Now online : The SJOCK FESTIVAL – Gierle – 6 – 8 juillet 2018

Sjock-Festival_2018.jpg
Maintenant en ligne, le plus ancien festival de Belgique toujours en activité – tel un volcan – qui fête cette année sa 43ème édition, excusez du peu: le SJOCK FESTIVAL.
Sans doute le festival le plus décontracté et le plus cool qui soit, mais aussi le plus déjanté, le plus festif et le plus décalé de toutes ces grands-messes auxquelles nous prenons part de l’intérieur.

Turbonegro_Sjock_July2018_0385.JPG (photo: Turbonegro)

Un festival bon enfant aux relents surannés golden sixties et à taille humaine, qui n’a pas encore été phagocyté par les grands noms du circuit, et qui n’a pas encore été cannibalisé non plus par les majors du secteur. Tels les irréductibles Gaulois, le SJOCK FESTIVAL résiste encore et toujours à l’envahisseur impérialiste (LiveNation ?), capitaliste (Herman Schueremans ?) voire communiste (Kim Jung Un ?).

MC50_Sjock_July2018_0389.JPG (Photo: Wayne Kramer encadré par deux membres de The Bronx)

Le SJOCK se revendique être – à raison – le festival plus secret de Belgique, Your Rock’n’Roll higlight of the year… Oh que oui ! Lointaine est déjà l’origine de ce festival de potes du club des jeunes d’un village perdu de la Campine flamande (dont certains sont toujours à la manoeuvre !), qui a grandi, grandi et grandi pour voir défiler les plus grands noms qui soient, sans tapage, sans bruit, sans vague, sans marketing ra(va)geur et sans se prendre la tête.

MC50_Sjock_July2018_0292.JPG
Le SJOCK FESTIVAL est devenu ce qu’il est aujourd’hui, accueillant encore de sacrées pointures mondiales qu’on ne verra nulle part ailleurs en Belgique cette année: des déjantés de TURBONEGRO aux revenants de DEAD KENNEDYS, des poulettes de The DARTS aux rageurs de The BRONX en passant par LORDS of ALTAMONT et The BONNEVILLES, il n’y a que du bon. Et il y a même un peu plus: je vous le mets…?

Dead-Kennedys_Sjock_July2018_0254.JPG The-Darts_Sjock_July2018_0003.JPG LordsOfAltamont_Sjock_July2018_0291.JPG

Mais s’il ne fallait mentionner qu’un seul nom parmi tant d’autres, nous choisirions sans hésiter Brother Wayne KRAMER et ce qu’il reste de son mythique MC5. Oui, vous avez bien lu: MC5(0) en Belgique, Brothers & Sisters. Pincez-nous…! Sorti en 1968, l’inégalable "Kick out the Jams ! " célèbre son demi-siècle avec Brother Wayne KRAMER qui nous le rebalanee dans les gencives – version intégrale. OMG !

Sjock_Backstage_Pass.JPG

RINGO STARR & His All-Starr Band @ Rockhal, 04 juillet 2018

Ringo_Starr_Accreditation_2018.JPG
Nous n’avons jamais croisé la route des BEATLES. Nous n’avions jamais non plus rencontré aucun des Fab Four. Ils ne sont plus aujourd’hui que deux ici-bas: il ne nous en reste par conséquent plus qu’un seul à shooter – photographiquement s’entend. Ceci dit, RINGO STARR & His All-Starr Band ne nous laissera pas de souvenirs impérissables.

Ringo_Starr_Rockhal_04juillet2018_0106.JPG
Conformément au contrat signé avec le management, nous sommes à nouveau relégué au fin fond de la Rockhal, contre la table de mixage pour la seconde fois en 10 jours, Quel plaisir y a-t-il encore à shooter en ces conditions ce All-Starr Band par ailleurs mièvre et insipide dans une Rockhal (sold out ce soir !) en configuration full-assise ?
RingoStarr_seating-plan.png
Et à quels prix. Entourant ou plutôt compensant un Ringo STARR transparent, notre mercenaire préféré, alias Steve LUKHATER, ferait bien mieux de rester aux commandes de TOTO plutôt que de se fourvoyer dans ce band de thé dansant. Et ce ne sont pas ses comparses de 10CC et de MEN AT WORK qui sont en mesure de relever le niveau digne d’un plateau TV le dimanche après-midi.

Ringo_Starr_Rockhal_04juillet2018.jpg
Il n’est pas donné à tout le monde d’être et d’avoir été. Mais il est de monstres sacrés qui, au fil des ans, n’ont plus grand chose de sacré, qui n’ont plus de monstres que l’aspect pataud. Et si pataud et pathétique partagent le même préfixe, STARR ne partage définitivement plus le même suffixe que star…
Ite misa est.

A PERFECT CIRCLE – Rockhal @ Esch – 23 juin 2018

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0176.JPG
Avec 60 spectateurs éjectés d’un concert la semaine dernière car peu scrupuleux de l’interdiction totale de prendre le moindre cliché, A PERFECT CIRCLE et son inénarrable porte-parole Maynard James Keenan n’ont pas fait dans la dentelle. Et les annonces sonores répétées qui tournent ce soir en boucle au même titre que les avertissements placardés un peu partout dans la Rockhal, ont l’avantage de ne pas laisser planer le moindre doute à cet égard pour qui oserait dégainer son smartphone. Argument avancé: ne pas gêner les spectateur derrière soi et profiter du moment présent. Tout à leur honneur, pour peu que c’en soit la véritable raison…

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0053.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0013.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0075.JPG

Et là, là nous en doutons quelque peu: les sept chanceux photographes que nous sommes, seuls à faire exception à l’interdiction, sont parqués dans l’enceinte de la table de mixage, bien loin du frontstage. Seuls les deux premiers morceaux (au lieu des trois habituels) nous sont royalement offerts pour tenter d’exploiter au mieux cet appréciable passe-droit. Mais c’est sans compter sur la vicieuse stratégie d’A PERFECT CIRCLE de jouer ces deux premiers morceaux dans une pénombre quasi totale.
God damned, faits comme des rats !

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0024.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0099.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0085.JPG

Comme pour en rajouter encore à la perfidie ambiante, la première note du troisième morceau est tout à coup le théâtre d’une débauche lumineuse sans pareille alors que nous remballons notre matos sous l’oeil vigilant du security-staff. Sacré Maynard James Keenan, tu ne feras donc jamais les choses comme les autres, et tu te riras toujours du formalisme ambiant, jusqu’à pousser le vice à en jouer.

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0163.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0148.JPG A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0155.JPG

Serions-nous ainsi condamnés à ne jamais être en mesure de te tirer le portrait, ô TOOL Grand Prêtre ? La dernière fois, ici-même il y a deux ans déjà, tu te dissimulais derrière le masque estampillé PUSCIFER alors que tu évoluais au sein de ce si parfait projet . Aujourd’hui, c’est avec ton second side-project A PERFECT CIRCLE où tu irradies à nouveau de ton art pour en mettre plein les oreilles aux 5.500 fans qui ont fait le déplacement jusqu’à cette désormais sacrée Rockhal.

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0148.JPG
Au sein d’une formation légèrement remaniée, James Howerdel fait désormais équipe avec James Iha (ex-SMASHING PUMPKINS) mais c’est bien la patte de Maynard James Keenan qui transpire de chaque compo. Un brin de PUSCIFER, un zeste des SMASHING, une dose de TOOL: la formule A PERFECT CIRCLE porte admirablement bien son nom. Ne nous reste plus qu’à espérer pouvoir tirer un jour le portrait de Keenan au sein de son vaisseau amiral, TOOL: l’une des plus grandes énigmes et l’un des plus grands mystères du rock’n’roll. Un jour, qui sait? Un jour peut-être. Ou sans doute jamais.

Now online : A PERFECT CIRCLE @ Rockhal – 23 juin 2018

Maintenant en ligne, le concert interdit de photos…
Le show d’où, la semaine précédente, 60 spectateurs peu scrupuleux des règles en vigueur se sont fait éjecter manu militari.
A PERFECT CIRCLE, live @ Rockhal, Esch-sur-Alzette, 23 juin 2018… avec accréditation-photo bien sûr !

A_Perfect_Circle_Rockhal_23juin2018_0179.jpg

BLACK STONE CHERRY – KuFa @ Esch-s/-Alzette – 19 juin 2018

BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0532.JPG
Disons le tout de go, leur prestation en quasi tête d’affiche du Ramblin’ Man Fair 2016 ne nous avait pas particulièrement séduit. Mais ce soir, mes aïeux, quelle claque avons-nous prise à la KulturFabrik de Esch ! Ces deux heures non-stop d’une démonstration parfaite nous ont littéralement subjugué, remisant bien vite aux oubliettes notre première et mièvre impression.

BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0129.JPG Black_Stone_Cherry0007.jpg BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0197.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0211.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0026.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0284.JPG

Deux heures de show menées tambour battant excusent amplement l’absence du moindre rappel en fin de set – pratique pour le moins inhabituelle. Au bout des deux tours d’aiguilles, le quatuor avait pourtant l’air frais comme un gardon et semblait même pouvoir facilement remettre le couvert pour un deuxième service. En vain: les voies du Seigneur sont aussi impénétrables que celles de BLACK STONE CHERRY

BlackStoneCherry_19juin2018_KuFa.jpg
BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0304.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0519.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0492.JPG

BLACK STONE CHERRY fait partie de ces rares groupes capables de passer en une fraction de seconde d’un blues groovy et sensuel qui vous ferait chialer à une dégelée de rythmes aux relents sudistes qui vous emmèneraient pour un petit square danse si c’était dans vos aptitudes, voire un pogo si c’était encore de votre âge. A force d’ouvrir pour Lynyrd Skynyrd, pour Bad Company ou pour Airbourne, nos Kentucky Fried Rockers ont têté à bon sein…

BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0057.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0119.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0159.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0167.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0209.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0249.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0175.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0228.JPG

Ben WELLS en kangourou sauteur arpente la moquette de gauche à droite comme s’il l’avait fumée, tandis que le reste du band assure le groove nécessaire pour maintenir le cap et mener l’embarcation à bon port. BLACK STONE CHERRY, c’est à la fois la fraîcheur du bayou et la gnaque de Detroit, c’est le spirit du Mississipi qui se déverse dans la folie de Sunset Bld, c’est la déjante de NY City qui déboule sur le bitume brûlant du Texas. BLACK STONE CHERRY a la couleur de l’alcool, BSC a l’odeur de l’alcool, BST a l’aspect de l’alcool, mais BLACK STONE CHERRY fait bien, bien plus de ravages que l’alcool…

BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0258.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0305.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0257.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0294.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0404.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0451.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0409.JPG BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0452.JPG

Dans deux jours, nous retrouverons nos Kentucky Frieds Rednecks désormais préférés sur la mainstage du GRASPOP METAL MEETING – certain qu’ils vont mettre le feu à la plaine de Dessel aussi bien que l’aurait ravagée le Colonel Sanders. Et ce ne sera alors pas VOODOO KINGDOM que BLACK STONE CHERRY aura comme ce soir pour échauffer brillamment les corps et les esprits :

VoodooKingdom_19juin2018.jpg

GRASPOP METAL MEETING – Dessel – 21-22 juin 2018

TicketGraspop2018.JPG
Retour sur la plaine de Dessel pour une nouvelle édition du GRASPOP METAL MEETING avec, en tête d’affiche de ce second soir, la ma-gis-tra-le et éblouissante prestation d’IRON MAIDEN qui éclabousse, éblouit et irradie. IRON MAIDEN est impérial, et Bruce DICKINSON en est son empereur.

GMM_2018_poster.jpg
Avec élégance, distinction, superbe, générosité, enthousiasme, avec une intégrité à l’instar de leur simplicité sans pareille, la bande à Sir Dickinson subjugue la plaine flandrienne plus de deux heures durant. La maestria parfaite, la symbiose totale, une efficacité sans pareille, une joyeuse complicité et un plaisir intensément partagé entre d’une part un band qui prend manifestement son pied et d’autre part plus de 50.000 personnes: un rare moment de plaisir intense comme on en rencontre et on en vit trop peu souvent lors de ces grands-messes estivales où les conditions ne sont en outre pas toujours optimales.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

De quoi faire oublier la pitoyable et triste prestation de GUNS’n’ROSES la veille au soir. 03h30 de concert et 31 morceaux, certes, mais quel massacre: un Axl ROSE aussi absent et transparent que sans voix, aux pseudo-commandes d’un rafiot à peine maintenu à flot par un SLASH impérial mais néanmoins fatigué de tout faire à la place de tout le monde et de porter le band à bout de bras. Nous nous réjouissions d’assister à notre premier GUNS’n’ROSES (oui, notre premier GUNS à 53 ans !!), mais d’autant plus douloureuse et triste fut l’expérience – au point de délaisser la plaine pour se consoler auprès de KATAKLYSM sous le metal dome. C’est dire !

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Cette seconde journée de festival avait commencé par le pagan/folk metal d’ARKONA tout droit venu de Russie, avec une prestation vocale plus que remarquable de sa front woman sous le marquee. IN THIS MOMENT remplit à ce point le metal dome qu’il est impossible d’y pénétrer sans chausse-pied, au point de se replier sur la prestation d’un POWERWOLF un peu pompant sur la mainstage qu’on abandonne pour nos bonnes vieilles "girlschool" de L7.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

HOLLYWOOD UNDEAD sans intérêt particulier qu’on abandonne au profit des efficaces et sympathiques PISTONS, avant qu’un AVENGED SEVENFOLD un peu trop mainstream et suréavalués prend le relais. On préfère partir faire la fête avec les joyeux fêtards punkrock de LESS THAN JACK aux relents celtiques, avant un AYREON trop "eurovision": un projet métal progressif articulé autour d’une vingtaine de musiciens, full production, visuel et pyro. Un air de comédie musicale batave peu à notre goût, avant de terminer cette journée par la surprise du jour et le sludge metal de NEUROSIS.

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES

Jeudi, premier jour du GRASPOP commence mal avec 2h30 de file pour pénétrer sur le site: un scandale organisationnel. Nous n’arriverons sur la plaine que pour le dernier morceau de BLACK STONE CHERRY que nous avions quitté pas plus tard que l’avant-veille lors de leur puissante prestation à la KuFa de Esch-sur-Alzette. Une sono pourrave gâche la prestation de FLEDDY MELCULY, ce qui n’est pas le cas d’un surprenant Johnatan DAVIS, très loin de son KORN après lequel on ne court pas particulièrement. GHOST moyennement convainquant précède une prestation de GUNS ‘n’ ROSES qu’on préfère vite vite oublier…

SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES TicketGraspop2018.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES

Now online : BLACK STONE CHERRY @ KuFa

Maintenant en ligne, BLACK STONE CHERRY @ KulturFabrik de Esch-sur-Alzette, le 19 juin 2018.
S’il n’y avait les limites imposées par Dame Nature, MONSTER TRUCK pourrait faire croire à POPA CHUBBY qu’ils ont ensemble enfanté de quatre enfants terribles nommés BLACK STONE CHERRY.
Mais non, on les aurait noyés – trop dangereux de laisser des gaillards pareils en liberté…

BlackStoneCherry_KuFa_19juin2018_0119.JPG

Now online : MONSTER MAGNET @ Het Depot – 28 mai 2018

WYNDORF est un seigneur. Ses acolytes, des saigneurs.
Maintenant en ligne, les maîtres absolus du stoner rock (ascendant heavy space rock batârdisé psychedelic rock) en démonstration de force à Leuven – sold out @ Het Depot.
La référence absolue, incontestable et incontestée pour qui l’ignorerait encore: MONSTER MAGNET – ou qui aurait raté un épisode entre les ravages de la camisole de force et les effets de la cure de désintox…

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0608.JPG

MONSTER MAGNET – Het Depot @ Leuven – 28 mai 2018

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0643.JPG
Phénoménal ! MONSTER MAGNET est tout bonnement phé-no-mé-nal @ Leuven et nous emporte dans une véritable et folle chevauchée, nous entortille dans un sprint endiablé de Dieu le Père. C’est une course-poursuite contre le raisonnable, une hallucinante déferlante, une avalanche, un tsunami: comment décrire un show d’une telle intensité et d’une telle densité surtout ?!

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0152.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0172.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0159.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0619.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0037.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0258.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0267.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0368.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0276.JPG

Pas une seconde de répit ne ponctue le continuum des 65 premières minutes d’un set fondu d’une pièce, comme d’un seul tenant. MONSTER MAGNET déverse une coulée-continue dont on se demande quand et comment elle va prendre fin. De tous les shows du MAGNET que nous avons pu prendre dans les gencives, celui-ci est probablement encore un cran au-dessus de tous les autres.

MonsterMagnet_HetDepot_28mai2018.jpg
Dave WYNDORF, irradiant, demeure au centre de toutes les attentions, tantôt dégainant plus vite que son ombre, tantôt distribuant les cartouches aux fins tireurs qui l’entourent. Mais que seraient ses comparses sans ce Space Lord hors-pair qui éructe ses ordres à une salle qui ne demande qu’à s’y plier, Motherfuckers?!

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0373.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0317.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0386.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0322.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0468.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0333.JPG

Une interruption qui nous semble aussi longue qu’un mois de Tournée Minérale ponctue le seul moment de répit de ce 1er set de ouf, avant un rappel aussi dense et lourd qu’une coulée de plomb en fusion. Mené tambour battant et volle gaz, cet encore conclura au bout d’une vingtaine de minutes de brain washing un set de quasi une heure et demi.

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0537.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0340.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0541.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0348.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0545.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0344.JPG

Comment en demander plus à MONSTER MAGNET qui a manifestement choisi l’intensité et la densité plutôt que la formule All You Can Eat où l’on fait durer le plaisir car on ne sait pas où le trouver ni comment le donner ? MONSTER MAGNET sort une fois de plus le grand jeu, comme à chaque tournée ou quasi.

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0600.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0350.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0567.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0357.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0608.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0361.JPG

Sans compromission, sans compromis, sans concession, MONSTER MAGNET assied sa domination, étale sa maestria et nous éclabousse chaque fois de sa puissance de feu. Sans se prendre la tête ni se monter le bourrichon, les gars continuent manifestement de prendre leur pied avec l’enthousiasme des premiers jours, avec le luxe de l’insouciance et avec la décontraction de ceux qui n’ont plus rien à prouver. Ou de ceux qui ne se chauffent manifestement pas du même bois que nous pauvres charnels !

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0609.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018.jpg MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0218.JPG

Dave WYNDORF et sa bande démontrent ainsi (sans conteste) qu’ils demeurent (sans contestation) les maîtres absolus de la formule stoner-space-heavy-rock psyché. C’est de la tête et des épaules qu’ils dominent la discipline, reléguant loin derrière eux leurs premiers challengers. Mais ce n’est pas seulement cet état de fait qui force l’admiration: le mérite de MONSTER MAGNET est aussi de se maintenir à ce top-niveau depuis des lustres, sans jamais nous décevoir ni sur platine ni sur les planches, et en dupliquant une formule qu’ils parviennent néanmoins à renouveler systématiquement on ne sait trop comment.

MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0201.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0445.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0571.JPG MonsterMagnet_Leuven_28mai2018_0464.JPG

PENDEJO en 1er opening act confirme l’excellentissime bonne surprise que la band nous avait réservée il y a quelques années déjà. Un second cuivre vient aujourd’hui renforcer encore cette alliance de heavy cuivres aussi originale que diantrement efficace, didju ! De quoi rendre plus banale et plus terne encore la prestation sans grand intérêt de TABLE SCRAPS en tant que 2ème opening band.

Pendej0_28mai2018.jpg

FISCHER Z – sold out @ Reflektor, Liège – 19 mai 2018

IMG_9368.JPG
Lorsque nous confions à John WATTS, à l’issue de ce concert liégeois, que nous l’avons trouvé ce soir bien plus énergique et bien plus présent qu’hier, il nous avoue sans ambages qu’il connaissait à Leuven quelques problèmes d’oreillette. Avec comme un petit sourire de dépit en coin tout en nous confiant la chose, ajoutant qu’il était fatigué – avons nous cru comprendre. Sans doute faut-il interpréter cette pseudo-confidence comme le fait qu’il y a des jours avec et des jours sans…?

FischerZ_Liege_19mai2018_0021.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0065.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0051.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0225.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0281.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0236.JPG

Une telle humilité, voire une telle sincérité, est suffisamment rare dans le milieu que pour la considérer comme un signe de plus que John WATTS est véritablement un grand Monsieur. Un homme fait de chair et d’os, avec ses hauts et ses bas. Mister WATTS, vous nous êtes sympathique depuis des décennies, vous nous épatez depuis des lustres, mais vous nous êtes aujourd’hui tout simplement proche. Proche, naturel et plus humain encore que quiconque.

FischerZ_Liege_19mai2018_0027.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0033.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0045.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0209.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0146.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0216.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0269.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0354.JPG

Au cours d’un set d’une heure trois quarts – comme hier – dans une salle comble – comme hier – quoique de taille plus modeste, l’intensité et la chaleur du show se transposent ce soir dans un public liégeois dont le tempérament principautaire bien connu est en totale en phase avec l’esprit du band.

FischerZ_Liege_19mai2018_0244.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0293.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0296.JPG

La symbiose est totale et parfaite: ce soir, FISCHER Z et son leader sont Liégeois, ils jouent à domicile, sur leur terrain. Et on n’est jamais aussi bon que quand on joue chez soi. On n’est jamais autant au top que quand on y parvient sans même réaliser la chose. C’est ce qu’on appelle l’état de grâce. Ce soir, John WATTS et sa clique l’ont atteint. En plein dans le mille. Mildje.

FischerZ_Liege_19mai2018_0285.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0239.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0311.JPG

Le Refllektor n’est pas repaire d’où il est facile de s’extirper quand il fait salle comble comme ce soir. On joue des coudes pour sortir, quand tout à coup une petite dame venant de derrière, bien énergique et bien décidée, fend la foule et fait place nette devant elle à grand renfort de gestes amples et fermes. Mais pour qui se prend-elle, cette pétasse pour le moins culottée…?!

FischerZ_Liege_19mai2018_0301.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0330.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0414.JPG

Il s’en faut de très peu pour qu’on lui dise en termes très peu diplomatiques notre façon de penser, quand on réalise tout à coup qu’elle emmène par la main dans son sillage un respectable homme d’un âge tout aussi respectable. Sans lunettes, coiffé d’une casquette qui le vieillit de 20 ans, John WATTS s’en rejoint ainsi l’espace-dédicace pour ce qui doit probablement être, au quotidien, le moment le plus pénible qui soit de ses journées d’artiste et de star. La rançon de la gloire, vous avez dit…?

FischerZ_Liege_19mai2018_0478.JPG FischerZ_Liege_19mai2018_0509.JPG FischerZ_2018_Leuven-Liege_poster.jpg FischerZ_Liege_19mai2018_0557.JPG