Ted NUGENT – 23 juin 2000 – Toronto (Canada)

Ted Nugent 2 de 3. La route qui m’emmène de Montréal à Toronto est bien agréable – la météo est au beau fixe. J’arrive en début d’après-midi à Toronto et me guide sans trop de peine jusqu’à l’Air Canada Center après m’être renseigné à l’une ou l’autre reprise avant d’acheter finalement un plan des lieux ! Je redécouvre fin d’après-midi tout le complexe implanté au pied de l’immense tour, symbole même de Toronto – l’effet est aussi impressionnant que lors de ma première venue. Le soir venu, mon VIP pass m’attend aux guichets à l’entrée de la salle, et je pénètre dans les lieux après la prestation de Skid Row : inutile de me presser, passons du bon temps à l’extérieur en profitant du soleil couchant, ma place VIP m’est réservée…

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Le concert du Nuge sera bien différent de celui de la veille : en vieux briscard qu’il est, il amène ses comparses à le suivre au cours de ses improvisations et de ses enchaînements surprises ! Quelle bête, quel monstre…

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A la fin de son set, et à l’inverse de la veille où j’étais seul, nous serons sept ou huit à le rejoindre autour d’un buffet dressé au milieu d’un vaste salon cossu. Tous ces invités sont d’avides chasseurs à l’arc, membres d’une association canadienne que Ted supporte fidèlement. La discussion est longue, très longue et animée ; elle tournera essentiellement autour du sujet, entre soft drinks et autres mets délicats en provenance du buffet.

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Au bout d’une quarantaine de minutes au cours desquelles je tente de suivre les subtilités des échanges sans trop intervenir, Ted me consacre un bon bout de son temps, réalisant je pense que ce sujet de conversation n’est pas ma tasse de thé ni mon fort : nous dévions rapidement sur des sujets plus rock’n’rollesques… Avant de se quitter, il tient absolument à ce que quelqu’un nous prenne en photo tous les deux avec mon appareil – une habitude bien sympa chez lui – et dont il ne gratifie personne d’autre ce soir à part moi. On se salue, on se quitte et l’on se dit à demain. Je rejoins la salle pour les dernières notes de Kiss – tant qu’à faire. La soirée se terminera bien tard, regagnant pour ma part une aire d’autoroute où je dormirai quelques petites heures à nouveau à l’arrière de ma voiture de location, sous un déluge dantesque, après avoir tâché de trouver la route qui m’emmène vers les States, en l’occurrence Buffalo – état de New York.

Ted NUGENT – 22 juin 2000 – Montréal (Canada)

Ted Nugent 1 de 3. Mon dernier concert du Nuge remonte à quatre ans déjà. Et c’était déjà outre-Atlantique… Quatre ans que j’attends en vain son retour sur le Vieux-Continent. A défaut, je me décide à retraverser l’Atlantique pour 3 concerts en 3 soirs dans le nord-est du continent américain, à la fois au Canada et aux USA. Etant à nouveau invité par le Nuge himself, l’avion me conduit en droite ligne de Bruxelles à Montréal. Voiture de location, et direction la banlieue montréalaise pour passer une nuit réparatrice dans ma voiture dont j’ai rabattu les sièges arrière. Priorité numéro un : me remettre du décalage horaire et attendre avec impatience le lendemain pour le premier show au programme, à mon programme. Après une journée de flânerie dans les rues de la métropole québécoise, direction le Molson Center (ou plutôt le Centre Molson), ex-Bell Center (pardon : Centre Bell) où se tient la grand messe du jour.

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Le Nuge est en milieu d’affiche pour ces trois soirs d’affilée, avec Skid Row qui ouvre en début de soirée et Kiss qui clôture les festivités à l’occasion de sa tournée d’adieux (?). Mon VIP pass m’attend effectivement comme convenu au will call de l’aréna. Mais non sans peine : le guichetier ne trouve en effet pas l’enveloppe à mon nom, et ces recherches s’éternisent alors même que le concert de Skid Row est déjà bien entamé. Je commence sérieusement à stresser. Après plusieurs vaines tentatives, je l’invite à appeler Bob Quandt, le Tour Manager de Nugent, afin de régler le problème lorsque j’hérite enfin de mon pass qui m’attendait effectivement… mais à un mauvais nom. Me voici dorénavant baptisé… Yves Montand !! Il me faut toute ma diplomatie et toute ma force de persuasion (ma rage du désespoir ?) pour faire comprendre au guichetier que le pass à ce nom – le seul pass en sa possession – m’est bien destiné !

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Je rejoins dare-dare les places VIP en bordure de scène et la magie joue à nouveau : le choc du premier concert du Nuge est bel et bien au rendez-vous. J’ai beau m’y préparer, j’ai beau m’y attendre, mais non : le choc, la surprise et le coup de fouet me surprennent à nouveau – à ma plus grande surprise et pour mon plus grand plaisir. Un concert du Nuge reste un moment unique, inimitable et d’une intensité sans pareille. Je suis à nouveau sur mon cul. Et je tombe à nouveau de haut, de très haut.

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Plusieurs fois durant le concert, le Nuge se tourne en direction de notre tribune et adresse un petit signe à l’un ou l’autre d’entre-nous … Dès le concert fini, je rejoins l’endroit convenu où Bob Quandt, le Tour Manager, m’a fixé rendez-vous pour venir saluer le Nuge. Escorté de deux impressionnants vigiles qui me conduisent dans les dédales souterrains du complexe, j’arrive dans les appartements du Nuge.

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A savoir : un vaste salon où est dressé un copieux buffet, des fauteuils et autres divans, le tout jouxtant une ou deux dressing rooms où je ne tente pas l’accès. J’y attends Bob qui me présentera peu de temps après au Nuge. Je retrouve également sur place l’immense (par le talent) Tommy Aldridge – le batteur du Nuge depuis deux tournées – ainsi que son bassiste, tous deux en train de se sustenter et de se rafraîchir. Je m’installe confortablement dans un des divans à leur côté, les imite et nous taillons une petite bavette ensemble. Le Nuge arrive peu après, sortant manifestement de sa douche, et vient à grandes enjambées saluer chaleureusement le seul intrus dans cet environnement : moi ! Hey ! Are you lost in Quebec ?! me lance-t-il gaillardement !

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On se serre la pince, et nous restons tous quatre quelques temps à deviser aimablement autour du buffet tandis que j’entends les basses du concert de Kiss qui vient de commencer traverser les murs. Combien dure notre rencontre ? Je n’en sais trop rien. Longtemps – mais jamais assez. Je lève le camp en même que l’assemblée, eux rejoignant leurs bus et moi m’en retournant dans l’aréna pour prendre part à la fin du concert de Kiss – mon premier concert de Kiss. Well, well : oui, Kiss a fait du rock’n’roll – et même du très bon r’n’r – avant I was made for loving you. Il y a une vie avant la vie, et il y a du bon et du vrai Kiss avant ce méga tube planétaire mielleux et guimauve, avant ce coup de maître commercial surfant sur la vague disco. Je quitte rapidement les lieux, juste avant la dernière note de Kiss, pour conduire quelques miles et m’arrêter dans la proche banlieue montréalaise : enfin une vraie nuit dans un vrai lit dans un vrai motel après une vraie journée du tonnerre. Oufti !

Popa CHUBBY – 14 novembre 2000 – Verviers

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3h40’ de concert dans un Spirit of 66 sold out : la température est semblable à l’ambiance et à l’intensité du moment. Même le patron des lieux affirme fin de soirée au micro qu’il s’agit là d’une soirée qu’il classe sans hésitation dans son top 10. Popa est monstrueux, son jeu est magique, son charisme est géant et impressionnant – à l’image de l’homme ! Les 400 et quelques spectateurs d’un soir en ont pour leur argent, et les murs du Spirit doivent encore résonner des riffs de notre New Yorkais préféré. Verviers n’est certes pas New York, mais ma selle et mes bottes que New York n’est pas non plus à même de réserver à un Verviétois un tel accueil !

MOTORHEAD – 24 octobre 2000 – Luxembourg

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Lemmy à Den Atelier : une soirée qui s’annonce chaude ! J’adore ces blondasses et ces pétasses qui arrivent tout droit de leur bureau en tailleur cintré, talons aiguilles et chignon rehaussé après s’être certainement repoudré le nez. Sans doute sont-elles attirées par le simple nom de Motörhead qu’elles ont dû voir affiché en rue en lettres gothiques ces derniers jours, se disant qu’il devait s’agir d’un crooner renommé. A moins qu’elles ne se disent simplement que c’est là un nom familier dans le domaine de la scène dance et qu’elles se doivent d’en être… Je ne leur donne pas un quart d’heure avant de les voir quitter les lieux. Et les faits me donnent raison : après quelques minutes seulement de concert, leur flute de Champagne à la main, elles décampent fissa, faisant place nette aux vrais amateurs, aux vrais rockers, aux vrais tout court. Pas de compromission avec Lemmy, pas de compromis ni de demi-mesure avec Mortörhead : on est ici entre connaisseurs, pas de place pour les faux-semblants ni pour les frimeurs – a fortiori pour les frimeuses, les pétasses et les blondasses. Un concert de Motörhead, ça se mérite. Lemmy, tu es bon ce soir. Tu es grand. Non : tu es comme d’hab’…

AC-DC – 15 octobre 2000 – Amnéville (France)

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Mes retrouvailles avec la bande à Angus. Depuis le temps ! Je découvre le Galaxie d’Amnéville qui se prête à merveille pour cette soirée very high voltage. AC-DC de retour sur la route, pour mon plus grand plaisir. Je dois grosso modo correspondre à la moyenne d’âge de la salle, bien que pas mal de petits jeunes sont de la partie – sans doute accompagnant leurs parents ou plus simplement parce qu’AC-DC est un mythe et reste une icône pour plusieurs générations de rockers. Angus, le crâne dégarni et le cheveu restant coupé court et net, arpente la scène comme il le fait depuis 30 ans, à l’époque avec sa longue crinière bouclée, sans que l’âge ne ramollisse ce monstre parmi les monstres. La rythmique la plus extraordinaire au monde reste aussi impressionnante et unique avec Malcolm, Phil et Cliff en toile de fond – ou plutôt en mur de fond, un mur de béton armé. Bref, cette soirée se résume à un bain de jouvence, un bain de décibels, un bain de bonne humeur, un bain de simplicité à l’occasion d’une grand messe, d’une communion, d’un partage… Le public de 7 à 77 ans (quasi) sort conquis et arbore un sourire jusqu’aux oreilles : il est rare de voir autant de gens de bonne humeur au sortir d’un show. AC-DC devrait être prescrit, avec ordonnance à la clé, c’est sûr. Comme déstresseur et antidépresseur, il n’y a pas mieux, foi de moi.

Antilliaanse Feesten – 11 août 2000 – Hoogstraeten

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Plus ça change, plus c’est la même chose – the more things change, the more they stay the same. Hoogstraeten reste bien le plus chaud weekend estival, musical et cocktails – pour la rime – sur le Vieux Continent. Concentration comme ce n’est Dieu pas possible des merveilles (musicales et autres) des 5 continents – mais surtout des Tropiques. Les scènes se remplissent et se vident au fur et à mesure de l’affiche. Car oui, il doit bien y avoir une affiche entre deux bars à cocktails, un barbecue, deux tentes, une tonnelle et une fosse à lisier (où d’aucuns ont la merveilleuse idée de s’y plonger en guise de bain de minuit …).

Juillet Musical de Saint-Hubert – 29 juillet 2000

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Concert classique en la Basilique de Saint-Hubert. Shame on me : je suis dans l’incapacité de citer ici le nom des auteurs et les références des pièces jouées, ni même les interprètes (… pourtant renommés) qu’il m’a été donné de voir. Mais le cadre à lui seul vaut le déplacement, ainsi que le véritable one-man-show du chef d’orchestre : hirsute et déchaîné, c’est un spectacle à lui tout seul. Le seul rapprochement que je puisse faire est le comparer au batteur du Muppets Show – mais ici en queue de pie s’entend.

The VIPERS – 11 juin 2000 – Neufchâteau

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Le Centre du Lac est à nouveau plein à craquer – comme la plupart des spectateurs diront certaines mauvaises langues. Pas de souvenirs musicaux particuliers ni de stigmates mémorables de cette nouvelle soirée rock’n’rollesque chestrolaise – même s’il n’y a pas de rapprochement à faire entre cette phrase et la précédente. Notre organisateur préféré ne fait à nouveau pas les choses à moitié, même que les pompes coulent jusqu’au bout de la nuit avec une musique d’ambiance qui maintient les esprits éveillés et les corps d’aplomb…

BOOGIE TOWN – 1er mai 2000 – Mont-St-Guibert

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A l’affiche cette année: The Patolies, Bo Weavil, Marc Lelangue, Andre Williams, Amazing Atomic All Stars Band, Don Croissant, Michael De Jong, Monti Amundson, Duke Robillard, Wayne Hancock, Bottlerockets, The Paladins, Willy de Ville, The Fabulous Thunderbirds. Rien que l’endroit vaut à lui seul le déplacement en Brabant Wallon : une friche industrielle pour cadre d’un festival, entre ruines et autres vestiges d’une époque industrielle maintenant révolue, parsemée de corps épars jonchant le sol entre buvettes et autres bars aux détours d’un recoin ou d’une galerie. Un décor à la Mad Max… La fine équipe est de la partie pour une journée de tous les excès – musicaux s’entend (?). Quelques prestations remarquées et marquantes : Duke Robillard sort manifestement du lot, tout comme Willy de Ville. Mais si le premier se remarque positivement, le second est indubitablement pour moi le cheveu dans la soupe du jour. A fortiori avant les Fabulous Thundebirds qui mettent le feu aux ruines de briques, de pierre et de béton. Ou comment transformer une ruine en cathédrale – au propre comme au figuré. Ouch !

MEN IN BLUES – 29 avril 2000 – Neufchâteau

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Un blues carré et qui dégage, pour citer la publicité annonçant ce nouveau concert chestrolais dans un endroit qui a tout le charme nécessaire pour une soirée en famille réussie. Après avoir assisté il y a quelques semaines à l’enregistrement et au mixage final de leur CD en studio, je retrouve les trois gaillards sur scène pour un concert tout en finesse – quasi dans leur jardin. La bonne humeur est au rendez-vous, la simplicité et la convivialité aussi : la bonne recette pour une soirée blues rock sans chichi sans manière. Entre ruraux, on se comprend sans se la péter…

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