ALICE COOPER – 28 octobre 2011 – Brussels @ « Ancienne Belgique »

(Autres photos & commentaires sur Intensities in Tens Cities – Chapitre 1 : The Vintage Years 1978 – 2011)

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Je me faisais déjà la réflexion vendredi dernier à Forest National, lorsque The TREATMENT ouvrait pour MOTORHEAD: comment un groupe peut-il de la sorte véhiculer l’intégralité et la lourdeur des clichés éculés, ringards et usés jusqu’à la corde du hard/heavy des années 80?! C’est une prouesse: une telle exhaustivité relève du véritable exploit : dans les gimmicks, les attitudes, les fringues et le look, rien strictement rien ne manque à la panoplie du parfait adolescent chevelu et boutonneux en quête d’identité et d’image ! Deux fois The TREATMENT (sponsorisés par Jägermesiter, svp !) en moins d’une semaine, ça me suffit – même si, musicalement, tout n’est pas à jeter (si ce ne sont les vocals, non peut-être ?!).

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The Coop is back avec son No More Mr Nice Guy Tour 2011 dans une Ancienne Belgique sold out depuis le printemps dernier, presque 10 ans après son dernier passage ici-même. Alice, ma belle Alice, que de belles surprises musicales tu nous réserves ce soir en allant puiser quelques surprenantes pépites (Halo of Flies, Clones,,…) jusqu’aux tréfonds de ton répertoire de l’époque où tu étais déjà comme aujourd’hui ! Tu nous offres un show parfait avec l’habituelle panoplie d’ustensiles et autres costumes ou mise(s) en scène théâtrale mais sans… excès, si, si ! Ne manquent évidemment pas à l’appel ta fanfreluche que tu cajoles durant Only Women Bleed avant de nous la massacrer, la guillotine qui te tranche le scalp, ton sabre, ton boa, ta camisole de force, ton Frankenstein, ton haute-forme… Bref, rien ne manque à la solennité de l’événement ni à la théâtralité du moment, le tout parfaitement servi pas pas moins de trois (!) lead guitars – dont une charmante poupée: la Belle et la Bête…

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Un solo de batterie impressionnant et même créatif, pourtant tout en puissance à mettre à l’actif d’un batteur épatant (ça n’arrive pas tous les jours…), accompagné par un bassiste tout aussi maousse costo. Bref, un jeune band soudé et compact au possible et qui sert un Alice 3×20 en belle et grande forme, arborant même nos couleurs (encore) nationales lors d’un bouquet final exceptionnel (Elected): Alice tient haut et droit notre bel étendard noir-jaune-rouge, revêtu du maillot de notre équipe (encore) nationale de football. L’occasion rêver pour Vincent Furnier de nous adresser un clin d’oeil au passage sur la situation politique du pays, mais d’enchaîner bien vite le refrain qui précise bien sûr I don’t care… Après MOTORHEAD qui arborait sur scène une grande bannière "Belgique" la semaine dernière à Forest, on ne peut pas dire que les séparatistes sont à l’honneur ces temps-ci sur la scène rock anglophone !

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Juste avant ce puissant rappel, The Coop nous gratifie d’un autre savoureux clin d’oeil, au Floyd cette fois, en intégrant le refrain d‘Another Brick In The Wall dans son "School’s Out" à lui bien évidemment ! Il n’y a pas à dire, un concert d’Alice est toujours une surprise ; je ne me souviens pas de deux mises en scène identiques d’une tournée à l’autre, de deux set lists semblables, de deux théâtralités identiques. Et, comme le bon vin, plus il vieillit (?) plus il s’assagit (?), plus ses shows deviennent sobres (?) et plus encore il en devient appréciable, délectable, admirable et tout simplement remarquable : total respect, Coop’. Ce n’est pas de la sensualité qui transparait de tes prestations, Vincent, c’est un mélange de douceur suave et de senxsualisme torride. Y a pas à dire, mais Detroit a vraiment enfanté ce qu’on a fait de mieux (ou de pire, c’est selon) aux USA fin 60’s & début 70’s. Et pendant ce temps, ma petite Malou – quasi 6 fois plus jeune qu’Alice – confortablement installée aux premières loges, lutte contre le sommeil pour son premier "vrai" show,..

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LA VILLA STRANGIATO – (RUSH Tribute) – 22 octobre 2011 – Verviers @ Spirit of 66

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Un tribute band tout à la gloire de RUSH, et chez l’ Francis à Verviers en plus : c’est-y pas tout beau tout bon tout ça ?! Ce trio italien termine une tournée de 5 concerts en Allemagne et en Hollande – qui sont par ailleurs les 5 premiers et seuls concerts du batteur qui officie ce soir dans la formation, et c’est là une véritable claque qu’il nous assène en nous l’apprenant tout en sirotant une bonne bière belge au coin du bar en fin de soirée ! Car, il faut l’avouer, je suis bluffé. Totalement bluffé. Sur mon cul – pour être trivial. Je venais ce soir au Spirit plus par curiosité qu’autre chose, car l’occasion n’est pas tous les jours donnée d’assister à un Rush Tribute, et parce que le manquer m’aurait… manqué. Je monte par curiosité à Verviers et en redescends séduit, tout à fait sous le charme, conquis et to-ta-le-ment bluffé.

     
     
     
     

Une magie a opéré ce soit à l’insu de mon plein gré, contre toute attente et même presqu’à mon corps défendant tant cette infidélité platonique ne me semble pas naturelle ni conforme à mes principes. Pas particulièrement attiré par tous ces tribute bands – du moins les tributes de groupes qui sont encore actifs, pas comme les tributes de Mozart, Beethoven ou Bach qui font le quotidien des théâtres et autres opéras… – je ne me doutais nullement que les Canadiens de mon coeur étaient dotés d’ersatz italiens. Ou quand la poutine nord-américaine rencontre la bolognaise du Vieux Continent – même si ces Italiens sont Romains et non pas Bolognais.


Ils nous délivrent l’intégrale du live Exit Stage Left de 1981, et pour peu on s’y croirait. Damned, ils m’ont bien eu ces lascars ! Totalement fous, ces Romains. Et impressionnants de maestria. Non, là, franchement, mine de rien et sans avoir l’air d’y toucher, ils trouent un nouveau trou du cul au monde civilisé, ces p’tits gars (pardon aux oreilles chastes). Et même si une longue route les attend demain vers  »Roma Caput Mundi » afin de les ramener à bon port dans une voiture surchargée de matos (nous apprennent-ils…), ça n’empêche de passer un excellent moment ensemble au coin du bar after-gig.

     
     
      
       

Au demeurant, la foule n’était pas nombreuse au Spirit ce soir : tant pis pour les absents, qui ont toujours tort c’est bien connu. Mon premier concert de RUSH est aussi celui où le trio a pour la dernière fois foulé les planches d’une scène belge (Forest, 1983) : serait-ce un remake ce soir en terre verviétoise ?! "Thanks so so so much for the beautiful pictures. We spent a beautiful evening and we are very happy to shared our passion for Rush with new friends. Sure we’ll keep in touch and hope to meet you soon", voilà qui est écrit, paroles d’Italiens gais comme quand ils savent qu’il auront de l’amour et du vin (et du RUSH !). All the world’s indeed a stage…

Ward’in Rock Festival – 2 & 3 sept. 2011 – Wardin

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Pour ses 15 ans, le Ward’in Rock s’offre 2 jours et 2 nuits sold out. Aux entrées, tickets-boissons et bars, c’est un vendredi soir un peu Capharnaüm – et sans doute Sodome & Gomorrhe au camping tout aussi sold out. Neuf mille personnes sur l’autoproclamé festival le plus haut de Belgique : belle récompense pour les organisateurs, couronnée par une météo quasi caniculaire. Le Ward’in, c’est avant tout une grande famille de plus de 400 bénévoles – et qui sont devenus par la force des choses des potes qu’on croise chaque année aux mêmes postes. Le Ward’in, c’est une simplicité bon enfant comme à la campagne, c’est une convivialité sans chichi sans manière comme chez les ruraux que nous sommes. Le Ward’in, c’est definitively the place to be sur le Plateau où tout le monde connaît tout le monde, où tout le monde vient pour voir tout le monde. Et, comme dans tout festival qui se respecte, pour marier tous les plaisirs émulsifiants – notamment ceux des substances psycho-actives pouvant amener des exagérations du comportement
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L’affiche 2011 propose pas moins de 23 noms et est le résultat radiophonique de l’air du temps en jouant la carte de groupes belges à succès tels que notamment SUAREZ, KISS & DRIVE, LEMON STRAW, GREAT MOUNTAIN FIRE et CAMPING SAUVACH (qui n’en ont tous que le nom…).

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Les pompiers jouent les pyromanes en allumant le feu samedi après-midi au plus chaud de la journée, arrosant la foule au moyen de leurs lances à incendie. Il fait chaud partout, et les organismes souffrent tant sur scène que dans le public. La poussière pénètre tous les pores, et les appareils photos souffrent de tous leurs pixels également. Les musicos dégoulinent, les instruments suintent et le public macère entre scènes, bars, chapiteaux et camping.

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Rock’n’rollement parlant, la palme revient indéniablement aux trublions BIKINIANS qui mettent (enfin) le feu à la plaine en milieu de soirée sur la grande scène, et aux Français déjantés de RADICALS PICARDS qui font préalablement de même sous le chapiteau : assurément les deux plus belles surprises-découvertes de cette édition 2011. Aussi rock’n’roll aux bars backstage que défoliants sur scène, ils remportent également mon prix de la sympathie et de la déconne : bien rigolé, les gars, merci (blurps).

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Dans un tout autre registre, Cédric GERVY. En one-man-show de derrière les fagots, il parvient à chambrer tout un chapiteau et à faire hurler et onduler une foule aussi déjantée et surchauffée que ses textes et musiques : chapeau, l’artiste ! La veille vendredi, ma surprise du soir est la prestation de PUGGY : le trio (qui est aussi belge que moi sénégalais) parvient à délivrer un set quasi rock’n’roll et en tous cas sans commune mesure avec la soupe de ses tubes radiophoniques et autres succès populaires – ces derniers déclenchant l’hystérie dans les 50 premiers rangs 100% féminins dont je tairai l’âge moyen ainsi que le niveau des décibels émis. S’il y a un dentiste dans l’assistance, gros plan sur la dentition :

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La palme inverse est décernée le lendemain samedi à la tête d’affiche : STROMAE. Certes, nous n’avons aucun point commun ni aucune affinité musicale lui et moi – il en faut pour tous les goûts, et surtout pour ceux qui en ont. Mais le fait que ce grand échalas joue sa star m’horripile particulièrement : pas de photos backstage de Monsieur, uniquement des clichés frontstage de l’Artiste et durant les trois premiers morceaux seulement, etc. Non merci, pas ici Manneke, t’es à Wardin, fieu, pas Place des Palais ni chez Nagui. Les forces de l’ordre déployées en nombre front et backstage ne sont sans doute pas non plus sans rapport avec des menaces qui lui auraient été proférées…

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Il n’en demeure pas moins que l’hystérie collective qu’il déclenche semble amplement méritée – pour les organisateurs qui ont tiré ici le gros lot. Le succès du Bruxellois lui monte sans doute à la tête, et ce n’est pas le public chaud-boulette de ce soir qui va le faire changer d’avis. Qu’il en profite surtout, tant que que son heure de gloire lui sourit. Car, forcément, ce n’est pas avec sa production et sa prestation qu’il restera dans mes an(n)ales personnellement r’n’r – ceci pour clôturer scatologiquement ce billet comme il a commencé au camping. Quelle sera la programmation 2012 ? Un peu plus sale et moins policée ne serait pas pour me déplaire, mais ne boudons pas le plaisir d’une superbe réussite 2011 que revoici en un dernier petit tour d’horizon en photos :

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Festival Cabaret Vert (feat. IGGY POP, HATEBREED,…) – 26 août 2011 – Charleville-Mézières

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Disons-le d’emblée de jeu et même d’entrée tout court : le set d’IGGY POP & The STOOGES dans les Ardennes Françaises ne me transcende pas outre mesure ce soir. Me déçoit même un peu, avoue-je. Une set-list assez mièvre – du moins au regard des pépites qui constituent son patrimoine (bientôt reconnu par l’UNESCO) – un light show peu éloquent et ne mettant guère en valeur le monstre présent sur scène en contre-jour permanent ; septante minutes seulement de show ni plus ni moins, respectant cependant à la minute près (!) le timing-horaire précis du festival.

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En conclusion, un Iguane moyennement fidèle à lui-même. Et qui nous gratifie d’une provocante grimace au moment de quitter les feux de la rampe, comme pour me narguer davantage encore, tirant la langue à un public qui semble pourtant majoritairement ravi et conquis. Iggy pas vraiment fidèle à lui-même d’un côté, mais parfaitement Iguane de l’autre.

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Le show de ce soir est de loin le moins explosif, le moins transcendant de mes précédentes expériences Iggy Popiennes. Sans doute l’impression est-elle différente pour celles & ceux qui découvrent ce soir pour la toute première fois la Bête. Boitillant et claudiquant, Iggy quitte la scène après s’être pourtant tortillé et déhanché une bonne heure durant. S’est-il déboîté une hanche (vraie ou fausse) durant son set ? A moins que cette douleur ne soit déjà présente d’emblée de jeu (ou d’entrée tout court), ce qui pourrait – partiellement – expliquer cette prestation toute moyenne. Sacré Iggy, va : tu n’as plus mon âge, et moi pas encore le tien : n’oublie donc pas de me le rappeler le moment venu que toi au moins tu es arrivé à passer le cap des 60 berges…

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L’éco & territoire Festival Cabaret Vert, ce sont 50.000 personnes en trois jours à l’entrée, et 49.999 à la sortie : c’est pas le Pukkelpop, mais la série noire et meurtrière des festivals d’août 2011 semble continuer. Si la seconde grosse pointure de ce vendredi est pour moi HATEBREED – ou plutôt la première, dans l’ordre de passage voulu par la programmation – l’effet dévastateur attendu est bien, très bien présent. Une sono monstrueusement forte mais pure comme il n’est Dieu pas possible (… et de loin supérieure à celle d’Iggy…), quelques mosh par-ci par-là pour égayer le gentil peuple qui a fait le déplacement sur la plaine Bayard, et un set destructif et destructeur à la hauteur de ces sales gamins new-yorkais qu’ils sont.

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HATEBREED, c’est 100% maximum volume pour 100% maximum power. Pas de fioriture, pas de compromis ni de compromissions pour un max de destruction. Pas de garniture ni de cerise sur le gâteau. Pas de gâteau non plus : seulement un pain. Mais un pain de dynamite et de TNT hardcore.

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Mais le Festival Cabaret Vert, ce n’est pas qu’Iggy et Hatebreed cette année qui trônent pourtant en tête de l’affiche. Ce sont également ce vendredi quelques autres rockers (?!) qui occupent les deux scènes en ce triste après-midi automnal d’août. Notamment This Is Not Hollywood, du rock français en anglais tout ce qu’il y a de plus rock français en anglais, et The WOMBATS : un trio mainstream en direct de Liverpool qui tente de faire tantôt son méchant Oasis, tantôt son gentil Greenday. De la pop accrocheuse aux accents de dancefloor pour jeunes adolescentes pré-pubères. Les autralopithèques – pardon: australo-américains – de The DEATH SET nous pondent quant à eux un cocasse mixte entre les Beastie Boys et Cheaptrick dans un joyeuse cacophonie / euphorie. Passons rapidement sur The DO qui ne nous offrent qu’une bonne chose : l’occasion d’aller casser la croûte en attendant Iggy que nous fait péniblement patienter ATARI TEENAGE RIOT : l’adolescence creuse dans toute son horreur électro et (soit disant) punk. Bassland.

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Bref, une programmation bien trop éclectique pour combler le rocker moyen qui sommeil en chacun de nous. HATEBREED a allumé un feu en fin d’après-midi que, somme toute, bien peu ont été en mesure d’entretenir par la suite. Merci, les New-Yorkais pour cette salutaire claque ! Sûr que Suicidal Tendencies et The Bellrays prendront la relève demain (malheureusement sans moi…). Et merci aux organisateurs de ce Cabaret Vert Eco Festival Rock & Territoire pour cette initiative se rapprochant à cet égard en bien des aspects du Sziget Festival – à l’échelle 1/100 bien entendu. Reste que le caractère par trop hétéroclite de cette programmation – son point fort – risque bien d’être un jour son véritable point faible : on meurt toujours par où on a péché…

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ATOMIQUE DELUXE – Havelange – 13 août 2011

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Le set d’ATOMIQUE DELUXE était trop puissant hier soir – ou plutôt cette nuit – que pour ne pas y donner l’immédiate suite qui s’impose. M’apprenant dans la conversation à Sélange qu’ils jouaient quelques heures plus tard à Havelange, ni une ni deux : en voiture, Simone, il y a quelque chose là-bas qui mitonne – it’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll ! Le Week-End d’Août Dingue (initiales du WEAD Festival) propose une affiche alléchante, mais est-ce un péché d’avouer que seul ATOMIQUE DELUXE monopolise mon agenda et dicte mon timing pour ce rapide aller-retour ? Intensities in tens cities

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Une sono nettement moins couillue qu’hier soir, un set quelque peu plus court, mais toujours autant de problèmes techniques (entendez : des pannes de canettes…;-) : ATOMIQUE DELUXE nous repasse à l’heure de la tarte les plats encore tout chauds de cette nuit. C’est vrai que basés à Liège et donc presqu’ici dans leur jardin, Atomique Deluxe est exactement le groupe belge qui peut prendre (et donner) son pied malgré la pluie qui tombe comme vache (espagnole) qui pisse – normal, pour un chanteur originaire de Bretagne, un guitariste sud-américain et une section rythmique italo-belge, isn’t it ? Merci de m’avoir invité sur scène au milieu de vous pour immortaliser ce moment magique, les gars!

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Des paroles qui ne parlent pas pour ne rien dire, des riffs et des mélodies qui ne sont pas sans faire frémir, le tout produisant une explosive alchimie qui n’est pas sans délire – des relents de TELEPHONE, de TRUST ou de NOIR DESIR : ATOMIQUE DELUXE reste franchement la meilleure production belge francophone depuis des lustres. Et les lustres, il sont polis, depuis le temps. Eux…

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ATOMIQUE DELUXE – Sélange – 12 août 2011

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Il est bien loin le temps où les "petits" festivals ne disposaient que d’une sono conçue pour un mange-disque et du matos de kermesse ou de foire au(x) boudin(s) : chapeau, les organisateurs, pour avoir concocté ce qui est ma foi un bien beau "petit" festival, monté comme un âne. Dans le Sud, on sait bien vivre et surtout bien s’amuser, et le Donkey Festival en est encore un parfait exemple. Avec notamment pour preuve la "seconde" (?) scène, qui porte à merveille son nom : la Stage Bar. Un plateau de 4m² en équilibre instable sur une pile de futs et que sais-je encore, entre… les deux pompes à bières du bar. PETULA CLARK s’y produit en interlude, entre deux sets de la scène principale. Déjantés, les deux gaillards : une guitare, une batterie, de la déconne qui allie fulgurance punk et explosivité noisy, chants venus des entrailles et délires onomatopéiques totalement à l’arrache comme le précise le programme. Une fessée musicale pour les piliers de comptoir du festival et les barmen & serveurs, oufti ! Exit CONTROL qui reprend du Joy Division (ouaips…), BACON CARAVAN CREEK (sur les dignes traces d’Anathema ma foi, bien léché) et les tributes de CRIBLESS : la scène appartient ce soir à ATOMIQUE DELUXE !

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Ce weekend de festival sélangeois débute en fanfare ce vendredi avec du vrai rock en français comme on en attend depuis des années en Belgique. Des paroles à la hauteur des riffs et un gimmick digne de ce nom : ce que la Belgique francophone a enfanté de meilleur depuis des lustres en matière de rock, c’est certain. Ce premier concert dans le sud du pays pour ATOMIQUE DELUXE est une claque cinglante, l’humour et l‘attitude en plus, des compos consistantes enlevées par une sono implacable et parfaite. Z’iront loin, ces p’tits gars, s’ils continuent sur leur lancée.

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Le final est dantesque et à l’arrache avec une violente reprise d‘I Wanna Be Your Dog appuyée par une sonorisation parfaitement puissante et puissamment parfaite. Et en guise de cerise sur le gâteau – surprise générale pour nos quatre gusses également – six gentes demoiselles qui déboulent sur scène, mannequins & hôtesses habillées (déguisées ?) par la designer Mel’Usine. Tout ce petit monde s’explose live on stage dans un parfait délire virant au souk dans une joyeuse chorégraphie improvisée entre basse, guitares et batterie. L’Iguane apporte l’hypnotique final touch totalement surréaliste et déjantée au set d’ATOMIQUE DELUXE pour un grand, grand, très grand final qui restera dans les annales sélangeoises, for sure…

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Festival Blues de GOUVY – 07 août 2011

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Tiens, pour la première fois – sauf erreur de ma part – la mention « rock » figure aux côtés de l’intitulé « blues » au programme de la journée du dimanche qui lui est traditionnellement dévolue. Si l’affiche mentionne immuablement « Festival Jazz et Blues de Gouvy« , le programme semble donc quant à lui sacrément coller au tsunami électrique qui déferle sur la Ferme Madelonne et dans son parc. Gouvy, c’est une découverte à chaque édition qui s’apprécie comme elle se vit. La Madelonne, c’est comme si c’était chaque année la première fois: jouissif au possible, avec le plaisir nouveau concomitant au dépucelage.

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Du blues puissant avec des noms confirmés et des groupes géants offerts à la découverte : cette édition 2011 est encore une fois un des meilleurs plats de résistance pour oreilles besogneuses, comme le dit le Claudy. Et où l’ordre de passage des groupes n’est pas fonction de leur notoriété mais bien de l’heure d’arrivée de leur avion ! Après avoir raté le premier show de l’après-midi, focus sur le reste. Et en l’occurrence un bien chaleureux CHICO & THE MOJO BLUES BAND qui se démène dans un club déjà bien chaud-boulette.

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Mais ce Chico est finalement bien soft quand on voit (et entend) ce qui suit dans le chapiteau. La comparaison est en effet difficile à soutenir avec ce qui se produit sur la grande scène : BLUES CARAVAN (« 3 girls with guitar »). Trois sales gamines US qui en mettent plein la vue et plein les oreilles, et si la sono était un tantinet plus virile, le show en serait plus couillu encore. Trois superbes voix agrémentées de gambettes tout aussi minouches que le reste, nous déversant un blues davantage pub-rock de derrière les fagots. Didjap, elles savent y faire, outre-Atlantique, les gonzesses !

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Un morceau dédicacé aux femmes de l’assemblée qui se tapent un connard, un autre dédié aux mecs qui en ont, et ainsi de suite: ces chiennes de ma chienne ont du chien, et elles savent aboyer, les petites garces ! Ca joue comme des mecs, ça se prend pour des mecs – avec le physique en plus – mais avec un jeu de gratte plus propret et un peu trop léché parfois. Bref, elles ne sont pas assez sales, ces Ricaines, et c’est le seul bémol – qu’elles compensent largement, tigresses qu’elles sont, avec des attributs qu’elles ont ailleurs que dans le froc..

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Un grand moment, ce Blues Caravan, un grand moment et une bien belle découverte 2011. On en oublierait même l‘Arnold Schwarzy qui est à la batterie ! Marre de toutes ces photos de mecs ? Marre de tous ces clichés mâles ? Allez, zoom sur les gambettes, focus sur ces Claudettes et olé les minettes !

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SHERMAN ROBERTSON BLUS QUARTET: sympa, l’Amerloche, mais qui a le rôle ingrat de succéder à la tornade déclenchée par les trois nymphettes et de précéder l’ouragan qu’y va s’abattre en fin de soirée avec le fils de l’autre sur cette même scène. Pas facile de soutenir la comparaison ou plutôt le rythme, mais il s’y attèle le Sherman – volontaire comme le char du même nom.

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Auparavant, le club résonne encore de CHRISTOPHE MARQUILLY BLUES TRIO (trop slide, too soft… malgré ses références graisseuses) avant que LIGHTNIN’ GUY & THE MIGHTY GATORS n’enflamme la grange.

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Sympas, ses messages belgicains et unionistes, ses L’union Fait la Force et autres appels à la raison lancés aux politiques, mais comme dirait l’autre: S’il jouait un peu plus et causait moins, ce serait encore plus cool.

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Mais la claque de la journée, ou plutôt de la soirée, est sans conteste BERNARD ALLISON BLUES SEXTET. Avec un nom pareil, on s’attendrait à un soporifique jazz band tout droit issu de la Nouvelle Orléans, mais non: c’est plutôt le diable en personne qui déboule sur scène pour un violent exorcisme. Le fils de son père n’a pas plus de prénom à se faire que de nom: Allison senior peut reposer en paix.

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L’époustouflant hommage qu’il rend d’ailleurs à feu son père est THE grand moment de cette soirée: puissant comme du Johnny Winter, décoiffant comme du Stevie Ray Vaughan et décapant comme du hip-hop ou du funky qui teinte son blues-rock de là-bas. Combien de temps a-t-il joué? Des heures, dirons-nous, et il fait durer son plaisir rien que pour le nôtre…

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Si chaque guitariste s’en part se balader dans le public avec sa gratte, c’est que ça fait dorénavant partie du Madelonne touch. Mais tout cela serait encore plus touchy si tes concerts, Claudy, ne se chevauchaient pas: pas facile d’être au four et au moulin quand il y a du bon pain à gauche et du bon grain à droite, mildju ! N’empêche, vous en connaissez beaucoup, vous, de ces festivals de blues où ça résonne AC-DC, Black Sabbath et Deep Purple…? A Gouvy, oui !

Marky RAMONE’s Blitzkrieg – 15 juin 2011 – Esch

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Marky Ramone(s) se souviendrait-il de la claque qu’il m’a assénée lorsque, pré-ado, je découvrais en 1978 l’album Road To Ruin des RAMONES ? Sans doute que non, malgré le pass-photo dont il me crédite ce soir afin d’immortaliser mes retrouvailles avec ce qui est et reste le seul groupe punk-rock que j’ai pu aduler. The RAMONES : même The Clash et The Sex-Pistols leur mangeaient dans la main. The RAMONES : la référence absolue d’un autre temps, d’une autre ère – révolue – mais qu’ils ont inventée en 1974 : l’ère punk-rock… Les quatre frères RAMONES se séparent en 1996, et trois d’entre-eux (les fondateurs) décèdent début de la décennie suivante : Joey, Dee Dee et Johnny laissent dès lors Marky gérer seul aujourd’hui l’héritage et les royalties des RAMONES. Histoire d’assurer la pérennité de la légende new-yorkaise, Marky forme alors son propre groupe, le MARKY RAMONE’s BLITZKRIEG, qui reprend sur scène l’intégrale des morceaux du clan du même nom.

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Ce ne sont donc pas les quatre RAMONES qui sont sur les planches ce soir, mais c’est tout comme ! Le son est fort et puissant à souhait mais pourave et brouillon, limite trash : punks are not dead ! Les morceaux s’enchaînent à la vitesse de l’éclair, sans une seule seconde de répit entre deux si ce n’est l’intemporel "One-two-three-four !" lancé à la cantonade au micro. Et le cheval fou de poursuivre son galop en nous balançant un best of the best of The RAMONES qui balaye toute la discographie du band.

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L’injonction donnée par le biais d’un carton posé à-même la table de mixage et qui spécifie "Maximum 105 décibels" a-t-elle ou non été respectée ? C’est à voir – ou plutôt à entendre. Elle l’a certainement été lorsque Michale Graves (vocals) gratifie l’audience d’une salutaire pause semi-acoustique en s’installant en solo sur un tabouret, gratte à la main. Le frontman, transfuge de The MISFITS, nous offre alors un peu de douceur et de calme en nous balançant quelques arrangements de son groupe originel (… le moment idéal pour aller se ravitailler au bar ?). Ce cheveu dans la soupe passé, le band au complet le rejoint sur les planches pour poursuivre le show par un second set toujours aussi énergique mais, dira-t-on, peut-être un peu moins brouillon. M’enfin, comme le caractère léché et poli n’a jamais été la marque de fabrique des RAMONES, on ne va quand même pas se la jouer pète-culs ce soir…

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Regrettons que, comme à sa triste habitude au Duché qui n’a de Grand que son nom, le public (pourtant transfrontalier) a été en-dessous de tout. En plus d’être déplorable en qualité comme à l’accoutumée, il a en outre été ce soir minable en quantité. Les RAMONES méritaient quand même mieux que ça – et ce ne sont pas les deux bands qui assuraient la première partie dans une Kulturfabrik mortifère qui me contrediront. Quoiqu’en ce qui concerne DEPT, il s’en est fallu de peu que leur soporifique prestation m’incite à rejoindre moi aussi le bar… Hey, Ho, Let’s Go !

BLACK LABEL SOCIETY – 16 juin 2011 – Luxbg

Message arrivé ce matin dans ma boite email :

Tonight’s ZAKK WYLDE & BLACK LABEL SOCIETY show cancelled ! »
Dear Punters,
Very sorry to let you know that tonight’s show is cancelled !
The artist’s management has indeed informed us that Zakk has lost his voice and is unable to perform. The shows in Den Haag yesterday and tonight’s show at the Atelier have been cancelled as he being treated.
We are waiting on further information whether there will be a replacement date or if tickets will be refunded. We’ll get back to you asap, pls stay tuned on www.atelier.lu
Very sorry indeed for any inconvenience and we wish Zakk a good recovery !
The A-Team »

Tout est dit… 🙁

HAMAWE Roots Festival – 12 juin 2011 – Hamawé

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Ce qu’il y a de bien avec la roots ou avec le bluegrass, chaque année au Festival Roots d’Hamawé, c’est qu’on peut danser avec les mains dans les poches, même si on a oublié ses santiags ou son stetson : le square dance, c’est ça ! Sans paraphraser Gotainer et son sampa. Si le festival s’offre les PINE LEAF BOYS qui traversent expressément l’Atlantique pour ce seul (!) concert européen, ce sont davantage les DIRTY COVER CATS qui mettent préalablement le feu aux poudres avec un set, ma foi, bien rock’n’roll.

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Ca swingue à gauche, ça boogie woogie à droite, ça rockabily au centre, dans une atmosphère tantôt cajun tantôt… simplement (et chaudement) gaumaise, sous un chapiteau d’où perlent les gouttes-de-la-vérité-qui-ne-trompe-pas-sur-l’ambiance-à-l’intérieur. Jeans et chemises à carreaux – avec ou sans taches de chili con carne… – se disputent la place aux chapeaux de cowboy et autres coiffes de paille, que ce soit sur scène où au-devant de celle-ci. Le decorum est fidèle à la tradition roots, la ferme Roiseux s’est mise sur son trente et un, le bon peuple a répondu massivement présent, les familles sont au grand complet : veaux, vaches, cochons, tout est en place pour que les STRAPS fassent comme chez eux et clôturent une nouvelle édition aussi chaude qu’Orvalesque…

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