Photo-pass avec les mentions "SB" pour Saarbrücken, et "MM" pour MONSTER MAGNET: comme ça, on ne vous cache rien… MONSTER MAGNET évolue, change, mute tout en restant fondamentalement identique. La dernière fois que nous avons pu passer un peu de temps avec son leader, c’était l’été dernier au Sweden Rock Festival. Et, pour notre 3ème concert du MAGNET en 12 mois, on observe qu’en fond de scène Dave WYNDORF passe effectivement de plus en plus de temps dos au public à manipuler sa table magique, son set de distorsion psyché d’une main, jouant de la guitare de l’autre.
Pendant que ces sons venus d’ailleurs font office de background et de toile de fond – ou plutôt de lourde chape de plomb – le band bucheronne et martèle frontstage. La tournure des concerts de MONSTER MAGNET s’apparente de plus en plus à une bande son venue d’ailleurs – space rock, vous avez dit? Stooner, non peut-être?! Si pas hallucinogènes, en tout cas hypnotiques: en loops, le rythme et les décibels font leur oeuvre neurologique au fur et à mesure que le concert avance, et le Garage de Saarbrücken ne fait pas exception ce soir. Etat de conscience modifiée, état de conscience altérée – volupté de fin gourmet.
L’album "Milking The Stars" a convaincu l’année dernière Dave WYNDORF et ses alcooliques de continuer à travailler des sonorités de plus en plus expérimentales. Pour ce remake de leur "Last Patrol" de 2013, plutôt que de remixer les bandes originales, le band a retravaillé tout l’enregistrement pour lui donner un "real psychedelic weird 60’s vibe”. Ce qui faisait récemment dire à WYNDORF que l’idée à la base de ce projet est bien de continuer et continuer à mettre de la distance entre MONSTER MAGNET et l’étiquette métal qui lui colle aux basques depuis des lustres. Et il en sera de même à l’avenir dans la mesure où le MAGNET n’a jamais été un groupe de métal, dixit WYNDORF. Il continuera néanmoins a chanter et à jouer loud même si cela peut semer la confusion. Trèèèèès, très loud, peut-on confirmer ce soir…
Ces sons expérimentaux, WYNDORF et le groupe continuent donc à les travailler dans le cadre d’une version alternative de l’album "Mastermind". Ils en tritouillent expérimentalement les morceaux, en réimaginant fondamentalement l’abum. Ainsi que le confiait récemment le leader, “I haven’t mastered it yet but it’s all mixed. And it’s very strange: weird acoustic versions of songs that used to be super heavy, turning things inside out. Not just like an unplugged situation, but truly odd. I seem to be searching for odd as we go on – odd is interesting”.
Décidément, MONSTER MAGNET demeurera toujours à part dans le r’n’r circus – et David WYNDORF un alien, un extra-terrestre au sens propre du terme et dans toute sa splendeur et sa démesure. MONSTER MAGNET est un OVNI du rock’n’roll mais quoi de plus normal quand on fait du space-rock, que son leader est un véritable mutant et qu’il porte de surcroit un t-shirt à l’effigie de UFO ?! La boucle est bouclée – rien d’anormal quand on joue en loops.
Pourquoi donc le BERTIGNAC s’évertue-t-il à se fourvoyer dans la chansonnette mainstream et autres The Voice alors que, rockeur dans l’âme, il excelle dans le registre real r’n’r et full guitar ? Est-ce pour plaire aux petites cochonnes de Bruxelles et aux grosses cochonnes belges qu’il semble tout particulièrement apprécier ce soir (et qui le lui rendent bien)?! C’est qu’il a la gnac le BERTIGNAC, dès lors que la pulsion de jouer au guitar hero l’envahit et qu’il s’agit de faire hurler sa six-cordes en nous balançant ses longs délires carrément hendrixiens – quand pas claptoniens ou stoniens avec ses/ces ouhouh en background vocals.
Ces quelques longs et bons moments d’anthologie ponctuent un set long de 2h25’ (excusez du peu), que quelques solides extraits du répertoire de TELEPHONE contribuent à enflammer plus d’une fois. Quand BERTIGNAC y met du sien et donne le corps, il y a même du Free, de l’Aerosmith et du Led Zep derrière ses riffs. Sans doute le guitariste le plus exaltant de l’Hexagone, le plus inspiré et le plus inspirant avec Paul Personne. Le ton est donné d’entrée de jeu lorsqu’il enjoint le public à lever son cul (sic) des confortables sofas rouges du Cirque Royal dès la fin du 1er morceau, avant même de saluer le public.
C’est ce qui s’appelle une entrée en matière dès plus acceptables. Bingo, Gamin: prochaine fois, faudra que tu fasses déverriner la totalité des fauteuils à la manière du Nuge un beau soir de mars 1977 pour rendre cette su-per-be salle plus chaude encore que le rouge royal qui la tapisse jusque sous la grande verrière. Allez Louis, t’es revenu à tes fondamentaux, et Gainsbourg a fait place nette pour Gainsbard – de qui ton look tient de plus en plus. Et ce ne sont pas les trois belles de SIRIUS PLAN qui nous contrediront…
Pour la seconde fois (de mémoire), un contrat-pass-photo nous lie ce soir au producteur (Gérard Drouot en la circonstance). La précédente fois, c’était à l’occasion du concert de Motörhead en 2011. Apprécions le fait, une fois n’est pas coutume, que nous pouvons officier durant tout le set et non pas pendant les seuls trois premiers morceaux.
En d’autres termes,
CONTRAT PASS PHOTO – LOUIS BERTIGNAC – Concert : Cirque Royal – Bruxelles – Date : 04 février 2015
Adresse e-mail : xxx@xxx.com – Téléphone : +32.xxx.xx.xx
Je soussigné …Xx Xx… travaillant pour ● le blog ou site internet : www.intensities-in-10s-cities.eu – garantis que les photographies réalisées le jour du concert cité ci-dessus, sont exclusivement destinées à être diffusées dans le cadre des visées ci-avant. Je garantis ainsi que les photographies réalisées du concert cité ci-dessus ne pourront en aucun cas être vendues ou données à une autre publication ou émission, à une autre agence de presse ou tout autre type de société de diffusion d’image, sauf accord préalable et écrit de l’artiste.
L’artiste m’autorise les prises de vue durant tout le concert.
De même je me placerai à l’endroit que m’indiquera le régisseur de l’artiste le jour du concert et ferai en sorte de gêner au minimum le public. Enfin, j’accepte si cela me l’est demandé d’envoyer dans les meilleurs délais une sélection de photographies par mail à l’adresse xxx@xxx.fr, pour validation des photos et afin que l’artiste puisse en utiliser éventuellement plusieurs au choix, gracieusement, dans un cadre non commercial exclusivement (ex. site internet ou page Facebook …), avec citation des crédits de l’auteur.
Fait à …Xx, le 04 février 2015, Signature (avec mention «bon pour accord» ).
Mais de rien, mon cher Gérard Drouot: tout le plaisir était VRAIMENT pour nous. Si,si !
Communiqué de presse – Press Review Roundup Release :
Steven Wilson, quadruple nominé au Grammys, multi-instrumentiste, producteur et l’un des artistes les plus travailleurs dans le monde de la musique, a annoncé qu’il se lancera dans une tournée européenne, avec une escale à la Rockhal le 21 mars 2015. La tournée coïncide avec la publication de son album solo très attendu « Hand. Cannot. Erase. » qui doit sortir dans les bacs en mars 2015. Actuellement, il se concentre sur sa carrière en solo, mais il est plus connu comme fondateur, guitariste, chanteur et compositeur du groupe Porcupine Tree, mais aussi en tant que membre d’autres groupes et pour ses collaborations avec des artistes tels que Opeth, King Crimson, Pendulum, Jethro Tull, XTC, Yes, ou encore Anathema.
La tournée et l’album succèdent au grand succès commercial et parmi les critiques de son troisième album solo « The Raven That Refused To Sing » qui a été publié en février 2013, ainsi qu’à une série de concerts marquant sold-out, dont une à la mythique Royal Albert Hall à Londres. La nouvelle tournée commencera le 12 mars 2015 au Corn Exchange à Cambridge et comprendra des escales un peu partout au Royaume-Uni, à Cardiff, Manchester, Edimbourg, Wolverhampton, ou encore au magnifique théâtre art déco Troxy à Londres.
Steven Wilson nous a confié : « Je suis heureux d’annoncer les premiers concerts en promotion de mon prochain album "Hand. Cannot. Erase.’, d’abord au Royaume-Uni, puis dans le reste de l’Europe. Nous sommes en train de développer un spectacle qui, je l’espère, sera encore plus complexe que mes dernières tournées d’un point de vue musical et visuel, avec un programme basé notamment sur ce nouvel album, mais aussi avec des morceaux plus anciens qui risquent de vous réserver l’une ou l’autre surprise. ».
Pour expliquer le concept du nouvel album, Steven remarque que « l’histoire de base, ou le concept de cet album – c’est une femme qui grandit, qui va vivre en ville, très isolée, et elle disparait un jour sans que personne ne s’en aperçoive. » C’est la plus courte description qu’il peut donner, « mais il y a encore bien plus d’aspects. »
Steven Wilson est non seulement un musicien très occupé par les enregistrements de son disque, il est aussi un des artistes phares dans le domaine des rééditions d’albums, avec de nouveaux mix en stéréo et en 5.1 de l’album classique de Tears For Fears « Songs From The Big Chair », ainsi que des publications pour le compte de XTC, King Crimson, Yes, Jethro Tull, ou encore les rééditions annoncées de Roxy Music.
Site officiel : http://stevenwilsonhq.com/
Réservations & préventes: http://www.rockhal.lu/fr/agenda/rock-pop/show/detail/steven-wilson/
… nous quittait sans crier gare: flamboyant et flambeur, l’étincelle qui avait nourri ce feu d’artifice s’est éteinte à tout jamais, laissant les enfants et ados du rock’n’roll que nous étions, orphelins.
35 ans séparent également ces deux photos : la première, pour une fois, n’est exceptionnellement pas de notre cru ni estampillée © www.intensities-in-10s-cities.eu …puisque nous sommes dessus ! Elle a été tirée par Robert Nellis, le photographe officiel d’AC-DC, et dénichée par Michel Remy qui en a fait le cadre-montage que voilà. Un collector sans prix aujourd’hui et qui trouvera prochainement place dans un livre que ce dernier consacre à AC-DC et la Belgique…
Les plus de 50.000 places du prochain concert d’AC-DC en Belgique le 6 juillet prochain ont trouvé acquéreurs en 1h1/2 : à en (sou)rire ou à en pleurer ? 35 ans en arrière, les tous, tous premiers pas de Brian Johnson au sein d’AC-DC se sont passés en Belgique, pénible et ardue relève de feu Bon Scott que prenait là sur ses épaules l’homme à la casquette. Le hall polyvalent d’Arlon, à cette occasion, accueillait les Australiens un beau et puissant soir de juillet 1980. Quelques centaines de places seulement pour ce 4ème concert seulement de Brian Johnson au sein du band – thanx God bien avant l’ère cybernétique. The Misters officiaient une première partie à rallonge : AC/DC était en panne de courroie de distribution à Marche-en-Famenne et il fallait bien "meubler" jusqu’à ce que les Australiens n’arrivent ! It’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll…
R.I.P., Bon…
De toutes les matières, c’est les watts qu’on préfère – même si ce soir, nous sommes bien plus ouate que watts… Feutrée. Irradiante. Enrobante. Envoûtante atmosphère, ourlée d’ouate – à défaut donc de watts, une fois n’est donc coutume : HOOVERPHONIC délivre une prestation-cocooning aussi cosi que soyeuse et enveloppante. Les lead vocals de Noémie Wolfs envoûtent et caressent, jouant sur du velours que la grâce des background vocals rehausse encore en leur offrant même davantage de prestance et de consistance. Remarquable(s) organe(s) qui donnerai(en)t d’autant plus de valeur à un don du même nom…
Deux heures durant (et trois rappels), les Flamoutches nous promènent dans leur répertoire au son propret et policé à l’image d’un band bien propre sur lui. La set-list, équilibrée, alterne moments softs et plus rythmés – toutes proportions gardées mais de quoi quand même, au fur et à mesure du concert, décoincer du cul les plus bourrins.
"Les Flamands sont partout…! " – dixit HOOVERPHONIC tout binôche d’identifier dans l’assistance un couple de compatriotes venu du nord, mais qui hésite entre les biscuits du même nom et le jambon d’Ardenne comme marque de fabrique pour Bastogne. Facile. Facile aussi d’imposer aux organisateurs une configuration de salle full-assise pour demander ensuite au public de remuer son popotin, ouais. Avec l’une ou l’autre version quasi a capella de morceaux déjà pas très remuants à la base, pas facile tout ça. Si ce n’est donc – et nous y revenons – pour apprécier à leur très juste valeur les lead vocals, malgré que d’aucuns estiment ne pas toujours coller adéquatement avec les morceaux plus anciens qui ne lui sont pas crédités. Soit.
Quoi qu’il en soit, la mayonnaise prend au bout d’une demi-heure longue comme un disque de Frank Michaël. Ce tour de chant commence en effet relativement mollement dans une salle pourtant pleine à craquer mais amorphe comme un Flamand sans patate. Un peu à l’image d’une confrontation implicite durant laquelle le public et HOOVERPHONIC se toisent et se jaugent, comme pour se tester mutuellement. Mais les choses changent en cours de set – en fait dès le moment où un s’est levé, puis deux, puis trois, puis dix. Puis 650. Classique. Facile. Tellement facile qu’on aurait pu commencer directement par là.
Une prestation en défintive de belle tenue, un concert sans surprise aucune – ni bonne ni mauvaise – pour un plaisir communément et manifestement partagé. Ou comment réussir les choses sans en avoir l’air. La tournée d’un des fleurons pop et mainstream de la scène belge peut se poursuivre, sans vague, ajoutant sans cesse de nouvelles dates et de nouveaux sold out à une affiche qui s’allonge de jours en semaines. Les Flamands tiennent probablement avec HOOVERPHONIC les 50% du marché belge/européen (mondial ?) qui n’ont pas accroché au train TRIGGERFINGER. Pour notre part, on cumule les deux – avec bien sûr une préférence pour les watts sur la ouate…
Dans l’attente de la validation de nos clichés par le management d’HOOVERPHONIC – qui se la pète à cet égard de manière manifestement un peu trop prout-prout à notre goût – voici déjà un premier cliché © Intensities in 10s Cities. Il ne devrait pas leur porter préjudice (?!) et ne pas non plus nous traîner devant une juridiction civile, espérons-le. L’explication de cette censure (osons le terme) serait-elle à chercher du côté du sac-à-patates qui fait tristement office non pas d’habit de lumière mais de tenue de scène à la pourtant mignonne et si talentueuse Noémie Wolfs ce soir ??
Il n’en demeure pas moins que pour la troisième fois en six mois, nous voilà soumis au diktat d’un tour manager plus soucieux dirait-on de l’image de ses protégés que du reste. Un peu comme si un chef étoilé contrôlait les selles d’un inspecteur Gault & Millau avant de l’autoriser à quitter les lieux… Au risque de nous répéter après les épisodes SHAKA PONK et FAUVE# de l’été dernier, quand la prédominance de l’image semble manifestement prévaloir sur le reste, cela peut poser question ou en tous cas semer le trouble dans les esprits. Le fait que le contenant semble revêtir une aussi grande importance (peut) interpelle(r) quant à l’appréciation intrinsèque de son contenu. A fortiori lorsqu’il ne s’agit sauf notre respect "que" de groupes de seconde zone, sans notion péjorative aucune et toutes proportions gardées eu égard aux monstres sacrés et autres bêtes de scène qui jamais – ô grand jamais – ne nous ont imposé la moindre inquisition argentique ou numérique. "Nous sommes Charlie" – comme d’aucuns diraient. En définitive, quelles sont les vraies personnalités qui se cachent derrière ces people si peu sûrs d’eux ou si fragiles au point d’avoir tant peur de l’image que l’on pourrait véhiculer d’eux…?
(Autres photos et commentaires sur Intensities in Tens Cities – Chap 1: The Vintage Years 1978 – 2011)
Une année sans un concert de la Bête est-elle une année digne d’être vécue? Un concert annuel de MOTORHEAD devrait être pris en charge par notre sécurité sociale, tant ce type de show fait oeuvre de salubrité publique. Lemmy, c’est mens sana in corpore sano – enfin, pas vraiment lui et ce serait même plutôt le contraire, mais je parle de son effet Impulse à lui. Un show de MOTORHEAD, ça vide l’esprit et ça reset le corps. On en ressort frais comme un gardon, à l’instar d’une paisible heure passée au sauna (mais les décibels en plus). La formule basique, primaire et primale de la bande à Lemmy continue inlassablement de faire ses preuves.
Un Forest National plein comme un oeuf est une nouvelle fois le signe de la vitalité sans pareille de cette formule qui traverse les décennies sans compromis ni compromission, sans jamais avoir changé son fusil d’épaule non plus dirons les détracteurs. La fidélité paie. C’est comme une bonne frite-andalouse : on sait à quoi s’attendre quand on en commande une, c’est lourd, c’est gras, ça colle mais qu’est-ce que ça fait du bien. Jusqu’à l’indigestion. Lemmy et sa bande, c’est notre marchand de frites à nous, et le public est chaud-boulette à l’instar du trio qui prend manifestement plaisir à retrouver Bruxelles (You’re the greatest audience of the tour (sic)), même s’il n’est sans doute pas au goût de tous les néerlandophones de voir le band arborer en décor une immense bannière avec ces seules deux inscriptions "Motörhead – Belgique" en fond de scène lors de la seconde partie de concert.
Le show se termine – comme de tradition – par l’apocalyptique Overkill : après un coït interruptus d’une heure trente, survient l’orgasme parfait de la Bête qui vient jouir (un peu vite, il est vrai) et répandre toute sa semence sur autant de ses sujets. Vous n’avez pas reçu votre ration ? Dégustez et avalez sur YouTube même si ce n’est filmé en HD qu’avec les moyens du bord. Orgasmatron n’en était que les préliminaires, quelques morceaux auparavant… The Wörld is Yours : vous n’avez pas trouvé meilleur titre pour votre dernier album et pour cette tournée, les gars : le monde est vôtre, et vous êtes chez vous ici à Brussel, Belgie – pardon : Bruxelles, Belgique.