
Rush – 8 de 8. Au risque de fournir une publicité excessive à Ryanair, je me risque à remercier la compagnie irlandaise de nous offrir à nouveau au départ de Charleroi un aller-retour vers Milano à un prix dérisoire. Arrivés au petit matin dans le nord de l’Italie, nous louons une voiture afin de passer une superbe journée ensoleillée d’arrière-saison en terrasse sur les rives du Lago di Lugano, entre eau, soleil et montagnes. Nous rallions fin d’après-midi Milano où l’on se retrouve prisonniers des embouteillages qui encombrent l’autoroute. Ce ne serait encore rien si le plan d’accès de la salle en notre possession nous emmenait au bon endroit. Que nenni : il nous amène au beau milieu de nulle part alors que la nuit est déjà tombante et que l’heure du concert approche à grands pas ! Quelques bribes d’italien, de français et d’anglais mélangés nous ramènent non sans mal sur le bon chemin, et nous arrivons sur le parking de la salle juste à temps pour pénétrer dans l’arène avant que les lumières ne s’éteignent : oufti !
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A l’inverse de la rigueur allemande, du sérieux anglais et du professionnalisme hollandais, nous pénétrons ici quasi les mains dans les poches, sans fouille aucune : je pense même que nous serions entrés dans la salle sans autre forme de procès si nous n’avions pas spontanément présenté nous-mêmes nos billets ! L’arène est grande et bien remplie, on y fume et on y boit allègrement « comme dans le (bon vieux) temps » : surréaliste. Méditerranéen. Italien, quoi… Bien que nous ayons normalement une place assise et numérotée dans les gradins, c’est en general admission que nous nous retrouvons, sans autre forme de contrôle : dilettante toute latine, disais-je. Nous profitons d’autant plus de ce concert que nous savons que c’est notre ultime, notre dernier. Situés en plein milieu de salle, la foule est dense mais aérée. Notre positionnement nous permet d’apprécier idéalement le light show puissamment sophistiqué, ce qui est nettement moins aisé lorsqu’on est situé au premier rang. La dernière note, le dernier son résonnera encore longtemps dans nos oreilles – c’était le der des ders. C’était beau. C’était grand. C’était profond. C’était géant. C’était parfait. Parfait…

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Nous reprenons la route qui nous ramène lentement vers l’aéroport, et dormons une heure ou deux dans la voiture stationnée sur le parking avant d’en rendre les clés. Premier vol pour Charleroi-Bruxelles South, survolant à nouveau les Alpes qui nous réservent, avec le soleil se levant sur leurs sommets enneigés, le dernier beau spectacle de ces trois semaines de tournée. Long live Rock’n’Roll. Long live Rush…


Rush – 7 de 8. La SAP Arena de Manheim est toute récente, et il doit s’agir là d’une des plus belles, des plus modernes et des plus fonctionnelles salles de concert qu’il m’ait été donné de voir – en Europe s’entend, évidemment. La topographie et la physionomie des lieux, la présence de loges à mi-hauteur des gradins, les écrans publicitaires, et le volume général de la salle me font penser au Centre Molson de Montréal… mais en plus petit – je veux dire en moins grand. L’organisation et la rigueur allemandes à l’entrée du bâtiment sont sans faille au niveau de la fouille notamment, mais le fléchage à l’intérieur du bâtiment est tel que nous hésitons dans le dédale d’escaliers et de couloirs à emprunter pour rallier la salle. Et comme nous sommes les premiers à pénétrer dans le bâtiment, nous n’avons pas de flux à suivre… C’est donc passablement retardés par nos hésitations et errances que nous pénétrons finalement dans l’enceinte alors que nous étions les premiers à accéder dans le bâtiment : shit. Nous ne sommes dès lors pas au premier mais au second rang – c’est-à-dire quand même 50 cm plus en arrière, du côté de notre Alex.
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La bande sonore, toile de fond musicale nous faisant patienter jusqu’à l’extinction des feux – ou plutôt jusqu’à l’allumage de ceux de la rampe – est identique à celle des soirs précédents: une sélection signée Neil, avec du bon et uniquement du bon : du Porcupine en veux-tu en voilà, du AC-DC par-ci, du Led Zep par-là, du Floyd ici, du Genesis là, du Who un peu, du Hendrix je veux, etc. Le show est parfait – rien à redire (mais comment ne pas me répéter à force de l’écrire ?!). La route du retour sera aussi rapide que celle de l’aller, et c’est très bien ainsi dès lors qu’il faut être frais et dispo le lendemain au boulot.
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Rush – 6 de 8. Surlendemain, nous sommes cette fois six à Oberhausen, femme et enfants compris. Arrivés dans les premiers devant l’aréna, nous faisons le pied de grue jusqu’à l’ouverture des portes en compagnie notamment de Français venus expressément de Montpellier. Nous retrouvons également Pierre, Pol et Jacques arrivés en droite ligne de Belgique tout comme nous. Postés au premier rang, ancrés face au clavier de Geddy cette fois, nous voilà à nouveau stratégiquement installés pour un concert de toute beauté. Conditions idylliques pour un concert de même – comment trois heures peuvent-elles passer si rapidement, nom de Dieu ?!
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Petits clins d’œil de Geddy au fiston durant le show : cool – c’est vrai qu’il doit être un des plus jeunes de l’audience, si pas le plus jeune et a fortiori en front stage. Mais pas d’imprudence : ear plugs de stricte rigueur. Le public est comme à l’accoutumée, mure et mature, calme et posé – et je suis chaque soir surpris par le grand nombre de jeunes, la vingtaine à tout casser avec trois poils au menton, connaissant presque mieux que moi les lyrics, les accords et même les silences de tout Snakes & Arrows notamment…. Soirée nirvanesque sans fausse note – au propre comme au figuré. Et puis, après l’Angleterre, qu’y a-t-il de mieux que ces buvettes dans l’enceinte même de la salle, tout comme en Hollande d’ailleurs. Même s’il n’y a qu’en Belgique – je dis bien qu’en Belgique – que ces mêmes aubettes ne sont pas à une demi-heure près lorsqu’il s’agit de fermer boutique. Et ça, on ne le trouve nulle part ailleurs au monde, nulle part, foi de moi… mais pour combien de temps encore ?
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Rush – 5 de 8. Journée passée à flâner à Amsterdam entre pubs et autres pubs (pas coffee shops…) avant de rejoindre fin d’après-midi l’Ahoy de Rotterdam. Les bouchons sur l’autoroute nous font craindre le pire, mais nous arrivons finalement à temps pour le show.

Le fait de filmer cette seconde soirée à l’Ahoy permet à Rush d’effectuer certains « raccords » au cas où des séquences filmées la veille nécessiteraient une seconde prise : c’est donc bel et bien l’intégralité du concert de la veille qui sera repris sur le futur dvd, si ce n’est dès lors l’un ou l’autre éventuel raccord filmé lors de cette seconde soirée. Le show est donc rigoureusement identique à celui de la veille, et à ceux des jours précédents. Tout étant tellement millimétré, minuté à la seconde près, tout étant tellement minutieusement calculé, planifié et organisé qu’il s’agit presque davantage d’un spectacle de haute technicité et de haute technologie que d’un concert rock. Et puis, ce n’est pas (simplement) du rock : c’est du Rush !! Installés dans les travées latérales cette fois, nous bénéficions d’une superbe vue plongeante sur la scène et sur le travail des caméras et autres perchistes, techniciens, etc.
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Le public est chaud au possible, sans doute galvanisé par le fait d’espérer peut-être figurer sur le futur dvd. Ce n’est que le cinquième concert de la tournée auquel nous assistons, et la magie reste intacte tout comme au premier soir, l’excitation reste identique tout comme lors du premier frisson : est-ce cela, l’Art, docteur… ? Le concert terminé, c’est le cœur gros que nous quittons Rotterdam en milieu de nuit après un dernier pot : c’est qu’il faut être fidèle au poste demain…. au bureau.
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Rush – 4 de 8. Avec – enfin !- une general admission, direction le premier rang de l’Ahoy de Rotterdam question d’être aux premières loges. D’autant plus que la rumeur circulant sur internet se confirme : Rush entend bien filmer ces deux soirées hollandaises pour leur prochain dvd ! Comme précédemment pour le R30 déjà, il est fait appel à une firme belge leader mondial dans le secteur, et les deux shows d’Amsterdam ont été choisis parmi les dizaines de concerts de la tournée mondiale pour une simple question de… proximité, et donc de coût de déplacement du matos.

Les camions, bus et autres semi-remorques sont en nombre et l’on identifie sans peine le véhicule de Neil garé à même le parking le long du bâtiment – lui qui déplore si souvent que toutes ces salles de concert européennes ne comportent pas de parking privatif dans une zone non accessible au public. Nous retrouvons Pierre, Paul et Jacques qui ont eux aussi fait le déplacement depuis la Belgique et avec qui nous restons de longues heures debout, devant les portes de l’Ahoy tout d’abord, appuyés contre les barrières Nadar au pied de la scène ensuite, et enfin tout au long de ces trois heures de bonheur ! Au premier rang, face à Alex, nous profitons de chaque seconde de ce concert exceptionnel, et le spectacle offert par le balai des vingt-quatre (24 !) caméras HD qui filment l’événement est également impressionnant.
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« Snakes & Arrows » reste décidément un album (presque) sans nul pareil, et sa déclinaison live relève du nirvana – pour le Paradis, c’était déjà R30. Le solo de Neil reste comme à chaque concert un moment d’une immense intensité, différencié d’un soir à l’autre par quelques variantes que seuls quelques-uns uns comme nous dans la salle peuvent percevoir. Et une set-list en souvenir, une… !

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, nous terminons la nuit dans un sympathique bistrot à écluser autant de bières (belges) qu’il n’en faut pour nous remettre péniblement de l’intensité de nos émotions. Et dire qu’on remet le couvert demain…
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Rush – 3 de 8. Le standard de qualité de cette seconde soirée londonienne est conforme à la première : les mots manquent pour qualifier ce qui nous est offert. « Snakes & Arrows » est un album extraordinaire qui explose littéralement en live. Ces trois heures de concert n’ont à nouveau duré dans mon esprit que quelques minutes – quels dégâts ! Le dernier bistrot du coin fermé, nous cherchons en vain un pub accueillant afin d’y terminer la nuit avant de reprendre le bus qui doit nous conduire à l’aéroport pour le premier vol vers Charleroi. Mais c’est peine perdue : dans ce triste pays à l’image du col de mousse recouvrant leurs bières si plates qu’un bon Belge se pendrait, plus aucun bistrot ne nous accueille après minuit et demi. C’est donc en rue que nous attendons le bus de 4 heures du matin, entre junkies, touristes égarés et autres épaves urbaines. Premier vol pour Charleroi au lever du jour: la journée au boulot ne sera pas des plus évidentes après cette nuit blanche clôturant un séjour londonien bien intensif et excitant…
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Rush – 2 de 8. Merci Ryanair pour ce nouvel aller-retour Charleroi-London pour le prix d’une bière – pardon : d’une pinte. Nous retrouvons la Wembley Arena telle que nous l’avions laissée trois ans auparavant : Rush à l’affiche pour deux soirs consécutifs, sold out bien évidemment.

Le son est extraordinairement puissant et pur, le show est sans faille et la salle pleine comme un œuf (dur, l’œuf, dur). Les effets pyrotechniques sont à la hauteur de la salle (au propre comme au figuré) et la soirée est de toute beauté, toute en puissance, en délicatesse, en visuel et en décibels. L’osmose et la complicité entre nos trois lascars sont totales et parfaites, la set list est extraordinairement bien construite et les morceaux choisis du dernier album prennent un relief sans commune mesure dans leur dimension live qui ajoute encore à la perfection studio.
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Liquidés et liquéfiés, nous reprenons un des derniers métros pour rejoindre notre hôtel en milieu de nuit : jamais, ô grand jamais une rame du london tube n’a comporté autant de wagons bondés d’usagers arborant t-shirts et autres accessoires à l’effigie de Rush, descendant au fur et à mesure des stations qui nous ramènent downtown. Tout bonnement impressionnants tous ces faciès joviaux et comme encore sous le charme hypnotique d’une soirée sans pareille…

Rush: 1 de 8. Notre dernière tournée européenne de Rush date de 2004 à l’occasion du R30 – aka 30ème anniversaire : 7 concerts en un peu plus de 2 semaines. Nous nous étions dit à l’époque que nous ferions plus fort encore lors de leur prochain European Tour : dont acte. Merci Ryanair (bis repetita placent) de nous offrir cet aller-retour vers Glasgow pour un prix moindre que le ticket de concert ! Arrivés en Ecosse en provenance de Charleroi, direction downtown puis le SECC – Scottish Exhibition Convention Center– que nous retrouvons identique à notre première (et dernière) venue il y a 3 ans à cette même occasion.
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Le choc du premier show depuis 3 ans est à la hauteur des espérances : soirée gran-di-o-se, sans doute également parce qu’il s’agit là de notre premier « An Evening With Rush » depuis 36 mois. Et qui d’autre que Neil pourrait nous réserver la surprise de débuter cette nouvelle tournée européenne par le morceau qui clôturait leur dernière ?! Sacré Neil, va ! Le visuel est puissant, à la hauteur de l’exceptionnelle qualité de la sono. Rush marque de manière indélébile l’histoire du rock en rehaussant encore d’un cran le standard de qualité d’un gig : invraicroyable. La tournée porte le nom de leur dernier album « Snakes & Arrows » dont ils nous gratifient de pas moins de… 9 morceaux !! Certes, le show dure trois heures, mais il n’empêche : quel autre groupe plus que trentenaire peut-il se targuer sur la Planète Terre d’offrir à son public pas moins des ¾ de son dernier album plutôt que de se cantonner à ressasser ses vieilles casseroles ? Si ce n’est pas un signe d’excellente santé, de créativité intacte et de bon augure pour l’avenir, je veux bien manger mon bandana. Et sans accompagnement. Trois heures de perfection, trois heures de bonheur, trois heures d’excellence – le point de non-retour est atteint. Snakes & Arrows est un album tout à fait exceptionnel: la tournée est à l’identique. Courte nuit à l’hôtel avant de reprendre l’avion du retour. Tiens, un autre Belge a fait le voyage aussi à cette même fin…

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Dans les rues de Verviers et sur la place qui fait face au Spirit, un weekend de concerts gratuits. A l’affiche parmi d’autres combos sur scène : SUCH A NOISE qui (se) fait plaisir à revoir live on stage en début d’après-midi à l’occasion de ce qu’on peut appeler un come back. Ca rock ferme, ça swingue sympa, et ça blues méchamment : cool, les gars, très cool. Et puis, c’est sympa d’entendre dans la sono mon arrivée en famille remerciée…!
Alain Pire & Cie prépare ainsi admirablement bien le terrain pour Dr. FEELGOOD qui monte sur les planches plus tard dans la journée, costards-cravates de rigueur, noir et blanc de circonstance. Dr. Feelgood, on ne s’en lasse jamais…

SWEET qui s’en suit en milieu de soirée est pathétique et fait presque mal au cœur à voir : que tout cela me semble anachronique, artificiel, réchauffé et… faux. Le band fait penser à un malade irrémédiablement condamné qu’on s’acharne en soins palliatifs à maintenir en vie coûte que coûte. M’enfin, je ne pense pas que mon point de vue soit partagé par l’ensemble du public présent qui semble manifestement apprécier chaque morceau – et c’est peu dire. Mais on comprend bien que le temps a dû s’arrêter pour certains dans cette quatrième dimension, ainsi que la mode, les soins dentaires et capillaires, la diététique et tout simplement le bon goût dans cet espace-temps que je n’arrive pas à identifier. Il ne manque plus que les tongues et les marcels pour se croire ailleurs.
Je me force à attendre BARCLAY JAMES HARVEST qui clôture la soirée : tant qu’à faire, autant boire le calice jusqu’à la lie. Je ne tiens néanmoins pas le coup très longtemps, préférant reprendre rapidement la route du retour dès le second morceau de BJH mais non sans un crochet par le Spirit où le festival off a au moins le mérite de faire découvrir quelques excellents talents (de demain… ?) et autres tribute bands.

Un chapiteau dans la cour d’une ferme au fin fond de la Gaume profonde. Quelques groupes roots et blue grass pour animer un après-midi et une soirée middle-west. De l’Orval frais et du beau monde pour faire passer le tout au milieu d’une ribambelle d’enfants qui prennent leur pied sur la piste de danse au même titre que leur parents attablés. Que rêver de mieux pour une sortie familiale où se mélangent Ardennais et Gaumais issus du même terroir…? Les Ugly Buggy Boys sont de la partie, pour le reste je n’en sais fichtrement rien : je crois même savoir que dans ce petit coin au bout de nulle part mais au milieu de chez nous, même les autres bands ont oublié leur nom…

Avec Anathema en première partie, c’est la découverte en ce qui me concerne d’une bien sympathique salle de moyenne capacité (Hof Ter Lo) située à Borgerhout dans la périphérie anversoise, confortable, ergonomique et surtout acoustiquement parfaite. A moins que ce ne soit la bande à Steven qui soit musicalement parfaite ? Je le confirme : Porcupine Tree est l’an dernier mon premier véritable et magistral coup de foudre musical depuis bien des années (depuis bien des décennies ?). Leur dernier opus Fear of a Blank Planet doit être le CD qui comptabilise – tout CD, microsillons ou cassettes confondus – le plus de tours au compteur de mes platines, tous genres et tous appareils confondus depuis que je suis en âge d’écouter de la musique. Un album parfait, L’Album parfait. A l’image d’ailleurs des trois précédents – voire de tous ceux qui ont jailli du bouillant cerveau de Steven Wilson à la production, à l’inspiration et à la maestria sans pareils. Porcupine Tree nous annonce jouer comme prévu l’intégral de leur dernier album d’une seule traite (!) avant une pause de 5 minutes, puis reprendre pour une bonne heure encore de concert ensuite. La première partie me donne des frissons dans le dos – je crois rêver. Les cinq minutes de pause sont bel et bien cinq minutes, pas six : nous sommes surpris au bar lorsque la seconde partie du show débute. Mais il fallait impérativement nous désaltérer afin de nous remettre de nos émotions, tant le Fear Of a Blank Planet joué live dans son intégralité et à l’identique du CD nous a littéralement troué le c… Pas d’autres termes : un moment de magie, de pur bonheur, de perfection comme rares sont ces moments dans la vie. Oui, de perfection tout simplement. Porcupine Tree accompagné sur scène comme sur leurs récents CD de John Wesley – qui fait pour moi intégralement partie du line up – est la synthèse même et l’aboutissement de 40 années d’évolution musicale occidentale. Concert parfait, je le dis, je l’écris, je le confirme, je le revendique, je le crie. Que le Monde le sache. Que l’Univers l’apprenne. Mais diable, que la route du retour est longue, morne et monotone après un tel sommet – post coïtum animal triste.






