STREET DOGS – UK SUBS – HEADSHOTS – MIOSSEC – PIG – 28 avril 2010 – Arlon (Aralunaires)

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ARALUNAIRES, Jour 3. Petit drink à l’heure de l’apéro offert à et par la Galerie du Beau-Site pour une prestation acoustique du Parti Indépendantiste Gaumais (PIG) qui nous délivre quelques fredaines entre trois toiles exposées et deux Ford blinquantes. Le trio indépendantiste s’échauffe unplugged avant d’assurer un peu plus tard plugged la première partie de Miossec.

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Crochet par l’Entrepôt ensuite pour une soirée punk-rock avec The HEADSHOTS qui n’ont rien inventé mais qui assurent bien ma foi, ni plus ni moins. UK SUBS enchaîne, en provenance directe de la scène londonienne des seventies ! Ils n’ont pas inventé l’eau tiède, quoiqu’ils la maintiennent bien chaude depuis l’époque. Qui plus est, le leader à un petit quelque chose de Malcolm Mc Laren décédé il y a quelques semaines. Ou quand les papys du punk nous rappellent qu’il y a encore malgré tout une faune à crête, à cuir, à chaînes et à tatouages qui se cache quelque part dans nos banlieues (mais où sont donc tous ces phénomènes ambulants en temps normal?!).

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Détour par la Caserne Bastin pour assister à une partie du show de MIOSSEC (bien que ce soit nous qui soyons mis au sec vu la pisse de chat germanique servie au bar – cf. hier). Breton égaré en terre lorraine et dont l’humour caustique est bien en phase avec la situation politique belgo-belge du moment. Pour un chanteur à textes, dommage que les vocals ne soient guère mises en valeur (voire même peu compréhensibles alors que la salle dispose d’une acoustique pourtant irréprochable), ou du moins pas aussi claires et pures que le band qui assure pas mal derrière lui. Chouette hommage à Bashung avec un savoureux Osez Joséphine. Retour à l’Entrepôt pour y terminer la soirée avec l’artillerie lourde de STREET DOGS. Les Amerloches assènent le coup de grâce de la soirée avec un punk-rock (d’ailleurs plus rock que punk) qui a l’avantage d’être aussi direct que sans fioritures et de déclencher une ambiance pas piquée des hannetons. Recette classique binaire boum-boum qui fait toujours son petit effet et de surcroit pas gonflante pour un dollar, tant le band semble réinventer une bonne vieille recette qui aurait été oubliée par Joe Ramone himself dans un sombre arrière-bar new-yorkais depuis les seventies. Pogo et stage diving en sus – ou mosh ?

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The NITS / Aralunaires – 27 avril 2010 – Arlon

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ARALUNAIRES, Jour 2. Qui aurait bien pu penser que les militaires avaient banni la bière de leurs mess et cantines pour se refaire une (pseudo) virginité?! Une caserne sans alcool, c’est comme un char sans chenille: c’est un leurre. C’est en tous cas un imbuvable jus de houblon innommable et sans alcool qui est servi au bar de la caserne du Quartier Bastin à Arlon qui accueille cette seconde soirée des Aralunaires. OVERMARS ouvre les hostilités (normal, dans une caserne…) avec quelque chose entre Porcupine Tree à ses débuts et DeuS – les deux noms qui viennent spontanément à l’esprit s’il fallait les rapprocher d’un style ou les raccrocher à un band. Merci les gars pour votre CD et pour le Jack Danniel’s partagé à l’entrée des artistes, portant du même coup un toast au trio en tête d’affiche qui pousse précisément la porte pour monter sur scène. Les NITS restent fidèles à eux-mêmes, à leur musique et à leur public – qui a lui aussi 34 ans de plus qu’à leurs débuts. Gasp ! Pop suave et doucette, sans vague ni débordement, gentillette et parfois poétique: les Bataves ne créent pas la surprise si ce n’est celle de la convivialité, de la simplicité, de la proximité et de la gentillesse, s’adressant en français comme le plus chaleureux des Nolus en kayak sur l’Ourthe. Un peu de douceur et de mélancolie dans un monde de brutes.
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SEPULTURA / Aralunaires – 26 avril 2010 – Arlon

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ARALUNAIRES, Jour 1. Bien trop rares sont ces groupes qui reviennent sur scène pour en remettre une couche à l’issue du rappel, alors même que les roadies ont déjà commencé à démonter le berzingue. SEPULTURA fait partie de ceux-là, et ils sont trop peu nombreux. C’est vrai que le public arlonais n’y est pas pour rien et qu’il fait chaud-boulette à l’intérieur de ce hall polyvalent qui en a pourtant vu d’autres. 31ème concert d’affilée par les Brésiliens qui jouent ici, apprend-on plus tard, le plus long concert de leur tournée avant de s’envoler dans quelques heures pour Istambul. Rencontreront-ils là-bas l’équipe locale de football comme il l’ont fait à Arlon la veille, lançant le coup d’envoi du match et échangeant leurs maillots? Simples et sympas au possible, les gars, s’efforçant qui plus est de parler un français au-delà correct sur scène.

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Le rappel ainsi que la fin de leur set sont, dirons-nous, plus intéressants: entendons par là qu’ils sont rythmés de méchantes percussions tribales qui rappellent enfin l’origine brésilienne du combo. Auparavant, quelques difficultés personnellement à… différencier les morceaux – que pourtant tout laisse penser qu’ils s’enchaînent – si ce n’est visuellement au rythme et à l’ampleur des pogos. Pardon: des mosh. Comprenez que je ne suis pas vraiment un aficionado de trash-métal, qu’il soit des frères Cavalera ou non, mais la pilule peut encore passer en concert (ce n’est pas pire que le gothique après tout…). Par contre, reprendre le mythique Orgasmatron pour clore définitivement le set, ça c’est plus décoiffant que tous les carnavals de Rio. Obrigado !

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SCORPIONS @ PPM Festival – 10 avril 2010 – Mons

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SCORPIONS quitte (soi-disant) définitivement le circuit après 40 ans de scène. Mais avant de remiser les instruments dans leur placard doré, les Teutons entament une tournée mondiale d’adieu qui va durer 3 ans (!) en promotionnant par ailleurs leur récent album – le dernier avant celui de trop, certainement (déjà qu’ils auraient pu arrêter pour moi il y a 20 ans…). La dernière occasion donc de les voir en Belgique, qui plus est à Mons dans le cadre du 1er et surprenant POWER PROG & METAL FESTIVAL. C’est pas que le prog, le métal et le gothique soient ma véritable tasse de bière, que nenni, mais l’occasion faisant le larron: open your mind ! Festival remarquable en terme d’organisation et de timing, rien à redire: chapeau, les Doudou. Quelques instants après avoir eu la chance de tailler une courte bavette avec SCORPIONS, les voilà-t-y pas qui déboulent sur scène en fin de soirée, surgissant de sous le podium de la batterie dans un halo de lumière éblouissante tip-top à l’heure convenue.

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Et c’est parti mon kiki pour une kyrielle de tubes qui, sans doute, ont été pour beaucoup ce soir le motif d’effectuer le déplacement. Car à côté des habituels "graisseux", le bon peuple propre sur lui est également de la partie: étonnant public contrasté et hétéro (clite ou gène) que celui-là. La machine teutonique est bien huilée et nos chevaliers du même nom casques à pointe ne se privent pas d’arpenter l’impressionnante scène de long en large et d’en rajouter en veux-tu en-voilà: décidément, les frères Schenker ne se ressemblent pas et n’ont que le nom en commun – à se demander s’ils ont le même père. N’empêche: à l’instar d’Aerosmith pour n’en citer qu’un, il est des groupes qui pour moi n’ont plus fait que de la choucroute depuis 20 ans (même si pour des Allemands, préparer une kolozale choucroute doit être une volupté de fin gourmet). Pour rester dans le registre culinaire, purée que c’est bon ce qu’ils ont pu nous pondre naguère quand ils avaient la frite ! Dommage que tout le monde ne vieillit pas comme il a vécu – bien que la soirée me replongerait presque dans un Tokyo Tapes du meilleur cru…

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Avec 17 bands à l’affiche, ma journée commence début d’après-midi avec HAIRCUTS THAT KILL, bruyant mais franchement inodore, incolore et insipide. S’en suit du bien lourd métal/gothique tendances trash/death, bref du n’importe quoi serais-je tenté d’écrire: PYTHIA, un apéritif costaud qui me met directement au diapason. En provenance d’Angleterre avec tout le toutim et le decorum de circonstance: visuellement intéressant, musicalement dispensable quoiqu’intéressant comme expérience. En tous cas, plus consistant live on stage que sur CD au coin du feu.. MAX PIE prend la relève sur la seconde scène avec du métal progressif – parait-il. Sympa, même si ça ne mange pas de pain et qu’ils n’ont pas inventé le fil à couper le plomb, comme dirait l’autre. Mais bon, à petite dose malgré tout car limite soporiphique au-delà de la demi-heure – comme tous ces bands qui jouent certes bien, très bien même, mais qui n’apportent finalement rien à la Musique et que l’Histoire oubliera sans doute de manière ingrate tout aussi vite.

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Nettement plus intéressant, VIRUS IV prend la relève et c’est pour moi la surprise du chef. L’une des plus belles réussites du métal belge – comme si Cockerill le faisait face à Arcelor Mitall – et qui cartonne bien au-delà de nos frontières et de nos mers. Des riffs entraînants sur une section rythmique en béton: une pure perle de puissance condensée de power métal mélodique, avec de surcroit une voix féminine qui sur-plombe le tout, à la fois puissante et chaude comme une baraque à frites (si, si, c’est un compliment). D’inspiration Rammstein, dirions-nous, mais bien plus aérien, plus subtil et bien plus suave. Et cette superbe reprise de Such a Shame de "Talk Talk" qui déchire un nouveau trouduc au monde, quelle merveille de lourdeur et de douceur ! Superbe set. Chapeau, Virus (et bottes de cuir).

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Après un petit tour via les dressing rooms pour faire un rapide coucou à DREAMSCAPE notamment et saluer ensuite au détour des rencontres la sensuelle mais ô combien destructrice Magali de VIRUS IV, au tour de DO OR DIE. My God, quelle claque, quelle dégelée ! Un hardcore féroce qui ravage tout sur son passage avec deux lead vocals à l’allure de méchants rappeurs qui arpentent la scène comme des fauves en cage – quelle énergie, quelle débauche, quelle brutalité: un "Hatebreed" bis, ou même pire encore. Et tout cela se termine avec potes et jeunes enfants qui déferlent sur moi depuis le backstage pour s’offrir un pogo sur scène dans un final apocalyptique. Chapeau les gars: on ne peut pas dire que c’est beau, mais purée que ça fait du bien ! Oufti que c’était chaud-boulette, là.

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Au tour d’IVANHOE ensuite. Je souris intérieurement en les observant longuement faire les cents pas avant de monter sur scène, tournant presqu’en rond autour de moi et semblant répéter intérieurement leurs moindre gestes et paroles. Comme des gamins qui s’apprêteraient à monter sur scène pour la première de leur pièce de théâtre à l’école. Surprenant – pourtant, ce n’est pas la bouteille qui leur manque. Leur show, par contre, me laissera quelque peu sur ma faim. Dommage, mais rien de surprenant de la part d’un band qui se revendique de la droite lignée de Dream Theater.
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Bugs HENDERSON – 12 mars 2010 – Lëtzebuerg

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"And now, for the real first time in Lëtzebuerg, please welcome Buuuuuuuugs Henderson !" résonnent encore les murs du "Sang an Klang Blues Club" lové dans le si pittoresque Grund de la capitale. Bugs n’est pas en short ce soir sur scène; moi non plus… Du haut de son mur, le portrait du Grand-Duc préside néanmoins à la solennité du moment. Mais notre vieux Texan ne gardera sans doute pas un souvenir ducal ni même royal de cette soirée dans un club pourtant convivial mais bien trop éclairé et trop lumineux, et face à un parterre relativement amorphe mêlant quart-monde et Cardin. Il n’empêche, accompagné de ses Shuffle Kings, une rythmique de Dieu le Père avec un bassiste sonnant parfois comme une rhythm guitar et un batteur issu de je ne sais quel terrier ou quel arrière-bar texan, Bugs HENDERSON nous sort cependant le grand jeu deux heures quart durant. Du tout, tout grand Bugs digne de ses "Legendary Jams" où il croisait naguère le manche avec Johnny WINTER, Ted NUGENT ou Freddie KING à l’occasion de mémorables duels de blues endiablés.

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Loin de ces temps immémoriaux et de ces jams enflammés, Bugs ne semble cependant pas se soucier de l’endroit du moment ni du public pour qui il joue ce soir: il est dans son trip et donne tout ce qu’il a des siennes. Chapeau, l’artiste ! Le set se clôture par un long medley aussi surprenant qu’hétéroclite: un peu de tout mais sans être n’importe quoi. Déstabilisant mais néanmoins… intéressant, dirons-nous ! Le trio descend serrer les pinces et boire un godet dans la salle sitôt la dernière note évanouie, sans même prendre le temps de souffler et feignant sans doute de remarquer que certains mal-polis avaient déjà quitté les lieux exigus avant même la fin de la cérémonie. Triste réalité qu’illustre bien le "Is there somebody who understands what I am saying ?" que se désespère Bugs HENDERSON en cours de show, et qui me rappelle le récent et tout aussi désolant "You’re the quietest audience of our tour !" qu’avait asséné Steven WILSON lors du concert de Porcupine Tree à la Rockhal il y a quelques mois. Vous méritiez mieux, Ol’ Chaps. Luxemburg unten alles…?..

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Michel Drucker Experience – 6.03.2010 – Fontaine

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MDE étrenne son nouveau batteur tout fraichement arrivé (1er concert !): pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Même si le Maître trouvera sans doute certainement toujours à redire… Entourée de deux gauchers et de 10 cordes, la batterie se détache sur fond d’images psychédéliques projetées au mur tandis que le jeu du trio est rehaussé de samples donnant aux instruments live toute la consistance nécessaire pour reproduire la richesse de la production studio. Voilà pour les côtés visuel et sonore qui dimensionnent ce concert de manière inversement proportionnelle à la taille de cette salle intimiste de la banlieue carolo. Une Gibson toujours aussi rugueuse qu’aérienne selon la tonalité du morceau et l’ambiance à y insuffler, une basse bien ronronnante qui porte et soutient des compositions autant légères que complexes et poétiques – en ce compris quelques surprises estampillées Huy!. Et cet incontournable cargaison de sonorités tantôt psychés tantôt rock’n’roll (joli, le doigté des pédales maniées manuellement !) qui donnent à MDE ce faux air de chanson française alors que nous sommes au contraire dans une tout autre dimension. Celle qui permet de ne pas embrigader ni enfermer Michel Drucker Experience dans un quelconque concept affublé d’une étiquette ou d’un style, et qui dénaturerait l‘Experience sans nul(le) autre pareil(le). C’est d’ailleurs sans doute ça qui fait qu’on se retrouve être le temps d’une soirée quelque part comme des aimants entre la voie lactée et le centre du monde, hypnotisés par la chatoyance de ces étoffes aux reflets moirés… En musique et en textes, le plus bel hommage qui soit à la l’ère psychédélique: il y a pire, Alain.

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Lightnin’ Guy & the Mighty Gators – 7.02.10 – Gouvy

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N’est-ce pas une honte de mettre ainsi à feu et à sang le club de la Ferme Madelone avec un blues rock bien graisseux alors qu’il est à peine l’heure de la tarte et de la goutte (ou des Orvaulx…) en ce dimanche après-midi ?! LIGHTNIN’ GUY & the Mighty Gators sont "heureux de réussir ce que les politiciens ne savent pas faire", comme ils disent si bien dans un français approximatif. Comprenez: réunir Flamands et Wallons dans un même trip. Et quel trip mes amis ! Le Guy Verlinden est de retour à la Madelone avec un groupe qui y met le feu pour un long, long, long set baigné de guitares et trempé d’harmonica qui emmène ce bon peuple paisible de Chicago à la Nouvelle-Orléans tout en ne quittant pas cette terre d’Ardenne. Découverts pour ma part il y a quelques mois à l’occasion de l’émission de Docteur Boogie, et les ayant ratés lors du dernier festival ici-même, pas question de passer à nouveau à côté dans le cadre des “Sunday Afternoon sur la Terre". La recette fait mouche: ambiance et foule des grands jours pour une tranche de bonne humeur, de simplicité, de chaleur et de complicité. Et puis, cet accent flamand à la Arno est tellement décalé dans cette ambiance qu’il en rend le set plus dépaysant encore. "Bougez vos fesses, remuez vos hanches, poussez les chaises: ça va secouer!". Le tempo est donné: roulez casquettes, c’est la foire aux chapeaux !
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ALBERT BLUES BAND – 8 déc. 2009 – Rossignol

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Rossignol fait la fête à l’Albert. L’Albert fait sa fête à Rossignol. Ou comment être admis à la pension en fanfare – au propre comme au figuré, quasi. Show jubilaire, show Jupiler: chaud devant, chaud boulette, pâté gaumais et autres gâteries pour ouvrir les hostilités. Les édiles qui Get Their Kicks on Route 66, le personnel communal qui Rock’n’Roll Hoochi Coo et le bon peuple de 7 à 77 ans qui Break the Rules en se laissant corrompre par un méchant Bad Case Lovin’ You. Que tout ça est rock’n’roll et bien peu protocolaire pour clôturer de manière guère catholique une séance académique…

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ALBERT BLUES BAND, c’est comme le Jack Daniel’s: le corps ne s’en lasse pas de le savourer jusqu’à plus soif jusqu’au moment ou, bien marri, on réalise que la source s’est tarie. Mais peu importe finalement la durée du coït s’il débouche sur l’orgasme, sans savoir s’il en est sa cause ou sa résultante. Ejaculateurs précoces ou autres étalons racés ont en commun ce qui fait la quintessence du rock’n’roll ce soir: un va et vient accompagné du trémoussement généré par le cri primal du Denis et le riff animal de l’Albert. Belle paire que celle-là (… pour rester dans le registre). Mais tout cela n’est une surprise pour personne après tant d’années de scène – dont 13 sous la bannière (et la lanière) étoilée d’ALBERT BLUES BAND. Jouir, s’étonner et se laisser surprendre par un show-boulette quasi téléphoné: Ô suprême volupté de fin gourmet…

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 » Projet G4  » – 26 mars 2010 – Arlon

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Quatre gachettes à l’Entrepôt, titre la presse. Et servies en munitions par quatre sacrés chargeurs qui ferraillent dur à la sulfateuse, ajouterais-je. Bernard CASTELLOES (Lauviah, Men in Blues, e.a.), Julien MARY (Taliesyn,….), Manu MOREAU (Cré Tonnerre, P.I.G…), Albert PEMMERS (Albert Blues Band, Steel, e.a.), : quatre guitaristes (G4) qui partagent leurs racines communes, blues & rock, comme ils partagent leurs Orvaulx – pardon, Al: leurs Orval(s). C’est-à-dire accompagnés d’un solide et consistant pâââââté gaumais qui tapisse le tout en les personnes de Benoît LANGLOIS (Taliesyn – clavier & vocals), Geoffroy MARY à la batterie (Taliesyn), Denis RICHARD aux lead vocals (Albert Blues Band), et enfin the bassman Didier TONNEAU (Lightnin’ Bug,…). Les huit Mousquetaires, ou les huit salopards? Plutôt les huit niveaux de conscience de TImothy Leary, ou les huit Béatitudes – mais n’est-ce finalement pas la même chose?! Turn on, tune in, drop out

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Merci les gars de m’avoir associé dès le départ à ce fantastique projet en qualité de 9ème roue de la charrette: belle aventure un peu folle-dingue de réunir sur scène autant de talents pour un soir seulement. Et pour un coup d’essai, vous nous assénez un véritable coup de maître à l’issue de semaines et de mois de répèt’ pour finir tous les 8, coudes à coudes sur cette scène presque trop étroite pour contenir votre boulimie musicale, et autant d’énergie que de bonne humeur ! Revisiter des classiques (et des moins classiques) le temps de ces accordailles d’un soir est un véritable tour de force, mes 8 gaillards, vous qui avez appris à jammer ensemble pour la circonstance pas plus tard qu’il y a quelques temps entre deux canettes et trois clopes dans ces caves voûtées de l’Entrepôt…

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Cet alliage (majoritairement) gaumais, cette joint venture musicale temporaire – et donc d’autant plus précieuse – nous ramène presque à une glorieuse époque pourtant révolue. Esbaudissez-vous, brave peuple: la quatrième dimension a vécu le temps d’une soirée seulement ! Mais en repartir s’assimile à un douloureux back to the future tant l’illusion – non: l’immersion – était parfaite. Le Projet G4 a vécu. A moins que ce one-night-all-star-band qui a marqué les esprits puisse peut-être, tel le Phénix, renaître un jour de ses cendres? Il suffirait d’un si petit souffle de Jack Danniel’s pour raviver ses braises rock’n’rollesques encore tellement incandescentes…

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PORCUPINE TREE – 30 nov. 2009 – Esch (G.D.Lux)

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Ca vaut bien la peine d’être crédité d’un pass-photo valable uniquement les 12 premières minutes du show pour se voir gratifié de 6 minutes de quasi obscurité suivies de 6 autres de contre-jour ! Mais bon, il y a des jours comme ça – tant pis, ou plutôt dommage. Il n’empêche, la bande à Wilson nous ascène comme prévu "The Incident" dans son intégralité, comme le mois dernier à Bruxelles. 55 minutes de bravoure et de temps suspendu, mais ce soir devant un public on ne peut plus amorphe qui ne fait que confirmer la triste réputation de la place. Steven y va même d’un cinglant "You’re the quietest audience of the tour ! ", espérant sans doute par cet électrochoc dérider et secouer l’assemblée. Ce qui ne sera que (très) partiellement le cas en seconde partie du concert, à l’issue des 10 minutes de pause syndicale qui débouchent sur un second set plus musclé et sensiblement différent de celui de Bruxelles le mois dernier. Et ça c’est chouette…

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"You started quiet, but you get higher…", termine Wilson en clôturant la soirée par l’incontournable "Train" en guise de rappel – "… and not Freebird…!" lâche-t-il ironiquement en référence à leur dvd (comprend qui peut). Après avoir demandé au public qui était ici la veille pour leurs potes de PRODIGY (peu de bras se lèvent…), ce dernier morceau est l’occasion de procéder à la présentation – originale – du band. Tout d’abord Richard Barbieri à qui un roadie apporte un gâteau d’anniversaire alors que quelques timides "Happy Birthday to you" fusent depuis la salle. Gavin Harisson ensuite, qui nous gratifie d’un petit tour de magie, debout derrière ses futs. Puis John Wesley en traditionnel guest (mais l’est-il encore vraiment ?!) en provenance des States – alors que la sono crache un springsteenien "Born in the USA" tandis que des photos de John plus jeune défilent sur l’écran géant ! Et enfin Colin Edwin que Steven présente avec un tonitruant "Downunder" de Men At Work en musique de fond, référence à ses origines australiennes. Chouette moment de convivialité ! En définitive et hors entracte, 2h15 de bonheur musical mixant ambiances atmosphériques et sonorités (plus) métal, mais dans une salle somme toute bien peu propice à ce genre d’exercice – tant le contenant que le contenu. Troisième mi-temps au(x) bar(s) en discutant de la mise en jambe de 3/4 d’heure prodiguée par STICKMEN, open act emmené par Tony Levin (aperçu au bar avant concert – sans Peter Gabriel) et Pat Mastelotto (sans King Crimson ni Mr. Mister !). Et non, non et non: je ne suis pas en short ce soir – pour répondre en copier coller à la même question que celle posée la semaine dernière au Spirit…

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