Ca va dépoter ferme en novembre à la Rockhal avec des habitués des lieux : DREAM THEATER – en espérant que ce ne soit pas en configuration assise – MYLES KENNEDY – qui nous revient en solo avant son band – le doublé gagnant de BARONESS et de GRAVEYARD pour une soirée stoner et THERAPY? qui célèbre les 30 ans de son légendaire Troublegum. Tiens, je me souviens comme si c’était hier qu’on me l’avait offert pour mes 30 ans, cet album. Quelle baffe ce fût, cette découverte ! Mais quelle autre baffe ce temps qui passe si vite…
Soon online et déjà dans notre galerie de portraits à l’instar de toutes nos précédentes reviews…
Un ch’tit coup d’oeil dans notre rétroviseur ? C’est par ici :
Et comme toujours en français in ze texte: last & latest footages, shootings & reviews in our specific GALERY « From backstage to frontstage ». NO Photoshop. NO Ligthroom. NO RAW format. NO numeric nor digital overdub. NO artificial intelligence : ONLY human one… and pure one-shot JPEG !
The PRETENDERS annulés – oui: CANCELLED – au Cirque Royal de Bruxelles ce dimanche 15 septembre 2024 par un laconique sms suivi d’un mail envoyés tout juste une paire d’heures avant le show. Ecrire que nous nous réjouissions de ce qui devait être tout bonnement un événement est bien peu dire, pour la simple et bonne raison que notre premier et dernier PRETENDERS remonte au… 05 juillet 1987 dans le champ de patates qu’était encore (et est toujours) la plaine de Werchter. Chrissie Hynde devait s’offrir ce soir à Bruxelles un nouveau sold-out qui n’était pas le premier de la tournée. En lieu et place, elle nous lègue une annulation qui n’est pas non plus la première de cette tournée marquée du sceau de la galère. The PICTUREBOOKS en première partie devait pourtant dépoter grave et aurait chauffer le Cirque comme pas deux – normal, pour un duo. Cette soirée s’annonçait comme un endroit où il fallait être parce qu’il y a des moments qu’il faut vivre. Qu’il aurait fallu vivre…
Les consignes du tour management (nos amis de Quietus Management, qui couvent Simple Minds (tiens, tiens !) depuis leur débuts ou quasi) étaient claires pour les 4 photographes accrédités dont nous étions : shooting autorisé durant les seuls 3ème et 4ème morceaux du set, et pas de photos depuis le pit ni depuis le front stage mais uniquement du FOH et depuis les ailes manière de ne déranger aucun spectateur. Ah ça c’est certain, aucun spectateur ne sera dérangé ce soir… Ceci dit, Tickemaster ferait bien de revoir sa communication automatique au lendemain du concert :
Quelle autre manière plus rock’n’roll de terminer ce mois d’été que par une prestation de NEW MODEL ARMY gracieusement offerte par la municipalité dans le cadre de ses Nuits de Longwy 2024 ?! Les Anglais font pour nous partie de ces groupes qui ont tout à gagner live on stage, bien plus que sur leurs galettes studio où ne transpirent pas autant cette énergie et cette spontanéité que ne procure que la scène. Le punk somme toute bien (trop?) gentil des gars de Bradforf titille par moment le folk à la sauce Pogues mais heureusement sans glisser sur la peau de banane de la facilité que les édentés pourraient leur tendre.
Avec les remparts de Longwy en arrière-plan, les organisateurs font de ce concert – au propre comme au figuré – le bouquet final de deux mois de spectacles gratuits: le set se termine par l’impressionnant feu d’artifice du 14 juillet national que la municipalité n’a pu tirer pour raisons météorologiques. NEW MODEL ARMY n’en demandait certainement pas tant et nous non plus: on rasait gratuit ce soir à Longwy…
Quelques chiffres clés de l’édition 2024 du CABARET VERT, non peut-être ?! 107 000 festivaliers, 5 scènes, 108 concerts, 70 auteurs de BD, 8 tables rondes et 5 ateliers à l’IDéal, 12 longs-métrages dont des inédits et 104 courts métrages à l’espace Ciné de l’IDéal, 346 Journalistes accrédités, 15 offres de mobilité douce, 2500 bénévoles et 600 partenaires pour une des plus belles réussites ardennaises de ces dernières années. Et surtout un nombre incalculable de clichés signés Intensities in 10s Cities!
Notre Cabaret Vert à nous, jour 2 en ce dimanche 18 août, s’est quant à lui cantonné à programme plus modeste: MASS HYSTERIA que nous découvrions enfin live onstage – et quelle percutante découverte que celle-là ! – ainsi que les valeurs sûres de SHAKA PONK dont nous ne finissons pas d’assister à leurs nièmes adieux en l’espace de quelques mois. Impasse photographique sur KORN à défaut d’accréditation photo: les Californiens ne réservaient le pit qu’à une poignée de gros médias, et nous n’avions pas coeur à rééditer la pénible tâche de shooter le band depuis la foule, à l’instar d’une certaine PJ HARVEY qui, l’avant-veille, a joué les divas en refusant tout bonnement le moindre photographe au pied de la scène.
Now online et toujours dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
Lors de la conférence de presse de clôture de ce 18ème Cabaret Vert, les organisateurs se prévalaient du fait qu’avec la boue qu’avaient produite les abondantes pluies de la veille, le festival était devenu légendaire. Car oui, la boue fait partie de tout festival légendaire, et un festival ne peut devenir légendaire qu’avec sa boue. Et son cortège de photos donc mythiques et légendaires. Pas faux…
Nous, ce qui nous secoue plus particulièrement en ce dimanche fin d’après-midi, c’est la prestation de MASS HYSTERIA qui nous scotche grave. Depuis le temps que nous voulions voir le combo, cette première ne nous déçoit nullement – que du contraire.
Un death wall de la mort-qui-tue, des mosh pits à décorner les boeufs et à démembrer les plus fringants des headbangers, les Français ont littéralement retourné l’audience du début à la fin de leur set. Et que dire du moment où les enfants et jeunes ados présents dans l’assistance ont été invités à rejoindre la scène pour faire de cette prestation un véritable moment d’anthologie.
La jauge maximale de 32.000 festivaliers atteinte ce dimanche 18 août 2024 (sold out) concourt aux près de 110.000 spectateurs qu’ont drainés ces 4 jours de déambulation à n’en plus finir autour d’un fleuve, par des ponts jetés entre ses deux rives, 4 jours enchantés sous la cathédrale formé par la cîme des arbres ou par le chapiteau des deux immenses scènes. Mais qu’importe le nombre de festivaliers, les bénévoles et organisateurs amateurs du Cabaret Vert ne recherchent pas la quantité mais la qualité, loin des objectifs financiers et de retour sur investissements des grands majors à la manoeuvre ailleurs.
Avec déjà presque trente ans de carrière derrière eux, MASS HYSTERIA est un groupe qui vient des quatre coins de France – avec de surcroit le batteur qui joue à domicile ici à Charleville-Mézières aux côtés d’un chanteur breton de guitaristes parisiens et d’un bassiste irlandais. Rock à tendance métal mais le tout chanté en français, MASS HYSTERIA balance des textes engagé. Engagés mais positifs, avec leur devise « positif à bloc ». Mais surtout – surtout – le band n’est piloté par personne, n’est ni de gauche, ni de droite, ni de centre et essaie juste dans ses morceaux de décortiquer les absurdités des uns et des autres. Avec des morceaux plus philosophiques, voire poétiques ou d’amour, c’est en fait un tiers de morceaux engagés et deux tiers de morceaux positifs avec une philosophie et poésie de la langue française. Oui môssieur.
Au Cabaret Vert règne la démarche de développement territorial et durable d’un éco-festival prônant les circuits courts du producteur au consommateur, en défendant une nourriture de qualité aux antipodes de la mal-bouffe et en offrant à prix démocratiques de divins breuvages, parfois semi-artisanaux. Le Cabaret Vert ne sera jamais un festival comme un autre: on y vient pour l’affiche et pour la zique, puis on reste coincé dans les nombreuses arcanes culturelles et thématiques multiculturelles qui foisonnent de-ci de-là le long de la Meuse, dans les sous-bois ou dans les infrastructures en dur.
Activiste et engagé dans les valeurs éco-durables et de développement territorial intégré, le Cabaret Vert – et son association FLAP qui en est le bras séculier – est avant tout militant: zéro déchet est un objectif poursuivi de longue date (presqu’atteint, oserions-nous dire), au même titre qu’une autosuffisance et une indépendance énergétique prévues à l’horizon 2030, ce qui sera tout profit pour le voisinage 360 jours par an. Animés d’une foi et d’une ferveur dans la poursuite de l’intérêt général et mettant l’humain, le durable et l’éco-responsabilité au centre de leurs préoccupations, les organisateurs sont tout simplement atypiques dans le paysage des festivals européens, même s’ils sont entrés dans le top 10 des plus gros festivals français. Presqu’à leur insu, serait-on tenté de dire, tant ils ont opté pour la qualité au détriment de la quantité et du chiffre.
Activite et engagé, SHAKA PONK l’est assurément au même niveau et au même degré d’intensité. Même peut-être un peu trop serions-nous tentés d’écrire ? Ardents défenseurs militantistes voués de longue date à la noble cause de Sea Sheperd, SHAKA PONK se fait un devoir ce soir de plaider en (trop) long et en (trop) large la cause de son leader Paul Watson toujours emprisonné au Groenland – mais ce n’est pas tout.
A la poursuite de leur idéal, les organisateurs ont façonné le Cabaret Vert à leur image: intègres et généreux, désintéressés et visionnaires. On a – de nouveau – adoré les changements topographiques du festival, les nouvelles allées boisées et les nouveaux passages sur la Meuse, les coins de restauration et de picole tout comme les wc verts et les espaces culturels. Et la zone VIP/presse/partenaires et son catering toujours aussi impressionnant. Et une programmation toujours aussi… déstabilisante d’éclectisme. Les organisateurs nous avouent continuer à réfléchir à l’option « journées thématiques » versus « journées éclectiques », tant rock, métal, hip-hop, reggae, urban, garage, clubbing, indie ou frenchy se côtoient, parfois dans un joyeux désordre (selon la police) ou une vigoureuse émulation (selon les manifestants) !
Après avoir pris fait et cause pour Sea Shepherd, c’est la cause palestinienne qu’endosse SHAKA PONK en arborant le drapeau de l’entité. De bon goût, de mauvais goût ? Disons plutôt de mauvais aloi tant les discours engagés tirent en longueur au détriment d’un show qui avait pourtant tout pour plaire à la majorité. Mais trop is te veel…
Les trois gonzesses de SAY SHE SHE auront fait moins de vagues en début de journée, et c’est presque mieux ainsi. Quant à KORN qui clôture en beauté cette quatrième et dernière journée de festival, nous ne serons malheureusement pas de la poignée des quelques rares photographes autorisés à pénétrer le pit-photo pour immortaliser l’instant. On va donc se replier sur quelques clichés tirés lors de leur dernier passage par Charleville-Mézières en 2017
Challenge chaque année renouvelé, le CABARET VERT ce n’est pas seulement de la musique: c’est une expérience immersive où l’art et la nature se rencontrent (Vert, vous avez dit VERT ?!), des concerts de malade sur 5 scènes différentes, une table ronde passionnante à l’IDéal, des pépites cinématographiques à découvrir sans oublier le festival BD qui vous en met plein les mirettes. Envie de chiller ? Rendez-vous à l’Estaminet pour des animations coolissimes. Et pour les gourmets, direction les stands locaux et gourmands pour régaler vos papilles (et on ne vous parle même pas des Trappistes belges à prix d’ami). Dans une nouvelle configuration géographique pour le moins déstabilisante mais totalement réussie, le CABARET VERT a une nouvelle fois repoussé les limites de la créativité et de l’originalité pour nous offrir un cadre et un décor à couper le souffle où la nature, l’eau et la forêt reprennent tous leurs droits.
Pour ce premier soir, et en l’absence regrettée de Queen Of The Stone Age retenus aux States pour raisons médicales, PJ HARVEY a charmé la plaine, DESTROY BOYS a surpris le bon peuple, FLOOGING MOLLY a payé sa tournée générale de Guinness et FONTAINES DC (en remplacement de Queen Of The Stone Age) ne nous a pas séduit…
Now online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…
Cette édition unique a relevé le challenge de vivre un festival autour d’un fleuve : la Meuse. Entre deux rives, le public a pu évoluer dans un espace d’évasion et de créativité sans limite. Quatre jours d’effervescence, de vibrations, de partages et de découvertes sous le soleil (et parfois sous la pluie, fidèle compagne des festivals qui sont entrés dans la légende), qui marqueront les esprits de cette aventure inédite.
La foule n’a d’yeux (dieu ?) que pour la sensuelle et lead de DESTROY BOYS : en adepte de la pilosité pubienne revendiquée et assumée – mieux : exhibée (on est punk ou on ne l’est pas) – elle nous démonte la main stage alors qu’il n’est pas encore l’heure du goûter, ou à peine. Le punk rock des Californiens va à ravir au Cabaret Vert qui a trouvé sa totale antithèse à PJ HARVEY. La Belle et les Bêtes pour le meilleur et sans le pire…
Le Cabaret Vert, c’est aussi des ponts entre deux rives qui révèlent une grande scène magnifiée. Cette année, le fleuve est devenu le cœur battant du festival, reliant les deux rives grâce à des ponts éphémères sur lesquels chaque pas invitait à une exploration sonore entre différents mondes : ceux du Greenfloor, où rap et techno rave résonnent dans une cathédrale naturelle à l’immense nef de colonnes d’arbres; du Razorback qui sonne le réveil des guitares s’aventurant aux confins de tous les styles musicaux, même les plus urbains, ou du Zion Club, véritable sound system boisé et onirique, comme si la folie du carnaval de Notting Hill prenait ses quartiers le long de la Meuse.
Mais tandis qu’on s’égare en évocations oniriques, DESTROY BOYS poursuit son travail de mass-destruction sur la scène principale où le bonheur de notre objectif se mêle au plaisir d’un public tout acquis à sa cause – et l’on ne parle pas du dispensable keffieh palestinien qui sera porté (arboré ?) pour la première mais pas pour la dernière fois de la journée.
Une traversée des esthétiques où générations, musiques et écosystèmes se rejoignent au Cabaret Vert: les festivaliers ont ainsi voyagé entre les univers, découvrant alors une scène Zanzibar nichée au cœur de sa nouvelle plaine bordée d’arbres et des murs de l’ancienne usine de la Macerienne, en cours de réhabilitation : une nouvelle Arena propulsant désormais le Cabaret Vert au même rang que les grands festivals européens.
L’heure du thé a sonné celle de la Guinness: FLOGGING MOLLY est fidèle à sa légende et arrose la foule de sa bonne humeur joviale et contagieuse. D’une Californie à l’autre, on passe d’une pilosité à une autre et la masculine n’est pas foncièrement la plus virile…
FLOGGIN MOLLY, c’est comme la rhubarbe: ça se coince dans les dents quand elle est crue, mais elle glisse dans la tuyauterie quand elle est bien cuite. Et en marmelade, c’est aussi du FLOGGING MOLLY: on n’en perd les sens pour en savourer toute l’essence.
La Musique fait l’unité au Cabaret Vert. Au fil de l’eau et des 5 scènes, les festivaliers ont pu naviguer sur une programmation musicale au-delà des 100 artistes. Un casting 2024 international et ambitieux se jouant des styles, des générations et des passeports – à l’image d’une PJ HARVEY qui semble flotter sur un petit nuage traversant la main stage…
À la croisée des mondes; le Cabaret Vert, bien plus qu’un festival. C’est la musique qui rencontre la BD. Ce sont aussi les documentaires et les clips, en lien avec la musique et la BD, diffusés sur les deux écrans de l’Espace Ciné de l’IDéal, parmi lesquels la projection du documentaire de PJ Harvey : “A dog called money”.
Dommage néanmoins que la bien-nommée PJ ait joué sa diva en refusant l’accès au pit-photo à l’ensemble des photographes accrédités, condamnés à officier depuis le beau milieu du public dans des conditions peu optimales pour offrir un travail de qualité (quoi qu’on ait fait tout notre possible pour en tirer le meilleur parti).
Cabaret Verrrrt, on vous dit. Suite au bilan carbone présenté en 2023 après certification par l’organisme A Greener Festival – seulement deux festivals français récompensés – est lancée la première phase du processus de décarbonation du festival, avec, pour commencer, des objectifs clairement identifiés sur l’énergie : 100 % d’énergie renouvelable pour le Cabaret Vert d’ici 2030 ; une autonomie énergétique couvrant 95 % des besoins du festival ; la création d’une communauté locale autour de l’autoconsommation énergétique avec la production de 3 mégawatts à l’année.
Quant à FONTAINES DC qui remplace QUEENS OF THE STONE AGE, autant avouer qu’ils n’arrivent pas à leur cheville et que le Cabaret Vert n’en sort pas gagnant.
D’un côté, légère et maniable, Lili danse dur, faisant fi de la guerre éclair et des nations désunies: ces chimères ne sont que des choses stupides qui n’effleurent pas son latex. D’un autre côté, Sophie aimait Marc et son cochon 311, mais la guerre gagne et bang bang 2010 devient peu à peu boum boum 2024: ATOMIQUE DELUXE chauffe les planches pour SIDILARSEN, et quand le rock se déchaîne en français in ze text, c’est tout le DONKEY ROCK FESTIVAL qui dynamite la frontière franco-belge. Vive le Francophonissime, comme l’aurait dit notre Paule Herreman nationale…
Soon online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester.
Aaaah, le Donkey, son chapiteau, son bar, son ambiance villageoise, familiale et bon-enfant ! Au Donkey Rock Festival, on est entre nous, en famille et on s’y sent bien comme au WC après une longue attente. Et quand le haut de l’affiche du samedi soir réunit notamment ATOMIQUE DELUXE suivi de SIDILARSEN, que demander de plus si ce n’est encore et encore quelques jetons-boissons supplémentaires ?! Merci aux traditionnels organisateurs et bénévoles pour cette organisation désormais aussi rodée qu’efficace, qui plus est gratifiée d’une sono particulièrement remarquable – toute en puissance et en finesse – dont on est peu coutumier dans ce type de petits festivals.
Les gars de FULL THROTTLE BABY se démènent comme de beaux diables pour sortir le chapiteau de sa torpeur en ce début de soirée caniculaire; ils réussissent péniblement mais y parviennent. Total respect pour un punk-rock au moins original (qu’ils qualifient eux-même de rock’n’braw), ce qui n’est pas légion dans ce segment éculé. Certain qu’un certain Danko Jones himself ne renierait pas le combo, ça situe?
Place ensuite à ATOMIQUE DELUXE une fois la nuit tombée, comme pour mieux la déchirer. Et les gars ont assurément décidé de frapper fort en offrant un set énergique et électrique comme jamais on ne les avait précédemment vus. Sans doute après FULL THROTTLE BABY et avant SIDILARSEN se devaient-ils d’augment le voltage, le volume, le tempo et le rythme. Toujours est-il que la set list vomit des versions survitaminées et dopées, sauvagement estivales et comme traversées par une surtension dans le réseau sorti d’on ne sait trop où.
Revenu dans le circuit l’année dernière après 10 ans d’absence et un nouvel album, ATOMIQUE DELUXE frappe fort, très très fort, comme nous l’avions déjà constaté – mais pas à ce point – en février 2023 au Zik-Zak puis le mois suivant à Theux. Un quelconque rapport avec Erwan qui semble manifestement avoir arrêté la chope depuis lors, menaçant d’aggraver la pénurie mondiale d’eau vu sa cadence qu’il n’a pas ralentie ? ATOMIQUE DELUXE forever !
L’histoire d’amour du Donkey Rock Festival avec les Toulousains de SIDILARSEN se poursuit avec leur enième venue sur la scène de Sélange: l’ex-révélation rock métal français est de retour dans la famille. Nouveau batteur, nouveau décor, nouvelles ambitions, SIDILARSEN continue d’affirmer haut et fort – très fort – ses convictions, son envie, ses valeurs humanistes pour l’égalité et la justice sociale, sa conscience de l’urgence climatique.
Contre les vents complotistes, les fausses informations, la division et la polarisation, le groupe continue encore et toujours de rassembler et de fédérer, ainsi que nous l’avions déjà constaté en avril dernier à L’Entrepôt. Les doubles vocales s’harmonisent à l’unisson dans les refrains brûlants et addictifs, les morceaux sont puissants, les guitares acérées, les mélodies imparables, le tout tabasse et est servi par une production monumentale made in New York. Et ça se sent, ça s’entend surtout. Mais ça ne se vit qu’au Donkey Rock Festival et les absents n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. SIDILARSEN sera de retour dans la région à l’automne: à bon entendeur…
Reconstituée autour de Brian Johnson et d’Angus Young, la nouvelle mouture d’AC-DC tient toutes ses promesses même si les lascars font maintenant leur âge. La voix de Johnson peine à honorer certains phrasés dont il est pourtant à l’origine – mais c’était il y a 44 ans, lors de notre premier concert ! – et Angus l’oeil toujours aussi espiègle se trémousse comme d’antan… mais avec la rapidité quand même déclinante du septuagénaire qu’il est (quasi) devenu. Mais le coeur y est, l’énergie brute et la sincérité aussi et c’est l’essentiel: l’âme AC-DC demeure, même si pour les puristes que nous sommes ce n’en est malgré tout qu’un ersatz. Pour ceux qui ont fait leur deuil de Bon Scott (ce ne sera jamais notre cas…), manque toutefois cruellement la meilleure et la plus légendaire rythmique de toute l’histoire du rock’n’roll en les personnes de Malcom, Cliff et Phil… Le tableau aurait alors été complet, peu aurait importé l’âge et la condition des performers…
Now online et toujours dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester.