Michel Drucker Exp. – 6 nov. 2010 – Havelange

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Avec une setlist fort semblable à la dernière prestation namuroise et donc un peu de Huy ! à la clé, moments de grande jouissance encore ce soir. Quelques beaux et longs dérapages d’une Gibson dont le rouge, dans la pénombre des lieux, tourne au noir comme les braises rougeoyantes virent en cendres lorsqu’elles ont tout donné. Et une rythmique complice qui marie quatre cordes et deux baguettes, comme si elles articulaient un pantin guitariste dans le décor de Guignol. Cependant, assister à un concert sans appareil photo (…après avoir crashé le mien chez les Ruskovs la semaine dernière…) c’est un peu comme se retrouver sur la mainstage du Sziget et jouer unplugged : ça ne le fait pas ! C’est par contre l’occasion d’apprécier différemment la pulsion tribale d’une prestation de haute tenue, sans se soucier d’un cadrage tip-top ou du réglage au poil d’une luminosité par ailleurs trop faible ce soir pour travailler correctement de l’objectif comme d’autres travaillent du chapeau. Dommage néanmoins que l’acoustique des lieux ne se prête pas de manière optimale ce soir aux sonorités de Michel Drucker Experience – à moins qu’il ne s’agisse d’une balance par trop délicate à toiletter avec ces baies vitrées qui en ont entendu de belles…? Rideau, Maestro, ou plutôt stores…
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Une vidéo de consolation, tournée au Sziget afin de boucler ce billet comme on l’a commencé. Non, ce n’est pas MDE en Hongrie, l’année prochaine peut-être ? Toujours enlever sa cravate avant un petit stage diving : à copier-coller dans votre navigateur http://www.youtube.com/user/Tensities10Cities#p/u/1/8XgQrwwgjTM

MICHEL DRUCKER EXP. – 18 sept. 2010 – Namur

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Un gaucher qui fait vêler sa Gibson en dérapage contrôlé le jour anniversaire des 40 ans de la disparition de Jimi, c’est-y pas un signe ça ?! Certes, il devait y avoir davantage de monde aux funérailles du génie de l‘Experience que devant la scène sur laquelle se produisait un(e) autre Experience, mais bon si l’on compte toute la foule présente aux Wallos 2010 ce samedi soir, on ne doit pas être loin du compte. Et à propos de décompte final, le feu d’artifice illuminant le ciel namurois à peine terminé, c’est un autre qui débute sur les planches. Soirée pyrotechnie – et avec MICHEL DRUCKER EXPERIENCE on commence avec le bouquet final, manière d’enchaîner avec ce qu’il y avait dans le ciel et de donner directos le tempo avec une longuissime version pour le moins électrique de Syd Barret. Ou comment procurer 11 minutes de bonheur avec 10 cordes et 2 baguettes – et quelques autres fioritures et mètres de câble, je vous le concède.

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Pour le reste, un zeste de Huy ! un soupçon de Rolling Stones, une pincée de Beatles et une bonne grosse marmite de Michel Drucker Experience pour ceux qui ne sont pas tombés dedans petits. Chaudron duquel sont extraits une bonne heure durant des master-pieces de leurs 3 CD qui restent, décidément, une référence en la matière. J’entends déjà les "En quelle matière ?" qui résonnent au loin comme de vieilles casseroles que certains traînent alors que d’autres les remplissent de fleurs et d’encens. En LA matière. Et il n’y en a qu’une – sinon on dirait "les matières". CQFD – et comme MICHEL DRUCKER EXPERIENCE n’a plus rien à démontrer, nous en resterons par conséquent là. Il n’en demeure pas moins qu’il manque toujours une petite voix féminine qui, pour moi, donnait naguère à MDE la petite touche sexy que les trois (beaux ?!) mâles ne peuvent fournir – et je ne parle pas uniquement des vocals ! Mais bon, même les plus beaux ne peuvent donner que ce qu’ils (s)ont…

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Michel Drucker Experience – 6.03.2010 – Fontaine

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MDE étrenne son nouveau batteur tout fraichement arrivé (1er concert !): pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Même si le Maître trouvera sans doute certainement toujours à redire… Entourée de deux gauchers et de 10 cordes, la batterie se détache sur fond d’images psychédéliques projetées au mur tandis que le jeu du trio est rehaussé de samples donnant aux instruments live toute la consistance nécessaire pour reproduire la richesse de la production studio. Voilà pour les côtés visuel et sonore qui dimensionnent ce concert de manière inversement proportionnelle à la taille de cette salle intimiste de la banlieue carolo. Une Gibson toujours aussi rugueuse qu’aérienne selon la tonalité du morceau et l’ambiance à y insuffler, une basse bien ronronnante qui porte et soutient des compositions autant légères que complexes et poétiques – en ce compris quelques surprises estampillées Huy!. Et cet incontournable cargaison de sonorités tantôt psychés tantôt rock’n’roll (joli, le doigté des pédales maniées manuellement !) qui donnent à MDE ce faux air de chanson française alors que nous sommes au contraire dans une tout autre dimension. Celle qui permet de ne pas embrigader ni enfermer Michel Drucker Experience dans un quelconque concept affublé d’une étiquette ou d’un style, et qui dénaturerait l‘Experience sans nul(le) autre pareil(le). C’est d’ailleurs sans doute ça qui fait qu’on se retrouve être le temps d’une soirée quelque part comme des aimants entre la voie lactée et le centre du monde, hypnotisés par la chatoyance de ces étoffes aux reflets moirés… En musique et en textes, le plus bel hommage qui soit à la l’ère psychédélique: il y a pire, Alain.

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