Festival CABARET VERT – avec The OFFSPRING, SICK of it ALL, SKIP the USE, The BRONX, etc. – 23 août 2013 – Charleville-M. (France)

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Le punk-rock/harcore US est à la fête en ce 2ème des 4 jours de CABARET VERT, avec comme cerise sur le gâteau, en plat de résistance et en bouquet final The OFFSPRING. Mais le soufflé retombe quasi aussi sec. Non pas que leur production bien énergique et remuante souffre d’une quelconque baisse de régime ou ait mal vieilli, mais avec leur dégaine de livreurs de pizzas, ils ont vraiment tout sauf la rock’n’roll attitude. A croire qu’on est allé rechercher d’anciens serveurs de chez McDo pour les affubler d’une étiquette soi-disant punk-rock et leur demander de jouer les mauvais durs et les faux méchants dans une bien piètre pièce de théâtre au casting pourri. Même l’Abbé Pierre ferait mieux du Lady Gaga qu’OFFSPRING du… Offspring, c’est dire.

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Malgré un light show, une sono, un lay-out et une set-list de Dieu le Père – tout n’est pas à jeter – rien de spontané, rien de suant, rien de dégoulinant, rien de vrai, rien de sincère dans cette prestation. Rien de rien dans cette pantomime: alors qu’on les attend sales et méchants, l’écume aux lèvres, l’oeil hagard et la pupille dilatée – telle leur musique – on est au contraire face à une clique de piètres intermittents du spectacle, dans l’acception la plus creuse et au degré zéro du terme. La déception d’un OFFSPRING froid et aseptisé est à la dimensions de nos attentes. Te souviens-tu pourtant, mon Fils, de ce terrible album Smash qui a tourné en boucle des semaines durant (des mois même, devrions-nous dire) alors que tu baignais encore dans ton liquide amniotique, tes parents s’inquiétant même de savoir si cette exposition intensive à ce véritable bijou de fin 1994-début 1995 allait avoir sur toi une influence manifeste sur tes goûts musicaux futurs? The OFFSPRING, "la progéniture": c’était un signe…

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Palme d’Or à SKIP the USE qui réussit en début de soirée à mettre le feu au Stade Bayard. Des dizaines de milliers de bras en l’air sont autant de roseaux lumineux en pleine érection, pointant les cieux à la cadence d’une rythmique aux relents résolument et méchamment punks pour l’occasion: SKIP the USE a manifestement décidé de se mettre au diapason de l’affiche de ce vendredi en optant pour une set-list renouant avec plaisir – et succès – avec la période destroy du band. Un splendide, puissant et nirvanesque "Teen Spirit" suffit à boutter le feu aux poudres, le reste n’étant plus que formalité pour entretenir un foyer puissamment nourri. Bravo: s’adapter ainsi au contexte et à l’audience n’est pas à la portée du premier venu, et vous en avez déjà brillamment fait montre au Ward’in Rock l’année dernière (voir www.intensities-in-10s-cities.eu/tag/Skip The Use) et même en 2010 déjà (voir Chap.1 "The Vintage Years 1978-2011" @ www.intensities-in-tens-cities.eu). Chapeau bas, les Gars, votre prestation a manifestement marqué cette 9ème édition du Cabaret Vert!

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Deux autres formations punk-rock/harcore US de dimension explosent également l’affiche du vendredi: s’il fallait établir un quelconque classement tout aussi subjectif qu’inutile et déplacé, notre légère préférence irait aux Californiens de The BRONXThe beat that kills (sic). Sans frime ni artifice, sans chichi sans manière, ils nous délivrent sans fard un set puissant et parfait sans avoir l’air d’y toucher. Ils montent sur scène comme ils sont dans la vie – et c’est tout là qui fait la différence avec The OFFSPRING notamment.

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La scène c’est leur trip. Ils y montent et s’y montrent tels qu’ils sont – portant probablement les fringues défraîchis de l’avant-veille qu’ils avaient déjà sans doute usés dans le bus ou l’avion qui les a amenés en Champagne-Ardennes. Bonne humeur, humour, chaleur, simplicité et sympathie relève l’efficacité et la déflagration de cette prestation à la Ramones. The BRONX mérite la grande scène du stade, mais ils fontt mieux encore en ravageant celle dite des Illuminations – qui n’a jamais aussi bien porté son nom lorsque, submergée de la poussière soulevée par les mosh à répétition, elle offre à l’objectif les plus beaux clichés qui soient…

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De la côte Est à la côte Ouest des Etats-Unis, il n’y a que quelques centaines de mètres au Cabaret Vert ! Entre Los Angeles et New-York, entre The BRONX et SICK of it ALL, c’est chou-vert et vert-chou. Les vétérans du punk-hardcore américain font ce qu’il est attendu d’eux. Jumps et bonds, sauts violents et rageuses battues, leur jeu de scène est à l’image de leur musique: foudroyante et sans compromis(sion).

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Un set sans surprise, mais qui n’en est pas moins une manifeste réussite toute en puissance et sans finesse aucune – mais qui leur en demande? – ponctuée de mosh pits, circles et autres joyeusetés infantiles du type death wall qui réservent toujours leur petit effet. A fortiori à ceux qui ne sont pas là pour ça. Les quelques mots de français dont SICK of it ALL ponctuent leur show contribuent en définitive à faire de celui-ci un moment aussi chaleureux que chaud-boulette.

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Ce 9ème Cabaret Vert devient une valeur sûre de la Grande Région en étant son plus grand festival – et l’éphémère troisième ville du département avec 75.000 festivaliers! Organisation et timing sans faille, accueil média des plus professionnels, éclectisme parfait dans la programmation de tous les arts qui y sont représentés (BD, associatif, cinéma, arts de rue, etc.). A prévoir pour la 10ème édition: des écrans géants – même en salles, ils sont devenus quasi omniprésents; que dire alors en open air. Et à propos d’arts de rue, notre palme revient sans équivoque à la Fanfare ROCKBOX, ovni du rock déambulant gueulophone en tête et revisitant de manière ex-tra-or-di-naire les mythes du (hard) rock des seventies et eighties. Antisocial tu perds ton sang-froid !
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(Une précédente édition du Festival Cabaret Vert est consultable au Chap.1 "The Vintage Years 1978-2011" @ www.intensities-in-tens-cities.eu)

WINE HOT – Neufchâteau – 20 juillet 2103

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The WAY DAYS – Live @ the Park, Messancy – 16 juillet 2013

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Un set que The WAY DAYS organise et improvise la veille même, et qu’ils promotionnent à la va-vite par le biais des réseaux sociaux pour diffuser la bonne nouvelle sur les cinq continents: ils ont vraiment tout du garage rock combiné aux technologies du XXIème siècle, c’est p’tits gars ! Non seulement le son lourd, la main rapide et le doigt expert, mais également le spirit et la gnac de ceux qui ont fait de Detroit le berceau et la capitale du garage rock. Detroit, Motor City. Detroit, Rock City. Et ce soir: Messancy, Rock City

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Le dernier groupe originaire de Luxie qui nous avait autant séduit dès la première écoute s’appelait The Running Shoes. Nous étions au millénaire dernier – les gars d’ici n’avaient même pas encore souillé leur premier lange. Il nous aura fallu attendre quasi 30 ans pour se voir asséner une magistrale claque avec The WAY DAYS et leur cd-démo "Doubt". Une production parfaite, digne des plus grands; un son et un mixage de pros, des compositions solides, une production tip-top-nickel-chrome et des airs qui donnent parfois une allure Therapienne? à des influences comme qui dirait par moment du Boss. La classe…

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Actuellement en studio, le set (quasi) improvisé de ce soir est donc leur alibi conçu de toutes pièces et cousu de fil blanc afin de s’octroyer un bol d’air et d’échapper ainsi le temps d’un soir à l’atmosphère étouffante des sessions d’enregistrement. Livrant live leurs nouvelles compos en primeur de chez primeur et pas encore vraiment rodées, un lutrin qui supporte les lyrics n’est dès lors pas superflu tant la fraîcheur de leur production à peine née demeure primesautière.

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Le son quelque peu ramassé – pour ne pas dire pire – est indigne de leurs productions studio, mais comment les en blâmer tant il est conforme à l’improvisation du moment. Ce son pourrave – appelons un chat un chat – ne rend que plus unique et brouillon encore l’éphémère saveur du moment présent. Plus léché, l’instant en aurait perdu de son essence (et de son cambouis et de son odeur prenante d’huile de vidange également). A la faveur d’une bonne clé de 16 et d’une de sol, ce jeune 4 cylindres en ligne à la mode V8 survitaminé est promis à un bel avenir. Muscle cars love muscle bands. Vous avez dit garage rock…?
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* Soon on line – Bientôt en ligne *

The WAY DAYS live in concert @ Messancy, 16 juillet 2013

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Front(stage) ou back(stage) ? Parce qu’elles le valent bien…

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Un peu de douceur et de sensualité dans ce monde de mâles chevelus, poilus et rockeux. Et comme d’aucuns estiment à juste titre qu’elle est (encore) plus sensuelle de dos – ou de derrière, préférons-nous pour notre part – autant ne pas se priver de l’épine dorsale d’Axelle RED à travers le prisme d’un objectif photo plus viril & marcho que jamais. Le backstage a du bon, quand même…
Quant à l’autre tête d’affiche de ce 3ème jour de Baudet’stival 2013, Beverly Jo SCOTT, nous allons de (très) loin préférer sa choriste – plus… photogénique, disrons-nous. Sans rancune, hein, B.J.: rassure-toi, tu assures toujours. Mais pourtant pas encore autant que ton band qui a dû bouffer de la vache enragée pour en jeter un max de la sorte… (Bertrix, le 14 juillet 2013)

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LIGHTNIN’ BUG – 6 juillet 2013 – Neufchâteau

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Si le talent et l’art ne se mesuraient qu’à l’aune de la renommée et de la célébrité, moins d’une blondasse et d’un manchot pourrai(en)t se prévaloir du moindre don reçu des muses et de la moindre once d’esprit artistique (Allô, non mais allô quoi ?!). LIGHTNIN’ BUG, en valeureux et vaillants ouvriers-forçats du booggie-blues-rock, eux, continuent d’avancer contre vents et marées mais avec la complicité des courants et des alizés. Même si le succès populaire n’est pas toujours au rendez-vous – comme ce jour au Tchesté – le trio trouve néanmoins autant si pas plus de plaisir à électriser les planches à défaut de déchaîner les foules et de faire la une des médias.

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Après tout, qu’est-ce qui peut bien faire la différence entre un groupe à l’aura médiatique qui a eu la chance de bénéficier des grâces d’un producteur et des mannes d’une major, et un trio tel que LIGHTNIN’ BUG qui a tout – oui, tout ! – d’un grand, grand band… si ce n’est peut-être la baraka d’avoir pu séduire un producteur digne de ce nom, celui-là même qui les aurait fait exploser à la face du Monde ? Pour vivre heureux, vivons cachés – mais pas trop quand même non plus, mais pour ça également on sait qu’on peut compter sur vous les Gars, car quand il s’agit de faire du bruit et du show…. Keep on and never mind, Mates, you’re great !

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Neil YOUNG featuring Crazy Horse – Rockhal (Esch-s/-Alzette, GD Lux) – 11 juillet 2013

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Il nous faut reconnaître, chers Amis, que nous vivons la première – et probablement la dernière – décennie durant laquelle nous avons le rare privilège de côtoyer sur scène des monstres sacrés, que d’aucuns appelleront péjorativement mais de manière peut-être réaliste des papys du rock. A cet égard, Neil YOUNG fait partie des premiers nommés, avant d’être peut-être catalogué plus tard dans la seconde catégorie lorsqu’il n’aura plus le feu sacré dont il fait une brillantissime démonstration ce soir encore. Dans les décennies à venir, ceux qui arpenteront encore la scène à 60, 70 ans ou plus si affinités ne seront plus que des has been ou que de simples performers tout ce qu’il y a de plus banal, l’Histoire du Rock ne pouvant se répéter et ne gratifiant du titre de monstre sacré que ceux qui ont eu la primeur de cet instant, de cette génération, de cette décennie.

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Comme pour se faire pardonner de nous avoir fait subir un inter-mède inter-minable avant de monter sur les planches, le bougre d’Ontario débute par un flamboyant "Love and only love" – LE morceau qui m’a explosé à la figure in illo tempore, découvrant par-là toute la puissance, toute la démesure et toute la Neil YOUNG‘s touch. Ce prélude à une première heure d’anthologie sera suivi d’une seconde heure un peu plus inégale – moins électrique, dirons-nous – avec quelques langueurs/longueurs dispensables. Le tout plus que saupoudré de quelques morceaux de bravoure tirés de sa dernière galette featuring Crazy Horse qu’il retrouvait pour l’occasion et qui l’accompagne ce soir live on stage. Clin d’oeil à l’actualité ou coïncidence de derrière les fagots, le show débute par l’hymne grand-ducal. Neil YOUNG, Crazy Horse et une partie du crew, découverts, se tiennent au garde à vous ou main sur le coeur face à un public pour le moins interloqué, un immense étendard tricolore drapant le fond de scène. Humour made in Ontario ou manière de célébrer à la mode canadienne la première véritable crise politique de l’histoire du Grand-Duché…?!

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On ne se refait pas, et Neil YOUNG particulièrement à son (grand) âge. A l’exception des moments où les vocals imposent sa présence au micro face au public, le Jack Nicholson du rock passera tout le reste des 2h25′ de concert à mouliner méchamment face-à-face avec ses deux comparses guitare-basse. Parfois presque manche contre manche, les trois compères se tiennent dans un triangle d’un mètre carré tout au plus (calculez-en le côté en sachant qu’il s’agit d’un triangle équilatéral dont la base est disposée parallèlement et au pied du podium de la batterie…). Le son et les harmoniques que le YOUNG sort de sa Gibson demeurent extraordinaires durant ces interminables et jouissifs moments de délire-distorsion et ces dérapages parfaitement contrôlés – à l’image d’une Corvette survitaminée en plein drift, basculée à 45° dans une courbe sans fin à 300 à l’heure. On en redemande, on en redemande – même si quelques têtes grises dans l’assemblée quittent les lieux en cours de set, semblant sans doute trouver le bougre quelque peu trop bruyant/brouillon en comparaison d’autres moments plus intimistes du style "Blowing in the Wind". YOUNG reste fidèle à lui-même, et c’est pour cette raison que la Rockhal a fait salle pleine ce soir: "Thank you, audience" sera quasi le seul mot que l’homme au chapeau adresse personnellement au public qui l’aura vu ce soir davantage de profil ou de dos que… de face. Chapeau bas, Monsieur YOUNG : vous restez (presque) parfait. Keep on Rockin’ in the Free World !

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R.I.P. — Johnny Winter — R.I.P.

Le 5 juin 2013, nous postions de manière humoristique cet avis de faire-part sous le titre "Johnny Winter nous aurait-il quittés?". Aujourd’hui, la triste réalité nous a rattrapés…

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Voir www.intensities-in-tens-cities.eu (Chap.1) pour la dernière review photographique de l‘Albinos

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UFO – 12 juin 2013 – Verviers (Spirit of 66)

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4 concerts & 4 pays à l’agenda de ces 10 derniers jours: it’s a hard day’s night… Le dernier show de ce tir groupé ne restera cependant pas dans les mémoires comme le plus savoureux de UFO. Un line-up amputé de longue date de Michael SCHENKER et de Pete WAY ne réduit certes pas UFO à une partie congrue qui ne serait pas digne d’intérêt, mais cette configuration de l‘ovni souffre néanmoins d’un handicap non négligeable pour qui a connu une vie antérieure à celle-ci.

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D’entrée de jeu, Phil MOG semble avoir du plomb dans l’aile, comme au ralenti et sur un petit nuage même si l’on réalise en cours de show et après soirée que c’est probablement le poids des ans (ou une tête-dans-le-cul ?) qui l’amolit et l’anesthésie au point d’en perdre son légendaire mordant. A l’image d’ailleurs d’un UFO qui, de manière générale, manque manifestement de mordant ce soir à l’instar d’une sono relativement faiblarde également – ou du moins pas des plus couillues.

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D’emblée, les choses s’annoncent déjà quelque peu suspectes avec un « Lights Out » balancé tout de go pour débuter d’entrée de jeu la soirée et sans autre forme de procès. Mais surtout à froid, bien trop à froid dans un Spirit par contre bondé et transformé quant à lui en véritable étuve qui ferait passer le chaudron de Sclessin pour une minable glacière de seconde main. La démonstration de force de Michael SCHENKER le mois dernier sur ces mêmes planches rend manifestement périlleuse la comparaison avec la prestation de UFO ce soir : nous avions déjà souligné qu’il s’agissait d’un show exceptionnel et que UFO aurait bien des difficultés à relever le gant tant le Shenker Bro avait placé la barre haut.

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Et de fait, les standards UFOlogiques (UFOlogiens ?) balancés par le Michaël il y a quelques semaines à peine font figure de véritables missiles balistiques à côté desquels les fusées de ce soir s’assimilent presqu’à des pétards mouillés. Serait-ce le concert de UFO de trop ? Que nenni, mais veiller simplement la prochaine fois à ne pas croiser la route du frère Schenker peu auparavant. Serait-ce la raison pour laquelle la bande a comme joué les prolongations en prenant manifestement grand plaisir à rester longuement sur les lieux de leur méfait/forfait, taillant une bavette a satiété, en toute simplicité et convivialité avec les éternels mêmes qui jouent également les prolongations sur place? C’est ça aussi, le Spirit. C’est ça aussi UFO : à cet égard, mention spéciale à vous, Mates…. Lights out, lights out in Verviers !

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CITY and COLOUR – 11 juin 2013 – Den Atelier (Luxembourg)

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Mais qu’il a une bonne bouille, notre Dallas GREEN !! La foultitude de tatouages qu’il arbore ne sont plus que les stigmates de sa période post-hardcore révolue, du temps béni de son ex-groupe Alexisonfire. Mais de hurlements et de stage-diving, il n’en sera rien tonight. A l’instar d’un Ritchie Blackmore par exemple, il est de ces étranges mais radicales métamorphoses difficiles à concevoir, impossible à comprendre, voire ardues à encaisser et à accepter… De cette glorieuse et flamboyante époque malheureusement passée subsistent encore néanmoins ce soir quelques puissants riffs, dont certains ne parviennent pas à camoufler l’origine bien canadienne de CITY and COLOUR qui a dû choir dans la marmite ontarienne Neil YOUNG en étant petit (et pas encore tatoué).

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Cette inspiration youngienne (Neil, pas Angus…) transpire tout autant lorsque, seul sur scène après en avoir viré ses petits camarades, il confère à sa guitare sèche une amplitude sans pareille – avec néanmoins la puissante complicité de quelques amplis Fender. Une voix reconnaissable entre toutes et d’une parfaite limpidité qui s’allie alors à une gratte solitaire tout aussi cristalline : rarement un espace confiné tel Den Atelier a pu se trouver fourré jusqu’au trognon par une telle magnitude – à l’instar de la théorie des gaz parfaits. Dallas (CITY…) Green (…COLOUR) occupe la scène 1h45′ durant, alternant ses deux styles : des moments songwriters parfois franchement blues, parfois (un peu trop) folks dans un Atelier plongé alors dans un silence aussi religieux que marécageux, et des instants pur r’n’r accompagné alors par ces quatre virulents comparses comme pour replonger dans un passé qui, à l’instar d’un naturel chassé, revient bien vite au jouissif galop ! A moins que porté porté par le public, peut-être ? Au point d’ailleurs pour notre Canadien d’affirmer que l’audience ce soir est d’un tout autre calibre que la veille en Suisse (c’est dire comment doivent être les Helvètes…!?).
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CITY and COLOUR est une des plus grosses claques dans le paysage musical canadien actuel, avec plus encore d‘awards dans sa besace que de disques de platine. Sa dernière tournée canadienne a été sold out en quelques minutes et s’est suivie d’une série de concerts tout aussi complets à travers les States et l’Angleterre. Un Atelier luxembourgeois comble confirme la chose, à notre grande surprise. Ce qui ne lui ôte en rien son piquant aussi acerbe que posé lorsqu’il demande à l’assistance de rengainer le temps d’un seul morceau toutes les caméras numériques, gsm et autres iPod, iPhone ou smartphones pour profiter pleinement un court moment d’un spectacle… autrement qu’à travers un minuscule écran qui filme ! Aussi adorable que décalé, notre Dallas GREEN

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Post Scriptum : ne pas omettre d’adresser un rapide merci à CHOM 97.7 Montréal The Spirit of Rock qui relaye on air à longueur de journées cet incommensurable talent. Mais surtout toute notre gratitude à cette station classic-rock montréalaise d’avoir contribué à nous gratifier d’une bien sympathique invitation à venir tirer le portrait d’un de leurs chou-choux !. Comme quoi Montréal n’est pas si loin de Luxembourg, tabernacle…!

« An evening with RUSH » – 04 juin 2013 – Cologne / Köln (Germany)

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La claque que nous a assénée RUSH en pleine figure avant-hier à Amsterdam (voir ci-dessous) s’est muée ce soir en douce euphorie voluptueuse : la surprise hollandaise fait aujourd’hui place à la délectation allemande avec un RUSH encore un cran au-dessus de ce qu’il est concevable d’imaginer comme impossible. Le sourire et le sens de l’humour des trois crémières en plus…! Cerise sur le gâteau, une adaptation de la set-list (8 changements) nous préserve le privilège d’être à nouveau surpris tant durant la première partie que pendant la seconde, tout en maintenant l’architecture générale des trois heures de show.

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Une première heure essentiellement eighties donc, une seconde heure enjolivée de l’ensemble à cordes (deux violoncelles et cinq violons en background sound), et une troisième heure qui balaye allègrement quatre décennies de bonheur. L’ensemble Clockwork Angels Strings reste comme avant hier discrètement posté en fond de scène, tous les sept alignés derrière Neil PEART dont l’impressionnante machinerie se trouve par conséquent exceptionnellement bien en avant-scène. Tout de noir vêtu et pas statique pour un sou – mais au contraire par conséquent bien remuant – le Clockwork Angels Strings Orchestra se la joue complice tantôt avec Geddy LEE qui vient s’y frotter, tantôt avec un Alex LIFESON venant également s’offrir quelque duel de cordes avec le 1er violon.

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Comme avant-hier, cet ensemble à cordes saupoudre le show d’une toute fine ligne mélodique en background, qui décharge d’autant Alex mais surtout Geddy aux synthés, dès lors moins affairés à devoir jouer des pieds et des mains. La vision d’ensemble est d’une perfection absolue, offrant une scène à l’équilibre parfait tant stage left que stage right, et avec un stage center maintenant des plus étoffés. Un Evening with RUSH se déguste autant avec les yeux qu’avec les oreilles, autant avec les tripes qu’avec le coeur, avec beat et avec bonheur ! Cet Evening with RUSH a definitively fini de me réconcilier avec leur dernier album qui m’apparaissait pour le moins inégal sur galette, mais ô combien un régal sur scène. La maestria dont le trio fait preuve en restituant ce soir ce Clockwork Angels est un moment de bravoure à l’image de la perfection rarement atteinte dont RUSH nous gratifie ce soir. Dieu existe, for sure…

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Neil nous offre derechef un double (voire quasi un triple) solo d’une fraicheur et d’une originalité à nouveau inattendues, non seulement par rapport à ses oeuvres passées mais surtout en regard de sa prestation hollandaise d’avant-hier. C’est un renouvellement dans la continuité à cet égard également, à l’image du décorum et du grand design de cette tournée. Alternant savamment les époques, le trio nous fait voyager dans quatre décennies en ne s’épargnant ni peine ni plaisir. Le Lanxess Arena – presque – plein n’en demande pas tant et réserve au band un accueil chaud et musclé jusqu’au final "2112" qui en sera le paroxysmique faîte.

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Rideaux : Neil s’encoure backstage après avoir salué debout comme de coutume deux fois l’assemblée, imité de près par un Alex au pas de course et guitare en bandoulière tandis que Geddy ferme comme de tradition la marche en remerciant à nouveau le public et lui souhaitant de se revoir sometimes in the future. Cette vision vécue pour la 32ème fois en ce qui me concerne restera probablement une des plus mémorables de par la fraîcheur et la capacité de RUSH a encore, encore et toujours surprendre, se renouveler et innover. Fort de son passé mais résolument tourné vers un futur qui prend racine dans un présent riche, RUSH – à l’instar de la Joconde – a sans doute ce soir atteint le Panthéon de l’Art Universel – qu’on apprécie ou qu’on exècre ces Canadiens, ou qu’ils laissent indifférents. Si pas plus, ni moins. Reste cette lancinante et surtout angoissante question : comment vont-ils faire encore mieux la prochaine fois…? The rise & rise of RUSH, for sure.

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