STATUS QUO – 7 novembre 1986 – Forest National

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Whatever You Want – Forest National répond : 8000 chevelus (et combien de pellicules…?) se dandinent au rythme des riffs téléphonés de nos Anglais de service. Rien d’original, rien de neuf non plus sous le soleil : c’est ce qu’on appelle un statu quo. Mais que c’est finalement plaisant à l’oreille, et les moins férus se surprennent à se laisser aller, à se prendre au jeu et rejoignent les plus accros pour finalement communier de concert avec ceux dont je suis et qui ont fait le pied de grue devant les portes vitrées de Forest pour être aux premières loges. Status Quo 1960, 1970, 1980, 1990, 2000, etc. : une valeur sûre. Tellement sûre qu’ils portent à merveille leur nom. WAYSTED en guest : si c’est écrit sur le ticket…

BELGA FESTIVAL – 10 août 1986 – Oostende

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Après mon second Werchter le mois dernier, Belga Festival, 2ème ! Sur la piste de l’aéroport, pas de gros vrombissements au menu ni de 747 en surchauffe : que des coucous, du propret et du gentillet sous le soleil flamand : les Kreuners en leur qualité de régionaux (dispensables) de l’étape, Ruby Turner (Ruby qui ??), Doctor & The Medics, Topper Headon (hein ?!), Gary Moore (ouaips… son froc moulant en cuir noir reste un grand moment, bien qu’on préférerait en garder un autre souvenir, plus musical celui-là) et Rod Stewart sans ses Faces malheureusement, mais avec Baby Jane. Passez les moules, mes frites refroidissent…

DIO – 4 mai 1986 – Forest National

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Ronnie James à 19h à Forest National: c’est dire que les guests (au pluriel, s’il vous plait) mentionnés sur le ticket doivent valoir leur pesant d’or. Mais je n’en ai plus souvenance, dommage. Pour ce qui est de notre Elf de service, c’est DIO dans toute sa grandeur (façon de parler !), dans toute sa splendeur et son gigantisme scénographique – certains diront grand-guignolesque au vu des dragons articulés et autres artifices ou décors d’heroïc fantasy. Bon, c’est vrai que cela est dispensable et n’apporte strictement rien au côté musical, car à cet égard il n’y a strictement rien à redire. Une des plus belles voix du rock, une des plus riches et des plus puissantes, disais-je précédemment… ?

AC / DC – 25 janvier 1986 – Forest National

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Ma 4ème rencontre déjà avec AC-DC en 6 ans : faut-il croire à une certaine continuité (stabilité ?) dans mes goûts musicaux ? Assurément, assurément – qu’il est riche finalement d’être le contemporain d’artistes qu’il est dès lors possible de suivre dans leur cheminement et dans leur évolution tout au long de leur carrière – à l’inverse de grandes figures du passé dont l’entièreté de l’œuvre est d’ores et déjà connue, voire figée pour l’éternité. C’est ce que devront peut-être se dire mes petits-enfants en contemplant, atterrés ou charmés, la discographie de nos Australiens de choc. Le ticket mentionne une première partie dont je n’ai malheureusement plus souvenance. Après tout qu’importe, c’est bien la bande à Angus qui est au centre de toutes les attentions. Moment particulier pour ma mère et mon oncle que j’emmène avec moi, pour leur premier concert rock. Eux qui veulent comprendre ma passion et vivre ces moments intenses au moins une fois en ma compagnie, je pense que la soirée est particulièrement bien choisie. Ainsi que les Boules Quies de circonstance…! Let there be rock…!

SIMPLE MINDS – 11 déc. 1985 – Forest National

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Sur notre lancée le mois suivant, toujours au même endroit, toujours avec cette actualité british – Don’t you Forget about Me, le méga-tube du moment pour les Simples d’Esprit qui enflamment Forest National devenu piste de danse géante. Jim Kerr et son band sont au faîte de leur gloire, quasi – on n’entend qu’eux dans les soirées de kots ou de cercles, dans les guinguettes de village et – sans doute – dans les boîtes branchées… J’entends encore la clameur et les « la-lalalala-lalala-la-la-la » entonnés de concert – c’est le cas de le dire – par 8000 gorges (profondes). Pas très rock’n’roll tout ça, mais bon : on n’a que le bien qu’on se fait. Et puis, ne faut-il pas que jeunesse se passe ?! Tout passe, tout lasse – sauf la nostalgie…

The CURE – 26 novembre 1985 – Forest National

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Même endroit, même heure, mais un jour plus tard : The CURE. Nous sommes en pleines eighties, glorieuse époque pour toute cette vague british déferlant sur l’Europe avec cette musique et ce look si particuliers qui, rétrospectivement, ringardisent d’autant plus les choses avec le temps qui passe. Je me laisse prendre au jeu du moment et suis le mouvement : en avant pour Forest National où je ferais bien de planter ma tente à ce rythme. Que me reste-t-il de ce concert ? Ben… pour être franc, pas grand chose en termes de souvenirs. Pas grand chose non plus en termes d’images, d’ambiances ni d’anecdotes. Ah ! si : il me reste le ticket…

DIRE STRAITS – 25 nov. 1985 – Forest National

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Private Investigations : c’est bien le (seul) morceau – voire l’album ? – qui motive ma présence à Forest National ce soir-là. Superbe et grand moment – j’en ai encore les images du light show en tête 23 ans plus tard. Mais c’est bien tout ce qui est demeuré gravé dans ma mémoire, parce que le reste du show ne me laisse pas un souvenir impérissable, bien loin de là. Il est d’ailleurs des concerts auxquels je me suis rendu sur un coup de tête en quelque sorte – voire sur un coup de cœur du moment, ou convaincu par d’autres que c’était the place to be – et dont je n’ai nulle envie de réitérer l’expérience. Mais alors là vraiment nulle envie : Dire Straits fait partie de ceux-là, sorry guys. Veni, vidi… exit.

BELGA FESTIVAL – 15 août 1985 – Oostende

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Un gros mois plus tard, direction Oostende pour un festival qui connaît quelques éditions estivales à succès sur ce qui s’appelle encore la côte belge (sur la côte flamande, doit-on maintenant dire – het spijt me). Nous arrivons que The Blasters terminent quasi leur set, laissant la place aux Screaming Blue Messiah. Heureusement qu’Arno remonte le niveau (sonore et musical) avec TC Matic (Putain, putain, c’est vachement bien…), sur ses terres qui plus est : autant dire que ça motive ! Back to the future ensuite avec The Kinks – je ne savais même pas qu’ils existaient encore, pour laisser ensuite place nette à ZZ Top qui nous sort la toute grosse artillerie – voiture hot-rod aux flammes rouges et jaunes, pépées high heel, et look ravageur. Gimme all you loving, Sharped dressed man, etc. Well, well…

TORHOUT WERCHTER – 7 juillet 1985 – Werchter

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Ah ! le temps où Werchter était à Torhout ce que la gueule de bois était aux guindailles. L’époque des festivals à une seule scène. Le temps où U2 ne jouait pas encore les têtes d’affiche – Dieu nous en préservait. Une semaine après Springsteen à Paris, nous arrivons en fin de matinée sur le champ du festival. Dur-dur, après une nuit blanche pour cause de mariage (merci, chère soeur !). C’est le moment où les frères RAMONES cassent déjà la baraque à l’heure de l’apéro. Bien (trop) vite suivis par Lloyd COYLE & The Commotions, puis ces petits jeunots de REM (si, si !) avant… DEPECHE MODE (quels enchaînements, mes aïeux): un grand moment, le solo de batterie… sans batterie. Puis arrive The STYLE COUNCIL suivi par Paul YOUNG qui devance les Irlandais de U2. La tête d’affiche se nomme Joe COCKER. Sommes-nous d’ailleurs restés jusqu’à la fin…? Un autre monde, un autre temps, une autre époque vous dis-je. On n’a rien inventé depuis Woodstock – si ce n’est peut-être les écrans géants et les mitraillettes (je parle des pains-frites…).

Bruce SPRINGSTEEN – 30 juin 1985 – Paris

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Trois semaines après Foreigner, The Boss – époque Born in the USA – au stade de Colombes à Paris. 3 heures de concert au soleil couchant avec le E Street Band en toile de fond, ou plutôt en trame de fond, interrompues par 15 minutes d’entracte seulement. Impressionnant d’énergie et de présence scénique, le Bruce ! Quelques dizaines de milliers de spectateurs, et une bonne partie – restons modeste, une partie tout simplement – m’accostant : c’est qu’un t-shirt Rush ne court pas les rues dans ce microcosme rock’n’rollesque parisien… Chouette ambiance dans le car du retour – comme à l’aller, d’ailleurs. Hic…