BRONSKI BEAT – 16 novembre 1984 – Leuven

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Erreur de jeunesse, coup de cœur du moment, un moment de tendresse au milieu d’un monde de brutes et petite incartade non vraiment rock’n’rollesque ?! Bronski Beat semble en effet le cheveu dans la soupe, non ?! Nous sommes en 1984, en pleine vague new wave et autres tendances électroniques made in England, entre Human League et Yazoo pour ne citer qu’eux parmi des dizaines d’autres. Bref, nous sommes en pleines eighties – que de souvenirs, que d’insouciance et que de bonheur(s) au temps de la mode Pisang Ambon dans les soirées de kots et de cercles où la musique était encore de la musique, avec des instruments et des mélodies – pas que du beat et d’infâmes boîtes à rythme… Le Manhattan à Leuven doit être la seule boîte qui m’ait vu franchir ses portes plus d’une fois. Parce que c’était Leuven. Parce que c’était le Manhattan. Et en l’occurrence un beau soir de novembre 1984, parce que j’y fêtais mes 20 ans en compagnie de Jimy Sommerville ! Au suivant, please, au suivant, vite…

MONSTERS OF ROCK – 1 sept. 1984 – Karlsruhe

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Mon premier "vrai" festival, dans le stade – impressionnant – de Karlsruhe (Allemagne) avec AC-DC en tête d’affiche – 3ème fois que notre route se croise, et pour mon plus grand bonheur. Que du beau monde sur scène au préalable – enfin, presque: ACCEPT (berk !), MOTLEY CRUE (argh !), puis quand même Gary MOORE (qui vient alors de quitter Thin Lizzy et qui n’a pas encore sombré dans un blues (?) soporiphique et commercial), mais surtout Ronnie James DIO (une des plus belles voix du rock ?) inaugurant son Last in Line , notre cinglé d’Ozzy OSBOURNE (toujours capable du meilleur comme du pire…), et enfin nos compères de VAN HALEN à la grande époque – l’unique époque, finalement: celle de David LEE ROTH: on aime ou on n’aime pas, en tous cas ce sont ceux qui n’aiment pas qui regrettent le plus de l’avoir raté en son temps, allez-y comprendre. Feu d’artifice et tout le toutim en fin de prestation acédécienne: vivement la prochaine…!

Ted NUGENT – 28 janvier 1984 – Forest National

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Après avoir côtoyé chaque jour le Nuge durant plus de 6 ans (lui, punaisé en deux dimensions aux murs de ma chambre), voici venue l’heure de mon premier face à face avec le grand Ted – un moment qui marque une vie ! Il sourit bien des fois, avec l’un ou l’autre clin d’oeil amusé, en voyant ce grand dadais que je suis – immobile, planté debout, presqu’hypnotisé en le dévorant littéralement des yeux à quelques mètres de la scène, fixe au milieu d’une foule gesticulante et hurlante. Une foule étrangère à la magie qui est en train de se produire, étrangère à la réaction en chaîne que ce face-à-face allait engendrer durant des décennies… K.O., je suis littéralement K.O. lorsque le Nuge quitte la scène, me pinçant pour m’assurer que ce n’était pas un rêve, tâchant de recouvrer mes esprits et quelques miettes de raison au bar en me rafraîchissant davantage que les idées. Immense. Puissant. Terrible…
Judas Priest peut jouer, peu m’importe: le Nuge est à Bruxelles, il est venu, il a vu et il a vaincu – les British qui assurent ensuite peuvent être bons, nuls, très bons ou lamentables: je ne suis plus de ce monde pour en attester (… d’ailleurs je suis sourd – If it’s too loud, you’re too old). La photo ci-après est la seule de ce site que jemprunte, hommage à son auteur maintenant décédé:

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RUSH – 12 mai 1983 – Forest National (Bruxelles)

S’il ne fallait en retenir qu’un en 1983, c’est bien celui-ci: RUSH dans un Forest National plein comme un oeuf – ce qui reste également leur dernière prestation sur le sol belge. Après des années et des années d’attente, après avoir usé microsillons et cassettes, après avoir prié dans mes rêves les plus fous la Reine d’Angleterre de m’accorder la nationalité Torontoise, cette soirée s’impose sans concession aucune malgré que nous soyons en pleine période de blocus. Mon premier rendez-vous face à face avec le trio canadien – le premier également d’une longue, longue série ! C’est l’époque du Signal World Tour 1983 – avec VANDENBERGH en première partie (en lieu et place de NAZARETH pourtant annoncé sur les affiches). Les lumières s’éteignent, la clameur monte… des frissons dans le dos jusqu’à l’échine, les mains moites, des bouffées de chaleur et le coeur qui bat la chamade: rien à redire, c’est ce qu’on appelle une première expérience. Et une sacrée bonne, à cet égard !

Le ticket…:

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AC / DC – 6 décembre 1982 – Forest National

Nos kangourous jouent à Saint-Nicolas dans un Forest National sold out et surchauffé. Nous arrivons de LLN tout juste au début de l’insipide concert de Y&T qui ouvre pour les Australiens, et quittons l’antre au dernier monstrueux coup de canon de For Those About To Rock, We Salute You – avant même que les lampes ne se rallument – pour reprendre le dernier train (…merci les trains-trams-bus). Second show d’AC-DC en trois ans, sans comparaison aucune avec les débuts de Brian JOHNSON à Arlon en 1980. Le show et les décibels sont de la partie – rien à redire, tout y est. Les bourdonnements dans les oreilles pendant quelques dizaines d’heures encore également.

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John WATTS – 14 avril 1982 – Ancienne Belgique

Avec les new-yorkais de FLESHSTONES en première partie, l’ex-leader de FISCHER-Z nous réserve un bien beau set aussi propret que propre sur lui. L‘Ancienne Belgique est encore cette salle de spectacle vieillotte et ringarde qui sent bon la poussière et le vieux, le moisi et le rance – comme dans un vieux cinéma – quand pas la veille chope et la cigarette. Nous sommes en rhéto, et débarquons à la capitale pour FISCHER-Z. Ce n’est pas vraiment FISCHER-Z mais John WATTS, mais finalement où est la différence…?! Non pas Vieille France mais plutôt Vieille Angleterre, Salute to you, Sir John WATTS.

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ZZ TOP & ROSE TATTOO – 17 octobre 1981 – Arlon

S’il faut n’en retenir qu’un seul en 1981, ce sont nos trois barbus à… Arlon ! Par défaut, malheureusement: plus aucun ticket, trace ni souvenir d’autres gigs de cette année 1981 où je me serais usé les côtes sur les barrières Nadar au premier rang… Le nain australien Angry ANDERSON qui manque de s’étrangler avec le câble de son micro pour chauffer la salle (un classique !), puis nos trois Texans au boogie-blues pure souche et bien graisseux qui envahissent la scène: joli et chaud, comme le Texas et l’Australie. Et bien avant que la redoutable machine commerciale ne propulse notre trio à l’avant-scène mondiale avec leurs pépées, leurs bagnoles et autres artifices commerciaux US. Back to the roots, Guys, back to the roots please…

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FREE BIRD – 19 décembre 1980 – Neufchâteau

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Ce ticket – ou plutôt cette maquette de ticket de concert – représente une immense valeur… sentimentale. En tous cas pour les trois ados que nous sommes à organiser ce premier (oui, ce premier !) concert rock à Newcastle City. De mémoire, c’est un grand moment plein d’intensité et de plaisir mais de stress et d’angoisse aussi. 350 personnes affluent – merci papas et mamans pour le support, l’aide, les conseils, les coups de mains, le soutien, la confiance… et la prise de responsabilité(s) derrière les trois mineurs insolvables que nous sommes. Le ticket mentionne une première partie avant FREE BIRD: alors ça, ça… pour une surprise c’est une surprise, plus aucune idée de qui il s’agit !

FREE BIRD – 27 septembre 1980 – Bertrix

Qui donc se souvient de ce petit concert de ce petit groupe local dans une petite salle au fin fond d’un petit pays un beau jour de septembre 1980…?! Free Bird n’est à l’époque pas encore synonyme pour moi d’une certaine référence sudiste: ce n’est tout simplement qu’un petit groupe local qui se produit dans de petites salles au fin fond d’un petit pays. Le groupe est resté petit avant de disparaître bien vite, les salles ne se sont pas agrandies, et le pays non plus – et sans doute suivra-t-il également tôt ou tard le sort de ce band local. Pourquoi dès lors mentionner ce concert? Tout d’abord parce que ce ticket d’entrée côtoie des dizaines d’autres dans mes archives… et parce que ce sera l’occasion de revoir ce band moins de trois mois plus tard dans un tout autre contexte.

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AC / DC – 2 juillet 1980 – Arlon

La célébrité d’une personne se mesure, parait-il, à la souvenance que l’on a des circonstances de l’annonce de sa mort… Si tel est le cas, Bon SCOTT doit être une de ces célébrités. Dans le cas contraire, la musique n’aura perdu qu’un leader & chanteur charismatique et légendaire hors pair. Et à jamais irremplaçable.
Le concert d’AC-DC à Arlon en juillet 1980 tout bonnement le… second du band avec Brian JOHNSON en lieu et place de feu Bon SCOTT, manière de roder le rouleau compresseur AC-DC à l’occasion de petits gigs provinciaux en vue de retrouver bien vite sa place au firmament du rock’n’roll circus.
Après Trust, AC-DC à Arlon: la racaille et l’anti-culture au centre du débat public et politique (v. article). Ou quand la quatrième dimension est plus surréaliste que la troisième. En tous cas, quel concert ! Et merci à Malcom, Cliff et Phil: la meilleure – oui, la meilleure ! – section rythmique qu’il m’ait été donné d’apprécier bien des fois depuis lors.
L’affiche pour le moins vintage de ce mémorable concert est consultable au Chapitre 2 de "All The World is a Stage", en cliquant sur le lien en haut de la colonne de droite : http://www.intensities-in-10s-cities.eu

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