DREAM THEATER + DEVIN TOWNSEND – Rockhal, Esch-sur-Alzette – 15 mai 2022

HevyDevy plus hilare que jamais ne semble même pas à l’étroit sur une scène pourtant étriquée que lui abandonne DREAM THEATER pour une bonne heure de prestation en opening act. Entre humour, déconne et feintes à deux balles, TOWNSEND lâche pourtant la grosse artillerie, comme pour prouver à qui ne le connaîtrait pas que son titre de Very Special Guest n’est pas usurpé et qu’il n’est pas ici pour faire de la figuration. La pandémie l’a contraint l’année dernière à annuler sa tournée européenne en tête d’affiche, et ce n’est que juste récompense que lui offre ici DREAM THEATER – même si les deux bands, hormis leurs initiales, ne partagent pas vraiment grand chose en termes d’approche musicale et de r’n’r spirit.

Devin TOWNSEND est un humain, pas une machine. Humble et modeste mais déchaîné comme à son habitude, il se présente ce soir dans toute sa fragilité et avec toutes ses incertitudes qu’il dissimule pourtant admirablement bien derrière une grande gueule hilare tout en balançant des riffs atomiques.

Mais derrière cette apparente carapace, some days out here are so strange: 2 years away from it and you tend to forget those bits. Today was one of those where I’m thinking I’ve completely forgotten how to tour and play live. No longer qualified? Who knows ?! Lots on my mind, lots of ideas… Last few years coagulating into an identity I can quantify, so looking forward to what comes next. Lightwork acts as a bridge… clean, easy, bright, simple. Thanks for hanging in there over these years.

Ayant récemment exprimé à plusieurs occasions dans la presse spécialisée son admiration pour MESHUGGAH, les qualifiant de meilleur groupe de métal de la planète, on jugera par nous-mêmes dans quelques jours sur cette même scène si HevyDevy est dans le bon ou pas…

Quant à notre 6ème ou 7ème DREAM THEATER ce soir, il fut – il est – le… bon. Leur dernière galette A View From the Top of the World nous a directement tapé dans l’oreille, le côté pompeux, pompant et surtout technique à l’excès ayant été quelque peu remisé à l’écart. Nous avons enfin droit à de solides mélodies supportées par de toujours riches constructions en lieu et place de soporifiques et techniques solis de ceci et d’envolées de cela aussi inutiles que superflus.

A croire que DREAM THEATER vient seulement de comprendre qu’un véritable band se juge à l’aune de ses mélodies et non pas de sa technicité. Un scoop sans doute pour un groupe qui a dû se tromper de priorité depuis quelques décennies, au point de nous imposer une Rockhal en configuration full-seated lors de notre avant-dernier shooting ici-même en 2016 alors que 2019 ne valait à peine mieux…

Bon, reste que James LaBrie se la joue un peu trop diva (ou peut-être coincé du cul) en quittant le feu des projecteurs dès qu’on n’a plus besoin de lui sur scène, comme s’il ne savait pas quoi faire de ses deux mains si ce n’est d’aller se repoudrer le nez backstage à longueur de temps. Si ce n’est qu’un détail pour vous, pour nous ça veut dire beaucoup…

Now online : TOOL, Antwerps Sportpaleis – 13 mai 2022

Il est de ces signes qui ne trompent pas, et la présence de devices estampillée RUSH au sein même du FOH de ce sold-out de TOOL au Sportpaleis d’Anvers en est une preuve. A l’instar de ce vendredi 13 qui en est un autre signe: les astres sont définitivement alignés. Qui plus est, retrouver derrière la console du FOH un vétéran qui peut se prévaloir de 4 décennies de tournées RUSH à son pedigree, la conjonction de ces éléments ne peut décidément pas faire de cette soirée TOOL un event comme les autres. TOOL demeure inégalable. TOOL demeure inénarrable. TOOL demeure inclassable. TOOL demeure tout simplement TOOL mais en mieux et en plus mature encore au fil des années et des tournées. Une expérience multisensorielle sans pareille, et sur laquelle nous revenons ci-dessous et dans notre galerie.

TOOL – Sportpaleis, Anvers – 13 mai 2022

cérémonie hypnotique, initiatique, immersive et multisensorielle – TOOL est l’exception stylistique qui rassemble les extrêmes et réunit les contraires dans cette grand’ messe chamanique qui vous transporte dans un ailleurs dont ils ont, seuls, le secret des dédales qui y mènent. Les messages hypnotiques hallucinant la bande sonore emprisonnent le quatuor: l’écran géant en toile de fond revient à 360° jusqu’à l’avant-scène par le biais d’un immense mais fin rideau métallique et transparent qui enveloppe totalement le quaturo. Un dispositif modérément pratique pour les photographes, mais qui permet des projections lumineuses impressionnantes qui emprisonnent les Californiens 45 minutes durant. On ne devinera jamais qu’à peine Maynard James Keenan, crête iroquoise toujours sur la tête, perpétuellement en retrait et dans l’ombre sur l’une des deux estrades qui jouxtent la batterie où, quand il ne tient pas le micro, se déhanche et s’étire tel un athlète s’apprêtant à réaliser la perf de sa vie.

Deux heures plus tard et une pause de 10′ qu’égrène un compte-à-rebours, les sorciers réapparaissent aussi mystérieusement qu’ils n’avaient disparu. L’usage du téléphone jusqu’alors interdit est concédé (sans flash) par Maynard tandis que l’extraordinaire Carey exécute un Chocolate Chip Trip assez dispensable finalement. La grand’ messe avait commencé par un Fear Inoculum qui plongea les 20.000 paroissiens dans un état second, et l’office se clôture en apothéose avec un doublé Culling Voices et Invincible qui ouvrent les portes de la quatrième dimension, du nirvana ou du paradis c’est selon. TOOL n’est pas seulement un groupe, c’est un concept, une obédience, une fractale initiatique, une psyché spirituelle évoluant dans un halo de variations polyrythmiques, hypnotiques et saturées. TOOL fait du TOOL, avant que ce nom propre devienne sous peu un nom commun. Punt aan de lijn.

Sans crainte aucune d’être désagréable, nous passerons sous silence la performance (?) de BRASS AGAINST en première partie, dont le seul moment de gloire éphémère fut la golden shower qu’Urista offrit live on stage l’année dernière à un fan du 1er rang invité sur scène. A se demander comment TOOL peut s’encombrer d’un tel inutile fardeau, aux antipodes de notre Amélie NOTHOMB que nous ne pourrons jamais égaler pour décrire les passions que génère le premier des derniers géants conceptuels du rock’n’roll circus…

Putain, putain, ARNO… Merci, Godverdomme !

RIP Arnold « Arno » HINTJENS

21 mai 1949 (Ostende) – 23 avril 2022 (Bruxelles).

Adieu, Mec, et surtout merci Godverdomme

Click for more memorabilies…

Now online : Joe BONAMASSA @ Lotto Arena – Antwerp – 24 avril 2022

Joe BONAMASSA, à l’instar de bien d’autres, renoue aujourd’hui avec les tournées internationales. Et cela fait un bien fou après deux années mises entre parenthèses pandémiques, même si l’on ne peut pas écrire que Joe BONAMASSA soit sur scène un véritable boute-en-train ou un gai-luron particulièrement patenté. Mais il est là pour faire le boulot et ce 24 avril 2022, c’était pour s’arrêter à la Lotto Arena d’Anvers : sans doute sa prestation a-t-elle résonné jusqu’au Sportpaleis voisin qui accueillait quant à lui Hanz Zimmer… Autres lieux, autres moeurs, autres styles, autres publics.

More online ci-dessous, et déjà beaucoup dans notre galerie également…

Now online : TYPH BARROW sold out @ Rockhal Esch s/ Alzette – 20 avril 2022

… et aussi avec bien d’autres dans notre galerie-photo on line

Joe BONAMASSA – Lotto Arena Antwerp – 24 avril 2022

Tout comme la semaine écoulée à la Rockhal, il demeure encore étrange de se retrouver plongé dans une salle parmi des milliers de ses semblables entassés sans masque ni distanciation physique (enfin quand on dit entassés, on devrait plutôt écrire trop sagement assis côte à côte). On perd vite ses habitudes et ses références du Monde dAvant. Tournée annulée en 2020, puis rebelote en 2021: deux ans et deux albums plus tard, Joe Bonamassa comme nous tous profite de l’actuel répit pandémique de ce printemps 2022 pour reprendre enfin la route et retrouver ses (nos) fondamentaux. 

20h00 précises: l’obscurité s’empare de la Lotto Arena pour faire rapidement place au maestro. Costume deux pièces impeccablement ajusté, chaussures soigneusement cirées, chemise élégamment assortie et ses inséparables lunettes noires sur le nez, Bonamassa et ses six complices s’installent sous le feu des projecteurs. D’entrée de jeu (et quel jeu !), les enceintes vomissent un son assez pourrave marqué par une désagréable réverbération et un puissant écho laissant penser que la salle est vide comme une boite creuse. On espère que les ingés son vont y remédier fissa, mais le résultat restera peu probant tout au long du set: les drums résonnent de manière dissonante et la guitare de l’Américain débite un son trop métallique qui ne sera corrigé que partiellement en cours de set. Seul le Hammond tire son épingle du jeu – et quel jeu ! – sous les doigts magiques du légendaire Reese Wynans, celui-là même qui officiait déjà au sein notamment du Double Trouble aux côtés de Stevie Ray Vaughan.

Les vocals tiennent également la rampe, que ce soit les lead de Bonamassa (toujours aussi peu loquace entre deux exécutions) ou les background de ses deux efficaces et ravissantes choristes: elles renforcent à la perfection, avec puissance quand il le faut mais avec discrétion quand nécessaire, la texture et la profondeur de l’organe du maître de cérémonie.

Les concerts en configuration assise ont cependant ceci d’horripilant que cette posture est parfaitement antinaturelle, antinomique et profondément incompatible avec certaines ambiances ou musiques. Mais soit, puisque le maître en a décidé ainsi, tout comme la stricte interdiction intimée aux photographes de le shooter de face… ni même depuis l’avant-scène ! Lorsque Bonamassa demande en dernière partie de concert aux premiers rangs de se lever, d’avancer et d’approcher tels Lazare de la scène (distante de certainement 4 ou 5 mètres du premier rang !), il n’en faut pas plus pour que la nature humaine reprenne simplement et pleinement ses droits.

Un rappel partiellement acoustique s’enchaîne après une heure trente d’une démonstration sans appel alternant harmonieusement blues et rock, rock et blues, piano et fortissimo, fortissimo et moderato. Le maestro demeure définitivement aussi remarquable compositeur qu’impressionnant performer, se prévalant d’une production et d’un répertoire aussi riche que varié en balayant véritablement tous les registres du blues. A moins que ce ne soit du rock ? Du blues-rock peut-être, ou du rock-blues. Bref, du grand et du bon Joe Bonamassa quoi…

Il y a un peu plus, je vous le mets…?

Typh BARROW – Rockhal @ Esch-s/-Alzette, 20 avril 2022

Elle est toute chose et presque bouleversée, notre Tiffany Baworowski, émue même jusqu’aux larmes qui perlent au coin de ses yeux au regard si profond : on ne sort pas indemne de deux années d’annulations en série en retrouvant ce soir la scène pour la toute première fois. Initialement prévu en 2020, ce concert reporté pas moins de cinq fois au gré des confinements et déconfinements successifs prend enfin place ce soir dans une Rockhal bourrée jusqu’à la garde. Comment mieux débuter ce Aloha Tour 2020 (puis 2021 et enfin 2022) ?!

Et le Club de la Rockhal, incandescent, de lui rendre comme un seul homme en boomerang cette émotion en lui réservant un accueil et une ambiance somme toute peu habituelle en ces lieux. Qui plus est, le nouveau balcon doté de sa double galerie donne à la salle un cachet moins froid et moins cubique qu’auparavant, tout en augmentant la capacité du Club. Et la Typh d’y monter même le temps d’un morceau, pour sans doute prendre un peu plus encore de hauteur, comme si ses talons n’étaient pas suffisants…

On découvre ainsi une Typh BARROW au répertoire aussi riche et varié que peut l’être sa garde-robe au gré de la soirée. La set-list alterne du mainstream et du plus intimiste, depuis un zeste de jazz qui nous la ramène à ses débuts jusqu’à ses dernières créations dont elle teste l’accueil et la réceptivité ce soir auprès du public. De sa réaction au cours des prochains concerts, telle un banc d’essai, dépendra la play-list de son album en gestation…

Typh est en voix ce soir et celle-ci en phase avec ses multiples tenues, chacune adaptée à la couleur et au timbre des titres qu’elle déroule les uns après les autres. Ses talons-aiguilles (« achats compulsifs » avoue-t-elle) nous réservent les déhanchements les plus sensuels qui soient et la démarche la plus élégante à capter dans l’objectif. Ou quand l’oeil et l’oreille se délectent de plaisirs conjoints et complémentaires : on n’est pas aussi souvent à la fête dans le pit-photo où tête bien pleine et tête bien faite, élégance, charme et talent (talons ?) ne font pas systématiquement si bon ménage sur scène…

Pour un retour sous le feu des projecteurs, celui de Typh BARROW est un retour gagnant : rarement au cours d’un même set, pop, soul, jazz et blues sont aussi harmonieusement mariés par une artiste aussi solaire, aussi sensible et lumineuse. Sautillant de son piano au synthé ou jusqu’au devant de la scène, Typh est secondée par un band qui n’est pas non plus étranger à l’unicité manifeste que forme le tout. Si la priorité est naturellement donnée à The Voice, on peut regretter qu’elle éclipse ou à tout le moins ne mette pas suffisamment en exergue quelques moments de bravoure à mettre à l’actif de ses comparses… La suite ? Par ici dans notre galerie.

*{|}* LET’s MEET UP, BROTHERZ & SISTERZ…*{|}*

UPCOMING SHOWSUPCOMING SHOWS

A quelle sauce serons-nous en définitive mangés en 2022…? Dernières annulations en date, AEROSMITH reporte pour la troisième fois à l’année suivante (2023 cette fois) sa tournée estivale, à l’instar de GOJIRA qui déplacer à février 2023 son show prévu ce 01 mars 2022 à la Rockhal. L’année – et notre agenda – avait déjà mal commencé sur le continent. The DANDY WARHOLS annulant leur date à La Madeleine du 16 février 2022, alors que la date bruxelloise du 10 février de CHEAP TRICK, même endroit même heure, venait elle aussi de passer par pertes & profits. Même dramatique situation en regard de THERAPY? prévu à Lessines ce 02 février après quantité de reports déjà. Et la série noire continuait avec WHISPERING SONS à la KuFa de Esch-sur-ALzette le surlendemain 04 février 2022. Typh BARROW était déjà déprogrammée à la Rockhal le 01 février après nombre de reports également, mais un peu plus tard. Ou pas. Etc. etc. Et que dire du RAMBLIN MAN FAIR Festival dont les organisateurs ont d’ores et déjà annoncé en janvier son 3ème report d’affilée après l’annulation pandémique des éditions 2020 et 2021…

Après qu’un morne et triste air de déjà vu planait sur notre agenda 2021, pâle copie de celui de 2020, que dire de cette fin d’année 2021 toute aussi morose ? Annulations pour raisons pandémiques par la Kulturfabrik des shows de KADAVAR & de SPLINTER, de Ian PAICE avec son nième report au Spirit of 66, à l’instar d’une Laura COX qui jetait à nouveau l’éponge à Verviers également. Comme un air de déjà vu, comme un air de triste et éternel recommencement. Et que dire d’OZZY qui annonçait déjà, fin 2021, postposer ni plus ni moins sa tournée 2022 à 2023 alors même qu’il s’agissait toujours de sa tournée 2019 déplacée en 2020 pour d’autres raisons. La journée de la marmotte – non: l’année de la marmotte.

Nos Sudistes préférés de MOLLY HATCHET avaient pour leur part déjà annoncé la couleur depuis l’automne 2021: the south will NOT rise again dès lors qu’ils avaient décidé eux aussi de ne pas traverser l’Atlantique pour rejoindre le Zik-Zak y jouer pour notre Saint-Nicolas 2021. Quant à notre chère Axelle RED, son Xmas Show du 19 décembre 2021 au Depot de Leuven est lui aussi passé par pertes & profits pandémiques. Notre contamination au covid nous a quant à elle contraint – la salope – à tirer un trait sur le Desert Fest du 30 octobre 2021 à Ghent où nous attendaient pas moins que 1000MODS, MOTORPSYCHO et STONED JESUS pour n’en citer que quelques uns.

Croisons les doigts pour que 2022 et ses affiches aussi alléchantes que prometteuse ou désormais illusoires ne se poursuive pas sur le mode actuel ni ne nous contraigne à replonger avec tristesse dans notre mur des lamentations, dans notre nostalgique Wall/Hall of Fame du monde d’avant :

LEPROUS + WHEEL @ Rockhal (Esch-sur-Alzette), 08 décembre 2021

Après Alex Henry FOSTER le mois dernier en opening act de The Pineapple Thief à l’Ancienne Belgique, voici venu ce soir le tour d’une autre première partie à nous ébouriffer: WHEEL, en ouverture de LEPROUS. Et nous pouvons nous estimer doublement heureux et chanceux de découvrir ce quatuor scandinave au vu de leurs récentes déconvenues: concert londonien annulé la semaine dernière suite à l’arrivée tardive de leur matos (tracasseries sanitaires administratives) et show parisien annulé avant-hier, leur tour bus ayant été retardé des heures durant à la frontière française pour cause de vérifications… covid.

Cette crise sanitaire sans fin ne nous épargnera donc décidément rien. Quant à nous, estimons-nous ce soir trèèèèès heureux et privilégiés d’assister à ce concert en configuration tout à fait normale (càd pré-covid) à quelques minutes seulement de route de notre cher Royaume où le monde de la nuit et tout le secteur culturel e.a. viennent précisément de repasser sous embargo sanitaire avec son cortège d’annulations.

WHEEL nous réserve la surprise du chef avec un set tout ce qu’il y a de plus toolien. Deux albums seulement à leur actif, mais quels albums ! Dans la plus pure veine de TOOL comme s’ils étaient tombés dans la marmite des Californiens quand ils étaient petits, le quatuor explore des voies complexes, riches et lourdes que les originaux ne renieraient pas, lyrics et longueur des morceaux y compris. La prestation de WHEEL est empreinte d’une maturité et d’un professionnalisme inversement proportionnels au jeune âge de la formation et de sa plus que maigrichonne discographie. La richesse de leurs compositions, la propreté, la puissance, la justesse et la finesse de leur exécution délaissant tous les gimmicks du genre laissent présager le meilleur qui soit pour ce quatuor, pour peu qu’il en plaise aux dieux et surtout au majors du rock’n’roll circus. Ce soir, les maîtres-artificiers avaient pour nom WHEEL.

Cet opening act affecte indubitablement le set de LEPROUS qui, en toute subjectivité, souffre quelque peu de la comparaison alors même qu’ils justifiaient à eux seuls notre présence. Non pas que LEPROUS passe à côté de sa prestation ou rate la montre en or, mais le live accentue manifestement ce qui pourrait déjà agacer certains sur la platine: l’excès de vocalises exacerbe là où elles pouvaient déjà irriter.

A l’instar d’un Glenn HUGHES qu’on apprécie bien plus en studio que sur les planches: à force de trop tirer sur la corde, à force de vouloir trop en faire, bardaf c’est l’embardée – qui fait le malin tombe dans le ravin. D’autant plus regrettable que les compositions de LEPROUS valent bien mieux que cette prestation sur la longueur limite irritante de par ses seuls vocals, déteignant in fine sur le produit fini et le package global. Si l’excès nuit en tout, la sagesse est de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin. Et loin, c’est loin de nous l’idée de jeter le bébé avec l’eau du bain – quoique s’il iodle de la sorte…