Now online et toujours dans notre GALERY de portraits Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
Étiquette : Cabaret Vert Festival
Tantôt avec « s », tantôt sans « s », Charleville-Mézières ou plutôt le Cabaret Vert se labellise Ardenne(s) comme si la cité de Rimbaud ne savait de quelle extrémité de la Meuse se revendiquer: côté source française ou côté embouchure belge. Aux bars, l’Orval et la Chimay se disputent la place aux productions brassicoles françaises. Idem pour casser la croûte: avec ses exigences éco-responsables sans pareilles, le Cabaret s’approvisionne en circuit court auprès de producteurs locaux dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres.



Le solde est à l’avenant, des sanitaires à la production électrique, du recyclage des détritus aux infrastructures. Le Cabaret Vert est un festival définitivement semblable à aucun autre, et ce n’est pas uniquement pour son éclectisme en termes d’affiche mais également en matière de diversité culturelle (festival BD, cinéma,…) et d’engagement politique (débats, think-tanks de réflexion,…).









Tenue sous un ciel radieux, l’édition 2025 du Cabaret Vert a rassemblé 101.000 festivaliers durant ces 4 jours de découvertes, de liberté et d’émotions: chaque espace a porté l’énergie collective du festival et ouvert une parenthèse hors du temps. 83 groupes, 70 auteurs de BD, 300 journalistes et photographes, 650 partenaires: marquée par ses engagements durables et par le brassage des générations, cette Blue Edition rappelle combien nous avons besoin de nous retrouver pour vibrer ensemble.






Zoom sur la journée du samedi 16 août affichant quelques perles et découvertes notables sur la scène Razorback, le vilain garnement des 4 scènes déployées de part et d’autre de la Meuse. RESOLVE tes problèmes à coup de métal ! S’appuyant sur un passage remarqué au Hellfest ainsi que sur deux années de tournées internationales, RESOLVE s’impose comme l’étoile montante du métalcore français. Pour notre part pas particulièrement amateur (ni connaisseur) du genre, force est toutefois de constater que les Français délivrent un set parfaitement audible et hautement appréciable. Se démarquant des stéréotypes en vigueur dans le style, le combo peut se prévaloir de compos qui tiennent admirablement bien la route et un jeu de scène digne d’une tête d’affiche.




Pionnier du rap français dans les années 90, MC★SOLAAR continue d’être considéré l’une des plus belles plumes de la scène francophone. Le rap, qu’il soit français ou international, n’est pas notre créneau – que du contraire. Et quand les consignes sont à ce point claires et nettes en provenance de l’artiste (« Aucun photographe autorisé dans le pit »), passez votre chemin il n’y a rien à voir et encore moins à entendre…







Avec leur punk-rock qui fait trembler les injustices, The LINDA LINDAS sont devenues virales avec leur performance de « Racist, Sexist, Boy » à la bibliothèque publique de Los Angeles. Depuis, elles crient contre l’injustice, chantent sur l’adolescence, déclament liberté et rébellion en incarnant l’altruisme punk sur un mode post-punk, garage-rock, power-pop toutefois trop propret et trop gentillet à notre oreille mais qui a tout pour porter les 4 filles (nous n’en comptions que 3…) au firmament du mainstream.









Alan WALKER nous fait fuir le festival sans même attendre le set de LEPROUS auquel nous aspirions. C’est dire. Puis à quoi bon shooter un type au visage à moitié dissimulé, seul sur une immense scène, qui chipote à des boutons pour en faire sortir des sons tout ce qu’il y a de plus synthétiques et sans âme ? Rien que ses conditions photos nous font sourire (à défaut de pleurer): les photographes doivent être intégralement habillés de noir dans le pit-photo et ne peuvent rester statiques. Pincez-nous (et pour les autres conditions hallucinantes, voir photo ci-dessus en début de post…). Heureusement, la FEDERATION FRANCAISE DE FUNCK (FFF) et QUEENS of the STONE AGE auront quant à eux amplement fait notre journée (voir aussi ici et ici) et ça, moussaillon, ça n’a pas de prix.

Tenue sous un ciel radieux 4 jours durant, l’édition 2025 du Cabaret Vert a rassemblé 101 000 festivaliers épris de découvertes, de liberté et d’émotions. Concerts, BD, cinéma, débats : chaque espace a porté l’énergie collective du festival et ouvert une parenthèse hors du temps. Marquée par ses engagements durables et par le brassage des générations, cette Blue Edition 2025 rappelle combien nous avons besoin de nous retrouver pour vibrer ensemble. Et si ce n’est pas FFF qui en est la plus vibrante illustration, on veut bien manger notre objectif…
Now online et toujours dans notre GALERY de portraits Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
La scène Razorback a pris de l’embonpoint, au point de devenir une quasi seconde mainstage. Sa programmation reste quant à elle fidèle à son ADN originelle : du brut et du brutal. FFF (alias Fédération Française de Funck) fait peut-être exception avec son funk-rock plus brut que brutal, mais l’esprit Razorback transpire de tous leurs pores.








Enfilez votre camisole de Funck : FFF, c’est une baffe de bonne humeur dans la gueule, un direct du droit d’énergie, de riffs musculeux, de funk et de fun. Fédération Française de Funck : la (notre) révélation de ce samedi de Cabaret Vert. FFF balance tout, ferraille lourd et donne la charge magistralement tabassée par une rythmique dont le tempo funk bien bourrin braconne merveilleusement. Les riffs alambiqués sont bloqués en mode rafale et le groupe joue en permanence la rupture funk-rock / rock-funk avec subtilité, quand ce n’est pas un cuivre qui vient subitement tournoyer et faire monter l’écume sur fond d’électricité sous pression.






Et avec le sourire, siouplait : les gars, hilares, prennent manifestement leur pied en communiquant leu fun(ck) à un public conquis que le leur rend intégralement dans un joyeux bordel – à tel point que les photographes doivent finalement évacuer le pit à mi-concert alors que tout le set était initialement open-bar photos.








La FFF livre ainsi un concert endiablé à l’image de leur style musical qui perdure depuis 23 ans déjà en continuant de faire jaillir les tripes : génial ovni du funk, FFF fait naître une fusion de rock et de funk parée pour faire balloter les corps dans un tourbillon charnel tout en couchant des textes qui saisissent avec subtilité l’énergie des combats pour la cause des femmes et la protection de l’environnement.






Tout en fougue, chair et sueur, le combo francilien met la foule de Razorback en fusion derrière leur apparence Martin Circus (le bassiste arborant une cagoule à l’effigie de Sulli, personnage phare de Monstre et Cie, tout en mâchouillant un mediator) et à l’air de ne pas y toucher. La Fédération Française de Funck, un band à l’énergie et à l’efficacité bigrement redoutables et aux compositions qui – dans leur version live du moins – s’avèrent tout bonnement cataclysmiques. Un cataclysme de fun, de funk, de soul et d’un rock incandescent qui lume et irradie comme une coulée continue : FFF – Fédération Française de Funck, assurément notre coup de cœur du jour.







Et quantité d’autres merveilles et découvertes au coeur de ce festival définitivement pas comme les autres et qui donne aux Ardennes françaises (pléonasme) un air de jardin des délices et d’ailleurs. De cet ailleurs que d’aucuns appellent Eden ou Olympe et que nous appellerons quant à nous tous simplement nirvana. « Bonsoir, je suis heureux d’être parmi vous ce soir… My name is Will Smith ». Sacré Josh va, toujours le mot pour rire ! Quand ce n’est pas le coup de bottine dans la g… des photographes…
Now online et toujours dans notre GALERY de portraits Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
On se souvient toujours de sa première fois, et ce soir est notre premier QOTSA après bien des rendez-vous manqués – dont l’annulation de la bande à Josh Homme ici-même pas plus tard que l’année dernière. On n’a jamais été le plus grand des fans de QUEENS of the STONE AGE, mais il est de ces groupes auxquels il faut s’être frotté de très près au moins une fois – a fortiori s’ils tirent leurs racines et pompent leur sève de Kyuss, de Soundgarden, de Pearl Jam et de Monster Magnet en en syphonnant pour certains leurs meilleurs éléments constitutifs.









L’impressionnante scène Zanzibar est plongée dans le noir alors que le soleil vient de disparaître de l’horizon, laissant béat Josh Homme devant le spectacle face à lui des arbres illuminés de mille leds multicolores. What a beautiful view… lâche donc celui qui vient de se présenter à la foule comme Will Smith (ah ah ah). Si nous n’avons donc jamais été le plus grand des fans de QOTSA (même si leur présence justifie à elle seule la nôtre), force est d’avouer que le band nous envoie ce soir une belle mandale dans les gencives avec une set-list qui nous réconcilie définitivement avec les Ricains – ou plutôt qui nous fait définitivement tomber sous leur charme.









La plaine du Cabaret baignée dans une poussière sablonneuse hume bon Palm Desert, là-même où Joshua Homme dans le décor des années 1990 forma Queens of the Stone Age, entité musicale multidimensionnelle qui aujourd’hui dépasse le genre qu’elle a elle-même créé. Trop prolifique, ambitieuse et brillante pour être limitée par les frontières d’un style unique, la formation s’est depuis transformée en un mastodonte musical qui déploie devant nos yeux tout son charisme par sa présence irradiante.









Ce qui a commencé par des generator parties dans le désert s’est transformé en concerts à guichets fermés et en têtes d’affiche des plus grands festivals de par le monde. Indéniablement rock — toujours —, QOTSA est imprégné d’une énergie brute, d’une sueur et d’une magie noire unique que seuls Homme et ses acolytes savent insuffler.








Le management est américain – et donc strict sur les règles: pas de photographes face à la scène, uniquement du côté droit ou gauche du pit-photo. Et interdiction d’en bouger durant le temps imparti pour shooter. Dès lors pas question de faire le mauvais choix, et quand on sait que Homme est gaucher la question ne se pose pas trop longtemps – même pas longtemps du tout. Dommage néanmoins pour le manque de diversité des angles de prise de vue valorisant bien pauvrement et trop injustement un set en tous points remarquable et qui mérite bien plus…
Quelques chiffres clés de l’édition 2024 du CABARET VERT, non peut-être ?! 107 000 festivaliers, 5 scènes, 108 concerts, 70 auteurs de BD, 8 tables rondes et 5 ateliers à l’IDéal, 12 longs-métrages dont des inédits et 104 courts métrages à l’espace Ciné de l’IDéal, 346 Journalistes accrédités, 15 offres de mobilité douce, 2500 bénévoles et 600 partenaires pour une des plus belles réussites ardennaises de ces dernières années. Et surtout un nombre incalculable de clichés signés Intensities in 10s Cities!




Notre Cabaret Vert à nous, jour 2 en ce dimanche 18 août, s’est quant à lui cantonné à programme plus modeste: MASS HYSTERIA que nous découvrions enfin live onstage – et quelle percutante découverte que celle-là ! – ainsi que les valeurs sûres de SHAKA PONK dont nous ne finissons pas d’assister à leurs nièmes adieux en l’espace de quelques mois. Impasse photographique sur KORN à défaut d’accréditation photo: les Californiens ne réservaient le pit qu’à une poignée de gros médias, et nous n’avions pas coeur à rééditer la pénible tâche de shooter le band depuis la foule, à l’instar d’une certaine PJ HARVEY qui, l’avant-veille, a joué les divas en refusant tout bonnement le moindre photographe au pied de la scène.




Now online et toujours dans notre GALERY Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
Lors de la conférence de presse de clôture de ce 18ème Cabaret Vert, les organisateurs se prévalaient du fait qu’avec la boue qu’avaient produite les abondantes pluies de la veille, le festival était devenu légendaire. Car oui, la boue fait partie de tout festival légendaire, et un festival ne peut devenir légendaire qu’avec sa boue. Et son cortège de photos donc mythiques et légendaires. Pas faux…






Nous, ce qui nous secoue plus particulièrement en ce dimanche fin d’après-midi, c’est la prestation de MASS HYSTERIA qui nous scotche grave. Depuis le temps que nous voulions voir le combo, cette première ne nous déçoit nullement – que du contraire.




Un death wall de la mort-qui-tue, des mosh pits à décorner les boeufs et à démembrer les plus fringants des headbangers, les Français ont littéralement retourné l’audience du début à la fin de leur set. Et que dire du moment où les enfants et jeunes ados présents dans l’assistance ont été invités à rejoindre la scène pour faire de cette prestation un véritable moment d’anthologie.






La jauge maximale de 32.000 festivaliers atteinte ce dimanche 18 août 2024 (sold out) concourt aux près de 110.000 spectateurs qu’ont drainés ces 4 jours de déambulation à n’en plus finir autour d’un fleuve, par des ponts jetés entre ses deux rives, 4 jours enchantés sous la cathédrale formé par la cîme des arbres ou par le chapiteau des deux immenses scènes. Mais qu’importe le nombre de festivaliers, les bénévoles et organisateurs amateurs du Cabaret Vert ne recherchent pas la quantité mais la qualité, loin des objectifs financiers et de retour sur investissements des grands majors à la manoeuvre ailleurs.






Avec déjà presque trente ans de carrière derrière eux, MASS HYSTERIA est un groupe qui vient des quatre coins de France – avec de surcroit le batteur qui joue à domicile ici à Charleville-Mézières aux côtés d’un chanteur breton de guitaristes parisiens et d’un bassiste irlandais. Rock à tendance métal mais le tout chanté en français, MASS HYSTERIA balance des textes engagé. Engagés mais positifs, avec leur devise « positif à bloc ». Mais surtout – surtout – le band n’est piloté par personne, n’est ni de gauche, ni de droite, ni de centre et essaie juste dans ses morceaux de décortiquer les absurdités des uns et des autres. Avec des morceaux plus philosophiques, voire poétiques ou d’amour, c’est en fait un tiers de morceaux engagés et deux tiers de morceaux positifs avec une philosophie et poésie de la langue française. Oui môssieur.








Au Cabaret Vert règne la démarche de développement territorial et durable d’un éco-festival prônant les circuits courts du producteur au consommateur, en défendant une nourriture de qualité aux antipodes de la mal-bouffe et en offrant à prix démocratiques de divins breuvages, parfois semi-artisanaux. Le Cabaret Vert ne sera jamais un festival comme un autre: on y vient pour l’affiche et pour la zique, puis on reste coincé dans les nombreuses arcanes culturelles et thématiques multiculturelles qui foisonnent de-ci de-là le long de la Meuse, dans les sous-bois ou dans les infrastructures en dur.








Activiste et engagé dans les valeurs éco-durables et de développement territorial intégré, le Cabaret Vert – et son association FLAP qui en est le bras séculier – est avant tout militant: zéro déchet est un objectif poursuivi de longue date (presqu’atteint, oserions-nous dire), au même titre qu’une autosuffisance et une indépendance énergétique prévues à l’horizon 2030, ce qui sera tout profit pour le voisinage 360 jours par an. Animés d’une foi et d’une ferveur dans la poursuite de l’intérêt général et mettant l’humain, le durable et l’éco-responsabilité au centre de leurs préoccupations, les organisateurs sont tout simplement atypiques dans le paysage des festivals européens, même s’ils sont entrés dans le top 10 des plus gros festivals français. Presqu’à leur insu, serait-on tenté de dire, tant ils ont opté pour la qualité au détriment de la quantité et du chiffre.









Activite et engagé, SHAKA PONK l’est assurément au même niveau et au même degré d’intensité. Même peut-être un peu trop serions-nous tentés d’écrire ? Ardents défenseurs militantistes voués de longue date à la noble cause de Sea Sheperd, SHAKA PONK se fait un devoir ce soir de plaider en (trop) long et en (trop) large la cause de son leader Paul Watson toujours emprisonné au Groenland – mais ce n’est pas tout.








A la poursuite de leur idéal, les organisateurs ont façonné le Cabaret Vert à leur image: intègres et généreux, désintéressés et visionnaires. On a – de nouveau – adoré les changements topographiques du festival, les nouvelles allées boisées et les nouveaux passages sur la Meuse, les coins de restauration et de picole tout comme les wc verts et les espaces culturels. Et la zone VIP/presse/partenaires et son catering toujours aussi impressionnant. Et une programmation toujours aussi… déstabilisante d’éclectisme. Les organisateurs nous avouent continuer à réfléchir à l’option « journées thématiques » versus « journées éclectiques », tant rock, métal, hip-hop, reggae, urban, garage, clubbing, indie ou frenchy se côtoient, parfois dans un joyeux désordre (selon la police) ou une vigoureuse émulation (selon les manifestants) !






Après avoir pris fait et cause pour Sea Shepherd, c’est la cause palestinienne qu’endosse SHAKA PONK en arborant le drapeau de l’entité. De bon goût, de mauvais goût ? Disons plutôt de mauvais aloi tant les discours engagés tirent en longueur au détriment d’un show qui avait pourtant tout pour plaire à la majorité. Mais trop is te veel…







Les trois gonzesses de SAY SHE SHE auront fait moins de vagues en début de journée, et c’est presque mieux ainsi. Quant à KORN qui clôture en beauté cette quatrième et dernière journée de festival, nous ne serons malheureusement pas de la poignée des quelques rares photographes autorisés à pénétrer le pit-photo pour immortaliser l’instant. On va donc se replier sur quelques clichés tirés lors de leur dernier passage par Charleville-Mézières en 2017



Challenge chaque année renouvelé, le CABARET VERT ce n’est pas seulement de la musique: c’est une expérience immersive où l’art et la nature se rencontrent (Vert, vous avez dit VERT ?!), des concerts de malade sur 5 scènes différentes, une table ronde passionnante à l’IDéal, des pépites cinématographiques à découvrir sans oublier le festival BD qui vous en met plein les mirettes. Envie de chiller ? Rendez-vous à l’Estaminet pour des animations coolissimes. Et pour les gourmets, direction les stands locaux et gourmands pour régaler vos papilles (et on ne vous parle même pas des Trappistes belges à prix d’ami). Dans une nouvelle configuration géographique pour le moins déstabilisante mais totalement réussie, le CABARET VERT a une nouvelle fois repoussé les limites de la créativité et de l’originalité pour nous offrir un cadre et un décor à couper le souffle où la nature, l’eau et la forêt reprennent tous leurs droits.



Pour ce premier soir, et en l’absence regrettée de Queen Of The Stone Age retenus aux States pour raisons médicales, PJ HARVEY a charmé la plaine, DESTROY BOYS a surpris le bon peuple, FLOOGING MOLLY a payé sa tournée générale de Guinness et FONTAINES DC (en remplacement de Queen Of The Stone Age) ne nous a pas séduit…
Now online et déjà dans notre GALERY Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…



Cette édition unique a relevé le challenge de vivre un festival autour d’un fleuve : la Meuse. Entre deux rives, le public a pu évoluer dans un espace d’évasion et de créativité sans limite. Quatre jours d’effervescence, de vibrations, de partages et de découvertes sous le soleil (et parfois sous la pluie, fidèle compagne des festivals qui sont entrés dans la légende), qui marqueront les esprits de cette aventure inédite.









La foule n’a d’yeux (dieu ?) que pour la sensuelle et lead de DESTROY BOYS : en adepte de la pilosité pubienne revendiquée et assumée – mieux : exhibée (on est punk ou on ne l’est pas) – elle nous démonte la main stage alors qu’il n’est pas encore l’heure du goûter, ou à peine. Le punk rock des Californiens va à ravir au Cabaret Vert qui a trouvé sa totale antithèse à PJ HARVEY. La Belle et les Bêtes pour le meilleur et sans le pire…












Le Cabaret Vert, c’est aussi des ponts entre deux rives qui révèlent une grande scène magnifiée. Cette année, le fleuve est devenu le cœur battant du festival, reliant les deux rives grâce à des ponts éphémères sur lesquels chaque pas invitait à une exploration sonore entre différents mondes : ceux du Greenfloor, où rap et techno rave résonnent dans une cathédrale naturelle à l’immense nef de colonnes d’arbres; du Razorback qui sonne le réveil des guitares s’aventurant aux confins de tous les styles musicaux, même les plus urbains, ou du Zion Club, véritable sound system boisé et onirique, comme si la folie du carnaval de Notting Hill prenait ses quartiers le long de la Meuse.






Mais tandis qu’on s’égare en évocations oniriques, DESTROY BOYS poursuit son travail de mass-destruction sur la scène principale où le bonheur de notre objectif se mêle au plaisir d’un public tout acquis à sa cause – et l’on ne parle pas du dispensable keffieh palestinien qui sera porté (arboré ?) pour la première mais pas pour la dernière fois de la journée.








Une traversée des esthétiques où générations, musiques et écosystèmes se rejoignent au Cabaret Vert: les festivaliers ont ainsi voyagé entre les univers, découvrant alors une scène Zanzibar nichée au cœur de sa nouvelle plaine bordée d’arbres et des murs de l’ancienne usine de la Macerienne, en cours de réhabilitation : une nouvelle Arena propulsant désormais le Cabaret Vert au même rang que les grands festivals européens.









L’heure du thé a sonné celle de la Guinness: FLOGGING MOLLY est fidèle à sa légende et arrose la foule de sa bonne humeur joviale et contagieuse. D’une Californie à l’autre, on passe d’une pilosité à une autre et la masculine n’est pas foncièrement la plus virile…









FLOGGIN MOLLY, c’est comme la rhubarbe: ça se coince dans les dents quand elle est crue, mais elle glisse dans la tuyauterie quand elle est bien cuite. Et en marmelade, c’est aussi du FLOGGING MOLLY: on n’en perd les sens pour en savourer toute l’essence.











La Musique fait l’unité au Cabaret Vert. Au fil de l’eau et des 5 scènes, les festivaliers ont pu naviguer sur une programmation musicale au-delà des 100 artistes. Un casting 2024 international et ambitieux se jouant des styles, des générations et des passeports – à l’image d’une PJ HARVEY qui semble flotter sur un petit nuage traversant la main stage…






À la croisée des mondes; le Cabaret Vert, bien plus qu’un festival. C’est la musique qui rencontre la BD. Ce sont aussi les documentaires et les clips, en lien avec la musique et la BD, diffusés sur les deux écrans de l’Espace Ciné de l’IDéal, parmi lesquels la projection du documentaire de PJ Harvey : “A dog called money”.








Dommage néanmoins que la bien-nommée PJ ait joué sa diva en refusant l’accès au pit-photo à l’ensemble des photographes accrédités, condamnés à officier depuis le beau milieu du public dans des conditions peu optimales pour offrir un travail de qualité (quoi qu’on ait fait tout notre possible pour en tirer le meilleur parti).










Cabaret Verrrrt, on vous dit. Suite au bilan carbone présenté en 2023 après certification par l’organisme A Greener Festival – seulement deux festivals français récompensés – est lancée la première phase du processus de décarbonation du festival, avec, pour commencer, des objectifs clairement identifiés sur l’énergie : 100 % d’énergie renouvelable pour le Cabaret Vert d’ici 2030 ; une autonomie énergétique couvrant 95 % des besoins du festival ; la création d’une communauté locale autour de l’autoconsommation énergétique avec la production de 3 mégawatts à l’année.







Quant à FONTAINES DC qui remplace QUEENS OF THE STONE AGE, autant avouer qu’ils n’arrivent pas à leur cheville et que le Cabaret Vert n’en sort pas gagnant.
Alignement des planètes. C’est ainsi que s’achève ce 17ème voyage dans la galaxie Cabaret Vert. Pour les plus vaillants, 5 jours, 5 nuits suspendus dans une bulle végétale à se laisser glisser au cœur des 5 planètes – 5 scènes – si singulières et magiques de ce Cabaret multiVer(t)s. 2.500 bénévoles soudés et passionnés soutenus par 600 partenaires plus engagés que jamais, 335 journalistes accrédités et une foule de 127.000 festivaliers heureux, divers et joviaux qui a parcouru – avec délice – les sous-bois, les allées et pelouses de la plaine de la Macérienne. A chacune de ces scènes, son univers, son esthétique et ses codes, ses styles et son cachet pour y accueillir 130 artistes…



La reformation bouillonnante (bordélique ?) et déchaînée d’ENHANCER ou encore la prestation habitée de WOLFMOTHER sans oublier la bonne humeur de DROPKICK MURPHYS ou le set déjanté d’INSPECTOR CLUZO mais aux propos tellement en phase avec l’ADN du Cabaret Vert. Et puis DINOS, CYPRESS HILL et tant d’autres.



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