The Nuge 4 de 5. Une semaine plus tard, direction Dublin (merci Ryanair !) pour le quatrième gig du Nuge. Entre Guiness et autres laggers, entre visite de la ville et photos aux côtés de la statue de Phil Lynott (installée devant le pub à bières "Bruxelles" – ça ne s’invente pas !), nous nous dirigeons à notre aise vers Vicar Street – le nom du club où se produit le Nuge ce soir. Nous y retrouvons l’une ou l’autre habituelle tête en provenance d’Allemagne et de Hollande. Mon pass m’attend : c’est que le rendez-vous avec le Nuge est prévu pour ce soir.
En première partie, un indigène du cru, seul sur scène avec sa gratte sèche, qui nous joue quelques morceaux unplugged dont même un Ted Nugent : surréaliste ! Et chapeau l’artiste, car il faut le faire… Le Nuge arrive sur scène peu après (il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de matos à déménager à part un pied de micro…) pour un set de Dieu le Père. Il n’y a pas à dire mais le Nuge se laisse littéralement aller lorsqu’il est face à une audience anglophone : humour, feintes, anecdotes, one-man-show et propagande sans commune mesure avec un show face à une audience a priori non anglophone. Contre la scène, nous sommes aux premières loges. Le Nuge joue comme s’il était à domicile devant 35.000 personnes alors même que nous ne sommes pas 1.000 dans ce club loin d’être rempli. Impressionnant et remarquable de le voir se donner de la sorte en face d’une audience aussi clairsemée… Une cigarette lancée sur la scène par un imbécile ne l’interrompt pas. Que du contraire : il la renvoie fissa vers son expéditeur en la coinçant entre les semelles de ses souliers et d’un bond, pieds joints en avant, l’expédie vers son propriétaire – le tout en continuant de faire ses gammes bien évidemment. Une des photos que je prends ce soir là restera – deux ans plus tard – de long mois l’unique cliché de la homepage du site de Ted Nugent à l’occasion de sa tournée 2008. Well, well, well : merci pour l’hommage et la reconnaissance me mettant en concurrence directe avec ses photographes attitrés pourtant présents ! Je ne résiste pas au plaisir de vous la livrer (en basse résolution ici…).
Mon rendez-vous avec le Nuge tourne en eau de boudin à l’issue du concert. Un malentendu avec son nouveau Tour Manager – que je ne connais pas et que je n’ai donc jamais rencontré – en est la raison. Pensant que je suis une fille, c’est par conséquent une greluche qu’il recherche mais en vain dans la salle une fois le concert terminé, sans me remarquer et moi sans l’identifier en tant que tel. J’ai bien mon pass pourtant visiblement apposé sur le revers de ma veste – comme deux autres privilégiés qui font comme moi le pied de grue – mais ce n’est le simple détenteur d’un pass qui est attendu et recherché: c’est moi en chair et en os… mais au féminin ! Rencart loupé donc – shit ! Mais comme tout est bien qui finit bien, on récupère la sauce le lendemain matin par mail: on remettra le couvert le surlendemain en Hollande à l’occasion du dernier show de cette tournée européenne. Nuit blanche à la Guiness dans les pubs de Dublin (enfin, jusqu’à leur fermeture…) puis au café noir à l’aéroport en attendant le vol du petit matin pour Charleroi. Retour au boulot dès… midi, après un petit somme symbolique dans l’avion du retour : Working hard, playing hard…