Redding Coghlan Bell – 17 octobre 1998 – Gouvy

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Une fois de plus, la Ferme Madelone vibre le temps d’un soir : une rythmique légendaire pour un concert unique en Belgique quand on pense aux trois gaillards qui se retrouvent aux tréfonds de l’Ardenne: The Redding Coghlan Bell Band ! Noel Redding, débauché par Jimi Hendrix à l’issue de sa première prestation avec les Animals, et avec qui il vivra ses plus grands moments entre 1966 et 1969 ; Eric Bell qui égaillera les plus faramineuses prestations de Thin Lizzy à la plus mémorable époque de Phil Lynott; John Coghlan qui sera le batteur attitré de Status Quo au moment de sa plus riche période. Nos trois amis nous donnent rendez-vous pour une soirée unique et mémorable dans un cadre tout aussi exceptionnel : un moment de très haute intensité. Quand je pense que Noël Redding était aux côtés de Jimi à Woodstock et que Bell côtoyait Phil dans les pubs de Dublin… Séquence émotion.

DEEP PURPLE – 24 sept. 1998 – Forest National

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Un des concerts qui me laissent le souvenir le plus positif de l’acoustique de Forest National: un son superbe. Et un solo de basse dantesque. Une grande soirée, manifestement, dans un Forest National en phase avec l’événement. Mais c’est étrange, le souvenir le plus vivace qui me reste est celui du trajet au cours duquel je découvre avec stupéfaction et surtout délectation « Rage & Glory » de Neil Young : la claque de l’année, ma découverte d’un grand bonhomme à côté duquel j’étais passé durant toutes ces années…

Antilliaanse Feesten – 15 août 1998 – Hoogstraeten

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Nouvelle descente à la frontière hollandaise – au propre comme au figuré ! Trois jours et deux nuits de cocktails, de barbecue, de ripaille, de musique et de franche rigolade… Pour ce qui est de la musique, des groupes et du reste, suite au prochain épisode !

GRASPOP METAL MEETING – 28 juin 1998 – Dessel

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Une vaste prairie, trois scènes, et des dizaines de milliers de t-shirt noirs ou de blousons de cuir de même couleur : le décor est planté, le spectacle est impressionnant ! La faune est à la hauteur de l’affiche : bigarrée et colorée, puissante et variée. Je retrouve Primus (après les avoir vus à sept reprises lorsqu’ils ouvraient pour Rush) sans tomber à nouveau sur leur charme. Dream Theater me semble toujours aussi soporifique, avec l’inconvénient majeure supplémentaire que je pensais – a tort – que leur jeu live donnerait un peu plus de vie, de corps, de chaleur et de cœur à leur musique froide au possible. Erreur : cette prestation me semble sans âme ni vie, bien qu’ils restent des musiciens hors paire et d’exceptionnels techniciens – mais de là à dire qu’ils sont charismatiques et que leur musique parlent aux tripes, non. Définitivement non… La toute grande foule est là pour le Sabbath, pour Black Sabbath qui aligne ici son line up originel et original : l’événement musical de l’année ! Ozzy, au micro, chauffe le public depuis le backstage avant même le commencement du show : « Do you fucking hear me ? ». Le concert est à la hauteur des espérances, de toutes les espérances : nous vivons un véritable moment d’anthologie ! Le double CD live qui succédera à cette tournée s’appelle « Reunion » – et le titre correspond admirablement à la réalité. L’image du jour ? Notre brave Ozzy qui se déculotte et expose ostensiblement son postérieur aux 50.000 paires d’yeux. Un classique, allez-vous me rétorquer. Effectivement. Mais jusqu’au moment où Ozzy dépose son micro pour bien écarter les fesses de ses deux mains…

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STATUS QUO – 29 mai 1998 – Luxembourg

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Quatre jours plus tard, d’une capitale (belge) à une autre (luxembourgeoise) : le Quo à la patinoire grand-ducale, ou comment faire fondre la glace avec trois accords seulement. Car ils y réussissent, les bougres ! C’est vrai que depuis le temps qu’ils les manient, leurs trois accords, ils savent comment s’y prendre pour les faire vibrer au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes. Bref : à quoi ressemble plus un concert de Status Quo qu’un autre concert de Status Quo?A un concert de Status Quo bien évidemment ! Pas de surprise donc – ni bonne ni mauvaise, juste une soirée prévisible à souhait et un set téléphoné qui n’enlève rien, strictement rien à la qualité de celui-ci…

G3 – 25 mai 1998 – Forest National

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Sans doute mon pire concert à Forest National ? Dépendant de mon chauffeur, je suis contraint d’attendre péniblement la fin de cette soirée. Sinon j’aurais quitté Forest en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Zonant entre le bar et la fosse, je nourris l’espoir que Michaël Schenker soit meilleur (moins pire) que Joe Satriani qui le précède dans l’ordre d’apparition sur scène. Mais en vain. J’espère ensuite qu’Uli Jon Roth me fasse rapidement oublier son compatriote, mais c’est peine perdue – le troisième show est digne du premier, voire du second. Rien, il n’y a strictement rien à retenir de cette soirée… Décevante nuit au cours de laquelle se succèdent trois virtuoses de la gratte, certainement, mais que tout cela est creux, vide, froid, inodore, incolore, sans âme ni chaleur. Bref : à l’image de Forest : quasi vide…

BOOGIE TOWN – 1er mai 1998 – Louvain la Neuve

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Entre odeurs de barbecues et vapeurs de haschisch, entre émanations de pains-saucisses et saveurs de bières fraîches, les 13 heures de Boogie Town de Louvain-la-Neuve sont fidèles à elles-mêmes. Sous un soleil de plomb au rendez-vous, la pelouse est jonchée de corps inertes et de gobelets vides – un festival comme un autre. Sous la tôle ondulée du Tennis Club du Parc, les décibels sont aussi au rendez-vous. La claque du jour s’appelle Big Sugar, en provenance de Toronto. Un impressionnant mur de Marshall, dressé après la prestation d’Omar & the Howlers qui le précède sur l’affiche, annonce la couleur. Et quelle couleur ! Avec Gordie Jonhson – alias Big Sugar – ça chauffe très méchamment dès le premier accord saluant leur entrée sur scène. Effet presqu’immédiat et surtout révélateur : à la première disto qui troue et déchire le brouhaha ambiant du hall, la grande foule reflue vers le soleil et l’herbe à l’extérieur, d’où les décibels semblent plus supportables ! Le reste du concert sera du même acabit. Ce blues graisseux teinté d’harmonica, syncopé de rythmes reggae et entrecoupé de riffs distorsionnés, est vraiment pour moi LA révélation du jour! A souligner auparavant, la superbe prestation de Lester Buttler, l’homme aux tatouages, pour qui ce doit être la dernière prestation scénique : il meurt trois jours plus tard, victime de l’overdose de trop au moment de reprendre son avion pour l’Amérique. Est-ce son dernier concert, ou a-t-il eu le temps de se produire une ultime fois le lendemain ? RIP… Steppenwolf nous balance son Born to be Wild en plein milieu de son set alors qu’on l’attendait intuitivement à l’occasion du rappel – ce qui enlève dès cet instant tout intérêt à attendre la fin de son show, de moyenne qualité de surcroît. Jimmy Vaughan, bouclant cette journée de bonheur, parvient presque à nous faire oublier son frère – et ce n’est pas peu dire. Qu’est-ce qu’il doive s’offrir comme gig là-haut, au paradis des rockers… !

Jimi Hendrix Festival – 11 fév. 1998 – Luxembourg

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Ma découverte de ce sympathique club qu’est Den Atelier à Schpountz City. Les jours qui ont précédé ce mini-festival ont été chauds, différents médias annonçant la venue de Ted Nugent himself en tête d’affiche. Un fax lui envoyé m’a vite fixé : le grand Ted me répond illico presto de sa plus belle plume qu’il n’en sera pas, occupé d’ailleurs à tourner aux States. Fausse rumeur donc, probablement colportée pour donner un coup de projecteur supplémentaire sur l’événement. C’est en tous cas bien la première fois que qu’un absent fait couler plus d’encre dans les médias que les présents… ! Second à l’affiche, le ou un des guitaristes de Manfred Mann Earth Band dont j’ai oublié le nom (!) succède à Tony MacAlpine. S’en suit le génial et prolixe Pat Travers – que je découvre enfin en chair et en os – avant que Steve Luckather (le guitariste de Toto) ne clôture les hostilités en fin de soirée, le tout avec Jimi Hendrix en toile de fond et avec ses géniales compositions en fil rouge de la soirée pour ce tribute. On prend un pot et d’autres au bar en jouant les retardataires pour terminer la soirée en beauté quand Pat Travers himself se pointe près de nous, pour faire de même semble-t-il. On taille une sympathique bavette avec le Canadien : première et chaleureuse rencontre avec l’homme, qui sera suivie d’autres par après.

UFO – 13 décembre 1997 – Nidrum

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Un brouillard à couper au couteau pour rallier Nidrum au beau milieu de nulle part aux confins de la Belgique – et je pèse mes mots. Un village, un café isolé et sa salle… Et UFO qui s’y produit : surréaliste ! Il y a bien un ou deux groupes qui ouvrent les hostilités en début de soirée, mais pas moyen de retomber sur leur nom. Vient UFO : Pete Way, Phil Mogg, Michael Schenker et leurs comparses : le line-up original et originel au grand complet, on croit rêver. Le gig est d’autant puissant que le club est intime et chaleureux. Et le public, majoritairement germanophone ou plutôt germanique même, chaud comme tout. Doctor Doctor, Lights Out, Rock Bottom, et tous leurs classiques y passent : exceptionnel. Et le pot qu’on prend au bar avec eux à l’issue de leur démonstration ne fait que rajouter de l’intimité et de la chaleur à cette soirée qui n’en manquait décidément pas. Ouh ! que notre retour sera long et lent…

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LYNYRD SKYNYRD – 23 octobre 1997 – Bruxelles

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Bruce Dickinson sans son Maiden, c’est comme un nain sans culotte : pas terrible terrible… Par contre, mes Sudistes préférés sont de retour. Et l’AB se prête à merveille à leur show. Les standards sont passés à la moulinette, les morceaux plus récents également. Free Bird, Simple Man, Sweet Home Alabama, etc : il ne manque qu’une Budweiser en main, quelques chapeaux de cow-boys dans la salle et le vrombissement de gros V8 à l’extérieur pour s’imaginer dans le Deep South de là-bas (si on n’a pas le KKK, on a Vlams Block…). Quel bonheur, quelle fraîcheur, et quel plaisir de voir ces gars prendre leur pied sans compter. Oufti, quelle soirée…!