WARDIN Rock Festival – 1 septembre 2001 – Wardin

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Rock à la campagne. Petit Poucet deviendra grand : le festival se professionnalise, la logistique, la structure et l’organisation prennent de la bouteille. Et le public répond nombreux également… Qui est à l’affiche ? Je n’en sais fichtrement plus rien. Mais le groupe qui joue en after party sur la scène me fait bien sourire, surtout le batteur à poil derrière ses futs. Et je ne parle pas des fûts de bière…

GOUVY Blues Festival – 5 août 2001 – Gouvy

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Mes potes de Men in Blues sont de la partie dans le club : y a-t-il plus chaleureux endroit pour un groupe se produire ici-bas sur Terre ? Le soleil est de la partie pour les autres activités du jour dans le parc ombragé de la Ferme Madelone, entre bars, buvettes et autres stands : ce festival reste manifestement unique en son genre de par son intimité, sa convivialité, sa simplicité, son côté bon enfant et sa bonne humeur toute rurale. Unique ! Le chapiteau accueille quant à lui d’autres pointures bien remuantes : notre (presque) nationale BJ Scott Blues Band (adorable, cette BJ Scott avec son mélange d’accent liégeois et américain !), nos vétérans de Dr. Feelgood en traditionnel veston-pantalon noir et chemise blanche, et enfin les habitués des lieux : Canned Heat qui jouent quasi à domicile pour ne citer que les principaux. Quel beau dimanche ardennais en plein air que voilà: Gouvy is groovy, comme disent les Américains familiers des lieux !!

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Pat TRAVERS – 15 avril 2001 – Verviers

Il s’agit ici de mon second gig avec un de mes Canadiens préférés sur scène – un autre sera on stage deux mois plus tard à Gent. Pas de ticket, pas de photo, pas de trace (gasp !) – si ce n’est le souvenir d’une grande, bonne et chaude soirée de Pâques dans un des clubs les plus sympas de l’hémisphère nord. For sure…

Neil YOUNG – 18 juin 2001 – Gent

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Si mes souvenirs sont bons, c’est Novastar en première partie qui tente de chauffer la halle aux bestiaux, mais seuls les néerlandophones – majoritaires évidemment – semblent se prendre au jeu : c’est-à-dire les trois quarts de la salle quand même. La toute grande foule est bien là pour le Grand-Père du grunge – titre à la con décerné par un quelconque média, repris ensuite par tous… Au milieu d’une scène transformée en un décor intimiste avec lampes à pied et lumières tamisées, Neil débarque avec son Crazy Horse pour nous emmener dans plus de deux heures et demie de bonheur total. Mon morceau fétiche du moment Love & Only Love est pour ma part le point d’orgue de cette soirée extraordinaire – au vu de son immense répertoire, rien ne me garantissait que Neil intégrerait ce morceau dans sa set list. Quelle prestation, mes aïeux : une grande soirée, mémorable et dense, intense et puissante. Neil dégage ce quelque chose qui fait que même après avoir quitté la scène après son set, celle-ci reste imprégnée de sa présence et de son empreinte. Thanx, Neil, thanx : you’re great !

Selective Amnesia – 18 nov. 2000 – Vaux-s/-Sure

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Quelques amis et voisins m’associent à leur souhait d’organiser un concert privé à Vaux-sur-Sûre. Je les rejoins dans l’organisation de la chose… et draine quasi la moitié du public qui nous rejoint pour une soirée dès lors plus que bien, bien sympathique ma foi. Marc Yzaye rehausse la soirée de sa présence, ayant exceptionnellement préparé pour ses Classiques du lendemain matin une émission pré-enregistrée. Ce qu’il concède ne jamais faire vu sa hantise: la crainte qu’un événement grave se passe cette nuit ou demain matin, avec pour conséquence le fait que les informations ou les nécessités du direct à la radio n’impactent son montage minuté à la seconde près…

Ted NUGENT – 24 juin 2000 – Buffalo (USA)

Ted Nugent 3 de 3 – Buffalo, état de New-York, USA. Les routes qui longent le lac Ontario, serpentant de criques en criques, ondulant de collines en collines, sont tout bonnement splendides. De villages en villages – tous plus charmants les uns que les autres – entre forêts, lacs et collines, le décor est digne d’un David Crocket – les Rocheuses en moins. Vastes propriétés perdues au milieu de nulle part, plages, forêts, collines, soleil : tout y est. Je passe la frontière Canado-américaine, expliquant non sans mal que je ne fais qu’un court séjour de 24 heures aux States pour un concert le soir même : un peu bizarre pour un Européen qui vient d’arriver sur le Nouveau Continent et qui repart le surlendemain ! Buffalo n’est pas ce qu’on peut appeler une belle ville : c’est un succédané de l’Amérique urbaine dans toute sa splendeur – ou dans toute son horreur, c’est selon.

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Le concert du soir à l‘HSBC Arena de Buffalo sera dantesque – peut-être parce qu’il signifie pour moi la fin de mon trip ? Quittant ma place VIP pour rejoindre les coulisses à l’issue du concert, le Nuge ne sera pas au rendez-vous. Le Tour Manager – je le revois encore sincèrement désolé – m’explique que, dès la fin du concert, Ted a eu la subite et légitime envie de rejoindre son chez lui pas très distant afin de profiter des deux jours de pause que la tournée lui accorde. Soit ! Dommage – je me retrouve avec Tommy Aldridge à boire un pot, mais il manque manifestement quelque chose à cette soirée – ou plutôt quelqu’un.

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Je quitte les lieux avant la fin du show de Kiss et passerai une nouvelle nuit dans ma voiture de location. Au programme du lendemain, visite de quelques réserves indiennes (manière de rapporter quelques cadeaux-souvenirs) avant de repasser la frontière canadienne et rejoindre l’aéroport international de Montréal. Petit stress lors d’un contrôle plus que pointilleux des agents de la douane américaine : ils m’imposent une fouille poussée, cherchant des stupéfiants ou que sais-je. Les bras et les jambes écartés, m’appuyant des mains face au mur du bureau de douane, un énorme molosse me renifle toutes les parties du corps pour finir avec ses deux pattes antérieures posées sur mes épaules, me reniflant le cou tandis que ses maîtres lui hurlent des ordres incompréhensibles. J’ai tout à coup des images qui défilent à toute vitesse dans ma tête : Midnight Express, une arrestation injuste et une incarcération arbitraire, l’incapacité de s’expliquer, un avion raté, un séjour prolongé bien malgré moi… Tout ça pour trois concerts de Ted Nugent. Mais tout est bien qui finit bien, et j’arrive finalement juste à temps à l’aéroport pour découvrir que mon vol pour Bruxelles via Paris est… annulé. Une grève des aiguilleurs du ciel français en est la cause. Empoignade à l’aéroport de Montréal où tous les passagers pour Paris – comme moi – se disputent et en viennent presqu’aux mains pour négocier à la hâte avec une autre compagnie desservant l’Europe un retour vers le Vieux Continent. Ambiance ! Je parviens à arracher un billet pour un vol qui décolle peu de temps après pour Amsterdam, laissant sur le carreau plusieurs dizaines (centaines ?) de passagers continuer leur recherche d’un vol transatlantique… Trois concerts en trois soirs, invité par le Nuge himself – thanx Ted & keep on rockin’

Ted NUGENT – 23 juin 2000 – Toronto (Canada)

Ted Nugent 2 de 3. La route qui m’emmène de Montréal à Toronto est bien agréable – la météo est au beau fixe. J’arrive en début d’après-midi à Toronto et me guide sans trop de peine jusqu’à l’Air Canada Center après m’être renseigné à l’une ou l’autre reprise avant d’acheter finalement un plan des lieux ! Je redécouvre fin d’après-midi tout le complexe implanté au pied de l’immense tour, symbole même de Toronto – l’effet est aussi impressionnant que lors de ma première venue. Le soir venu, mon VIP pass m’attend aux guichets à l’entrée de la salle, et je pénètre dans les lieux après la prestation de Skid Row : inutile de me presser, passons du bon temps à l’extérieur en profitant du soleil couchant, ma place VIP m’est réservée…

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Le concert du Nuge sera bien différent de celui de la veille : en vieux briscard qu’il est, il amène ses comparses à le suivre au cours de ses improvisations et de ses enchaînements surprises ! Quelle bête, quel monstre…

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A la fin de son set, et à l’inverse de la veille où j’étais seul, nous serons sept ou huit à le rejoindre autour d’un buffet dressé au milieu d’un vaste salon cossu. Tous ces invités sont d’avides chasseurs à l’arc, membres d’une association canadienne que Ted supporte fidèlement. La discussion est longue, très longue et animée ; elle tournera essentiellement autour du sujet, entre soft drinks et autres mets délicats en provenance du buffet.

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Au bout d’une quarantaine de minutes au cours desquelles je tente de suivre les subtilités des échanges sans trop intervenir, Ted me consacre un bon bout de son temps, réalisant je pense que ce sujet de conversation n’est pas ma tasse de thé ni mon fort : nous dévions rapidement sur des sujets plus rock’n’rollesques… Avant de se quitter, il tient absolument à ce que quelqu’un nous prenne en photo tous les deux avec mon appareil – une habitude bien sympa chez lui – et dont il ne gratifie personne d’autre ce soir à part moi. On se salue, on se quitte et l’on se dit à demain. Je rejoins la salle pour les dernières notes de Kiss – tant qu’à faire. La soirée se terminera bien tard, regagnant pour ma part une aire d’autoroute où je dormirai quelques petites heures à nouveau à l’arrière de ma voiture de location, sous un déluge dantesque, après avoir tâché de trouver la route qui m’emmène vers les States, en l’occurrence Buffalo – état de New York.

Ted NUGENT – 22 juin 2000 – Montréal (Canada)

Ted Nugent 1 de 3. Mon dernier concert du Nuge remonte à quatre ans déjà. Et c’était déjà outre-Atlantique… Quatre ans que j’attends en vain son retour sur le Vieux-Continent. A défaut, je me décide à retraverser l’Atlantique pour 3 concerts en 3 soirs dans le nord-est du continent américain, à la fois au Canada et aux USA. Etant à nouveau invité par le Nuge himself, l’avion me conduit en droite ligne de Bruxelles à Montréal. Voiture de location, et direction la banlieue montréalaise pour passer une nuit réparatrice dans ma voiture dont j’ai rabattu les sièges arrière. Priorité numéro un : me remettre du décalage horaire et attendre avec impatience le lendemain pour le premier show au programme, à mon programme. Après une journée de flânerie dans les rues de la métropole québécoise, direction le Molson Center (ou plutôt le Centre Molson), ex-Bell Center (pardon : Centre Bell) où se tient la grand messe du jour.

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Le Nuge est en milieu d’affiche pour ces trois soirs d’affilée, avec Skid Row qui ouvre en début de soirée et Kiss qui clôture les festivités à l’occasion de sa tournée d’adieux (?). Mon VIP pass m’attend effectivement comme convenu au will call de l’aréna. Mais non sans peine : le guichetier ne trouve en effet pas l’enveloppe à mon nom, et ces recherches s’éternisent alors même que le concert de Skid Row est déjà bien entamé. Je commence sérieusement à stresser. Après plusieurs vaines tentatives, je l’invite à appeler Bob Quandt, le Tour Manager de Nugent, afin de régler le problème lorsque j’hérite enfin de mon pass qui m’attendait effectivement… mais à un mauvais nom. Me voici dorénavant baptisé… Yves Montand !! Il me faut toute ma diplomatie et toute ma force de persuasion (ma rage du désespoir ?) pour faire comprendre au guichetier que le pass à ce nom – le seul pass en sa possession – m’est bien destiné !

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Je rejoins dare-dare les places VIP en bordure de scène et la magie joue à nouveau : le choc du premier concert du Nuge est bel et bien au rendez-vous. J’ai beau m’y préparer, j’ai beau m’y attendre, mais non : le choc, la surprise et le coup de fouet me surprennent à nouveau – à ma plus grande surprise et pour mon plus grand plaisir. Un concert du Nuge reste un moment unique, inimitable et d’une intensité sans pareille. Je suis à nouveau sur mon cul. Et je tombe à nouveau de haut, de très haut.

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Plusieurs fois durant le concert, le Nuge se tourne en direction de notre tribune et adresse un petit signe à l’un ou l’autre d’entre-nous … Dès le concert fini, je rejoins l’endroit convenu où Bob Quandt, le Tour Manager, m’a fixé rendez-vous pour venir saluer le Nuge. Escorté de deux impressionnants vigiles qui me conduisent dans les dédales souterrains du complexe, j’arrive dans les appartements du Nuge.

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A savoir : un vaste salon où est dressé un copieux buffet, des fauteuils et autres divans, le tout jouxtant une ou deux dressing rooms où je ne tente pas l’accès. J’y attends Bob qui me présentera peu de temps après au Nuge. Je retrouve également sur place l’immense (par le talent) Tommy Aldridge – le batteur du Nuge depuis deux tournées – ainsi que son bassiste, tous deux en train de se sustenter et de se rafraîchir. Je m’installe confortablement dans un des divans à leur côté, les imite et nous taillons une petite bavette ensemble. Le Nuge arrive peu après, sortant manifestement de sa douche, et vient à grandes enjambées saluer chaleureusement le seul intrus dans cet environnement : moi ! Hey ! Are you lost in Quebec ?! me lance-t-il gaillardement !

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On se serre la pince, et nous restons tous quatre quelques temps à deviser aimablement autour du buffet tandis que j’entends les basses du concert de Kiss qui vient de commencer traverser les murs. Combien dure notre rencontre ? Je n’en sais trop rien. Longtemps – mais jamais assez. Je lève le camp en même que l’assemblée, eux rejoignant leurs bus et moi m’en retournant dans l’aréna pour prendre part à la fin du concert de Kiss – mon premier concert de Kiss. Well, well : oui, Kiss a fait du rock’n’roll – et même du très bon r’n’r – avant I was made for loving you. Il y a une vie avant la vie, et il y a du bon et du vrai Kiss avant ce méga tube planétaire mielleux et guimauve, avant ce coup de maître commercial surfant sur la vague disco. Je quitte rapidement les lieux, juste avant la dernière note de Kiss, pour conduire quelques miles et m’arrêter dans la proche banlieue montréalaise : enfin une vraie nuit dans un vrai lit dans un vrai motel après une vraie journée du tonnerre. Oufti !

Popa CHUBBY – 14 novembre 2000 – Verviers

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3h40’ de concert dans un Spirit of 66 sold out : la température est semblable à l’ambiance et à l’intensité du moment. Même le patron des lieux affirme fin de soirée au micro qu’il s’agit là d’une soirée qu’il classe sans hésitation dans son top 10. Popa est monstrueux, son jeu est magique, son charisme est géant et impressionnant – à l’image de l’homme ! Les 400 et quelques spectateurs d’un soir en ont pour leur argent, et les murs du Spirit doivent encore résonner des riffs de notre New Yorkais préféré. Verviers n’est certes pas New York, mais ma selle et mes bottes que New York n’est pas non plus à même de réserver à un Verviétois un tel accueil !

MOTORHEAD – 24 octobre 2000 – Luxembourg

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Lemmy à Den Atelier : une soirée qui s’annonce chaude ! J’adore ces blondasses et ces pétasses qui arrivent tout droit de leur bureau en tailleur cintré, talons aiguilles et chignon rehaussé après s’être certainement repoudré le nez. Sans doute sont-elles attirées par le simple nom de Motörhead qu’elles ont dû voir affiché en rue en lettres gothiques ces derniers jours, se disant qu’il devait s’agir d’un crooner renommé. A moins qu’elles ne se disent simplement que c’est là un nom familier dans le domaine de la scène dance et qu’elles se doivent d’en être… Je ne leur donne pas un quart d’heure avant de les voir quitter les lieux. Et les faits me donnent raison : après quelques minutes seulement de concert, leur flute de Champagne à la main, elles décampent fissa, faisant place nette aux vrais amateurs, aux vrais rockers, aux vrais tout court. Pas de compromission avec Lemmy, pas de compromis ni de demi-mesure avec Mortörhead : on est ici entre connaisseurs, pas de place pour les faux-semblants ni pour les frimeurs – a fortiori pour les frimeuses, les pétasses et les blondasses. Un concert de Motörhead, ça se mérite. Lemmy, tu es bon ce soir. Tu es grand. Non : tu es comme d’hab’…