The SCORPIONS – Rockhal @ Esch s/ Alzette (GD Lux) – 16 novembre 2012

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Les guitaristes volent à nouveau très bas, ce soir ! Bien que je sois pourtant bien engoncé dans l’encoignure de l’avancée de scène, par deux fois le frôlement de la tornade Schenker bondissant au-dessus de moi se conjugue au claquement sec de sa battue à quelques centimètres de mes oreilles. Craignant que le troisième survol me soit fatal, il est décidément plus prudent de changer de position de prise de vue…!

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"On a du mal de trouver la porte de sortie ! " – traduction en bon belge de ce qui ressemble à une excuse qu’avance Klaus Meine pour justifier la longueur de cette tournée d’adieu qui dure depuis plus de deux ans et demi ! Mais, promet-il, en décembre tout sera bel bien bien fini. On attend de voir, car la question se pose sérieusement de savoir ce que les gaillards vont faire de leur pension.

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Le plaisir pris et partagé sur scène par SCORPIONS est trop intense, intègre et sincère que pour imaginer mettre de la sorte un terme à une histoire vieille de plusieurs décennies. Les deux vétérans de service sont fringants malgré le poids des années et la chape des tournées. A cet égard la palme revient sans conteste à Rudolp Schenker – athlète indestructible et toujours plus agile qu’un singe, arpentant de gauche à droite la scène au pas de course.

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Pour sa part, Meine a conservé sa voix totalement intacte depuis le début des seventies – même s’il n’a certainement pas le plus remarquable organe de l’histoire du r’n’r. Jabbs, le sourire permanent aux lèvres, est à la hauteur des deux vétérans à peine plus vieux que lui, avec une seconde lead guitar toute en finesse mais sans l’esbroufe et le charisme du Rudolp : une parfaite complémentarité entre les deux, et une symbiose aboutie depuis qu’il a remplacé un certain Uli Jon Roth fin des seventies… La présence exceptionnelle de ce dernier en "guest star" lors du concert de Nancy en juin dernier avait donné un lustre et un cachet exceptionnel à ce show, que ne peut concurrencer le concert de ce soir. Quelques perles du répertoires seventies de SCORPIONS avaient été pour l’occasion dépoussiérées, et avaient de la sorte ensorcelé une set list qui s’en trouve quelque peu orpheline ce soir.

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Mais ne boudons pas nos 105 minutes de plaisir, exception notoirement faite des 10 minutes non plus simplement déplorables mais maintenant tout bonnement pitoyables et affligeantes du solo-exhibition (?) de la verrue de service qui officie aux drums. Une Ferrari tunée n’aurait pas pire allure au final. Le constat du concert de Nancy en juin dernier ferait passer une croûte pour un Van Gogh tant la situation s’est empirée depuis. Comment est-il Dieu possible de plomber un tel concert par une "prestation" de cet acabit ? Si au moins le niveau de jeu était à la hauteur, on pourrait pardonner, fermer les yeux, faire preuve de mansuétude et de compassion, mais tel n’est même pas le cas. Rendez-nous Herman The German ou, mieux encore, notre Rudy Lenners national !!

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Hormis également quelques inévitables moments "karaoké" sur les sempiternels hard slows, ce qui s’avère sans doute être ma dernière piqûre de les The SCORPIONS reste un de ces bons concerts qui ont ce petit quelque-chose-qui-fait-que. Avec sans doute en bouche l’amertume de vivre une page qui se tourne, ou plutôt un livre qu’on referme tous ensemble, lecteurs et auteur(s) conjointement. Bonne pension, les gars, bonne retraite et, j’en suis certain, à bientôt pour de nouvelles aventures rock’n’rollesques. On ne peut pas en rester là, for sure, et comme vous le chantez si bien : The best is yet to come !

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Ouch ! on en oublierait presque TRUE CALLING qui officiait en première partie, espérant sans doute devenir le nouvel étendard du rock teuton dès que nos 3×20 seront retirés du circuit ?! Good luck, boys : it’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll…

** Exposition Photo ♪ ♫ Photo Exhibition **

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Tous mes chaleureux remerciements à ce Centre Culturel qui me fait l’honneur et le plaisir d’accueillir et de présenter quelques clichés issus d‘Intensities du 10 au 30 novembre 2012. – (Photos ci-dessous © S. Blancke & J. Denis).

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J’adresse également un tout grand merci à son directeur et à l’ensemble de sa sympathique et efficace équipe qui a été à la manoeuvre lors du vernissage de ce 10 novembre et lors des préparatifs. Ainsi qu’un big r’n’r salute & thanx aux mécènes suivants qui ont contribué, eux aussi, à la convivialité de cette soirée réussie (la fromagerie d’Orval, les brasseries d’Achouffe, de Rulles et de Bastogne) : la foule au rendez-vous ne peut que confirmer la chose !

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… et pour celles et ceux qui n’ont pu en être, voici en photo-montage ce qui était exposé à la critique populaire – sans les légendes qui, a-t-on dit, valaient à elles seules le déplacement. Ce qui est dit est dit, cochon qui s’en dédit !

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LA VILLA STRANGIATO – 13 octobre 2012 – Spirit of 66 @ Verviers

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Ils sont fous, ces Romains : un aller/retour Rome-Verviers pour 2h30 (quand même !) de Tribute to RUSH au Spirit, faut être motivé ! Ou tout simplement aimer ce qu’on fait, et aimer le partager avec ceux qui aiment et apprécient à sa juste valeur. La dernière venue de RUSH en Belgique date du sold out de Forest National en mai 1983 – il y a plus de 29 ans ce soir. Raison de plus pour se remémorer cette affiche vintage qui reste un collector pour ceux qui la considèrent comme tel !

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Les tribute bands de RUSH doivent se compter sur les doigts d’une main, sur le Vieux Continent du moins, tant s’attaquer à la complexité architecturale et technique des Canadiens relève du défi kamikaze. Ces Italiens de La Villa Strangiato en ont cependant la trempe et les c…, étant les seuls à tourner épisodiquement à travers l’Europe. Pour leur seconde venue au Spirit (voir http://www.intensities-in-tens-cities.eu – Chap.1 – pour leur premier show à Verviers), ils nous offrent un florilège d‘Exit Stage Left en première partie, ensuite rien de moins que l’intégrale de Moving Pictures en second set, s’il vous plait. Le troisième set (trois rappels !) fait la part belle au solde de cette période 1974 – 1981.

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Rien à redire : ces trois véritables virtuoses nous offrent une démonstration de force tout en finesse, faisant preuve d’une maestria à la hauteur de celle de leurs maîtres, quasi. Impressionnants de décontraction et de naturel, jonglant simultanément des pieds et des doigts avec pédales et manches, le rendu est tout simplement bluffant et sidérant. La Stratocaster crache ses arpèges à la sauce Alex, la Rickenbacker ronronne grassement en laissant des trace de cambouis sur les planches et le xylophone scintille de mille feux dans la pénombre. Pour peu qu’on ferme les yeux, on s’y croirait véritablement. Et en les ouvrant, on réalise plus encore l’exploit – le leur, mais aussi celui des originaux. Tout simplement bluffant…

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Il reste que l’audience de RUSH reste marginale en Belgique alors même que leurs tournées européennes – évitant notre Royaume depuis 1983 – sont sold out dans les plus grandes arenas que compte le continent. Et un Spirit of 66 quasi vide ce soir comme il y a deux ans en est la triste illustration, rappelant que la Belgique fait exception – sans même parler des quelques Hollandais et Allemands venant renforcer un public pour le moins maigrichon. Mais il en faut plus pour désarçonner le trio : ils n’en ont que faire, heureux qu’ils sont de leur prestation face à ce qui est le plus important pour eux : des facies rayonnant et appréciant la prestation à sa juste valeur. Confiant d’ailleurs au bar après coup qu’il évitent en Italie de jouer les soirs de match de foot afin de ne pas se retrouver face à une telle désaffection. Votre déplacement et votre prestation n’en sont que plus appréciables, les gars : Hold Your Fire !

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THERAPY? , TRICKY, EIFFEL, PORN QUEEN,… @ Festival « TERRES ROUGES », 09 septembre 2012 (Esch-sur-Alz.)

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Andy Cairns imaginait-il, en lançant par trois fois un virulent "Luxemburg is a small country but surrounded by bastards ", qu’il y avait probably davantage de bastards dans le public que de Luxembourgeois ?! "Sorry, my french is not good but my r’n’r is perfect", et de fait THERAPY? est en toute grande forme ce soir pour terminer en beauté et surtout en force ce remarquable 12ème Terres Rouges Festival. Avec un sympathique petit clin d’oeil à… Intensities in 10s Cities !

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22h15: quittant leurs salons une chope à la main pour se diriger vers la scène et en gravir les escaliers, l’ambiance du trio est au beau fixe, cool et décontractée, peu entachée à la vue d’un public qui n’a manifestement et étrangement pas répondu en nombre à cette pourtant superbe organisation de la ville de Esch. Costard et cravate bien ajustés au moment de débouler sur les planches, leurs habits de scène sont tout autres que la tenue décontractée qu’ils portaient quelques heures auparavant alors que nous passions ensemble un bon et agréable moment dans leurs appartements backstage.

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Une rencontre avec THERAPY? que me propose leur tour manager il y a quelques jours, ça ne se refuse pas ! 18h15 : en provenance directe de leur hôtel, le trio débarque sur le site fleurant bon la fraîcheur et le parfum d’une toilette toute récente (le trio, pas le site). 18h30 : toc-toc à la porte, fait le manager, manière de s’annoncer. Alors que le concert de JOSHUA qui commence nous fournit une musique de fond somme toute peu adéquate, surprise de rencontrer non pas un des trois Irlandais comme je le pensais, mais bien le trio au complet.
intensities.jpg Salutations réciproques en se serrant respectivement la pince, les gaillards se présentant à tour de rôle comme s’ils étaient d’illustres inconnus pour leur interlocuteur que je suis ! Des rafraîchissements galamment servis par leur manager qui s’éclipse ensuite pour nous laisser seuls, la discussion peut commencer. Non, le trio ne redeviendra jamais un quatuor, les interpelant sur la présence habituelle d’une rythm guitar sur scène tenue par un de leurs roadies. Oui, l’alchimie fonctionne toujours aussi parfaitement entre eux trois lorsqu’il s’agit de plonger dans l’écriture de nouveaux morceaux – tantôt à partir de lyrics jetées sur une feuille, tantôt à partir d’un bref accord qui leur reste dans l’oreille.

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Non, jouer à Belfast n’est pas jouer à Dublin, cette dernière étant traditionnellement plus calme. Oui, la machine est tellement bien huilée entre eux qu’aucun morceau ne nécessite une concentration particulière live on stage. Non, un single ne s’écrit pas en tant que tel mais émerge naturellement au fur et à mesure de la production d’un album. Oui, "Troublegum" reste une pièce maîtresse de leur parcours, incontournable sur scène quand bien même ils ne le voudraient pas. Non, ils ne se voient pas arrêter dans 10 ou 15 ans mais bien continuer au finish tant que leur santé le leur permettra. Oui, une set-list se négocie et se concerte, a fortiori lorsque le set est relativement court, comme ce soir. Non, Neil ne se sent pas en phase avec le jeu de son homonyme Peart (de RUSH) dont il admire par-dessus tout l’art et la maestria. Non, ils n’ont pas été intimes de Rory Gallagher ni de Phil Lynott mais croisent à l’occasion Gary Moore. Oui, ils se souviennent parfaitement tous les trois de leur venue au Ward’in Rock, un modeste festival pourtant perdu parmi des centaines et des centaines d’autres dates à leur actif sur les cinq continents.

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Les difficultés d’embourbement rencontrées semble-t-il à Wardin par leur camion pour arriver sur place et, surtout, la météo polaire de cette édition 2009 du Wardinne n’est pas étrangère au fait que cette prestation reste gravée dans leur mémoire collective, Andy rappelant même à ses deux comparses qu’il portait un bonnet sur scène tant le froid était piquant (voir le chap. 1 @ www.intensities-in-tens-cities.eu). Sacré Andy, va, une mémoire d’éléphant backstage, et un tempérament de fauve on stage. Le contraste est de fait (d)étonnant entre leur attitude à tous trois calme et posée de gentlemen, et l’explosion d’énergie qu’ils déploient sur scène trois heures plus tard : ce sont trois Dr. Jekyll & Mister Hyde unis comme les doigts de la main et parlant comme un seul homme.

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Thanx, Mates, for your warm welcome. Reste que leur prestation d’une heure, montre en main, est un carcan bien trop étroit pour contenir la rage boulimique de toute leur énergie – mais il en est ainsi, telle est la décision des organisateurs et la teneur de leur contrat, comme ils me le rappellent d’ailleurs. Leur "We are Therapy?, from Nothern Ireland" clôture le concert comme ils l’ont commencé. This is the end…

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TRICKY partage la tête d’affiche avec THERAPY?: des Irlandais du Nord et du Sud qui ne se tapent pas sur la g… sinon à coups de décibels. Encadré par ses deux amazones aux guitares, TRICKY nous balance une monumentale reprise de "Ace of Spade" à la sauce trip-hop ô combien salacement assaisonnée, invitant pour l’occasion le public à envahir en masse la scène pour un joyeux moment de délire collectif. L’évacuer à l’issue du morceau sera quelque peu plus laborieux pour la Sécurité. Massive Attack n’est qu’un lointain souvenir, et on n’a rien perdu au change avec son ex-leader évoluant maintenant accompagné de ce nouveau band. Aurait-il été inspiré par mon t-shirt arborant le fameux as de pic de l’ami Lemmy, après que nous soyons restés un long moment attablés face-à-face en dévorant notre satcho respectif de frites pour souper…?!

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"Bruxelles, ma belle" – telle est l’inscription du t-shirt que porte Romain Humeau, déambulant de-ci de-là backstage : dommage qu’il change de tenue pour monter sur scène, parce que ça le faisait ! On a trop écrit que EIFFEL est le nouveau Noir Désir et Humeau le digne héritier sinon le fils spirituel (le jumeau?) de Bertrand Cantat : il est maintenant temps de le hurler, car Noir Désir est mort, vive Noir Désir. Si comparaison n’est pas raison, il fallait néanmoins bien qu’un étendard d’envergure reprenne dignement le flambeau abandonné, et l’on n’aurait pas pu choisir mieux que EIFFEL.

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Les Bordelais sont tout simplement parfaits ce soir – quel autre terme pourrait-il mieux convenir ?! Deux des trois THERAPY?, Andy se pointant à ma gauche & Michael à ma droite, n’en pensent pas moins : venus découvrir les Français durant leur set, ils tombent sous le charme de ceux qu’ils pensent être Revolver (à l’affiche, mais plus tôt dans l’après-midi) avant de m’en demander confirmation et de prendre bonne note du rectificatif. Pendant ce temps, Neil assure les derniers réglages de son drum kit derrière la tenture, et le lead guitar de Tricky s’échauffe les phalanges en grattouillant le manche de sa 6 cordes unplugged : du bon monde backstage pour apprécier EIFFEL

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Avant JOSHUA et précisément REVOLVER en fin d’après-midi, les locaux de PORN QUEEN avaient déjà pris possession des lieux et surtout de la sono. S’il est bien une valeur sûre et montante parmi les sujets du Grand-Duc, c’est bien la Reine du Porno. Non seulement contents d’avoir été pris sous l’aile protectrice de Slash et avoir déjà ouvert plusieurs fois pour lui, les Grands-Ducaux vont le suivre pour quelques concerts supplémentaires au Brésil fin d’année. Une belle carte de visite pour un rock comme on l’aime en cet après-midi pour le moins chaud et estival : bien costaud, bien construit, bien couillu, bien carré, bien joué. Bien, bien… très bien même, les gars.

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Reste aux bastards transfrontaliers et aux Lulus locaux de réaliser qu’ils ont, pour le prix du parking à Werchter, une journée complète de festival tip-top-nickel-chrome dont est attendue avec impatience la 13ème édition l’année prochaine. Ou quand les deniers publics et le partenariat public-privé débouchent sur une toute belle machinerie excellemment huilée, chapeau Messieurs-Dames les Organisateurs Publics de Esch-sur-Alzette.

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WARD’IN ROCK Festival : SKIP THE USE, BLACK BOX REVELATION,… – 31 août & 1er septembre 2012 –

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Deux des quatre têtes d’affiche tiennent toutes leurs promesses – pour peu qu’ils en aient faites : SKIP THE USE (vendredi) et BLACK BOX REVELATION (samedi), quelque peu perdus au milieu d’une gentillette affiche bien électrop-pop qui passe en comparaison pour de la roupille de sansonnet. Car c’est un puissant capharnaüm bien bordélique que déclenche SKIP THE USE pour leur seconde venue au Ward’in. Tout auréolés de leur triomphe aux Victoires de la Musique en France et justifiant pleinement leur titre de "Groupe – Révélation Scène", ils incendient un chapiteau en érection qui n’attend d’ailleurs que ça, comme une Durex prête à exploser. A quand donc les Lillois sur la mainstage qu’on semble leur refuser pour la seconde fois ? Sans doute manière de ne pas faire d’ombre aux autres têtes d’affiche du festival, for sure…

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Même s’il ne reste que peu de leur pourtant récente punkitude, ce sont de beaux restes. SKIP THE USE hypnotise un public chaud-boulette qui lui obéit aux doigts et aux yeux, telle la bête Motörhead arborée sur un t-shirt du meilleur effet pour déclencher l’hystérie à coup de vumètres et l’entretenir à coup de disto. Telles les injonctions d’un grand-prêtre satanique, le public obéit, se soumet puis se prosterne devant le quintet en s’asseyant comme un seul homme (même s’ils sont des centaines, que dis-je? des milliers) sur l’herbe maculée avant d’exploser de plus belle. Le public est une bombe ce soir, et SKIP THE USE en est le détonateur.

Même endroit, même heure le lendemain samedi : mission 100% accomplie pour BLACK BOX REVELATION (RevOLUtion, même !) et plutôt deux fois qu’une avec une formule toujours aussi basique de chez basique mais ô combien efficace et tueuse, diantre. Ou comment décoiffer à la manière d’un trio quand on n’est que deux.

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D’ailleurs, la question de l’utilité d’une basse dans un trio ne se pose-t-elle pas face à ce cas de figure qui illustre le fait qu’on peut faire à deux autant de ravage qu’à trois ? Le flamish power, la solution finale à la sauce flamoutch ! Leur reste néanmoins à apprendre peut-être à communiquer un tantinet avec leur public, tant qu’à faire ça ne mange pas de pain pour ces bouffeurs de patates. Pour votre troisième venue au Ward’in, c’est la mainstage que vous méritez, les gars, y a pas à ch… mais pour autant que vous puissiez une fois nous dire un mot entre deux détonations. A look @ http://www.youtube.com/watch?v=vATzLF-vbsc

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"Bonsoir Wardinne ! " : telle est la manière d’entrer ou de quitter la scène, même en plein après-midi, à Wardinne. Pardon : à Wardin (ou au Ward’in Rock, c’est kif-kif, comme dirait le bourriquot). Parmi ce florilège subjectif et partisan d’une vingtaine de concerts commencés dans la froidure d’un vendredi bien ardennais, les (presque) locaux de AN ORANGE CAR CRASHED débutent fort en dédiant un morceau aux "Pussy Riot", scandant un virulent "Poutine, dégage!‘ repris en choeur par un public encore clairsemé. La pluie a rendu la plaine boueuse, mais ce n’est que pour mieux glisser, mon enfant, sur cette belle et chaude prestation d’AOCC. Leurs inconditionnels sont aux premiers rangs pour faire monter la pression, et il ne s’agit pas que des BBBofferding c’est sûr. Bien les gars, bien… Allez, on prend la pause en baissant la tête pour les photos maintenant.

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L’électro de SEXTEEN CHAPEL (qui se donne des airs de Human League) puis celle de NAIVE NEW BEATERS prend la relève à coups de synthé sortis tantôt tout droit des eighties, tantôt d’un espace-temps ou d’une quatrième dimension bien up-to-date qui atteindra son paroxysme avec The SUBS parmis d’autres douceurs plus suaves, sirupeuses et/ou plus pop. Comme pour mieux contredire les quatre lettres r-o-c-k qui sont au coeur du "Ward’in Rock Festival"…

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L’extra-terreste Cédric GERVY débarque, et sur la mainstage s’il vous plait cette année ! Toujours aussi décalé, déjanté et fouteur d’ambiance, mais comment fait-il donc pour coller toujours d’aussi près à l’actualité qu’il revisite d’une plume acerbe et caustique, toujours aussi impertinente et hilarante ? Dommage, Gamin, que tu gâches tout avec ta prise de position à la noix contre les clarisses de Malonne, fruit d’une démagogie déplacée et inutile et d’un poujadisme de bas étage qui n’a pas sa place ici. Là, tu ne l’as pas jouée très fine, fieu.

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INIMIKALL, pure fucking metal (sic), prend le relais dans le marquee pour faire trembler le sismographe d’Uccle à défaut d’en disposer d’un sur place. Brut de décoffrage, leur heavy a l’avantage de frapper aussi fort qu’un soleil complice qui commence à échauffer les esprit, mais ô combien surtout les corps : du moshing à Wardinne, n’est-ce pas une première avec ce viril "wall of death" ?!

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The EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND poursuit cette montée en ébullition du marquee. Pour le moins turbulent, le trio sème ses guitares sur la scène comme d’autres y jettent un bon mollard bien gutural. Autant cependant éviter d’y mettre le pied sous peine de mauvaise surprise.

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La découverte de ce 16ème Wardinne n’a de blues et de tropical que le nom, semblant plutôt jouer à eux trois leur Révolution Black Box sauce liégeoise. L’effet irradiant est le même sur les midinettes locales qui, invitées, finissent par envahir en pagaille la scène pour un final à la Iggy Pop dans un joyeux melting pot assaisonné de larsens et autres déchirures acoustiques…

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ORFEO, PERCUBABA,… ainsi que 300 bénévoles et un staff de Dieu le Père ont fait de ce Ward’in 2012 ce que les suivants seront, à l’image de ce que les précédents ont été : le plus high de Belgique. De quoi retomber donc bien bas l’effet Wardinne terminé. Les groupes électrogènes vont souffler jusque l’année prochaine – et quand il y a de l’électrogène, y a pas de plaisir. Non peut-être ?!

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(Autres photos & reviews de précédents Ward’in Rock au chapitre 1 de Intensities in Tens Cities – All the World is a Stage, The Vintages Years 1978-2011 @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu )

PAVLOV’s DOG, The BREW, BLUES BROTHERS, MACHIAVEL,… @ Fiesta City 2012 – Verviers, 25 août 2012

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La question qui turlupine tout qui n’a jamais vu PAVLOV’S DOG sur scène est de savoir si est restée intacte (cristalline, pour rester dans les lieux communs…?) cette voix pour le moins extra-ordinaire – au sens propre du terme – que l’on connait sur les deux seuls albums que le groupe a sortis il n’y a pas moins de 35 ans. La réponse est : non, peut-être ?! A tout le moins, quasi. Certes, il y a bien quelques octaves plus difficiles à atteindre et que l’on va chercher avec un peu plus de difficulté, mais la magie opère néanmoins : le ravage des années n’a pas émasculé cet organe d’eunuque, et l’ensemble reste bien couillu à souhait. Et dire que d’aucuns pensent encore qu’il s’agit d’une chanteuse, pffffff…

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La trop courte heure de ce set quasi parfait se clôture par l’incontournable must pour 99,99 % de l’assemblée, pour qui PAVLOV’s DOG se résume tristement au seul "Julia", éculé et somme toute loin d’être la pièce maîtresse du band. Mais soit, la gloire est ainsi faite que même l’Histoire a retenu d’un artiste-peintre allemand de la première partie du 20ème siècle d’autres (mé)faits que son oeuvre artistique. Rien à voir avec Pavlov ni avec Julia, mais bon c’est manière de dire que la gloire et la reconnaissance, c’est tout relatif.
intensities.jpg "We are The Brew, from UK. Hello Verviers !" La – LA – prestation de la journée, c’est comme pressenti The BREW qui la délivre en fin d’après-midi. Le power-trio anglais, habitué des lieux, a encore grandi en maturité et en assurance : déjà qu’ils n’en manquaient pas, c’est tout dire.

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Non contents de mettre le feu à la grande scène, ils assènent une bonne méchante claque à un public encore sous la torpeur d’une fin d’après-midi (f)estivale. Les gamins ont pris de la bouteille et papa a rajeuni : ils auraient le même âge tous les trois que ça serait du pareil au même. Comme le titrait un festival anglais : le Père et le Fils (à la rythmique) et le Saint-Esprit (à la gratte). Coule, la sueur, coule. Frappe les tambours, frappe. Eclate l’archet, éclate…

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A se demander comment The BREW n’a jamais atteint le firmament que le trio mérite amplement – ou comment d’immenses talents restent somme toute méconnus, si ce n’est dans l’âme et le coeur de ceux qui savent que ce n’est pas au chiffre des ventes de disques que se mesurent la gloire et le talent. Ingrat show business, mais soit : la reconnaissance est ainsi faite que même l’Histoire a retenu d’un artiste-peintre allemand de la première partie du 20ème siècle d’autres (mé)faits que son oeuvre artistique. Rien à voir avec The BREW, mais bon c’est manière de dire que la gloire et la renommée, c’est tout relatif (bis).

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The BREW à l’heure de la tarte, c’est la petite goutte qui fait descendre le morceau de croûte coincé dans le fond de la gorge : ça fait un bien fou, on sent par où ça passe et l’effet jouissif s’en fait encore ressentir longtemps par après…

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MACHIAVEL se lève sur scène alors que le soleil se couche. On aime ou on n’aime pas, et pour qui ne partage pas cet opinion, étant de ceux-là, il serait agréable de ne pas tarir d’éloges. Mais qui ne dit mot consent. Si le silence est d’or, les clichés valent leur pesant de contrepartie, et la parole est dès lors à l’image (… vous suivez toujours ?). Fly, I wanna fly

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The Original BLUES BROTHERS Band – ou plutôt ce qu’il en reste – clôturent cette nuit de festivités. Ecrire que leur Hammond est encore ce qu’il y a de plus étincelant sur scène ne serait pas galant à leur égard, mais il faut avouer que les Bues Brothers sans John Belushi ni Dan Aykroyd, c’est comme "La Grande Vadrouille" sans de Funes ni Bourvil.

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Certes, ces soul men nous gratifient d’une belle prestation blues et soul revival tout comme il faut – cuivres, Hammond et tout le saint bataclan – mais l’âme des deux Men in Black et leur petit grain de folie, même si leur ombre plane sur la scène, manquent quelque peu pour donner tout l’éclat voulu à ce set bien Amérique profonde ou plutôt carrément Broadway – pour rester dans les extrêmes. Les mythes sont ce qu’ils sont, et n’est pas Belushi "Speedball"ou Aykroyd qui veut. Un peu de Knock, knock on Wood peut-être?

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80 concerts sur 7 scènes en 3 jours : faut être réducteur pour ramener le Fiesta City Festival à ces seuls 4 shows. Mais il en est pourtant ainsi. Amen. Ah non, un petit dernier quand même, SLADEST sur la scène Tribute : ce n’est pas Slade, mais en fermant les yeux on s’y croirait presque. En les ouvrant aussi, d’ailleurs…

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(D’autres pix & reviews de The Brew (qui jamme d’ailleurs avec Such a Noise à Verviers), de Machiavel et de précédents Fiesta City Festival au chapitre 1 de "Intensities in Tens Cities" – All the World is a Stage, The Vintage Years 1978 – 2011 @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu)

ABBEY ROAD @ ARDEN’ COVER FESTIVAL – 18 août 2012 – Saint-Hubert

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Aux petits enfants qui font des singeries, on dit dans la région : "Si les cloches de Saint-Hubert sonnent, tu vas rester comme cela toute ta vie ". Faut croire que ça fonctionne également avec ces grands enfants de ABBEY ROAD, puisqu’ils ont choisi St-Hubert pour y immortaliser le DVD live de leurs 25 années de singerie(s). A force de singer les Beatles, la comparaison est facile même si comparaison n’est pas forcément raison. D’ailleurs, toute cette soirée est-elle bien raisonnable ? Dernier coup de batterie, dimanche pas loin de 1h du matin : il fait encore 25° au thermomètre en cette 25ème heure de ce samedi de 25 ans de Tribute to The Beatles. Ahhhh, ce "Hey Jude" presqu’a cappella qui monte en c(h)oeur, d’une foule compacte vers les étoiles intactes, et qui donne à cette nuit la luminescence d’un astre absent (http://www.youtube.com/watch?v=-lZVarAgDco). Si la fumée conserve les viandes et l’alcool les fruits, que peut donc bien conserver la musique si ce n’est la nostalgie d’une époque pourtant à jamais révolue qui, presque, redevient réalité – ou mirage – cette nuit…?

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Un quatuor à cordes planté stage right, quatre cuivres postés stage left, ça le fait. Tant visuelle que sonore, cette configuration généreuse et bien charpentée de ABBEY ROAD (re)donne une consistance pulpeuse et du coffre à ces microsillons qui semblent reprendre vie le temps d’un soir. Cette magie à corde et à vent doublée de synthé opère un effet littéralement bluffant sur le produit fini. Cet effet cordes/cuivres est à ABBEY ROAD ce que la Shelby est à Mustang : c’est dire ! Qui plus est et comme si ça ne suffisait pas, le tout est monté en neige par un line up que viennent enrichir des guest qui rejoignent le temps d’un morceau leurs (ex-) comparses sur scène pour quelques joyeuses passes d’arme du temps passé.

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Reste que l’écho de "While my guitar gently weeps" renvoyé par les murs de la place et par ceux de la basilique voisine ne suffit cependant pour une fois pas à transcender cette version exceptionnelle de Jeff Healey. A moins que ce ne soit le grand saint local qui ait décidé que cela suffisait pour ce soir ? A force de voir ainsi mettre le feu à la place, sans doute craint-il le retour des sorcières et des bûchers. Et à propos de bûcher, on en a déjà brûlé pour moins que ça en Ardenne : parce que pour pour remercier la Province de Namur en plein Luxembourg, faut en avoir ! A moins d’être hérétiques, je n’en connais pas qui auraient osé…

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N’empêche qu’après un quart de siècle de singeries, l’effet ABBEY ROAD reste intact – à moins que ce ne soit l’effet Beatles. Les images et les sons de cette nuit restent comme les stigmates de chardons ardents et des braises du barbecue qu’on vient de quitter : un rien suffit pour raviver la flamme. Ne reste plus qu’à attendre le dvd pour savoir si l’on n’a pas rêvé. Bon, mais quand même, moi j’attends le tribute aux Fab Four la fois où ils sont montés sur scène bien explosés pour un délire acidulé en live, ponctuant leur show de dérapages plus ou moins contrôlés avant que tout ne parte en vrille dans une folle et franche cacophonie suramplifiée des plus psychédéliques. Moi, j’attends ce tribute-là – et s’il faut aider…

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More Abbey Road pix & reviews @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu – All the World is a Stage – Chapt. 1 : The VIntage Years 1978-2011

VIIème DONKEY ROCK FESTIVAL – 10 août 2012, Sélange – CUSTOMS, REAL McKENZIES, KILL THE YOUNG,…

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On ne m’avait pas informé du fait que The Pogues s’étaient acoquinés avec The Sex Pistols avant de s’exiler pour leur coming out à Vancouver, Canada, affublés d’oripeaux écossais et d’une cornemuse. Ils ont ensuite, me suis-je laissé dire, changé de nom pour s’appeler The REAL McKENZIES et revenir avec leurs Marshall’s sur le Vieux Continent, à Sélange plus précisément.

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Les gaillards nous servent en effet cette nuit un punk mâtiné d’airs traditionnels écossais alternant ou mélangeant de solides riffs avec une cornemuse des plus virulentes, le tout soutenu par une rythmique à l’image des lascars. Autrement dit, une espèce de croisement entre des bûcherons canadiens et des distillateurs écossais, manière de situer les spécimens.

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Ambiance donc sur scène, et ailleurs également tant backstage qu’au bar : c’est qu’ils ont en plus fait main basse sur le stock de canettes du bar backstage, les énergumènes, manière sans doute de ne pas arriver les mains vides sur scène. C’est que ça ne se fait pas, peut-être, chez eux. Ou c’est que ça se passe surtout comme ça, avec The REAL McKENZIES. Ambiance !

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Ces trois jours de festival avaient débuté davantage dans la dentelle avec Waiting For Lily puis An Orange Car Crashed, avant que ne déboule CUSTOMS, quatre garçons dans le vent, bien propres sur eux et tout et tout – les gendres idéaux pour ménagère de 50 ans, avec une électro-pop à leur image : polie et soignée, pleine de retenue et tout en délicatesse. Juste ce qu’il faut pour brasser large et faire remuer le popotin mais, attention, sans se déboiter le bassin, hein.

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Un autre quatuor prend ensuite la relève, anglais cette fois : KILL THE YOUNG est la double tête d’affiche et mérite amplement son titre partagé avec les Canadiens. Ils jouent les durs sur scène, avec un rock bien trempé mais qui ne se veut pas aussi dur qu’ils n’essayent de lui en donner l’air. Bien enlevé, bien construit, bien carré, ce rock transpire l’Angleterre et ses banlieues industrielles, comme si ces petits gars en venaient. Et s’ils n’en proviennent pas, sûr que ce sont des ba(s)tards ou qu’ils s’y sont perdus alors qu’ils revenaient du solfège. A moins qu’ils aient trop regardé The Clash tant certaines attitudes et certaines poses sur scène le laissent penser. Mais ça le fait, et c’est tant mieux quand le son sali s’allie à l’image-mage…

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Vous en connaissez un, vous, de festival où l’on vous dit comme ici au bar "S’il vous plait" en vous tendant la chope que vous venez de commander, et où l’on vous répond "Merci" en recevant votre jeton en échange ? Ca se passe comme ça chez Lolo le Donkey (à ne pas confondre avec Dodo la Saumure). Et dire que ça va encore durer deux jours. Deux jours…
Donkey Rock 2011 pix & review @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu (- All the World is a Stage, Chap.1 : The Vintage Years 1978-2011 -)

— GOUVY BLUES-ROCK FESTIVAL — 5 août 2012, Ferme de la Madelone

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Alors que la pluie se fait déluge au-dehors, la moiteur sous le chapiteau devient fournaise : GERRY McAVOY’s Band of Friends embrase les planches et boute le feu à tout le bastringue. Mais nom de Dieu, il fallait programmer ce power trio en fin de soirée pour squetter l’baraque et non pas si tôt dans la programmation de cette fin d’après-midi ! Près de deux heures de show alors qu’on est en plein festival, a-t-on déjà vu ça ?! Autant dire que la durée exceptionnelle de cette prestation du même acabit donne la couleur et surtout le tempo de cette baffe cinglante, de cette gifle mémorable, de cette raclée magistrale. En fermant les yeux, c’est bien Rory GALLAGHER sur les planches qui fait suer le chapiteau et mouiller les t-shirts : même voix quasi, même gueule presque, même timbre, même son de guitare, même toucher, même explosion : ce n’est pas un feu d’artifice, c’est carrément Broadway ce soir. Le fils spirituel (ou naturel, qui sait ?) du guitariste le plus prolixe que l’Irlande ait jamais enfanté est en train d’écrire une page de l’histoire du Gouvy Blues Festival, c’est sûr.

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N’est pas Rory qui veut, mais le brave (paix à son âme) doit se taper un sacré bel orgasme là-haut en contemplant ce tribute à lui-même tout à fait hors du commun. Il est vrai que la rythmique est la sienne, avec Gerry McAvoy qui fut pendant 20 ans son bassiste, accompagné de Ted McKena son batteur (qui officia également au sein du Michael Shenker Group et pour Ian Gillan notamment). Autant dire des pointures qui ont de la bouteille. Et cette voix, cette guitare, ce show : ce Marcel SCHERPENZEEL est la réincarnation tout craché de Gallagher. Rory, ton parfait ersatz band a touché terre ici à Gouvy, alléluia !

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Ayant eu la chance de ne voir Rory qu’une seule fois sur scène à la Luna de Bruxelles un beau et grand soir de 1994 (voir All The World is a Stage – Chap.1), quelques semaines avant qu’il ne parte rejoindre Jimy, Jim, Phil, Bon et tant d’autres là-haut pour un jam sans fin, la prestation de ce soir ne peut que raviver la blessure de la jouissance perdue et ne rendre que plus abyssal encore le vide qu’il a laissé avec son aller-simple pour Paradise City. Quand le tonnerre gronde et que les éclairs trouent le ciel, ce n’est pas le Bon Dieu qui joue au bowling, comme on le dit aux petits enfants. Non, c’est Rory qui jamme avec Phil et John. Non, décidément non, Gerry McAVOY’s Band of Friends devait être programmé à 22h00 pour trouer la nuit, exploser le chapiteau et déchirer un nouveau trou du c… à ce 33ème Blues Festival de Gouvy, pas à l’heure de la tarte du dimanche, nom de Dieu.

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Cette véritable démonstration de force écrase tout le reste de l’affiche : après cet orgasme, le monde peut s’écrouler, la terre peut s’arrêter de tourner, n’importe qui peut monter sur scène, ce ne pourra pas être que mièvre et fade. Même John LEE HOOCKER jr qui s’en suit (funky au possible) et en fin de soirée Big Pete PEARSON & The Gamblers – Arizona’s King of the Blues. Vénérable vieillard sans âge et tout de rouge vêtu en tête d’affiche, son blues chaleureux et tout ce qui hume bon le Texas profond n’est décidément pas inscrit dans le bon créneau horaire : le raz-de-marée Rory Gallagher de début de soirée n’a rendu que plus terne et sans épice la programmation qui s’en suit. Post coïtum animal triste.

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La journée avait néanmoins commencé hot avec la charmante et chaude Clare FREE et son Blues Quartet qui ouvrait les festivités de milieu d’après-midi. Elle a des c… et joue comme un mec, cette nana ! Quel plus beau et plus percutant compliment adressé à une joueuse qui réussi à faire gémir sa gratte et rendre son blues aussi sexy que son appeal ? Après les trois graisseuses de Blues Caravan l’année passée, c’est une autre sexy girl que le Claudy nous dégotte cette année pour échauffer les braguettes autant que les oreilles. Total respect, Ma’mzelle.

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Repli stratégique en fin de soirée sur le club aux couleurs noir-jaune-rouge où TEX nous en met littéralement plein la vue, une facilité de toucher de guitare qui frôle le rarement vu, accompagné par une rythmique parfaite. Il faut dire qu’un autre power trio avait déjà chauffé les murs à blanc plus tôt dans la soirée : LIGHTNIN’ BUG était un hors d’oeuvre de choix pour un plat d’autant plus consistant ensuite ! Il n’y a pas à ch…, les power trios restent la configuration par excellence – et la preuve éclatante nous en est encore amplement donnée ce dimanche dans ce petit coin de paradis sur terre.

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Previous Gouvy Blues pix & reviews @ http://www.intensities-in-tens-cities.eu (All the World is a Stage, Chap. 1: The Vintage Years 1978-2011)

LOFOFORA & Cie @ BorqTour 2012 – 3 août 2012 – Saint-Hubert

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"Nous, on fait du rock excité ", me lâche backstage tout… excité encore un Reuno à peine descendu de scène et encore tout dégoulinant. "On ne fait pas du métal, ni de la fusion, ni du trash : on fait du rock excité" ! Et quand c’est en français avec des paroles de plomb et des lyrics subversives et incisives, ça le fait encore plus dès le second morceau : "Et maintenant, foutez le bordel !". Ne se revendiquant ni anarchistes, ni gauchistes, ni zapatistes, ni anti-impérialistes, les gars de LOFOFORA ne le nient pas mais ne se considèrent pas non plus engagés : ils ne sont ni pour ni contre, bien au contraire. Et ce n’est pas le t-shirt "Anti-Sardou" qui éclaircira la chose…

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Il n’empêche, les murs de la basilique de Saint-Hubert doivent encore en trembler, et l’enceinte du palais abbatial n’a pas dû en entendre de plus belles depuis des siècles. Reuno qui me confie qu’il vient à 46 ans de s’acheter il y a deux semaines sa première gratte, ne pense cependant qu’au blues, qu’au roots, s’imaginant au plus profond du delta du Mississippi calme et paisible quand le manche le démange. Pourtant, c’est une autre bête qui le démangeait il y a quelques minutes sur scène : les foux-furieux de LOFOFORA offrent au BorqTour 2012 un set d’une violence parfaite car la plus finement maîtrisée qui soit, la plus subtilement domptée, la plus superbement dosée…

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Les Parisiens caressent pourtant l’assistance à rebrousse poil, l’interpellant et la provoquant mais tout en finesse, tout en caresse, avec la subtilité d’un forgeron poète qui se la jouerait Bolchoï. Avec une tête d’affiche pareille et un show d’une énergie dont seuls ces Français ont le secret, il n’y a pas à dire, mais c’est ce vendredi soir que le BorqTour vient de marquer définitivement de son empreinte le petit monde des organisateurs de festivals luxembourgeois : bienvenue dans la cour des Grands ! Et merci LOFOFORA pour cette démonstration de force sans pareille, oufti !

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En fin d’après-midi, THEMIS ouvrait le festival suivi de Cédric GERVY à l’humour si déjanté, si décalé et donc si… belge (pour ceux qui comprennent les trois) : c’était de bon augure pour débuter la soirée sur cette mainstage. S’en suivent les excellentissimes et surprenants SKATING TEENAGERS qui nous assènent un mélange de reggae-ska-metal-fusion-hip-hop mâtiné de trois cuivres de derrière les fagots et d’une lead guitar qui a bouffé de la vache enragée. Excellent set, les gars – et joli clin d’oeil votre bande-annonce crachant à tous décibels l’air local au cor de chasse. Mais quoi de plus normal en cette Capitale Européenne de la Chasse qui vous accueille ce soir ? La seconde journée du samedi – avec pas moins de trois scènes – s’annonce chaud-boulette, for sure…

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