Michel Drucker Experience – 6.03.2010 – Fontaine

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MDE étrenne son nouveau batteur tout fraichement arrivé (1er concert !): pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Même si le Maître trouvera sans doute certainement toujours à redire… Entourée de deux gauchers et de 10 cordes, la batterie se détache sur fond d’images psychédéliques projetées au mur tandis que le jeu du trio est rehaussé de samples donnant aux instruments live toute la consistance nécessaire pour reproduire la richesse de la production studio. Voilà pour les côtés visuel et sonore qui dimensionnent ce concert de manière inversement proportionnelle à la taille de cette salle intimiste de la banlieue carolo. Une Gibson toujours aussi rugueuse qu’aérienne selon la tonalité du morceau et l’ambiance à y insuffler, une basse bien ronronnante qui porte et soutient des compositions autant légères que complexes et poétiques – en ce compris quelques surprises estampillées Huy!. Et cet incontournable cargaison de sonorités tantôt psychés tantôt rock’n’roll (joli, le doigté des pédales maniées manuellement !) qui donnent à MDE ce faux air de chanson française alors que nous sommes au contraire dans une tout autre dimension. Celle qui permet de ne pas embrigader ni enfermer Michel Drucker Experience dans un quelconque concept affublé d’une étiquette ou d’un style, et qui dénaturerait l‘Experience sans nul(le) autre pareil(le). C’est d’ailleurs sans doute ça qui fait qu’on se retrouve être le temps d’une soirée quelque part comme des aimants entre la voie lactée et le centre du monde, hypnotisés par la chatoyance de ces étoffes aux reflets moirés… En musique et en textes, le plus bel hommage qui soit à la l’ère psychédélique: il y a pire, Alain.

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Lightnin’ Guy & the Mighty Gators – 7.02.10 – Gouvy

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N’est-ce pas une honte de mettre ainsi à feu et à sang le club de la Ferme Madelone avec un blues rock bien graisseux alors qu’il est à peine l’heure de la tarte et de la goutte (ou des Orvaulx…) en ce dimanche après-midi ?! LIGHTNIN’ GUY & the Mighty Gators sont "heureux de réussir ce que les politiciens ne savent pas faire", comme ils disent si bien dans un français approximatif. Comprenez: réunir Flamands et Wallons dans un même trip. Et quel trip mes amis ! Le Guy Verlinden est de retour à la Madelone avec un groupe qui y met le feu pour un long, long, long set baigné de guitares et trempé d’harmonica qui emmène ce bon peuple paisible de Chicago à la Nouvelle-Orléans tout en ne quittant pas cette terre d’Ardenne. Découverts pour ma part il y a quelques mois à l’occasion de l’émission de Docteur Boogie, et les ayant ratés lors du dernier festival ici-même, pas question de passer à nouveau à côté dans le cadre des “Sunday Afternoon sur la Terre". La recette fait mouche: ambiance et foule des grands jours pour une tranche de bonne humeur, de simplicité, de chaleur et de complicité. Et puis, cet accent flamand à la Arno est tellement décalé dans cette ambiance qu’il en rend le set plus dépaysant encore. "Bougez vos fesses, remuez vos hanches, poussez les chaises: ça va secouer!". Le tempo est donné: roulez casquettes, c’est la foire aux chapeaux !
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ALBERT BLUES BAND – 8 déc. 2009 – Rossignol

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Rossignol fait la fête à l’Albert. L’Albert fait sa fête à Rossignol. Ou comment être admis à la pension en fanfare – au propre comme au figuré, quasi. Show jubilaire, show Jupiler: chaud devant, chaud boulette, pâté gaumais et autres gâteries pour ouvrir les hostilités. Les édiles qui Get Their Kicks on Route 66, le personnel communal qui Rock’n’Roll Hoochi Coo et le bon peuple de 7 à 77 ans qui Break the Rules en se laissant corrompre par un méchant Bad Case Lovin’ You. Que tout ça est rock’n’roll et bien peu protocolaire pour clôturer de manière guère catholique une séance académique…

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ALBERT BLUES BAND, c’est comme le Jack Daniel’s: le corps ne s’en lasse pas de le savourer jusqu’à plus soif jusqu’au moment ou, bien marri, on réalise que la source s’est tarie. Mais peu importe finalement la durée du coït s’il débouche sur l’orgasme, sans savoir s’il en est sa cause ou sa résultante. Ejaculateurs précoces ou autres étalons racés ont en commun ce qui fait la quintessence du rock’n’roll ce soir: un va et vient accompagné du trémoussement généré par le cri primal du Denis et le riff animal de l’Albert. Belle paire que celle-là (… pour rester dans le registre). Mais tout cela n’est une surprise pour personne après tant d’années de scène – dont 13 sous la bannière (et la lanière) étoilée d’ALBERT BLUES BAND. Jouir, s’étonner et se laisser surprendre par un show-boulette quasi téléphoné: Ô suprême volupté de fin gourmet…

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 » Projet G4  » – 26 mars 2010 – Arlon

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Quatre gachettes à l’Entrepôt, titre la presse. Et servies en munitions par quatre sacrés chargeurs qui ferraillent dur à la sulfateuse, ajouterais-je. Bernard CASTELLOES (Lauviah, Men in Blues, e.a.), Julien MARY (Taliesyn,….), Manu MOREAU (Cré Tonnerre, P.I.G…), Albert PEMMERS (Albert Blues Band, Steel, e.a.), : quatre guitaristes (G4) qui partagent leurs racines communes, blues & rock, comme ils partagent leurs Orvaulx – pardon, Al: leurs Orval(s). C’est-à-dire accompagnés d’un solide et consistant pâââââté gaumais qui tapisse le tout en les personnes de Benoît LANGLOIS (Taliesyn – clavier & vocals), Geoffroy MARY à la batterie (Taliesyn), Denis RICHARD aux lead vocals (Albert Blues Band), et enfin the bassman Didier TONNEAU (Lightnin’ Bug,…). Les huit Mousquetaires, ou les huit salopards? Plutôt les huit niveaux de conscience de TImothy Leary, ou les huit Béatitudes – mais n’est-ce finalement pas la même chose?! Turn on, tune in, drop out

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Merci les gars de m’avoir associé dès le départ à ce fantastique projet en qualité de 9ème roue de la charrette: belle aventure un peu folle-dingue de réunir sur scène autant de talents pour un soir seulement. Et pour un coup d’essai, vous nous assénez un véritable coup de maître à l’issue de semaines et de mois de répèt’ pour finir tous les 8, coudes à coudes sur cette scène presque trop étroite pour contenir votre boulimie musicale, et autant d’énergie que de bonne humeur ! Revisiter des classiques (et des moins classiques) le temps de ces accordailles d’un soir est un véritable tour de force, mes 8 gaillards, vous qui avez appris à jammer ensemble pour la circonstance pas plus tard qu’il y a quelques temps entre deux canettes et trois clopes dans ces caves voûtées de l’Entrepôt…

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Cet alliage (majoritairement) gaumais, cette joint venture musicale temporaire – et donc d’autant plus précieuse – nous ramène presque à une glorieuse époque pourtant révolue. Esbaudissez-vous, brave peuple: la quatrième dimension a vécu le temps d’une soirée seulement ! Mais en repartir s’assimile à un douloureux back to the future tant l’illusion – non: l’immersion – était parfaite. Le Projet G4 a vécu. A moins que ce one-night-all-star-band qui a marqué les esprits puisse peut-être, tel le Phénix, renaître un jour de ses cendres? Il suffirait d’un si petit souffle de Jack Danniel’s pour raviver ses braises rock’n’rollesques encore tellement incandescentes…

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PORCUPINE TREE – 30 nov. 2009 – Esch (G.D.Lux)

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Ca vaut bien la peine d’être crédité d’un pass-photo valable uniquement les 12 premières minutes du show pour se voir gratifié de 6 minutes de quasi obscurité suivies de 6 autres de contre-jour ! Mais bon, il y a des jours comme ça – tant pis, ou plutôt dommage. Il n’empêche, la bande à Wilson nous ascène comme prévu "The Incident" dans son intégralité, comme le mois dernier à Bruxelles. 55 minutes de bravoure et de temps suspendu, mais ce soir devant un public on ne peut plus amorphe qui ne fait que confirmer la triste réputation de la place. Steven y va même d’un cinglant "You’re the quietest audience of the tour ! ", espérant sans doute par cet électrochoc dérider et secouer l’assemblée. Ce qui ne sera que (très) partiellement le cas en seconde partie du concert, à l’issue des 10 minutes de pause syndicale qui débouchent sur un second set plus musclé et sensiblement différent de celui de Bruxelles le mois dernier. Et ça c’est chouette…

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"You started quiet, but you get higher…", termine Wilson en clôturant la soirée par l’incontournable "Train" en guise de rappel – "… and not Freebird…!" lâche-t-il ironiquement en référence à leur dvd (comprend qui peut). Après avoir demandé au public qui était ici la veille pour leurs potes de PRODIGY (peu de bras se lèvent…), ce dernier morceau est l’occasion de procéder à la présentation – originale – du band. Tout d’abord Richard Barbieri à qui un roadie apporte un gâteau d’anniversaire alors que quelques timides "Happy Birthday to you" fusent depuis la salle. Gavin Harisson ensuite, qui nous gratifie d’un petit tour de magie, debout derrière ses futs. Puis John Wesley en traditionnel guest (mais l’est-il encore vraiment ?!) en provenance des States – alors que la sono crache un springsteenien "Born in the USA" tandis que des photos de John plus jeune défilent sur l’écran géant ! Et enfin Colin Edwin que Steven présente avec un tonitruant "Downunder" de Men At Work en musique de fond, référence à ses origines australiennes. Chouette moment de convivialité ! En définitive et hors entracte, 2h15 de bonheur musical mixant ambiances atmosphériques et sonorités (plus) métal, mais dans une salle somme toute bien peu propice à ce genre d’exercice – tant le contenant que le contenu. Troisième mi-temps au(x) bar(s) en discutant de la mise en jambe de 3/4 d’heure prodiguée par STICKMEN, open act emmené par Tony Levin (aperçu au bar avant concert – sans Peter Gabriel) et Pat Mastelotto (sans King Crimson ni Mr. Mister !). Et non, non et non: je ne suis pas en short ce soir – pour répondre en copier coller à la même question que celle posée la semaine dernière au Spirit…

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Spirit of 66 – Verviers – Francis Géron

Petit clin d’oeil – ou plutôt hommage – au maître des lieux sans qui la scène (classic) rock ne serait pas ce qu’elle est dans un rayon d’au moins 300 km. Thanx, Dude !

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MOLLY HATCHET – 26 novembre 2009 – Verviers

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Chouette accueil: certains habitués du Spirit s’inquiètent de ne pas me voir en short ce soir… Hé ! les gars, on n’est pas là pour rigoler: une chope ensemble et revenons à nos moutons – ou plutôt à nos gloutons: les balaises de MOLLY HATCHET. Etroite, la scène, pour contenir six pointures américaines, dont deux ogres particulièrement balaises en effet ! Et le band qui se fraye un chemin dans le public pour monter sur scène reste toujours pour moi un moment de simplicité tout à fait décalée et un instant toujours aussi sympathique et chaleureux. A l’image d’ailleurs d’un set plein de bonne humeur, de pêche et de décibels, où manifestement le courant passe – au propre comme au figuré, s’entend. Phil McCormack en impose sur scène, les yeux toujours écarquillés et comme prêts à sortir de leur orbite pour sans doute mieux atteindre encore ses limites vocales. Bobby Ingram et son alter ego lead guitar Dave Hlubek (un des fondateurs de Molly au début seventies) nous offrent de ces duels de guitares si Southern Rock, oufti mes aïeux, je ne vous dis que ça ! Et je ne parle pas uniquement des 11 minutes de l’inévitable Free Bird enflammé qui clôture 1h40 de set en hommage à Lynyrd Skynyrd.

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A l’issue du show, le band au grand complet, toujours aussi simple et bon enfant, reste un long moment parmi le public. Tim Lindsey emporte la palme de l’humour et de la convivialité à ce jeu – prenant longuement plaisir durant notre bavette à comparer sa chevelure blanche et ma barbe poivre et (surtout) sel. Plutôt bougon, Dave Hlubek à ses côtés dépose son quintal et demi d‘american flesh sur un tabouret en marmonnant je ne sais quoi, mais prenant manifestement plaisir à redécouvrir ces dizaines de vieilles pochettes de 33 tours qui lui sont présentées à dédicacer. Photo. Mon éternelle interrogation trouve ce soir une réponse qui alterne avec la précédente à l’issue du concert de Lynyrd: de Molly ou de Skynyrd, quels sont mes Sudistes préférés? Definitively je pense, et donc pour de bon cette fois, les gars de Jacksonville sortent ce soir gagnants de mon traditionnel tiercé (complété comme toujours par Blackfoot, éternels outsiders et troisièmes sur mon podium – sans compter toute une série d’autres qui suivent dans le peloton de tête). Blackfoot, Molly Hatchet et Lynyrd Skynyrd, tout ça en 6 mois: Que rêver de mieux? 2009, année faste… Vivement le prochain "And now, from Jacskonville, Florida, pleeeeeeeeeeeease welcome MOLLY HATCHET !"

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Johnny WINTER – 9 novembre 2009 – Limbourg

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Non, non: on n’a pas amené Johnny Winter sur scène. Non, on ne l’a pas installé sur sa chaise on stage, non. Certes, on l’a soutenu backstage, mais il a fait seul – seul ! – à tout petits pas incertains les derniers mètres qui le séparaient de sa chaise qu’il n’a pas quittée de tout le concert. Etait-il passé par Banneux avant d’arriver à Dolhain-Limbourg ?! Jeannot Hiver, c’est un poème, un mythe, une légende, une référence, ou une momie, un albinos, un revenant – bref, un peu de tout à la fois. Mais c’est avant tout un grand monsieur qui a toujours un jeu de gratte à vous donner des frissons dans le dos. Et ce son, cette sonorité si caractéristique, cette voix si particulière : oufti ! Son chapeau noir vissé sur la tête, ombrageant la moitié de son visage, n’en fait que ressortir davantage encore sa longue chevelure blanche tombant sur de frêles épaules et des bras maigrichons aux tatouages toujours aussi envahissants. Mâchant ses mots pour mieux sans doute concentrer son attention sur ses 10 doigts qu’il est difficile de suivre, Johnny Winter m’a charmé. Ni plus, ni moins. C’est comme le pape, sans doute: il faut l’avoir vu une fois sans pour autant être forcément accusé de sombrer dans la gérontophilie aigüe. Je suis heureux de ce face-à-face – il y a tellement de pointures qui ont quitté cette bonne vieille terre sans que nous ayons eu l’occasion de croiser nos chemins. Quant à notre Bjorn Berge régional, national et surtout international – j’ai nommé le local de l’étape Jacques Stotzem – il nous a avoué avoir assouvi un de ces phantasmes en ouvrant ce soir pour Johnny Winter. Tant mieux pour lui, ma foi…

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GOV’T MULE – 7 novembre 2009 – Anvers

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L‘Hof Ter Lo s’appelle désormais Trix. Soit. Il n’en demeure pas moins que cette chouette salle n’est pas tout à fait sold out pour ce show de plus de 2h30 (ça change de l’heure et demi avec laquelle Motörhead a expédié vite fait mais très bien fait son set d’avant-hier à Forest National). Long show donc, pour une première en ce qui me concerne et qui découvre (enfin !) sur scène Gov’t Mule. On retrouve au bar Pierre, Paul et Jacques qui, après concert, trouvent l’un le set pas assez jazzy, l’autre pas assez blues et le dernier trop technique et trop froid. C’est vrai que nos Sudistes ont été assez avares de convivialité, de chaleur et d’échanges avec le public, mais comment leur en te(r)nir rigueur après un set pour moi quasi parfait !? Quelle bonne idée ont eue Warren Haynes et Allen Woody (décédé depuis d’une overdose) de quitter le Allman Brothers Band pour monter ce jam band power trio devenu ensuite quatuor ! Ils nous délivrent ce soir un festival de leur puissant rock sudiste méchamment teinté tantôt de blues, tantôt de jazz.

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Quelques longs et virulents échanges entre l‘Hammond et la Gibson ou la Les Paul qui se crêpent le chignon et se montent en épingle nous emportent très haut, entre deux soli de guitare jazzy à souhait mais soutenus par une rythmique 100% …rock’n’roll ! Un mélange ô combien audacieux et détonnant, gonflé et boosté du début à la fin par un jeu de basse é-pous-tou-flant de Jorgen Carlsson, rejoint un moment par le clavier qui quitte son imposant Hammond pour s’essayer à la gratte rythmique: oufti ! Gov’t Mule reste assez inclassable, perdu quelque part entre une bonne dose de rock sudiste saupoudré de blues et assaisonné d’un zeste de jazz – à moins qu’ils n’aient réussi l’alchimie d’en faire la synthèse parfaite. C’est ce qui fait certainement tout leur charme et qui les rend si uniques. Je n’ai pas dit parfaits… Quoique.

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MOTORHEAD – 5 novembre 2009 – Bruxelles

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"We are Motörhead. And we play rock’n’roll" éructe Lemmy en guise de mot d’accueil. Comment mieux dire, même si ca change du traditionnel "We are Motörhead. And we’re gonna kick your ass" ! Après toute une série de concerts sold out à l’Ancienne Belgique ces dernières années, le trio de choc investit la version "club" d’un Forest National quasi rempli – et ça c’est une belle surprise. Le "My voice is fucked" dont s’excuse Lemmy alors qu’il ne s’agit que du second concert de la tournée (!) ne rendra les vocals de ce show que plus gutturaux et plus rauques (rock?) encore – ce qui sied parfaitement au band ! Motörhead, c’est un peu comme un vaccin antitétanique: une bonne dose en intraveineuse au départ et une piqûre annuelle de rappel en ce qui me concerne. A moins que je ne sois tombé dedans en étant petit, à l’image d’Obélix peut-être? Dans la fosse, la double grosse caisse de Mikkey Dee perfore méchamment la poitrine: conjuguée aux râles de la Rickenbacker de Lemmy, les riffs de Phil Campbell semblent presque relégués au second plan. Une rythmique de la mort qui tue ("Killed by death" !). 30 ans, cela fait 30 ans que, jeune ado, je découvrais en rentrant de l’école avec des potes cette véritable perle de métal toujours inégalée qu’est Overkill : et ce concert apocalyptique se termine, comme de coutume, par cette (parox)sismique pièce stroboscopique. Vous en donner un aperçu? Mais bien volontiers – à la condition expresse que vous regardiez ce court extrait dans son intégralité…
http://www.youtube.com/watch?v=0ExNPdj_hkM
Hormis la première partie à bien vite oublier (Spoil Engine), 1h30 de show, c’est manifestement vite expédié, mais c’en devient une norme de plus en plus fréquente à laquelle il va falloir manifestement s’habituer à l’avenir. Vivement donc qu’on remette le couvert en 2010, 2011, 2012, etc. – du moins tant que le dieu rock’n’roll prête vie à Lemmy. Ce qui ne devrait d’ailleurs pas durer…

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PORCUPINE TREE – 14 octobre 2009 – Bruxelles

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Affiches et bande-annonce enjoignent l’audience de respecter la plus stricte et formelle interdiction du moindre enregistrement sonore ou visuel (…et encourageant la délation – on est bien avec un management anglais !). Le ton est donné et me fâche: shit ! Même pas de photographes accrédités non plus. Cela valait bien la peine de pénétrer avec mon boîtier dans cette Ancienne Belgique sold out comme toute la tournée nord-américaine qui précède ce périple européen. Mais il y a malheureusement pire encore: Robert FRIPP en première partie de Porcupine Tree ! On ne peut être et avoir été. Une demi-heure digne de figurer en fond sonore d’interlude ou de la mire à la grande époque de la RTB. Assis sur son tabouret, seul au milieu de l’immense scène, Fripp joue des curseurs, manettes et autres boutons de son installation procurant à sa six-cordes des sonorités venues d’ailleurs – et qui auraient mieux fait pour moi d’y rester. Décevant et totalement dispensable au vu de la carrière du maître; triste, pitoyable et pathétique même. Mais ouf ! PORCUPINE TREE monte sur scène à l’heure dite pour secouer l’assistance et donner de la hauteur et de la consistance à cette soirée tant attendue.

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Steven Wilson annonce qu’ils joueront – comme prévu – d’une traite et in extenso leur dernier concept-album, et demande au public d’user de patience. Comprenez : attendez 55 minutes avant de vous lâcher (mais c’est évidemment peine perdue…). Cette pièce révèle en live une tout autre dimension que sur le CD et acquière ses lettres de noblesses qui lui manquaient peut-être a priori pour moi afin de succéder dignement à Fear of a Blank Planet. Après un intermède de 10 minutes compte-à-rebours sur écran à l’appui (pause salutaire tant pour le band que pour le public afin de marquer le coup et d’assurer une saine transition, ou plutôt rupture), la seconde grosse heure de show balaiera plus largement leur répertoire, déclenchant par-là davantage de testostérone. Plus de deux heures de bonheur et de perfection, si ce n’est à nouveau un incident technique : après le BadCat de Steven qui rendait l’âme en fin de concert il y a deux ans, c’est le câble de la basse d’Edwin qui cette fois contraint le band à interrompre le set en début de soirée. Sans parler de Steven qui, un court instant, perd le fil conducteur de The Incident et rattrape la mayonnaise en nous gratifiant d’une hilare mimique de dépit en guise d’excuse. Après avoir passé ces deux bonnes heures à même une scène même pas protégée de barrières (une chouette habitude chez nos lascars !), leur faire ironiquement dédicacer tous les cinq l’affiche qui m’a fâché et tailler une courte bavette en leur compagnie est néanmoins la cerise sur le gâteau de cette soirée qui laisse présager une excellente redite fin novembre à Luxembourg. Où l’on s’y donne d’ailleurs rendez-vous. Commentaire de John Wesley dans sa newsletter publiée la nuit même : « Driver turned the heat on in the bus today…woohoo!!! Ancienne Belgique in Brussels, love this gig ». Et moi donc !
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