Rush 4 de 9. Direction Manchester le lendemain et sa non moins célèbre MEN Arena pour notre concert n°4. Ou comment visiter l’Angleterre sous un angle différent. Entre fast-food, snacks, pubs et autres écarts à la diététique et à la vie saine, nous arrivons à l’aréna pour y retrouver à nouveau quelques têtes connues et déjà croisées à London et à Birmingham. C’est d’ailleurs ces même têtes que nous avons rencontrées également sur la route au gré de nos pérégrinations, ravitaillements essence et autres arrêts-pipi… Manchester réserve un accueil exceptionnel à Rush qui le lui rend bien : la soirée est de toute beauté. Comme la Vie en ces jours heureux – happy days. Dommage que ces pubs anglais ferment à une heure indue ne permettant même pas d’y étancher sa soif dés le concert terminé en se remémorant et se narrant les meilleurs moments passés.
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Rush 3 de 9. Nous profitons du temps, de la météo et de notre itinéraire d’hôtels en gîtes et de motels en taudis pour visiter l’Angleterre profonde. Nous arrivons à Birmingham et allons découvrir sa célèbre NEC Arena. Par le plus grand des hasards qui n’en est pas un, Eucon04 (autrement dit : la European Rush Convention 2004) se tient dans un des halls voisins de la NEC le soir même du concert.
Nous y passons une bonne partie de l’après-midi, restant néanmoins sur notre faim au vu de ce qui y est proposé pour le prix demandé… si ce n’est que j’y fais connaissance de mon sosie / alter ego anglais, tant au niveau des fringues que de la tronche : surprenante, la photo (que je me garde, vous auriez trop bon !).
Le concert du soir est un moment de grande intensité. Que dire de plus ?! Le son est parfait, le show est sans faille, la set-list est d’enfer, le public est grandiose. Que demande de plus le peuple ?! Toute la tournée étant (évidemment) sold out, le second concert de Birmingham ne se tient pas le lendemain mais quatre jours plus tard, engagements antérieurement pris par ailleurs dans le nord du pays… ! Le coffre de ma voiture rempli de chips, de bières et d’autres mets hautement diététiques est un excellent bistrot permettant de patienter le temps que les bouchons se résorbent à la sortie du vaste parking…
Rush 2 de 9. Après une journée de flânerie dans les rues de London, nous parvenons à Wembley Arena en début de soirée. Mieux placés qu’hier, nous profitons d’autant mieux de ce second show manifestement meilleur également. Le public est partiellement identique à celui de la veille dans la mesure où nous croisons quantité de visages qui nous seront mieux connues encore par après, lorsque nous les reverrons au gré de notre expédition anglaise. Nous ne sommes manifestement pas les seuls allumés – comme d’aucun semblent le penser en nous voyant nous fixer comme objectif 9 concerts à peu de chose près identiques en une quinzaine de jours à travers la moitié de l’Europe ! Comme si assister à plusieurs concerts était une totale absurdité… au même titre que de jeter à la poubelle un CD après l’avoir écouté une fois (pourquoi en effet écouter plusieurs fois un CD dont chaque écoute est identiquement semblable à la précédente ?), ou se refuser à regarder à nouveau un film remarquable sous prétexte qu’on l’a déjà vu une fois auparavant – voire ne pas relire un bouquin passionnant pour la simple et bonne raison qu’on en connaît la trame et l’épilogue ? N’importe quoi… Le medley introductif me laisse à nouveau sur mon cul – quelle bonne idée j’ai eue de ne pas lire au préalable la set-list du show pourtant consultable sur internet depuis la tournée américaine précédant l’étape européenne ! A l’occasion de l’anniversaire de Neil, le crew dépose un gâteau orné de bougies sur un des amplis jouxtant sa batterie : la caméra située en-hauteur nous en fait un excellent zoom. Auparavant, une partie du public a entonné un « Happy Birthday to you, Neil » au moment convenu par le fan club anglais qui a posté à cette attention plusieurs messages, annonces et directives sur son forum… C’est heu-reux et com-blés que nous rejoignons notre hôtel après une soirée de toute beauté.
Rush 1 de 9. En provenance directe de l’Ardenne Profonde, nous débarquons à Londres pour le premier des 6 concerts que Rush donne au Royaume-Uni pour le 30ème anniversaire de la sortie de leur premier album: c’est le R30 European Tour. Au programme de notre tournée européenne à nous : l’intégrale de la tournée anglaise ainsi que trois autres shows sur le continent, soit 9 concerts sur les 15 qu’ils donneront en Europe.
Ce premier soir à Wembley n’est pas le meilleur qui soit : le son n’est franchement pas terrible, à moins que cela ne soit essentiellement dû à l’endroit où nous nous situons, en milieu de sol sur le parterre – rempli de chaises comme à l’accoutumée, shit ! La soirée est cependant de toute beauté, et l’entrée en matière vaut à elle seule le déplacement. Alors que la plupart des groupes gratifient leur audience d’un medley en fin de concert et le plus souvent lors du rappel, nos gaillards nous balancent le leur d’entrée de jeu ! De fait, comment mieux ouvrir les hostilités de leur 30ème anniversaire autrement qu’en nous balançant un melting pot, un pot pourri, un florilège – un medley, quoi ! – retraçant 30 ans de carrière ?! Un long, long, long moment instrumental qui met le feu aux poudres et qui annonce parfaitement la couleur : Rush brille encore d’originalité. La soirée est magique, et les retrouvailles avec nos trois lascars nous laisse présager une tournée qui s’annonce parfaite. Les trois heures de show passent comme un suppositoire, et nous nous retrouvons fin de soirée dans un pub voisin sans même nous en rendre compte, partageant nos impressions avec les hordes de pères et mères de famille présents…
Rush 2 de 2. L’apéro de midi dans un des deux seuls bistrots de Morin Heights nous réserve deux surprises. La première est l’étonnement des indigènes face à nos billets en Euro que nous sortons par inadvertance au moment de payer l’addition et qu’ils baptisent tout de go euro dollars ! La seconde surprise – et non des moindres – est issue de la conversation que nous nouons avec la tenancière, à nouveau au moment de payer cette sacrée addition. Lui narrant fortuitement dans le feu de l’action la raison de notre présence dans ce recoin du Québec, la voici en train de nous dessiner sur un carton de bière (!) le plan pour accéder à la villa de Neil PEART distante de quelques kilomètres seulement, perdue au milieu de nulle part en bordure du Lac St-Victor au milieu de la forêt. Comme il n’y a que des collines, que des bois et des lacs, cela n’aide pas le premier venu… à moins qu’il ne soit comme nous en possession du plan d’accès ! La tenancière nous raconte également que Robert Charlebois possède un pied-à-terre non loin de là, et qu’il n’est pas rare d’entendre résonner son piano lorsqu’on approche de sa maison et qu’il joue les baies grandes ouvertes… N’y croyant cependant pas trop guère, nous prenons la voiture et suivons les indications du carton de bière. La forêt est un véritable labyrinthe et quantité de luxueuses propriétés jalonnent notre route – ou plutôt notre piste de terre battue : ce ne sont que portiques et autres allées laissant deviner mais jamais voir de somptueuses propriétés perdues au milieu de la forêt mais en bord d’un lac toujours. Nous arrivons finalement dans un cul-de-sac et découvrons l’entrée de la propriété de Neil. Par un suprême jeu de mot, elle est baptisée Les Roches – allusion aux deux immenses rochers entourant la grille d’accès et, bien évidemment, jeu de mot avec RUSH. Sacré Neil, va !
Nous ne verrons pas grand-chose d’autre, si ce n’est depuis l’autre côté du lac une vision fort parcellaire de ce palace fait de bois, de tuiles et de bardage, aux nombreuses terrasses et baies vitrées, et duquel un petit sentier descend vers un embarcadère… Le repaire. Nous filons ensuite vers Québec en empruntant Sherbrook Avenue, qui relie quasi le Centre Molson de Montréal au Colisée Pepsi de Québec où nous attend notre second concert de Rush ce soir. Ce n’est pas An Evening with Rush mais bien Une soirée avec Rush, francophonie oblige. Il ne s’agit pas non plus du Vapor Trails Tour 2002 mais bien de la Tournée Vapor Trails 2002. Arrivant à Québec, nous réservons une chambre au motel "Le Luxembourg" devant lequel nous passons : nous ne pourrions faire autrement !
Rapide visite du Vieux Québec que je redécouvre (comme hier et avant-hier Montréal) puis direction le Colisée Pepsi pour notre seconde soirée avec Rush. Concert de grande intensité pour les 8000 fans ayant fait le déplacement – certes pas aussi conséquent que le nôtre.
Une petite variante par rapport au show de la veille nous gratifie même d’un enregistrement sur le triple live « Different Stages » qui sortira l’année suivante. Superbe soirée pour une super concert. Nous terminons la soirée dans un pub du Vieux Québec, puis ensuite au bar de notre motel. Rush fait la une et les grands titres de la presse nationale le lendemain matin : que dire de plus…?!
Cette dernière journée nous ramène à Montréal pour quelques heures encore de flânerie avant de reprendre notre vol pour Bruxelles via Amsterdam. Rush is Rush, no way…
Rush 1 de 2. Quatre jours au Canada pour deux concerts d’affilée de Rush, le Vapor Trails Tour 2002 négligeant et ignorant à nouveau l’Europe. 17 octobre 2002 : Bruxelles-Amsterdam-Montréal en bon vieux 747, installés au dernier rang de l’appareil, section all you can drink & smoke : que rêver de mieux ?! Voiture de location à l’arrivée à Montréal et direction illico presto les Laurentides au Nord de la métropole, manière de se dénicher un petit motel sympa et surtout au vert dans les collines boisées de l’arrière-pays, au milieu des lacs et de nulle part. On se dirige instinctivement vers le village de Morin Heights que l’on visitera le lendemain, petite bourgade perdue non loin de laquelle habite Neil Peart et où est implanté le légendaire Le Studio – qui a vu Rush accoucher de ses albums historiques, et par lequel sont passés les plus grands (de Police à Tina Turner, des Rolling Stones à Brian Adams pour ne citer que ceux dont j’ai mémorisé le nom apposé en dessous des disques d’or décorant les galeries). Nous sommes en plein été indien, les forêts sont superbes, étincelantes, rougeoyantes et brûlantes de mille couleurs: un vrai décor de carte postale, nous n’aurions pas pu mieux tomber. Découvrant au détour d’un chemin de terre battue la voie menant à ce fameux Le Studio, nous l’empruntons sans trop y croire et y arrivons dans ce décor bucolique de collines, de forêts et de lacs où ont été tournées quelques vidéos de Rush alors en pleine session d’enregistrement.
Nous allons jusqu’à sonner à la porte de cette immense villa en bois adossée à la colline, n’espérant évidemment pas être autorisés à y pénétrer – mais qu’avons-nous à perdre ? A notre plus grand étonnement, le patron des lieux – Stacy Le Gallée – nous ouvre et… nous invite à visiter l’endroit au vu de notre long voyage et de notre sympathique spontanéité (de notre naïveté ou de notre candeur?). Moments poignants où nous parcourons les différentes installations techniques et arpentons les couloirs, arrivant finalement dans le fameux studio d’enregistrement décoré de son immense baie vitrée offrant une vue plongeante sur le lac et les forêts peuplant les collines avoisinantes.
On se croirait en pleine vidéo de Rush, on croirait faire partie intégrante des pochettes que nous avons usées des yeux pendant des années. Séquence émotion : jamais nous n’aurions imaginé il y a deux jours seulement pouvoir franchir ces portes – ni même d’ailleurs trouver Le Studio et y accéder ne fut-ce que de l’extérieur ! La journée se termine à Montréal que nous regagnons fin d’après-midi, pour rejoindre le Bell Center – pardon : le Centre Bell (ex-Centre Molson où j’ai d’ailleurs rencontré Ted Nugent deux ans auparavant) – cette immense salle où nous attend An Evening with Rush. Autrement dit : trois heures de concert, puisque depuis quelques temps maintenant notre trio gratifie son audience de longs concerts sans première partie. Que rêver de mieux ?! La salle est immense (pour qui connaît le dvd Exit, Stage Left qui y a été tourné dans les années ’80) et le concert est d’une intensité formidable bien que nous ne soyons cependant pas idéalement bien placés.
Et quel répondant de la part du public : on est bien au Canada, et entre Canadiens s’il vous plait… ! Le décalage horaire aidant, la fin de soirée est particulièrement pénible sur la route nous ramenant vers notre motel dans les vertes Laurentides. A moins qu’il ne s’agisse de notre after dans une cabane de bois…? Une longue journée nous attend demain mais la soirée valait assurément le déplacement, le concert valait le voyage, et la journée valait son pesant d’or en émotions, surprises et découvertes. Tabernacle !
RUSH : 7 de 7 ! Le dernier concert de la tournée européenne ; notre dernier concert par la même occasion également, deux jours après celui de Paris. Après un après-midi de rêve en compagnie de Neil à Amsterdam, muni de mon pass photo, je végète dans un sombre et tristounet couloir backstage en compagnie de la dizaine de photographes accrédités pour le concert tandis que l’Ahoy se remplit lentement mais sûrement. Le tour manager nous répète à l’envi (comme si tous les photographes présents étaient comme moi un néophyte en la matière !) qu’aucune photo ne peut être prise au flash et qu’il est bien clair que nous n’avons que les trois premiers morceaux pour nous lâcher. Le concert de Primus en première partie me permettra de tester quelques réglages – c’est vrai qu’avec l’argentique, pas question de mitrailler quelques centaines de photos pour espérer n’en conserver que les meilleures. Autre temps, autre époque… Fin de l’entracte : nous sommes ré-invités à nous avancer au pied de la scène, nous faufilant frontstage entre celle-ci et les barrières contenant les milliers de spectateurs, slalomant pour ma part entre les gars de la sécurité figés comme des statues. Mon cœur bat la chamade : non seulement je me retrouve à la meilleure place qui soit, mais qui plus est avec mon appareil photo et trois morceaux pour flasher sans vraiment de droit à l’erreur. RUSH arrive sur scène, et je me retrouve à un petit mètre d’Alex, puis de Geddy – Neil est évidemment un peu plus loin derrière ces fûts.
Mais Dieu que c’est lent un film qui se rembobine une fois la 36ème photo réalisée ! Je ne tire « que » trois films de ces moments magiques – comme à nouveau dans un rêve si je n’avais ces clichés comme seule trace tangible de ce quart d’heure hors du temps. Dans ma précipitation durant le show, j’ai dû bousculer involontairement un confrère photographe car il me rend sans équivoque la pareille (pas l’appareil !) au moment de tirer ma dernière photo alors que le tour manager nous insigne l’ordre d’évacuer le frontstage à coup de faisceaux lumineux sortant de sa lampe de poche.
Je dépose, comme mes collègues, mon matos dans une armoire sécurisée backstage – rejoignant la salle pour le reste du show. Et quel show. Trop court, toujours trop court, une prestation de Rush qui n’en est pas encore à ces concerts de trois heures (mais seulement deux…).
Dernier coup de cymbale, dernier coup de basse, dernier riff: la tournée européenne s’achève. Notre mini-tour d’Europe également par la même occasion… Retour vers la Belgique après une journée d’anthologie : après-midi en tête-à-tête avec Neil à Amsterdam, et show en front stage le soir même à Rotterdam. Il est de ces journées magiques qu’on voudrait répéter à l’infini… A quand la prochaine tournée…??
Nous sommes le surlendemain du concert de Paris. On arrive relativement tôt à l‘Hôtel Pullitzer d’Amsterdam, manière de ne pas louper ce rendez-vous his-to-ri-que : une demi-heure en tête-à-tête avec Neil, dans un salon privé de ce superbe hôtel, à l’occasion d’un interview pour le compte d’un hebdomadaire belge. Première anecdote – et de taille : attendant dans le hall de l’hôtel le moment de nous annoncer auprès du tour manager, qui voit-on arriver ? Neil himself qui déambule dans le hall d’entrée et qui, plus qu’étrangement, se dirige tout droit et d’un pas décidé vers les deux anonymes que nous sommes, installés dans les fauteuils ! Il nous salue d’un simple et direct « Hi ! » en nous serrant la pince fermement avant de nous fixer rendez-vous dans quelques instants lorsque l’heure du rendez-vous sera arrivée quand nous lui apprenons que nous sommes là à cette fin… Je suis finalement seul à l’interviewer dans un petit salon isolé dans un recoin de cet hôtel de (grand) luxe. Face-à-face historique avec Neil, vêtu d’un jeans et d’un t-shirt Pearl Jam, décontracté au possible pour un exercice qu’il évite pourtant – à l’inverse de ses deux comparses plus habituellement en charge de cette « corvée » : le rendez-vous avec la presse. Ayant emprunté un dictaphone pour l’occasion, Neil me l’ôte des mains pour le mettre lui-même en marche, me voyant aux prises avec cet appareil dont le maniement ne m’est pas familier : sacré Neil, va ! Quelques bons moments ensemble, quelques questions qui semblent le surprendre par leur teneur bien pointue, quelques rigolades aussi : il apprécie manifestement un interviewer qui l’emmène hors des sentiers battus, sur des thématiques et des aspects dont il est doit être peu coutumier. J’ai sous les yeux ma liste de questions dans laquelle je circule au fur et à mesure de notre conversation et des thématiques qu’il aborde lui-même, improvisant davantage une conversation interactive que réalisant un interview en bonne et due forme. Neil fume comme un dragon et il ne nous manque qu’une bonne bière pour planter un véritable décor convivial. Longue poignée de main qui semble durer une éternité au moment de se quitter, Neil me gratifiant d’un « Nice talk ! » à l’issue de notre rencontre après m’avoir demandé mon nom pour la dédicace sur le tour book dont je m’étais muni à cette fin. « Mick », lui réponds-je, puisque tel est mon identité du jour… !
Je me vois gratifié d’un pass photo pour le concert sold out du soir même à l‘Ahoy de Rotterdam : voici dès lors un cliché de celui en face de qui j’étais pas plus tard que l’après-midi même dans un bien bel hôtel d’Amsterdam… Oufti !
RUSH : 6 de 7. Surlendemain de Stuttgart ; premier et dernier concert à ce jour de Rush en France : les Parigots en sont tout fiers, et un Zénith mort bourré en est la preuve relevante. Nous serons à nouveau quelques-uns uns à rallier Paris (arhhh, Paris…) et à y retrouver d’autres – l’after s’annonce d’ores et déjà pas mal ! Ma seconde venue au Zénith, salle que je trouve toujours aussi froide et aussi peu conviviale. Premier rang, stage right, juste devant Geddy. Des clichés à nouveau pas terribles me dispensent de les mettre ici online. Les caissons de basse disposés face à nous à même le sol sous la scène résonnent encore dans ma poitrine : quel plaisir… ! Nous commençons à connaître les enchaînements d’un morceau à l’autre : cool ! On fait encore quelques jaloux au cours de la soirée lorsque, sympathisant autour d’une bière (française), nous faisons état de notre Rush European Tour. Vivement le dernier show après-demain, en Hollande…
RUSH : 5 de 7. Que dire de plus qui n’a pas encore été dit ou écrit ? Si ce n’est que la salle n’a ni charme ni particularité relevante – c’est un vélodrome – et que nous ne sommes pas particulièrement bien placés non plus. Le concert est d’un standard de qualité qui ne lasse de surprendre. Je comprends mieux Neil expliquant combien il est ardu pour le groupe de s’accorder sur une set list suffisamment complexe que pour faire de chaque soir un défi permanent à relever en terme de performance live, sans pour autant sombrer dans le supplice technico-technique exigeant de leur part une concentration trop extrême leur ôtant par là-même le plaisir de jouer. Celui qui a vu Rush sur scène comprendra – ou plutôt ne comprendra pas – comment un trio peut, à lui seul, faire tout ça ! Le solo de Neil est un poème à lui tout seul, une performance quotidienne étalonnant la référence absolue en matière de percussions…
RUSH : 4 de 7. Notre deuxième venue dans cette Festhalle toujours aussi impressionnante, pour Rush à nouveau. Et toujours autant de GI’s qu’en 1988 parmi le public allemand – dont certains nous envient en apprenant que nous étions la veille à Köln et que nous serons quelques jours plus tard à Stuttgart. Les GI’s : « Why are you here ? ». Nous: « Because we’re here”. Tous ensemble, dans un grand éclat de rire : « Roll the Bones ! ». Comprennent qui pourra… Au 1er ou au 2nd rang où nous nous trouvons pour toute la durée du concert, nous sommes protégés – au propre comme au figuré – par nombre de ces GI’s avec qui nous venons de sympathiser, aussi barraqués que des garde-robes anciennes et qui forment un rempart nous protégeant des mouvements de foules provenant de l’arrière et écrabouillant habituellement les premiers rangs sur les barrières. American Power, yes… Après Londres la semaine dernière, deux Rush en deux soirs : que du bonheur! Ce le sera moins le lendemain au boulot : Long is the road back to Belgium.