* * Now online – Maintenant en ligne : STEVEN WILSON * *

STEVEN "The Sound Designer " WILSON – Ancienne Belgique @ Bruxelles – 23 janvier 2016

StevenWilson_tix_2016.JPG Steven_Wilson_2016_0029.JPG StevenWilson_bill_2016.jpg

Steven WILSON – AB @ Bruxelles , 23 janvier 2016

Steven_Wilson_2016_0392.JPG
L’excellence porte un nom: WILSON… D’aucuns nous estimeront prétentieux et nous taxeront d’une effroyable subjectivité (certes, certes) si nous affirmons que nous ne sommes que le 23 janvier 2016 mais que probablement vient-on d’assister à LA prestation de l’année. Steven WILSON a derechef positionné la barre haut, très haut et son standard n’est décidément pas du même ordre de grandeur que celui du commun des musicos. Open your state of mind. Pause.

Steven_Wilson_2016_0004.JPG Steven_Wilson_2016_0079.JPG Steven_Wilson_2016_0164.JPG Steven_Wilson_2016_0160.JPG Steven_Wilson_2016_0213.JPG Steven_Wilson_2016_0146.JPG Steven_Wilson_2016_0225.JPG Steven_Wilson_2016_0221.JPG

Qu’on apprécie ou non le personnage, que son oeuvre nous parle ou pas, force est de reconnaître que ce stakhanoviste est un véritable extra-terrestre, un génie conceptuel doublé d’un performer hors pair. WILSON, c’est un insatiable créateur au cerveau gargantuesque, un boulimique de la scène dont seul l’appétit à créer, à écrire, à composer et à jouer semble rassasier. Producteur aussi prolifique que multi-instrumentiste prolixe, il est de ces personnalités exceptionnelles et hors normes dont la planète rock ne compte plus guère de spécimens…

SAMSUNG CAMERA PICTURES
Extra-ordinaire ou extra-terrestre, son génie et son talent se traduisent dans des oeuvres d’une rare profondeur et d’une consistance aussi intime que dense et riche. Wilson, c’est un géniteur d’albums cinématiques qui stimulent l’imagination de ceux qui les savourent, et qui réussit à transposer en live la profusion et la texture de ses créations sans altérer la confidentielle intimité de l’immense richesse intérieure qu’elles dégagent.
Steven WILSON, c’est à la fois la perle et l’huitre, du caviar enrobé d’une feuille d’or, la Mecque du nirvana.

Steven_Wilson_2016_0235.JPG Steven_Wilson_2016_0249.JPG Steven_Wilson_2016_0269.JPG Steven_Wilson_2016_0281.JPG Steven_Wilson_2016_0289.JPG Steven_Wilson_2016_0313.JPG Steven_Wilson_2016_0321.JPG Steven_Wilson_2016_0319.JPG

"An evening with Steven Wilson" est articulé autour d’une première partie désormais prévisible mais non moins remarquable constituée de l’intégralité de Hand. Cannot. Erase. Reproduire en live cet album représente un véritable tour de force, sauf pour l’équilibriste au doigté magique que nous avons sous les yeux. Un break de 15 minutes s’avère ensuite salutaire, manière de soulager la pression artérielle des 2.000 organismes présents soumis à rude épreuve émotionnelle. Un second set de même durée (70 minutes) nous offre un premier jet de son dernier né: des compositions antérieurement enfantées mais tout juste sorties cette semaine seulement. Cet album "intérimaire" comme il le qualifie lui-même n’est exclusivement composé que de matériel enregistré à l’occasion de ses deux précédents CD. Depuis, il avait précieusement conservé ces pépites de côté, poire pour la soif en attendant d’accoucher de son prochain véritable album à venir, comme il se plait à dire…

Steven_Wilson_2016_0008.JPG Steven_Wilson_2016_0044.JPG Steven_Wilson_2016_0155.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

La seconde moitié de son set est bien sûr également pimenté d’un zeste de PORCUPINE TREE et d’une touche de STORM CORROSION pour mettre davantage encore le feu à une Ancienne Belgique logiquement sold out, constituée d’un public connaisseur et respectueux – presque religieux par moment. Une véritable communion s’installe entre l’artiste et son public, une rare et parfaite symbiose avec une audience qui semble témoigner tant d’attentions à l’égard de WILSON que celui-ci en devient ce soir affable comme jamais nous ne l’avions vu auparavant.

Steven_Wilson_2016_0327.JPG Steven_Wilson_2016_0330.JPG Steven_Wilson_2016_0334.JPG Steven_Wilson_2016_0336.JPG

On le surprend même à reléguer de son propre aveu les publics allemand et anglais à, comme qui dirait, du menu fretin alors même qu’il termine une dizaine de dates en Allemagne et que son Angleterre natale l’attend pour une série de sold out avant ceux de nouveau outre-Atlantique. Surprenant gnome: quand Wilson parle, ce n’est jamais anodin…

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Entouré d’un line-up de pointures renouvelé à 50%, manque néanmoins la féminine Ninet Tayeb dont l’absence s’explique par l’interdiction de prester ce samedi soir pour cause de shabba. Si on ne badine pas avec la religion, la bande-son de sa voix ne sera qu’une partielle compensation. Autre absence ou plutôt disparition saluée par Wilson: son hommage à Bowie s’appelle Lazarus, bien évidemment son Lazarus à lui, son "Lazarus" à PORCUPINE TREE qui s’intègre dans un second set aussi magistral et grandiloquent que la première partie de soirée. Une sonorisation tout simplement exceptionnelle est au service d’un show qui se renouvelle tout en demeurant articulé autour d’une colonne vertébrale qui reste la trame et le canevas d’une tournée Hand. Cannot. Erase débutée il y a pourtant plus d’un an.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES Steven_Wilson_2016_0451.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES Steven_Wilson_2016_0369.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES

Avec un Steven WILSON trois fois à notre agenda l’année passée, il sera difficile de faire plus et mieux en 2016. L’addiction est pourtant proche et tentante, nourrie d’une jouissance constamment renouvelée par la découverte permanente d’un homme riche, d’une personnalité multiple, d’un personnage aux ressources si insoupçonnables qu’il parvient encore à nous surprendre, à nous émouvoir, à nous faire vibrer comme si chaque soir était la première fois. "Steven WILSON, créateur d’ambiances depuis 1967", pourrait mentionner sa carte de visite. Et des concerts de cette densité pour moins de 30€ la place, c’est aussi ça la marque de fabrique Wilson.

Steven_Wilson_2016_0221.JPG
Quant à nous, ce fut un véritable honneur d’être finalement accrédité-photo à J-2 par le tour management alors que seulement quatre organes de presse nationaux étaient initialement adoubés en exclusivité par Live Nation à la manoeuvre. Thanx, Mister Wilson: open your state of mind

Steven_Wilson_2016_0345.JPG Steven_Wilson_2016_0374.JPG Steven_Wilson_2016_0388.JPG

1945 – 2015 : He was LEMMY, and he played r’n’r – R.I.P.

Motorhead_10-2011_0138.JPG
Killed by Death… Le rock’n’roll (pas le rock) est en deuil. Triste réveil, ce mardi 29 décembre 2015. La radio vient de nous tirer du sommeil et aurait mieux fait de ne pas vomir ses nouvelles. Les bad news du matin annoncent la mort de LEMMY… En deux petits jours seulement, un cancer foudroyant diagnostiqué jour de Boxing Day (ce 26 décembre) a eu raison de 60 années d’excès en tous genres. Les yeux embrumés par l’annonce de cette perte, il nous faut remonter aux souvenirs adolescents de la disparition de Bon SCOTT ou de Phil LYNOTT pour retrouver ce même sentiment de vide et de perte incommensurable…

Motorhead_10-2011_0275.JPG
Salaud, LEMMY, f*****g bastard que tu es… Tu aurais au moins pu encore attendre "un peu", et nous offrir le plaisir d’assister à ton concert du 1er février prochain au Zénith de Lille pour nous permettre à nouveau de te tirer comme convenu une dernière fois le portrait. Mais non, non: au lieu de cela, tu as préféré tirer ton irrévérence habituelle et mettre un terme à une des dernières énigmes médicales de ce début de 21ème siècle: celle de ta survie (de moins en moins bon-pied bon-oeil, il est vrai) à travers et à l’issue de six décennies d’abus et d’excès qu’aucun n’aurait surmontés sans y perdre son corps ou son âme. Son foie ou sa rate.

Motorhead_10-2011_0120.JPG 456438_379017435453530_627733532_o.jpg Motorhead_10-2011_0124.JPG

Le fait d’avoir bien involontairement fait l’impasse sur ton dernier show cet été à la Rockhal ne donne que plus de plomb encore à cette incommensurable tristesse. Nous voilà désormais condamnés à nous contenter dorénavant de tribute bands qui jamais – ô grand jamais – n’arriveront à ta cheville. Raison pour laquelle nous continuerons à les éviter. Tu as tâté (tété ?) du psychédélisme au biberon de Jimi HENDRIX, dont tu étais roadie-dealer en l’alimentant de ces substances illicites mais ô combien créatives. Tu as ensuite approfondi les tréfonds de ces matières et sujets aux commandes du vaisseau spatio-(in)temporel HAWKWIND avant de t’en faire jeter comme le bastard que tu étais. Mais tu resteras surtout fondateur et pierre angulaire de la NWOBHM, à laquelle tu as toujours réfuté appartenir – jusqu’il y a quelques jours encore. La véritable perle de métal que tu as enfantée, cette bombe atomique, tu lui as décerné le titre peu enviable mais aujourd’hui adulé de MOTORHEAD. Avec toi, avec MOTORHEAD et avec ton complice Philty Animal Taylor qui ne te devance que d’un mois en enfer juste le temps de mettre les bouteilles au frais, l’histoire de la musique moderne perd une de ces dernières légendes (im)mortelles.

Motorhead_11.2008__103.JPG
Tu n’étais pas de ces dinosaures retraités du r’n’r, ces papys gâteux qui végètent sous perfusion comme des plantes desséchées dans leur repaire doré ou qui, pour les plus vaillants, tous les cinq ans (pour raisons pécuniaires ou pour contrer l’ennui) se trainent comme des limaces reliftées sur scène en n’étant plus que le pâle et pathétique reflet de leur splendeur et de leur gloire passées. Non, toi au as continué à bouffer de la poussière et à tenter de nouer les deux bouts. Tu as surtout continué à brûler la chandelle par ces mêmes deux bouts et à nous offrir la quintessence brute et brutale du real rock’n’roll. Jusqu’à tes 70 berges. Tu as préféré continuer à brûler de manière inconsidérée plutôt que de te consumer à petit feu, nous donnant l’illusion du caractère éternel de ta mission ici-bas. Malheur et mépris aux larves que tu laisses ici-bas ou que tu vas retrouver en enfer, mais splendeur et gloire éternelle aux icônes et aux flamboyants dont tu resteras à jamais l’étendard dans l’inconscient collectif – et malheureusement chez les incultes aussi qui continueront d’arborer le t-shirt Motörhead à l’instar de celui du Che qu’ils croient toujours le Captain Igloo des tropiques.
Merci LEMMY, merci. Mais tu ne restes qu’un f*****g bastard en nous abandonnant de la sorte au rock’n’roll dont les Rickenbacker ne sonneront désormais plus jamais comme avant… R.I.P.

Motorhead_10-2011_0117.JPG Motorhead_10-2011_0112.JPG Motorhead_10-2011_0080.JPG

Morceaux choisis :
"I come from a broken home. I broke it."
"I like to be loud and shout and run around. Rock‘n’roll should be Saturday night every night."
"I like girls. That’s the only reason I’m in the music business – I discovered you could get women to take their clothes off if you had a guitar. And they come off a lot faster if you can play it."
"My ethic is: ‘Eat, drink and be merry, for tomorrow we die.’ You can be as careful as you want, but you’re going to die anyway, so why not have fun?"
"I know, intellectually, there was a time when I wasn’t in Motörhead. But I can’t actually remember it."
"I get to travel all over the world, I get to sleep with women of all colours and religious persuasions and I get to play the music I like and make people happier than they were when I arrived. It’s a good way to make a living. You find me a better one."
"I’ve got what’s called a Low Tonal Register, which, loosely translated, means I sound like a gorilla on Valium."
"Motörhead are supposed to make people wonder what’s the next bad thing that will happen to them. Life is about brief periods of bliss, followed by long periods of depression, angst and brutality."

Merry_Lemmy.jpg
"It’s not that I take pride in being unfashionable. It’s just that I’ve gotten used to it. I do it rather well now. I’ve been practising for a long time."
"I don’t get hangovers. You have to stop drinking to get a hangover. Why stop?"
“I was Jimi Hendrix’s roadie. My rock’n’roll credentials are fucking impeccable.”
"Integrity is everything to me. I will not die ashamed. I will live on my deathbed knowing that I gave it my best shot, and everything else is meaningless to me."
"If there is a God he hasn’t been paying attention. He should retire and hand over to a younger man, because he’s making a real bollocks of everything."

Lemmy_too_old.jpg
"I don’t want to be a fucking legend. I want to be a competitor."
"I only care about my band. All the rest of you can go fuck yourselves."
"Most people get to clock out at the end of their day’s work. I’m Lemmy twenty four hours a day, seven days a week."
"I am rock and roll, and rock and roll is me."

2015 : exit, stage left…

All the World 2015 is a Stage 2016.

Thank you to all the 323.963 r’n’r dogs all around the world who visited us here in 2015 !
♠♥♠♥ Heavy Lemmy New R’n’R Year 2016 & Best Wishes ! ♠♥♠♥
2015 – flash-back :

Carte_Voeux_Intensities_2016.jpg
Merci aux 323.963 lecteurs qui nous ont fait l’honneur et le plaisir de nous visiter en 2015 !
D’un honorable 13.000 visiteurs mensuels en janvier 2015, la récente ouverture de notre page Facebook cet automne a littéralement boosté le trafic sur www.intensities-in-10s-cities.eu: la fréquentation s’est rapidement établie à 45.000 visiteurs durant le seul mois de novembre dernier pour bondir à… 122.000 visiteurs en décembre 2015 uniquement.
See ya all here in 2016 !

Statistiques_Chap1_Dec2015.JPG 07-blanc.png Statistiques_Chap2_Dec2015.JPG

JUDAS PRIEST + special guest UFO @ Forest National, Bruxelles – 16 décembre 2015

SAMSUNG CAMERA PICTURES
La NWOBHM peut elle encore porter le titre de "new" 35 ou 40 ans après avoir été baptisée de la sorte ?! Oh que oui: grosse claque dans la figure, magistrale gifle… The God of Metal n’a pas déçu et les nouveaux (?) saigneurs ne peuvent que dignement porter leur fière appellation qui ne nous avait pourtant pas explosé dans la face au printemps dernier à Luxembourg. Une scène bruxelloise aux dimensions imposantes dressée presqu’au milieu de la fosse de Forest National rend la cuvette d’autant plus propice à une effusion de décibels pour cette grand messe dont les prêtres de Judas sont définitivement passé au rang de dieux.

JudasPriest.jpg
56767797.JPG JudasPriest16122015_0029.JPG JudasPriest16122015_0065.JPG JudasPriest16122015_0040.JPG JudasPriest16122015_0128.JPG JudasPriest16122015_0131.JPG JudasPriest16122015_0137.JPG JudasPriest16122015_0143.JPG JudasPriest16122015_0152.JPG JudasPriest16122015_0159.JPG JudasPriest16122015_0145.JPG JudasPriest16122015_0164.JPG

Une mise en scène et un light show impressionnants achèvent un tableau époustouflant servi par une sono proche de la perfection. JUDAS PRIEST nous sort le grand jeu et la recette – pourtant éculée avec les décennies – n’a pas pris une seule ride. Que du contraire : avec les années passant, le formule s’est encore tonifiée et le breuvage corsé davantage, à l’instar d’une soupe de grand-mère ou d’une choucroute dégageant un fumet plus puissant encore quand longuement réchauffée à feu doux.

JudasPriest16122015_0324.JPG
JUDAS PRIEST demeure synonyme de heavy metal grandiloquent dans toute sa pleine démesure musicale et scénique, mais néanmoins tout en finesse et en (relative) sobriété. Ou quand un ogre joue le fin gourmet. British steel & master class, ni plus ni moins.

JudasPriest16122015_0016.JPG JudasPriest16122015_0042.JPG JudasPriest16122015_0061.JPG JudasPriest16122015_0074.JPG JudasPriest16122015_0079.JPG JudasPriest16122015_0177.JPG JudasPriest16122015_0232.JPG JudasPriest16122015_0249.JPG JudasPriest16122015_0284.JPG

Cuir, clous, cravache, chaînes et canne – le grand barnum du heavy metal est fidèle à ce qu’on attend de lui : une grand messe noire aux tempos lourds et méchants, mais sans esbroufe ni tape à l’œil, si ce ne sont peut-être les (trop?) nombreuses tenues d’Halford qui virilisent davantage encore la rétine. Rien que du pur et du naturel, sans fard ni faux semblant, ni anabolisant ni artifice. Le heavy metal dans toute sa splendeur, dans toute sa spontanéité, dans toute sa virilité mais en toute (relative) simplicité et sans show (sang chaud ?).

JudasPriest16122015_0165.JPG JudasPriest16122015_0186.JPG JudasPriest16122015_0166.JPG JudasPriest16122015_0199.JPG JudasPriest16122015_0230.JPG JudasPriest16122015_0234.JPG JudasPriest16122015_0235.JPG JudasPriest16122015_0252.JPG JudasPriest16122015_0298.JPG JudasPriest16122015_0329.JPG JudasPriest16122015_0336.JPG JudasPriest16122015_0337.JPG

Pas besoin de faire mieux que nature lorsqu’on est l’alpha et l’oméga de la discipline. Nous ne sommes pourtant pas les premiers adeptes de la discipline, c’est donc dire l’impression dévastatrice que nous laisse cette soirée orgiaque mais cependant – et paradoxalement – toute en retenue. Voire même peut-être tout en retrait pour ce qui est d’Halford qui semble avoir laissé le leadership à Hill, le petit nouveau.

JudasPriest16122015_0324.JPG JudasPriest16122015_0286.JPG JudasPriest16122015_0323.JPG

Cette prestation époustouflante de JUDAS PRIEST rend d’autant plus décevante le petite heure d’UFO officiant en open-act. Nous attendions pourtant avec énormément de plaisir ces retrouvailles, mais celles-ci sont gâchées par une sonorisation pourave et un show sans âme ni grande conviction malgré tout le respect que nous vouons à l’Ovni.

UFO_16dec2015_0059.JPG
Assurément la moins bonne prestation d’UFO à laquelle il nous ait été donné d’assister, mais assurément pas au point de mériter ces désormais traditionnels sifflements de Flamoutches lorsque les artistes ont la courtoisie de s’essayer à quelques mots de français. C’en devient une minable et déplorable habitude, que l’on soit à Forest National ou à l‘Ancienne Belgique.

UFO-Bxl-16dec2015.jpg UFO_16dec2015_0248.JPG UFO_Bxl_16dec2015.jpg

Les quasi septantenaires d’outre-Manche étaient donc à la fête ce soir, et sur leur thirty one siouplait. Ce n’est pas la prestation très moyenne du très élégant Phil Mogg (plaisantant sur ses problèmes – bien visibles – de dentition) ou celle du peu sémillant Bob Halford (qui n’avait pas la tchatche) qui terniront un tableau final. De jeunes loups en auraient rajouté pour faire déborder le vase, mais pas JUDAS PRIEST qui connaît les effets néfastes du trop plein: plus on en renverse, moins on en boit…

JudasPriest16122015_0302.JPG JudasPriest16122015_0308.JPG JudasPriest16122015_0332.JPG JudasPriest16122015_0312.JPG

Judas_Priest_Bxl_2015.jpg

Now online : UFO + JUDAS PRIEST – Brussels – Dec. 16th

JudasPriest16122015_0108.JPG

Now online : WHITESNAKE – Bruxelles – 01 déc. 2015

SAMSUNG CAMERA PICTURES

WHITESNAKE – Bruxelles / Brussels – 1er décembre 2015

SAMSUNG CAMERA PICTURES
"Nous réouvrons nos portes ce mardi 1er décembre pour le concert de Whitesnake", annonce Forest National suite à 10 jours de fermeture et d’annulations en tous genres pour cause d’alerte-attentat niveau 4 à Bruxelles. Ouf, à un jour près, ce concert était lui aussi annulé et nous n’aurions pu jouir du plaisir de revoir 110 minutes durant un grand contributeur à l’histoire du rock british – et donc du rock mondial. Examining the pre-1987 Whitesnake, they were one of the best blues-rock bands you’re ever likely to hear...

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Avec d’omni-présentes background vocals qui (biffez les mentions inutiles) noient / supportent / camouflent / secondent quelque peu l’organe du beau David Coverdale, la voix de WHITESNAKE semble néanmoins tenir la distance malgré les années qui s’accumulent au compteur. A l’instar soit dit en passant de son physique en général: mais quel est donc son élixir de "jeunesse" qui fait que les six années qui se sont écoulées depuis notre dernier face-à-face aient laissé davantage de stigmate sur notre corps devenu que chez cet inoxydable et inoxydé Coverdale ?! Des noms, on veut des noms ! Quel est son sorcier, quelle est sa recette, qui est son gourou, de quoi est composée cette mixture dont il se ressert d’ailleurs plus d’une fois en cours de concert…?!

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Ce Purple Tour 2015 fait ainsi la part belle aux compositions datant de l’époque où Coverdale officiait encore au sein de Deep Purple. Il n’en demeure pas moins que la set-list ne néglige nullement les indémodables classiques et incontournables hits estampillés WHITESNAKE, malgré l’absence de Dough Aldrich (heureusement croisé récemment au Spirit of 66 aux côté de Glenn Hughes). Autre transfuge évidemment absent ce soir: Bernie Marsden, rencontré lui aussi par bonheur cet été au Ramblin’ Man. Si Deep Purple reste ainsi indirectement le fil rouge de nos récents gigs, il en est quelque peu de même de Ted Nugent avec la présence ce soir à Forest National de deux de ses anciens comparses avec qui nous avons passé deux-trois soirées lors de son US Tour 2000: Tommy Aldridge qui est toujours aux drums de WHITESNAKE ce soir et Marco Mendoza qui, après avoir ensuite quitté Thin Lizzy, officie maintenant à la basse des DEAD DAISIES qui assurent une remarquable et décoiffante première partie.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

WHITESNAKE assure en définitive un concert de bonne facture, sans surprise ni coup d’éclat particulier même si certains morceaux ont, sur scène, moins bien vieilli que d’autres: comme le vin, il est des millésimes qui tiennent moins bien la distance, ce qui n’enlève rien au (re)nom du château qui les a produits. A déplorer toutefois la longueur, la lourdeur et la fatuité des deux aussi interminables qu’inutiles soli de guitare: s’ils sont d’un affligeant soporifisme, ils permettent probablement à Coverdale d’aller se repoudrer le nez et changer de toilette. Défilé de mode ou concert, sa garde-robe sera une troisième fois sollicitée lors du drum-solo d’Aldridge qui nous laisse quant à lui une impression cette fois nettement plus positive de par la créativité qu’on lui (re)connaissait déjà par ailleurs. Quand on n’a plus rien à prouver…

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Nous aurions préféré que WHITESNAKE nous convie dans l’intimité d’une Ancienne Belgique surchauffée comme ce fut le cas lors de son dernier passage par Bruxelles, mais Forest National en configuration club (bien, très bien rempli) a néanmoins tenu la distance. Un voyage dans le temps et dans des sonorités du siècle dernier que nous avons savouré sans culpabilité aucune comme une madeleine enfouie, et que The DEAD DAISIES en première partie ont réellement contribué à magnifier, et pas qu’en affichant un line-up de belles brochettes d’ex-Motley Crue, ex-Thin Lizzy, ex-Ted Nugent et ex-Guns’n’Roses, excusez du peu.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

WARREN HAYNES Band – Limbourg – 17 novembre 2015


En débutant son set avec le Imagine de John Lennon mais en version so(m)brement instrumentale, Warren HAYNES rend lui aussi hommage mais à sa manière aux victimes parisiennes des attaques terroristes de vendredi dernier. Avec l’humilité, la décence et la retenue des grands : sans un seul mot introductif, sans une phrase par la suite… Un seul morceau d’entrée de jeu et tout est dit, sans même une allusion plus appuyée pour qui n’aurait pas compris la densité du moment: let the music do the talking….

Wwarren_Haynes_17nov2015.jpg
Accompagné par un remarquable lead violon virevoltant et un banjo tout aussi lead et électrifié, c’est toute une partie du répertoire de GOV’T MULE et des ALLMAN BROTHERS que la clique à HAYNES fait tout à coup sonner fort cajun et Bayou – et ce n’est pas pour nous déplaire. Par contre, le blue grass fort appuyé dans lequel Warren a récemment viré est moins excitant, moins entertaining, mais on s’en accommode. L’acoustique toujours aussi exceptionnelle du Kursaal de Limbourg rajoute à l’esthétique du cadre, même s’il l’on suppute les lieux moins reluisants en pleine lumière qu’ils ne le sont de par la magie d’un light show sobre mais efficace. Welcome back in Europe, Mr. Haynes, ce fut un réel plaisir de se taper l’incruste deux heures et demi durant en votre compagnie, même sans le Mule

Warren_Haynes_2015_0001.JPG Warren_Haynes_2015_0004.JPG Warren_Haynes_2015_0009.JPG Warren_Haynes_2015_0110.JPG Warren_Haynes_2015_0106.JPG Warren_Haynes_2015_0141.JPG

Now online : SIMPLE MINDS @ Brussels – 14 nov. 2015

SimpleMinds_Brussels2015.JPG Simple_Minds_Bruxelles2015.JPG