An evening with RUSH – 12 mai 2011 – Dublin

Rush_Dublin_2011.jpg
Rush, 1 de 3… seulement (pas de Rush UK Tour en ce qui concerne mon agenda 2011). RUSH for first time ever in Ireland, annonce l’affiche : on peut dès lors s’attendre à un moment d’une exceptionnelle intensities – pardon : intensité, que laisse d’autant plus présager une vaste et superbe O2 Arena, étuve pleine à craquer et prête à déborder comme une Guinness locale servie dans les règles de l’art (blurps). Italiens, Espagnols, Anglais,… Belges ont fait expressément le déplacement, et c’est bien la moindre des choses au vu de l’événement. Oiseau de mauvais augure, mon appareil photo décide de passer hors service à peine les premières notes égrenées : bardaf, c’est l’embardée, faudra se replier sur du matos de secours de bien piètre qualité.

Rush_Dublin_05-2011_0099.JPG Rush_Dublin_05-2011_0109.JPG Rush_Dublin_05-2011_0106.JPG Rush_Dublin_05-2011_0100.JPG

Rush_Dublin_05-2011_0106.JPG

An evening with RUSH, 3 hours 1/2 show, 30 min intermission : c’est ce qu’on peut appeler un menu alléchant, bien que ce soit un classique pour RUSH. Et c’est parti mon kiki pour un set rutilant et impeccable, d’une insolente excellence : RUSH repousse à chaque tournée les frontières de la perfection et les limites du possible dans un show millimétré et d’une complexité technique et musicale hors normes – et peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles le show de ce soir me parait par trop clinique. Tout est trop à sa place, tout est trop parfait, tout est trop au point, pas la moindre faille,… mais sans doute pas la moindre improvisation non plus : la perfection, parfois, peut déranger. A moins que le fait que ce soit ce soir mon 29ème concert de RUSH en soit la raison ? A moins que le fait de ne pas se retrouver plongé dans la frénésie aux avant-postes de la scène en soit une explication ? A moins que ce soit peut-être le manque de surprise ce soir, si ce n’est le choc du décorum pas piqué des hannetons ainsi que celui de la version live des deux premiers morceaux de leur prochain album ? Peu coutumier du fait, RUSH n’a en effet pas sorti de nouvel album depuis sa dernière tournée européenne, et donc peu d’occasions ce soir d’être pris à contre-pied ou frappé par un effet-surprise-de-la-mort-qui-tue dont le trio nous a toujours accoutumés par le passé. Comme pour se faire pardonner, RUSH nous offre sur un plateau comme pièce-maîtresse de cette courte tournée européenne l’intégrale de Moving Pictures. Ce qui est et reste considéré l’album in-con-tour-na-ble des Canadiens est joué dans son intégralité et d’un seul tenant : trois-quarts d’heure durant, un exploit aussi physique que technique, sans parler de l’effet (bombe) atomique qu’il déclenche dans un public intergénérationnel qui ne s’y est pas trompé. The Camera Eye, joué live pour la première fois en 31 ans lors de cette tournée, se révèle être un moment anthologiquement paroxystique, avec un Alex – plus multiinstrumentiste que jamais – taquinant même occasionnellement du clavier afin de renforcer les jongleries instrumentales des quatre bras et jambes de Geddy…

Rush_Dublin_05-2011_0090.JPG OLYMPUS DIGITAL CAMERA Rush_Dublin_05-2011_0096.JPG OLYMPUS DIGITAL CAMERA

RUSH a toujours été un band à part dans la galaxie de la musique moderne, loin du r’n’r circus, de ses strass et de ses paillettes, loin de ses excès et de ses scandales aussi. Ce n’est pas non plus à 60 ans qu’ils vont changer, après avoir écrit les pages les plus lyriques et les plus complètes (au sens de plein, de plénitude) de ce qui sera demain la musique classique. Car même Jean-Sébastien Bach a de son temps composé de la musique contemporaine et moderne, pas de la "musique classique". La soirée se termine dans un hôtel de Dublin à la carte et au menu estampillés pour la circonstance "RUSH", et envahi d’une foule bigarrée aux t-shirts à l’étoile rouge les plus divers, dans une ambiance mêlant dorénavant joyeusement les effluves Rushiennes à celles de Guinness et autres whiskies: cette after oscille entre une "RUSH Convention" et une "RUSH Perfection", l’une n’empêchant d’ailleurs pas l’autre. Ce soir et ici, plus que jamais, All the world is a stage

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Rush_Dublin_05-2011_0029.JPG OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA

BLACKFOOT – 19 avril 2011 – Verviers

Blackfoot_19042011_0017.JPG
"Do you wanna check my gear… backstage ?" demande Mike Estes à la jolie brunette tombée ce soir sous le charme de l’ex-Lynyrd Skynyrd. Aussitôt dit, aussitôt fait, et de l’emmener main dans la main vers ce fameux backstage. Ca se passe comme ça en fin de soirée chez l’ Francis au Spirit alors que l’endroit se vide, nous laissant seuls au bar avec Greg T. Walker, l’emblématique (véritable) indien BLACKFOOT de service qui sirote encore bière sur bière, adossé à la table de mixage qui trône dans un Spirit désormais vidé de son public. Les portes se referment ensuite derrière nous, rideaux. Le Southern Rock a encore frappé fort (loud) et dur (hard) ce soir, avec un spectre lynyrdskynyrdien planant dans un club où les t-shirts du même nom se disputent aux Molly Hatchet et autres BLACKFOOT. Sensation d’autant plus prégnante que le set se clôture – en guise de second rappel réclamé à corps et à cris – par un puissant et intemporel Sweet Home Alabama. Panem et circenses : que demande de plus le peuple ?! On a néanmoins échappé à un Free Bird qui aurait été du plus mauvais goût tant le répertoire de nos Pieds Noirs est, mon Dieu, nourrissant et consistant à souhait.

Blackfoot_19042011_0005.JPG Blackfoot_19042011_0009.JPG Blackfoot_19042011_0010.JPG Blackfoot_19042011_0014.JPG
Blackfoot_19042011_0007.JPG Blackfoot_19042011_0015.JPG Blackfoot_19042011_0001.JPG Blackfoot_19042011_0019.JPG

Charlie Hargrett reste fidèle à lui-même, l‘Hamster Jovial et guitariste originel du band qui promène dans le civil comme à la scène sa bonhommie sympathique et chaleureuse de grand-père jamais avare d’un bon mot ou d’un trait d’humour. Mais un grand-père qui mouille sa chemise comme pas deux, didju, une fois sur les planches et les santiags aux pieds. Manière sans doute de donner la réplique aux mocassins de l’Indien mais aussi aux riffs lancés à la volée par l’autre lead guitar (& vocals) Mike Estes. Entre les deux, Greg T. Walker se demande peut-être ce qu’il serait advenu de BLACKFOOT s’il avait quitté le band comme Rickey Medlocke pour renforcer les rangs de Lynyrd. Mais qu’importe après tout : pour l’heure, le tiercé de mes Sudistes préférés vacille à nouveau après ce show chaud show. Sans doute les prochains sets de Molly Hatchet et de Lynyrd Skynyrd me feront derechef reconsidérer mon ordre de préférence. Tiercé dans l’ordre ou dans le désordre, peu importe finalement : The South Will Rise Again – pour autant qu’il en fut autrement un seul petit jour seulement. "Mes mocassins et les tiens, devant la tente d’indien…" (air connu – sacrée Mino, va !).

Blackfoot_19042011_0002.JPG Blackfoot_19042011_0003.JPG Blackfoot_19042011_0004.JPG Blackfoot_19042011_0006.JPG Blackfoot_19042011_0016.JPG
Blackfoot_19042011_0008.JPG Blackfoot_19042011_0011.JPG Blackfoot_19042011_0012.JPG Blackfoot_19042011_0013.JPG Blackfoot_19042011_0018.JPG

Blackfoot_19042011_0015.JPG

SUBSTITUTE – 17 février 2011 – Verviers

Substitute.jpg

Dans la déjà courte histoire du band, 3ème montée sur les planches pour SUBSTITUTE… qui manque bien de les briser à l’instar de l’Alain "Pete" qui explose en fin de set sa guitare sur la dite scène : un grand moment d’énergie et de show pure rock’n’roll qui clôture un set des plus chauds. Oufti mazette !

Substitute_02-2011_0091.JPG
Le public venu en nombre au Spirit ne s’y est pas trompé : et c’est au contraire en fermant les yeux qu’on se tromperait ! C’est en effet une belle et vilaine claque totalement WHO que nous assènent les Marshall poussés dans le rouge pour l’occasion. Back to the future : certes, un tribute band reste toujours une copie, mais on sait aujourd’hui que les copies couleurs ont parfois un meilleur rendu et plus encore de relief que l’original en noir & blanc. Et les meilleurs contrefacteurs trompent parfois le plus fin des experts…

Substitute_02-2011_0005.JPG Substitute_02-2011_0022.JPG Substitute_02-2011_0026.JPG Substitute_02-2011_0047.JPG Substitute_02-2011_0021.JPG
Substitute_02-2011_0027.JPG Substitute_02-2011_0052.JPG Substitute_02-2011_0051.JPG Substitute_02-2011_0102.JPG Substitute_02-2011_0105.JPG

Le contrefacteur sonne toujours quatre trois fois, avec SUBSTITUTE: un set en deux parties, un rappel puis un second. Avec une saveur surannée et old fashioned à la manière de la madeleine de Proust, qui me replonge en plein coeur d’une belle soirée où il m’a été donné en son temps de voir les WHO sur la scène de Forest National. Je peux désormais écrire que je viens de les voir une seconde fois, ce soir à Verviers…

Substitute_02-2011_0013.JPG Substitute_02-2011_0014.JPG Substitute_02-2011_0044.JPG Substitute_02-2011_0049.JPG
Substitute_02-2011_0063.JPG Substitute_02-2011_0065.JPG Substitute_02-2011_0073.JPG Substitute_02-2011_0015.JPG
Substitute_02-2011_0111.JPG Substitute_02-2011_0084.JPG Substitute_02-2011_0087.JPG Substitute_02-2011_0089.JPG
Substitute_02-2011_0121.JPG

CHANNEL ZERO – 15 janvier 2011 – Bruxelles

Channel-Zero-Tix-AB-01.2011.JPG
Les six (6) soirs sold out d’affilée à l‘Ancienne Belgique à l’occasion de leur reformation l’année dernière aiguisent ma curiosité et me poussent à être de la partie pour l’un des deux (2) sold out de cette année au même endroit, un an quasi après leur tour de force 2010. D’autant que pour beaucoup, CHANNEL ZERO est le plus grand groupe de métal qu’ait jamais connu la Belgique – Ancienne ou pas – qui a enchaîné de surcroit la main stage de Rock Werchter et du Graspop Metal Meeting l’été dernier, excusez du peu !

ChannelZero_AB_2011_0002.JPG
Les métallos belges ne se trouvent pas qu’à Seraing ou qu’à Marcinelle, mais aussi dans une autre ancienne Belgique – celle du Boulevard Anspach ! Le quatuor frappe fort ce soir, au propre comme au figuré, avec notamment pas moins de trois guests qui se succèdent sur scène et dont le moindre n’est pas Phil Demmel (de Machine Head). Pour du métal, c’est dur comme fer, mais le faire n’est sans doute pas le plus dur…

ChannelZero_AB_2011_0017.JPG ChannelZero_AB_2011_0001.JPG ChannelZero_AB_2011_0003.JPG ChannelZero_AB_2011_0004.JPG
ChannelZero_AB_2011_0016.JPG ChannelZero_AB_2011_0014.JPG ChannelZero_AB_2011_0013.JPG ChannelZero_AB_2011_0007.JPG
ChannelZero_AB_2011_0018.JPG ChannelZero_AB_2011_0022.JPG ChannelZero_AB_2011_0023.JPG ChannelZero_AB_2011_0027.JPG ChannelZero_AB_2011_0020.JPG

La surprise permanente et le contre-pied qui apportent un peu de renouvellement ne sont pas vraiment le leitmotiv de la soirée, ce que ma connaissance (très) partielle du band me laissait sérieusement augurer de ce concert. 100 minutes d’une prestation efficace, très efficace même autant que percutante, sans jamais cependant la petite étincelle qui met véritablement le feu aux poudres (du moins aux miennes). Cela n’enlève rien, strictement rien au mérite d’un band bien soudé et rodé comme il se doit, mené par un impressionnant lead vocals qui occupe et remplit tout le cubage de l’AB devant un public acquis et conquis. Restent quelques longueurs entre certains morceaux, avec un batteur souffrant peut-être d’hémorroïdes qui l’amènent à faire systématiquement quelques pas à côté de ses fûts à chaque temps mort (… second degré…). C’était du lourd, ce soir, même si des plus lourds encore paraissent parfois plus aériens et plus subtils. Mais c’était du belge, surtout. Me faudra-t-il sans doute une piqûre de rappel pour apprécier les bienfaits indéniables de ce virus bien de chez nous…

ChannelZero_AB_2011_0005.JPG ChannelZero_AB_2011_0006.JPG ChannelZero_AB_2011_0008.JPG ChannelZero_AB_2011_0012.JPG
ChannelZero_AB_2011_0015.JPG ChannelZero_AB_2011_0009.JPG ChannelZero_AB_2011_0010.JPG ChannelZero_AB_2011_0011.JPG
ChannelZero_AB_2011_0019.JPG ChannelZero_AB_2011_0021.JPG ChannelZero_AB_2011_0024.JPG ChannelZero_AB_2011_0025.JPG ChannelZero_AB_2011_0026.JPG

** Choeur de Rock Coeur – Coeur de Rockeurs **

Habay_Rock_Coeur_01.2010.JPG

6ème édition du concert caritatif au profit des enfants défavorisés de la commune de Habay ce samedi 22 janvier 2011 à Marbehan (Bois des Isles). A l’affiche :

  • ORION à 19h00 : groupe virtonais de street punk français,
  • à 20h05 BLACK DOG MEN de tendances blues garage-rock et stoner,
  • DIRTY COVER CATS à 21h20 avec un répertoire de covers rockabily-blues,
  • et enfin à 23h00 le G4 – 8 musicos sur scène dont 4 guitaristes qui reprennent haut la main quelques classic-rocks qui ont déjà fait les belles heures de deux chaudes soirées l’année dernière en province (voir par ailleurs !).

La soirée se clôturera avec un DJ set par le groupe AN ORANGE CAR, CRASHED… Détails pratiques et informations complémentaires sur http://entrepot.losange.net

« What I’ve done this morning is vintage » (Nugent)

Anaheim Stadium, California, Aug. 27th, 1977.
Wish I would have been there… !!

Dad_Billboard.jpg
(Picture courtesy of Sasha NUGENT)

Let the music do the talking…!

… quand le premier quotidien francophone du Royaume en parle…

Article_Intensities.JPG
Article_Intensities.2.JPG

MOLLY HATCHET – 7 décembre 2010 – Verviers

Molly_Hatchet_2010_0171.JPG
Ce n’est qu’à l’issue du dernier concert de l’année qu’on est en mesure de parler DU concert de l’année. Mais en tout état de cause, la prestation de MOLLY HATCHET au Spirit est assurément de celles dont il faudra tenir compte le moment venu d’inventorier le millésime 2010. Les 6 lascars ont – désormais – gagné pour moi depuis leur dernier show ici-même l’année dernière leurs galons de Southern Rock Band n°1, détrônant – dorénavant – le mythique Lynyrd Skynyrd. S’il fallait toutefois établir un poll – puisqu’il est de tradition dans le Sud de décerner la palme au band-étendard le plus "représentatif" du Deep South. Etrange habitude que celle-là, alors même que le Sud est suffisamment vaste pour qu’il y ait de la place pour tous, comme dirait l’autre…

Molly_Hatchet_2010_0089.JPG Molly_Hatchet_2010_0023.JPG Molly_Hatchet_2010_0091.JPG Molly_Hatchet_2010_0118.JPG Molly_Hatchet_2010_0026.JPG Molly_Hatchet_2010_0134.JPG

La longévité, la prolixité, le dynamisme et l’intarissable soif de composer, de jouer et de tourner inlassablement de grands stades US en petits clubs européens fait de MOLLY HATCHET the référence rock sudiste. Certes, bien d’autres peuvent prétendre à ce titre – et à raison – mais un rock band gagne ses galons tant sur les planches et en studio que dans l’imaginaire collectif. Et à ce triple titre, dans la longévité et dans l’intensité, MOLLY HATCHET tient le haut du pavé.

Molly_Hatchet_2010_0033.JPG Molly_Hatchet_2010_0041.JPG Molly_Hatchet_2010_0057.JPG Molly_Hatchet_2010_0067.JPG
Molly_Hatchet_2010_0086.JPG Molly_Hatchet_2010_0109.JPG Molly_Hatchet_2010_0124.JPG Molly_Hatchet_2010_0139.JPG
Molly_Hatchet_2010_0141.JPG Molly_Hatchet_2010_0148.JPG Molly_Hatchet_2010_0015.JPG Molly_Hatchet_2010_0011.JPG

Le show de ce 7 décembre à Verviers est une seconde Saint-Nicolas, avec un carnaval de décibels (le concert le plus fort de cette année au Spirit ?) et une gouaille digne d’un Mardi Gras avant l’heure. Ce n’est pas encore Noël, mais les divins enfants sont déjà dans la crèche, une crèche sans boeuf ni âne mais meublée de Marshall et de Pearl. Les Rois Mages sont six, et Sudistes. L’encens est décibels et la mire est rock’n’roll. A moins qu’il ne s’agisse de six Pères Fouettards qui ont laissé Saint-Nicolas aux mains des Nordistes ?

Molly_Hatchet_2010_0086.JPG
Quasi deux heures de classiques mais aussi de surprises, telles celles tirées de leur nouvel album ainsi qu’un vibrant hommage à Ronnie James DIO avec une reprise de The Man on the Silver Mountain. Une prestation sans faute, sans fausse note, sans faux semblant et sans faux fuyant : un duel entre 6 gars sur scène unis comme les doigts de la main et un aréopage aux couleurs sudistes. Et puis, quelle belle fin d’année que clôturer 2010 par un sublissime et classique Free Bird : la manière et la classe, pour le vigoureux n°1, de saluer avec panache et flamboyance, le mythique n°2 (là, je ne vais pas me faire que des amis…!). Quittant les planche avec un chaleureux "Thank you Francis, thank you Verviers, thank you Belgium", tout est dit – alors que la soirée n’est pas encore terminée. Ite misa est. Alleluia. Jouez, hautbois, résonnez musettes…

Molly_Hatchet_2010_0035.JPG Molly_Hatchet_2010_0054.JPG Molly_Hatchet_2010_0063.JPG Molly_Hatchet_2010_0082.JPG
Molly_Hatchet_2010_0103.JPG Molly_Hatchet_2010_0116.JPG Molly_Hatchet_2010_0123.JPG Molly_Hatchet_2010_0140.JPG
Molly_Hatchet_2010_0147.JPG Molly_Hatchet_2010_0162.JPG Molly_Hatchet_2010_0004.JPG Molly_Hatchet_2010_0142.JPG

THERAPY ? – 13 novembre 2010 – Bruxelles

Therapy_13-11-2010_0156.JPG
Une Ancienne Belgique évidemment sold out à l’occasion de ce concert belge de la tournée des 20 ans de mes Irlandais préférés (… depuis la mort de Phil Lynott). Comme quoi c’est un jubilé pour eux comme pour moi, ayant reçu pour ma part à l’occasion du passage d’une de mes décennies leur désormais emblématique album Troublegum qui est au programme en intégrale ce soir en première partie de set, mon album préféré… Les manager et tour manager de THERAPY?, particulièrement séduits par la qualité (‘Good job !‘) de mon dernier billet relatif à leurs protégés, inscrivent mon nom sur leur guest list et me créditent d’un pass-photo pour immortaliser la soirée live. Et quel live, mes zamis ! Sympas, ces buveurs de Guinness. Avec DRIVING DEAD GIRLS en première partie, les Montois de service paraissent presque bien sages sur scène alors qu’ils avaient mis le feu à la plaine de Wardin il y a deux gros mois. Cela n’empêche pas le chanteur de clôturer le set dans le public, micro à la main, finissant par se tortiller à mes pieds comme un vers épileptique caramélisé et frémissant, tout en continuant à vociférer. Bon les gars, très bon même !

Therapy_13-11-2010_0030.JPG
Therapy_13-11-2010_0011.JPG Therapy_13-11-2010_0006.JPG Therapy_13-11-2010_0019.JPG Therapy_13-11-2010_0021.JPG

A pile-poil 20h30 comme programmé, le trio irlandais déboule sur scène pour ce qui se révèlera être mon concert de l’année – sans doute. Un Troublegum joué intégralement comme prévu avec une énergie de Dieu le Père et une gouaille des plus communicatives et interactives avec la salle: le premier set est puissant et torride à souhait, déchaînant pogos sur pogos. Une interruption de 5 bonnes minutes, toutes lumières restant éteintes dans la salle, annonce le second set d’un rouleau compresseur tout aussi puissant mais peut-être moins "homogène" qui balaye quelques highlights du reste de la carrière du trio. Ou du quatuor, c’est selon : un roadie-technicien (ou un technicien-roadie ?) joue le quatrième larron backstage caché derrière les tentures. Dissimulé du public par les enceintes du band, il assure ponctuellement la rythm guitar et renforce les background vocals, se jouant son concert à lui tout seul comme un grand pour son propre plaisir dirait-on ! C’est assurément plus rock’n’roll que des samples ou autres effets bidouillés depuis la console.

Therapy_13-11-2010_0077.JPG
Un concert chaud-boulette dans une étuve bruxelloise brassant du jeune et du moins jeune, du chevelu et du dégarni, du poilu et du glabre, du mec et de la gonze – un nombre surprenamment élevé de gentes dames (demoiselles ?). Avec le sourire et la bonne humeur de la crémière en plus – ou plutôt des buveurs de Guinness et des gardiens de moutons pour rester dans le cliché – THERAPY? a littéralement bouté le feu à l’AB, et my God que ça fait du bien cette cure de bonne humeur, de spontanéité et de saine transpiration ! Sans chichi, sans manière, THERAPY? nous ramène aux real roots d’un rock simple mais non moins chaleureux et percutant. Thanx, guys. Puis un bon Rush à fond les manettes dans les enceintes dès la dernière note jouée alors que les lumières se rallument, c’est certainement pour atténuer le post coitum animal triste général. Therapy de groupe(s), vous avez dit ? Des psys de cette trempe, on en redemande – même sans remboursement de la sécu !

Therapy_13-11-2010_0045.JPG Therapy_13-11-2010_0050.JPG Therapy_13-11-2010_0066.JPG Therapy_13-11-2010_0071.JPG
Therapy_13-11-2010_0077.JPG Therapy_13-11-2010_0092.JPG Therapy_13-11-2010_0101.JPG Therapy_13-11-2010_0108.JPG
Therapy_13-11-2010_0111.JPG Therapy_13-11-2010_0121.JPG Therapy_13-11-2010_0136.JPG Therapy_13-11-2010_0147.JPG
Therapy_13-11-2010_0117.JPG Therapy_13-11-2010_0138.JPG Therapy_13-11-2010_0134.JPG Therapy_13-11-2010_0150.JPG

Michel Drucker Exp. – 6 nov. 2010 – Havelange

MDE_Havelange_06.11.2010.JPG
Avec une setlist fort semblable à la dernière prestation namuroise et donc un peu de Huy ! à la clé, moments de grande jouissance encore ce soir. Quelques beaux et longs dérapages d’une Gibson dont le rouge, dans la pénombre des lieux, tourne au noir comme les braises rougeoyantes virent en cendres lorsqu’elles ont tout donné. Et une rythmique complice qui marie quatre cordes et deux baguettes, comme si elles articulaient un pantin guitariste dans le décor de Guignol. Cependant, assister à un concert sans appareil photo (…après avoir crashé le mien chez les Ruskovs la semaine dernière…) c’est un peu comme se retrouver sur la mainstage du Sziget et jouer unplugged : ça ne le fait pas ! C’est par contre l’occasion d’apprécier différemment la pulsion tribale d’une prestation de haute tenue, sans se soucier d’un cadrage tip-top ou du réglage au poil d’une luminosité par ailleurs trop faible ce soir pour travailler correctement de l’objectif comme d’autres travaillent du chapeau. Dommage néanmoins que l’acoustique des lieux ne se prête pas de manière optimale ce soir aux sonorités de Michel Drucker Experience – à moins qu’il ne s’agisse d’une balance par trop délicate à toiletter avec ces baies vitrées qui en ont entendu de belles…? Rideau, Maestro, ou plutôt stores…
MDE_Havelange_SetList_11-2010.JPG
Une vidéo de consolation, tournée au Sziget afin de boucler ce billet comme on l’a commencé. Non, ce n’est pas MDE en Hongrie, l’année prochaine peut-être ? Toujours enlever sa cravate avant un petit stage diving : à copier-coller dans votre navigateur http://www.youtube.com/user/Tensities10Cities#p/u/1/8XgQrwwgjTM