DEAD KENNEDYS @ SJOCK Festival – Gierle – 07 juillet 2018

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Toujours aussi rebelles comme des ados attardés qu’ils ne sont pourtant plus, DEAD KENNEDYS crachent sur tout, critiquent tout, remettent tout en question et jettent tous les bébés avec l’eau de leur bain. Manière de rappeler sans doute leur pedigree profondément punk de la première heure ? Soit, même si à un certain âge, ce discours anticonformiste primaire fait plus sourire qu’autre chose, et qu’on préfère quand ils jouent plutôt que quand ils la ramènent.

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A l’instar de The DARTS , de The LORDS of ALTAMONT et de NINE POUND HAMMER qui partagent plus tôt dans la journée la mainstage du SJOCK Festival, DEAD KENNEDYS terminent ici à Gierle leur tournée européenne: de quoi nous offrir un bouquet final digne de leur statut de tête d’affiche du samedi.

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L’image la plus rebel punk que DEAD KENNEDYS nous laissent en définitive est celle de la toute fin de leur set. Alors que ses comparses saluent une dernière fois l’audience avant de tourner casaque, le vétran Klaus FLOURID se débarrasse nonchalamment de sa basse en la laissant choir violemment et dédaigneusement sur les planches, de la manière la plus désinvolte et la plus détachée qui soit.

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Retournant backstage sans demander son reste ni adresser le moindre salut au public, avec sa dégaine de papy rangé, nous sommes les seuls à profiter du large et malicieux sourire d'(auto)satisfaction qu’il arbore jusqu’aux oreilles, comme un sale gosse qui vient d’en faire une bien vicieuse et qui se casse sans demander son reste. Punk.
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MC5 / MC50 @ Sjock Festival – Gierle – 06 juillet 2018

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It only takes five seconds
Il y a de ces moments uniques qu’on vit d’autant plus intensément qu’on a pleinement conscience qu’ils ne se reproduiront plus jamais. Comme lorsque surgit tout à coup à nos côtés Wayne KRAMER qui nous rejoint backstage pour se délecter de la prestation de The BRONX sur la mainstage du Sjock Festival. Ouch ! OMG ! En voulant serrer la main que nous lui tendons en guise de simple et cordiale salutation, il sort la sienne de sa poche en faisant tomber un onglet. Se baisse pour le ramasser fissa, et nous le fourgue dans la paume de la main en nous tapant dans le dos, sans mot dire mais avec un sourire malicieux qui en dit bien plus long.
Priceless…

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Ou quand ce même KRAMER se joint aux quelques Belges que nous sommes, agglutinés autour d’une tablette posée sur un Marshall au repos, tentant de suivre à la fois d’un oeil la prestation de The BRONX qui terminent leur set et de l’autre la fin du quart de finale de cette Coupe du Monde où les Diables Rouges finiront pas sortir les Brésiliens par un magistral 2-1.
Surréaliste…

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Des mythiques 5 gars de MC5 – Motor City – il ne reste plus aujourd’hui que Wayne KRAMER. Mais s’il ne fallait en rester qu’un… C’est donc sous l’appellation MC50 (en l’honneur des 50 ans de l’inégalable et fondateur "Kick Out The Jams" sorti en 1968) que KRAMER nous balance ce soir toute la sauce pour l’intégrale de cet album, entouré pour la circonstance de Kim Thayil (Soundgarden) et Dug Pinnick (King’s X).

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Avec l’allure d’un gentleman, la distinction d’un lord et la prestance d’un seigneur, papy KRAMER du haut de ses 70 balais nous envoie du lourd sans faire mine d’y toucher. Du bout de ses doigts qui courent sur le manche, il est effarant de constater que Kick Out The Jams n’a pas pris une seule ride en un demi-siècle. Et Zen Guerrilla aux vocals, depuis la voix jusqu’à l’apparence, a tout pour parfaire l’illusion. Nous ne serions pas né en 1964 qu’on se croirait retourné en 1968 – aidé en soi par le décor sauce sixties de ce Sjock Festival.

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MC5 et The Amboy Dukes rivalisaient de surenchère sonore pour faire de Detroit, à la fin des années ’60, la Motor City qui a accouché ensuite de monstres sacrés nourris aux décibels: d’Iggy Pop à Wayne Kramer, de Ted Nugent à Alice Cooper, de Kiss à Bob Segers en passant par Grand Funk Railroad, c’est toute une génération qui a enfanté la puissance du son garage de Detroit, qui a permis cette démesure sonore sans nulle pareille. Nous en avons des images qui se bousculent plein la tête, et les tympans en érection. Priceless. Total respect, Brother Kramer

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‘Cause right now it’ time to…
Right now it’s time to...
It’s time to...
Kick Out The Jams, Motherfuckers.

Now online : The SJOCK FESTIVAL – Gierle – 6 – 8 juillet 2018

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Maintenant en ligne, le plus ancien festival de Belgique toujours en activité – tel un volcan – qui fête cette année sa 43ème édition, excusez du peu: le SJOCK FESTIVAL.
Sans doute le festival le plus décontracté et le plus cool qui soit, mais aussi le plus déjanté, le plus festif et le plus décalé de toutes ces grands-messes auxquelles nous prenons part de l’intérieur.

Turbonegro_Sjock_July2018_0385.JPG (photo: Turbonegro)

Un festival bon enfant aux relents surannés golden sixties et à taille humaine, qui n’a pas encore été phagocyté par les grands noms du circuit, et qui n’a pas encore été cannibalisé non plus par les majors du secteur. Tels les irréductibles Gaulois, le SJOCK FESTIVAL résiste encore et toujours à l’envahisseur impérialiste (LiveNation ?), capitaliste (Herman Schueremans ?) voire communiste (Kim Jung Un ?).

MC50_Sjock_July2018_0389.JPG (Photo: Wayne Kramer encadré par deux membres de The Bronx)

Le SJOCK se revendique être – à raison – le festival plus secret de Belgique, Your Rock’n’Roll higlight of the year… Oh que oui ! Lointaine est déjà l’origine de ce festival de potes du club des jeunes d’un village perdu de la Campine flamande (dont certains sont toujours à la manoeuvre !), qui a grandi, grandi et grandi pour voir défiler les plus grands noms qui soient, sans tapage, sans bruit, sans vague, sans marketing ra(va)geur et sans se prendre la tête.

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Le SJOCK FESTIVAL est devenu ce qu’il est aujourd’hui, accueillant encore de sacrées pointures mondiales qu’on ne verra nulle part ailleurs en Belgique cette année: des déjantés de TURBONEGRO aux revenants de DEAD KENNEDYS, des poulettes de The DARTS aux rageurs de The BRONX en passant par LORDS of ALTAMONT et The BONNEVILLES, il n’y a que du bon. Et il y a même un peu plus: je vous le mets…?

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Mais s’il ne fallait mentionner qu’un seul nom parmi tant d’autres, nous choisirions sans hésiter Brother Wayne KRAMER et ce qu’il reste de son mythique MC5. Oui, vous avez bien lu: MC5(0) en Belgique, Brothers & Sisters. Pincez-nous…! Sorti en 1968, l’inégalable "Kick out the Jams ! " célèbre son demi-siècle avec Brother Wayne KRAMER qui nous le rebalanee dans les gencives – version intégrale. OMG !

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