dans un centre culturel – et cette petite touche un rien cocasse n’est pas pour déplaire à un parterre particulièrement peu conventionnel également pour un tel endroit.

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A l’instar de ces présentateurs/animateurs radio (dont je tairai pudiquement le nom) qui irritent royalement leurs auditeurs en annonçant sur les ondes Les Pink Floyd, Les AC-DC, Les Police, Les Supertramp, Les Nirvana, etc. (Le(s)) G4 remonte donc sur les planches pour un quatrième gig en un an, passant de la sorte du statut de tueur occasionnel one-shot à celui nettement plus envié de respectable serial-killer de la scène luxembourgeoise. Vivement d’ailleurs le prochain forfait dans un mois, manière de prendre une nouvelle balle en pleine tête, non pas entre les deux yeux ou plutôt si, mais entre les deux tympans plus précisément. Les quatre lead-guitars copulent deux par deux, Manu "Roi Lion" Moreau et Bernard "The Boss" Castelloes sur le flanc gauche, Albert "Le Maître" Pemmers et Julien "Magical Fingers" Mary sur l’aile droite, tandis que keyboard et bass-man font de même sur le podium où Ben "en Gaume" Langlois croise le fer (ou plutôt le pétard) avec Didier "A poil, Bidon !" Tonneau, laissant tout seul comme un grand, installé derrière son artillerie, Geoffroid "Boum Boum" Mary.

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L’équipage est au complet, les huit corsaires du vaisseau Classic Rock peuvent prendre le large après avoir longuement affûté leurs munitions ces dernières semaines pour relever le défi d’un nouvel épique combat contre la facilité et le confort. Car quatre lead-guitars à synchroniser, c’est pas du pâté (gaumais), et huit flibustiers à caser, c’est pas full-confort non plus. Mais (Le(s)) G4 a été pensé (un peu) et conçu (beaucoup) pour partir à l’assaut de classic rocks non pas particulièrement pour les revisiter mais plutôt pour les réincarner. Le fun en plus, conjugué à la puissance de 4 grattes et à la bonne humeur de 8 potes désormais complices pour le meilleur et sans le pire.

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L’intemporel a de nouveau frappé fort ce soir. Non pas dans le dos mais en plein coeur. Et à coups de watts, maudits rockeurs !

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BOOTLEG – 07 mai 2011 – Sterpigny

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Suis-je ce soir à Gouvy, ou plutôt quelque part entre entre la moiteur marécageuse du bayou lousianais, la plaine de Woodstock et le célèbre croisement d‘Haight & Ashbury…? C’est ça l’effet BOOTLEG – un tribute band intégralement dédicacé à Creedence Clearwater Revival. Et c’est peu dire qu’on s’y croirait : le Petit Royaume de Belgique détient en effet ce samedi le record européen de chaleur (29°), et la concentration internationale de 2CV à la Madelone donne au parc de la Ferme un air hippie qui n’est pas pour déplaire au rassemblement d’une belle brochette de soixanthuitards égarés (mais aux engins décorés bien garés, eux) entre Peace & Love et Make Love Not War. Cool, l’ambiance, mon Frère. Il est des concerts dont la quintessence n’est pas (uniquement) musicale et dont la narration relève plutôt du vécu et du non-dit: BOOTLEG est de ceux-là…

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BOOTLEG est dès lors pleinement en phase avec le contexte, le moment et l’endroit : et où ailleurs qu’à la Ferme Madelone cette symbiose entre des époques si différentes et cette fusion entre des personnages si particuliers pourraient-elles être plus d’actualité ? Deux heures de revival pour un Creedence Clearwater du même nom et qui ne le porte que trop bien – si ce n’est peut-être le Clearwater qui n’est pas la meilleure appellation qui soit en ces circonstances houblonnés ! Ce soir, c’était back to the future en quittant la Madelone, avec un arrière-goût d’amertume en se disant que les sixties, ça devait être géant quand même. Cool, même, Brothers and Sisters. Merci BOOTLEG, merci les gars pour ce petit parfum et pour cette ambiance d’une autre époque, d’une autre ère – d’un temps que les moins de 20 ans (pardon : 50) ne peuvent pas connaître. Et je suis de ceux-là, si, si…!

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